Un rassemblement de solidarité avec les Mapuche en grève de la faim au Chili
et contre la destruction des communités Mapuche et des milliers d’hectares de reserves naturelles par le projet « Hidroaysen » (cinq barrages hydro-électriques et 1.912 Km de lignes de haute tension) aura lieu ce vendredi 20 mai de 17h à 18h devant l’ambassade chilienne, rue des Aduatiques, 106 à 1040 Bruxelles (métro Montgomery).

Près de 30.000 personnes avaient manifesté vendredi soir à Santiago contre le projet de barrages hydroélectriques en Patagonie, une des manifestations les plus importantes des dernières années au Chili, qui a donné lieu à quelques heurts avec la police. La manifestation est la deuxième en quelques jours contre le projet HidroAysen, qui prévoit la construction de cinq barrages sur les fleuves Baker et Pascua en Patagonie, et qui a reçu lundi un feu vert administratif.

A l’issue de la marche,des groupes de jeunes manifestants se sont heurtés avec la police, qui a fait usage de canons à eau et gaz lacrymogènes. 67 manifestants ont été arrêtés et relâchés quelques heures plus tard, dix carabiniers ont été blessés, et des dizaines de banques attaquées et endommagées.

Chili: Incidents à la grande manifestation contre les barrages

Les comités de soutien aux prisonniers politiques Mapuches lancent un appel urgent à se tenir en état d’alerte et mobilisés pendant les sept prochains jours, dans l’attente de la réponse de la Cour Suprême du Chili au Recours en Nullité présenté par la défense des prisonniers politiques Mapuche, actuellement en grève de la faim. Cette Cour a déjà désigné le Juge Rapporteur, conformément aux délais établis, une réponse est donc attendue avant mercredi prochain.

Ils dénoncent les pressions du Ministère Public ainsi que les pouvoirs économiques et politiques pour renvoyer la discussion sur ce Recours en Nullité devant la Cour d’Appel de Concepción, laquelle a donné son aval à l’application de la Loi antiterroriste lors du procès de Cañete. La loi, issue de la dictature de Pinochet continue d’être appliquée contre les Mapuches. Quatre d’entre eux viennent d’être condamnés respectivement à des peines de 25 et 20 ans de prison ferme sur base des déclarations d’un « témoin sans visage ». Héctor Llaitul Carrillanca, Ramón Llanquileo Pilquimán, José Huenuche Reimán et Jonathan Huillical Méndez sont en grève de la faim depuis 48 jours pour l’annulation de ce jugement.

Les trois bus de carabiniers postés en différents points de l’université de Santiago ont été attaqué au cocktail Molotov jeudi 21 avril à l’occasion des manifestations de soutiens aux inculpés du procès « Caso bombas » (accusés d’une série d’attaques à l’explosif contre l’Etat, les forces de répression et le capital). Un autre groupe a coupé la circulation avec une barricade enflammée au croisement des avenues Rodolfo Phillipi et Bernardo O’Higgins, avant d’incendier la banque BBVA. Trois policiers ont été blessés, la manifestation s’est terminée sans arrestations.


attaque incendiaire contre une banque au Chili

Chili: Journée de solidarité avec les inculpés du procès « caso bombas »
attaque incendiaire contre une banque au Chili

Les quatre leaders mapuches condamnés au Chili à 25 ans de prison font, depuis le 15 mars, la grève de la faim pour demander un procès par un tribunal qui n’invoque pas la loi terroriste (basant les condamnations sur les assertions de témoins anonymes et masqués). Héctor Llaitul, Ramón Llanquileo, José Huenuche et Jonathan Huillical se trouvent dans un état de santé délicat, dû à la perte de poids qui dépasse plus de 12 kilos et aux séquelles de la grève de la faim antérieure qui s’est prolongée pendant 80 jours. Les mobilisations continuent à Santiago et dans les villes de Concepción et de Temuco, dans les régions de Bío Bío et de La Araucania, pour réclamer la libération des mapuches.

Chili: Nouvelle grève de la faim des Mapuches

34 prisonniers politiques mapuches avaient menés une grève de la faim pendant plus de 80 jours pour demander, entre autres choses, qu’on cesse de leur appliquer la Loi antiterroriste. Malgré l’accord passé avec le gouvernement, entre les mois de novembre et de février un procès s’est déroulé dans la ville de Cañete, région du Bío Bío, à l’encontre de 18 Mapuches, auxquels a été appliquée cette loi, de la part du Ministère Public et des plaignants, à savoir les entreprises forestières et les représentants du gouvernement, à travers le recours à des « témoins occultes » autorisé par la loi antiterroriste.

Dans le prononcé de la sentence rendue le 22 mars dernier, le tribunal a fait savoir qu’ils avaient fondé sa conviction sur la déclaration du témoin secret n°26. Néanmoins, la qualification de terroristes concernant les faits a été retirée de la sentence, ce qui met en évidence la contradiction. Le tribunal s’est aussi basé sur le témoignage auditif d’un policier qui aurait entendu la déclaration « volontaire » d’un Mapuche (également condamné) qui se serait auto-accusé et aurait incriminé d’autres accusés. Or ce témoignage a été dénoncé devant la justice et devant l’opinion publique comme extorqué sous la torture, le certificat du médecin qui a constaté les lésions qui en ont résulté, en fait foi. L’affaire a été renvoyée devant la Cour d’Appel de Concepción.

Depuis le 14 et le 30 août 2010, des militants révolutionnaires (anarchistes et/ou anciens guérilleros du MAPU Lautaro, qui a mené une guérilla contre la dictature militaire puis contre la « democrature »dans les années 90). Seize militants sont accusés d’avoir mené des attaques à la bombe et des braquages. Au fil des mois l’accusation s’est peu à peu dégonflée (le nombre d’engin d’explosif qu’on leurs imputent est passé de 125 à 23). Sept accusés ont été placés sous contrôle judicaire. Les autres ont été internés dans la prison de haute sécurité de Santiago où ils gagné par une grève de la faim la possibilité de rester ensemble. Depuis le 21 février, ils sont de nouveau en grève de la faim pour exiger leurs libérations immédiates, dénoncer le montage politique de cette affaire et exiger aussi l’abrogation de la loi anti terroriste qui réprime actuellement toute forme de contestation. Cette action collective s’inscrit également dans le fait que le 17 mars, le tribunal n’a pas voulu fixer une date d’audience, ce qui signifie qu’ils peuvent être incarcérés indéfiniment. Le 24 mars la justice bourgeoise, contrainte de reculer, a exigé la fin de l’instruction dans les dix jours. La fixation d’une date d’audience est sans nul doute proche.

La nuit du 10 mars, nous avons attaqué les objectifs suivants à Barcelone, l’agence de la banque Caixa dans le quartier de Sagreda a été endommagée au moyen d’un engin incendiaire artisanal. Une agence de la banque Santander à Passeig Maragall a vu ses vitres brisées, et 15 autres agences bancaires à Gracia ont été sabotées (serrures et distributeurs de billets bloqués). Dans le communiqué, les auteurs se revendiquent de l’anarchisme et expriment leur soutien aux dix prisonniers politiques en grève de la faim au Chili.

Le procès contre 14 militants chiliens détenus depuis le 14 août (aussi bien de jeunes anarchistes que d’ancien militants de la guérilla anti-pinochetiste) commencera le 14 février à Santiago. Ils sont accusés d’environ 120 actions à la bombe contre l’Etat, les forces répressives, les multinationales.

Le blog de la solidarité (en espagnol)