Après 60 jours de grève de la faim, quatre prisonniers mapuches de la prison de Lebu ont radicalisé leur mobilisation en annonçant qu’à partir de jeudi après-midi, ils ne boiront plus de liquide. Ils font partie d’un groupe de 12 prisonniers en grève de la faim. Trois autres prisonniers mapuches poursuivent la grève de la faim qu’ils ont entamée il y a 50 jours à la prison de Temuco. Au total, 23 Mapuches sont en grève de la faim : 3 la prison de Temuco, 8 à la prison d’Angol et 12 à celle de Lebu. Les prisonniers réclament de meilleures conditions de travail et de vie pour leur peuple via l’application de la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail relative aux peuples indigènes et tribaux.

Par ailleurs, des militant·es mapuches, se sont affrontés aujourd’hui avec les Carabineros à Temuco. Ces affrontements se déroulés au cours de manifestations mapuches visant à interrompre la rencontre entre le Karla Rubilar, porte parole du gouvernement et des dirigeants autochtones. Les militant·es ont interrompu la circulation et érigé des barricades. Enfin, des groupes de militants mapuches ont revendiqué, ces derniers jours, des attaques contre des camions et des engins forestiers (principalement des incendies volontaires), afin de réclamer la restitution des terres qui leur ont été volées au fil de la colonisation.

Les Mapuches à Santiago (archive)

Les Mapuches àLes Mapuches à Santiago (archive)

Le leader traditionnel mapuche Celestino Córdova, condamné à 18 ans de prison en 2014 pour meurtre dans un procès controversé et émaillé de nombreuses irrégularités, va atteindre les 100 jours de grève de la faim. Mardi, Córdova a rendu public un message que beaucoup interprètent comme un adieu en raison de sa santé défaillante. Córdova et 26 autres prisonniers mapuche, également dans un état grave, maintiennent cette protestation pour exiger du gouvernement qu’il se conforme à la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail, qui devrait leur permettre de passer une partie de leur peine dans leurs communautés respectives. De nouvelles manifestations ont eu lieu dans le sud du Chili pour soutenir les prisonniers. Dans la ville de Cañete, dans la région de Bío Bío, une marche s’est achevée par des affrontements entre manifestants et policiers qui ont usé de gaz lacrymogènes et de jets d’eau. Au moins quatre personnes ont été arrêtées.

Mardi 4 juillet, des manifestations se sont déroulées à Lumaco, contre le racisme et en soutien aux prisonniers politiques Mapuche qui sont en grève de la faim depuis plus de 90 jours. Les quelques dizaines de manifestant·es ont brièvement occupé le pont de Lumaco. Les forces spéciales des Carabineros sont rapidement intervenues blessant au moins cinq personnes en leur tirant dessus à bout portant avec des plombs. La communauté mapuche ne cesse de manifester pour exiger la libération du « Machi » (autorité traditionnelle) Celestino Cordova et d’autres prisonniers politiques (voir notre article).

Les forces spéciales des Carabineros ont tiré sur les manifestant·es avec du plombs

Les forces spéciales des Carabineros ont tiré sur les manifestant·es avec du plombs

Des manifestants mapuches ont affronté les carabiniers dans les rues de Temuco le 31 juillet, alors que le nouveau ministre chilien de l’intérieur Victor Perez est arrivé dans la ville pour rencontrer les autorités locales. La communauté mapuche ne cesse de manifester pour exiger la libération du « Machi » (autorité traditionnelle) Celestino Cordova et d’autres prisonniers politiques.

Affrontements à Temuco

 

 

Les pompiers travaillent sur le site.

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Des manifestations insurrectionnelles ont éclaté à la suite du discours du président Sebastián Piñera, dans plusieurs villes du Chili et en 19 points de la capitale. 1006 personnes ont été arrêtées dans la seule région de Santiago. Des commissariats on été attaqués, des véhicules incendiés. Le nombre des manifestants blessés est inconnu mais un homme a été blessé d’une balle tirée par les carabiniers. Trois carabiniers ont été blessés.

Les affrontements de Santiago

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A l’aube du vendredi 24 juillet, le Procureur et la police ont effectué plusieurs perquisitions et ont arrêté Francisco Solar et Monica Caballero, accusé.e.s de différentes actions avec des engins explosifs à Santiago.

Francisco Solar est accusé d’être la personne qui s’est rendue, en juillet de l’année dernière, dans un bureau de poste pour envoyer deux colis piégés : un qui a explosé dans le commissariat de Huechuraba, en faisant un blessé grave (voir notre article), et une autre qui a été désamorcée dans le bureau de Rodrigo Hinzpeter, ancien ministre de l’Intérieur et actuel directeur du groupe Quiñenco. On attribue à Mónica Caballero le placement, avec Francisco Solar, de deux bombes dans les jardins de l’immeuble Tánica, à Vitacura, le 27 février dernier. Toutes les deux avaient été désactivées par les carabiniers. Francisco Solar et Monica Caballero avaient été détenus en Espagne, puis libérés et expulsés au Chili. voir notre article)

Le commissariat de Huechuraba après l'explosion

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La décision de la justice chilienne de libérer et d’assigner à résidence Martín Pradenas, un violeur en série dont une victime, Antonia Barra, s’est suicidée en 2019 à Temuco, a soulevé l’indignation. La complaisance de la justice chilienne envers les violeurs et les féminicides a donné lieu à de nouvelles protestations dans tout le pays. Une manifestation a ainsi eu lieu ce mercredi 22 juillet dans le le centre-ville d’Osornos. Elle s’est terminé par des barricades et des affrontements. Neuf personnes ont été arrêtées, dont deux mineurs.

Manifestation pour Antonia Barra

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Jeudi 16 juillet, une une manifestation se tenait à Cañete, pour soutenir les prisonniers politiques mapuche en grève de la faim dans les prisons de Lebu, Angol et Temuco. L’action a été immédiatement réprimée par la police après son départ pour Cañete, donnant lieu à des affrontements. Malgré la répression intense, les manifestant·es mapuche sont parvenus à incendier un véhicule blindé de carabiniers qui a complètement brulé. On dénombre 14 personnes arrestatées dont plusieurs sont encore emprisonnées.

Affrontements au cours d'une manifestation de soutien aux prisonniers mapuches

Affrontements au cours d’une manifestation de soutien aux prisonniers mapuches

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Plusieurs émeutes ont éclaté dans la nuit du mardi 14 juillet au Chili suite au vote par la Chambre des députés d’un projet de loi qui autorise le retrait de 10% des fonds de pension pour faire face à la crise économique liée à l’épidémie de Coronavirus. Les événements ont commencé après 21h00, au cours de plusieurs rassemblements en opposition à cette loi, dans différentes parties du Chili. Dans la région métropolitaine, des affrontements avec la police ont éclaté à l’intersection des avenues Zapadores et Juan Cristóbal, où un bus de la compagnie « Transantiago » été incendié. Des affrontements ont également eu lieu près de l’ensemble de logements sociaux « Villa Olimpica » de Ñuñoa où des unités des Carabiniers ont utilisé une autopompe pour disperser les manifestant·es. Des émeutes ont aussi éclaté dans la région de Valparaíso, où des manifestant·es ont érigé des barricades. Dans la ville de San Felipe, un minibus à proximité des départements de Sargento Aldea a été incendié. En outre, il y a eu des affrontements entre manifestant·es et policiers.

Émeutes contre la baisse des retraites suite au Coronavirus

Émeutes contre la baisse des retraites suite au Coronavirus

Un homme de 21 ans a été abattu lors de manifestations sociales vendredi 3 juillet, dans la ville de Padre Hurtado de Melipilla, à la périphérie de Santiago. Le jeune homme a reçu une balle dans la poitrine. Il a été placé dans un taxi pour être transféré à l’hôpital local, mais il est décédé en chemin. Une série de manifestations a éclaté dans de nombreux quartiers des principales villes du Chili jeudi et vendredi. Vendredi soir, en banlieue de Santiago des barricades enflammées ont été dressées à différents carrefours, et les habitants ont participé à des concerts de casseroles. Objectif : dénoncer la manière dont le gouvernement a géré la pandémie de coronavirus et ses conséquences économiques et sociales. Avec plus 9 000 morts le Chili est l’un des pays d’Amérique latine les plus touchés par le Covid-19, et ses habitants réclament des aides sociales.  1.706 personnes ont été arrêtées la seule journée de jeudi, lors des manifestations (1.547 pour infraction à la quarantaine sanitaire et 159 pour violation du couvre-feu).

Manifestation cette semaine à Santiago

 

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