Lundi 27 août, six membres dissidents des FARC et trois membres de l’ELN ont été capturés lors de deux opérations distinctes. La première a eut lieu dans la région de Loma Grande. Plusieurs armes, du matériel de communication ainsi que des explosifs ont été saisis. La seconde opération, qui visait l’ELN s’est déroulée dans la région d’Antioquia.

Samedi 25 août, deux prisonniers de l’ELN avaient été libéré par l’armée. Par ailleurs, la libération des neufs prisonniers voulue par l’ELN (voir notre article) n’a pas pu se faire faute de coordination avec le gouvernement.

Combattants des FARC (archive)

Mardi 14 avril, l’ELN a annoncé qu’elle libérerait 9 de ses prisonniers dans les prochaines semaines. Ces 9 prisonniers (quatre militaires, trois policiers et deux civils travaillant pour le gouvernement) avaient tous étaient capturés durant le mois d’aout 2018 alors qu’ils traversaient différents endroits sous contrôle de la guérilla.

Pablos Beltran, chef de l’équipe de négociation de l’ELN a déclaré que des discutions étaient en cours avec la crois rouge internationale afin de déterminer un protocole pour les libérations. Ce protocole inclut la définition d’un espace dans lequel ni les forces gouvernementales, ni l’ELN ne pourront mener d’actions offensives les jours précédents les libérations. Ces discussion ne devraient pas durer plus de huit jours. Les libérations se font en échange de la poursuite des négociations avec le nouveau président Ivan Duque.

Pablo Beltrán

Pablo Beltrán

De violents affrontements ont eu lieu hier jeudi après-midi au siège de l’Université du district de Macarena, dans l’est de Bogota. Provoquant la fermeture de l’avenue Circunvalar. Ces affrontements ont duré quatre heures, durant lesquelles les manifestants ont fait usage de grenades artisanales. Il ne semble pas y avoir eu de manifestant blessé ou arrêté.

Les affrontements à Bogota

Les affrontements à Bogota

Vendredi 3 août, l’ELN a capturé six personnes dont trois policiers et un soldat dans le département du Choco. Cette opération a eut lieu seulement deux jours après que l’ancien président de la Colombie, Juan Manuel Santos, ait admit avoir échoué à négocier un cessez-le-feu avec l’ELN (voir notre article).

Dans un communiqué publié le lendemain de la capture, l’ELN s’est déclarée prête à relâcher ses prisonniers à condition que l’armée et les paramilitaires diminuent leurs activités, qui mettent en péril tant la guerilla que ses prisonniers. L’ELN a donc demandé au haut commissaire pour la paix d’intervenir auprès de l’armée, pour que les conditions de sécurité nécessaires soient mis en place afin de procéder à une libération. Elle a par ailleurs déclaré que, en attendant, les prisonniers seraient correctement traités et protégés.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Mercredi 1er août, l’ancien président de la Colombie, Juan Manuel Santos, a admit avoir échoué à négocier un cessez-le-feu avec l’ELN. Il a jusqu’au 7 août pour négocier un accord avant la prise de pouvoir du nouveau président Ivan Duque. Ce nouveau président est partisan d’une ligne plus dure envers l’ELN (voir notre article). A ce titre, il a choisit comme ministre de la défense Guillermo Botero, qui a fait entendre de nombreuses critiques de l’accord de paix avec les FARC.

Pablo Beltran, le négociateur de l’ELN et Juan Manuel Santos ont sorti communiqué commun, annonçant que malgré cet échec les deux parties avaient fait des progrès significatifs. Pablo Beltran espère que ces avancées serviront de base dans les négociations avec le nouveau gouvernement.

Pablo Beltrán

Vendredi 27 juillet, l’armée colombienne a abattu un commandant de l’ELN lors d’une opération anti-guerilla à à San Pablo, dans le département de Bolívar. Il s’agit de Jacobo Acuña, connu sous le nom de « Samuel ». Actif depuis trente ans au sein de la guerilla, il avait dirigé trois de ses fronts. Il était membre du commandement central, la plus haute instance de décision de l’ELN.

Le commandant de l’ELN Jacobo Acuña alias Samuel

Le commandant de l'ELN Jacobo Acuña alias Samuel

Lundi 23 juillet, l’armée colombienne a mené une opération dans la région de Santander visant à libérer un homme d’affaire que l’ELN avait capturé. Cette opération a mené à des combats entre l’ELN et l’armée, au cours de laquelle un guérillero a été tué et trois autres capturés.

L’ELN et le gouvernement sont toujours dans leur sixième round de négociation. Le gouvernement colombien refuse cependant de mettre en place un cessez-le-feu si certaines conditions ne sont pas remplies. Le gouvernement demande que l’ELN arrête de détenir des prisonniers. Il demande également que les forces gouvernementales puissent circuler dans l’ensemble du pays sans avoir besoin de l’autorisation de la guérilla.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Samedi 7 juillet, l’ELN a abattu un soldat lors d’un affrontement avec l’armée colombienne. Cet affrontement s’est déroulé dans le cadre d’une attaque de l’ELN dans une zone rurale de la municipalité de San José de Palmar, dans le département du Chocó (ouest). Une autre attaque contre un poste de police du village d’Andagoya, situé également dans le département du Chocó, a également été menée le même jour, possiblement par l’ELN.

Ces affrontements ont eut lieux alors que l’ELN et le gouvernement en sont à leur sixième round de négociations en vue d’un cessez-le-feu bilatéral. Ces négociations semblent cependant fortement compromises par l’arrivée au pouvoir du président Ivan Duque partisan d’une ligne dure envers l’ELN (voir notre article).

Combattante de l’ELN

Lundi 2 juillet, l’ELN et le gouvernement colombien ont entamé le sixième cycle des négociations (voir notre article). A l’issue de la première journée l’ELN a annoncé qu’elle n’était pas parvenue à un accord avec le gouvernement colombien sur un cessez-le-feu bilatéral.

Depuis la fin des élections, l’ELN et le gouvernement colombien de Juan Manuel Santos ont mené des négociations intenses, pour parvenir un accord avant la prise de fonction du président élu Ivan Duque. Cependant les négociations portant sur un cessez-le-feu bilatéral n’ont pas abouties. Cet échec serait du à l’intransigeance du gouvernement colombien. Celui-ci refuserait de se conformer au droit international, de modifier sa politique sur la protection de l’environnement face à l’industrie minière et la privatisation des pipelines de pétrole. Enfin le gouvernement n’apporterait pas de solutions aux persécutions et aux assassinats des leaders de mouvements sociaux.

Pablo Beltrán

Lundi 25 juin, l’ELN et le nouveau gouvernement colombien ont annoncé qu’ils reprendront les pourparlers de paix à la Havane le 2 juillet. Il s’agira du début du sixième cycle de négociations qui devait initialement être entamé le 20 juin. Cependant il avait été reporté sur proposition du gouvernement colombien sortant afin qu’il ait le temps de communiquer avec le nouveau gouvernement sur la continuité du processus de paix.

L’ELN est préoccupée par l’arrivée au pouvoir du nouveau président, Iván Duque, qui souhaite établir une ligne plus dure vis-à-vis de l’ELN (voir notre article). A ce titre, il a récemment marqué son scepticisme par rapport au bilan actuel des négociations et a affirmé vouloir revenir sur certains accords déjà conclus entre l’ELN et le précédent gouvernement.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN