Oscar López Triviño, un syndicaliste de Nestlé a été tué samedi à Bugalagrande, en Colombie, alors que quatre employés locaux du groupe vaudois mènent une grève de la faim. Ils exigent que le numéro un mondial de l’alimentation respecte la convention collective de travail signée avec le syndicat Sinaltrainal. Sinaltrainal avait reçu des menaces de mort avant le décès de l’employé de Nestlé, signées par l’organisation paramilitaire « Los Urabeños ». Nestlé délégitime et diffame les membres Sinaltrainal, ce qui équivaut à les désigner pour cible aux cibles des paramilitaires. Quatorze employés de Nestlé en Colombie avaient déjà été tués par le passé. D’autres ont survécu à des attentats ou ont quitté la région suite à des menaces.

Oscar López Triviño

Oscar López Triviño

Accusé par la guérilla d’être impliqué dans une opération de contre-insurrection, l’ancien Marine Kevin Scott avait été capturé en juin dernier par les FARC alors qu’il voyageait à pied vers le Brésil. Il a été remis aujourd’hui à des représentants de la Croix-Rouge après être resté détenu dans une zone forestière du sud de la Colombie.

Cela fait plusieurs jours que des communautés indigènes ont déclenché un mouvement de contestation à travers le pays à l’appel de l’Association Minga, qui en regroupe un grand nombre. De vastes rassemblements ainsi que de nombreux blocages routiers sont organisés depuis lundi, entraînant régulièrement une intervention musclée des forces de l’ordre. Les affrontements les plus intenses entre les policiers et les indigènes ont eu lieu dans le nord du département de Cauca et dans la province de Risaldara, située dans le centre du pays. L’armée est également intervenue en divers endroits, faisant usage de gaz lacrymogène, de balles en caoutchouc et de jets d’eau. Certains témoins ont même fait état de tirs à balles réelles. Au moins 130 personnes ont été blessées et 40 interpellées depuis le début de la semaine. Les autochtones réclament de meilleures conditions de vie, celles-ci passant par un réel accès à la terre ainsi que par l’arrêt des accords passés par le gouvernement avec des sociétés privées étrangères pour l’exploitation des ressources minières. Ils réclament également une meilleure participation et représentation politique des diverses communautés.

Répression d’une manifestation indigène en Colombie

Répression d'une manifestation indigène en Colombie

La police colombienne a arrêté hier soir le gouverneur de l’État de La Guajira soupçonné de trois meurtres et de complot. Le gouverneur est lié à des gangs criminels et à milices paramilitaires dans la région de La Guajira, dans le nord du pays à la frontière du Venezuela. Il est accusé de trois meurtres, dont celui d’un conseiller municipal de Barrancas. Il avait a également été inculpé plus tôt dans la semaine dans cinq affaires de corruption.

Ce lundi, la police colombienne a exhibé un arsenal guerrier dont elle affirme qu’il aurait été saisi à la guérilla des FARC. Cette saisie résulterait d’une importante opération menée dans la province de Meta, dans le centre du pays. Parmi le matériel montré hier, des lunettes de vision nocturne, des lunettes de visée électroniques, des grenades, des mortiers ainsi que de multiples autres armes. Les autorités ont déclaré avoir découvert ce matériel dans le cadre d’une descente organisée dans la ville de Pororio.

Au moins neuf membres présumés des FARC ont été abattus par l’armée colombienne dans des affrontements survenus mardi dans la localité de Coqueta (sud). Les affrontements se sont produits mardi dans une zone rurale de la localité de San Vicente del Caguan. Les guérilleros abattus, six hommes et trois femmes, seraient des membres de la section mobile Teofilo Forero des FARC. Les militaires ont confisqué lors de cette opération huit fusils et une mitrailleuse M-60.

La Cour suprême de justice de Colombie a confirmé mardi des peines de prison ferme à l’encontre du commandant suprême des FARC, Timoleon Jimenez, et deux représentants des FARC pour les négociations de paix qui se déroulent actuellement à Cuba, Ivan Marquez et Pablo Catatumbo. Ils ont été décrétés coupables de meurtres et terrorisme.

Cette sentence, qui n’est pas la première à l’encontre de chefs des Farc, ne devrait pas avoir de conséquences sur les négociations. Depuis le début du processus de paix, le parquet colombien a en effet suspendu les mandats d’arrêt pesant sur les membres de l’équipe de négociateurs des FARC, dont Ivan Marquez, qui a déjà été condamné à de multiples reprises.

Ivan Marquez

Ivan Marquez

L’armée colombienne a annoncé avoir arrêté six présumés guérilleros appartenant à l’ELN. Tous sont accusés d’avoir pris part à une embuscade menée le 24 août dernier et au cours de laquelle quatorze soldats avaient été tués. Initialement attribuée aux seuls FARC, cette attaque serait, selon les autorités, une action planifiée conjointe des FARC et de l’ELN. Quatre des six présumés guérilleros arrêtés ont entre 14 et 16 ans.