L’armée colombienne a mené un raid surprise ce dimanche sur une base des FARC située dans la région montagneuse de Tolima dans le centre du pays. Selon la police, douze guérilleros auraient été tués au cours de cette attaque, parmi lesquels Magaly Grannobles, la commandante de l’unité de sécurité de dirigeant Guillermo Saenz, alias Alfonso Cano. Les onze autres seraient des membres de sa garde rapprochée. La résistance offerte par les guérilleros aux forces de sécurité ont permis à Saenz de passer entre les mailles du filet déployé par ces dernières pour le capturer.

D’autres affrontements entre les FARC et la police ont eu lieu ce week-end. Samedi, dans le sud du pays, les guérilleros ont mené une offensive durant laquelle sept personnes, dont trois policiers, deux soldats et deux civils ont été tués. Dimanche, de violents affrontements se sont déroulés dans la province d’Arauca, à la frontière vénézuélienne. Dix soldats ont été tués.

Les forces armées colombiennes ont mené un raid matinal ce mardi dans la région montagneuse du nord-ouest du pays. Cette attaque s’est déroulée après que le gouvernement ait appris que les dirigeants des FARC y avaient envoyé leurs troupes dans le but de reprendre le contrôle de la région entre les états de Sucre et de Bolivar. Douze guérilleros ont été tués et six autres arrêtés au cours de cette violente offensive aérienne.

Depuis une semaine, les FARC bloquent tous les services de transport dans la municipalité d’Algecira dans le cadre d’une grève. La grève était illimitée, et les FARC ont menacé de mettre le feu à tout véhicule qui tenterait de rompre la grève en sortant de la ville. Ce mercredi, des guérilleros ont mis le feu à un véhicule, ayant appris qu’une manifestation était organisée contre leur opération.

L’armée colombienne a annoncé jeudi avoir capturé Juan Fernando Granda, alias ‘El Mello’, dirigeant de l’ELN (Armée Nationale de Libération) dans la ville de Medellin, dans le centre du pays. Il semblerait que El Mello ait dirigé la section en charge du ‘soutien et de la sécurité’ de l’ELN et qu’il commandait deux divisions de l’organisation. Selon la police, le militant aurait formé les membres de la guérilla à l’attaque des patrouilles de l’armée et aurait organisé des enlèvements. Elle le suspecte également d’avoir pris part au détournement d’un avion en 1999, durant lequel 35 passagers avaient été pris en otage. Cela fait plus de 21 que Juan Fernando Granda fait partie de l’ELN.

Les forces armées colombiennes ont retrouvé un quatrième officier retenu prisonnier par les FARC depuis douze ans. Le colonel Donato avait été séparé des trois autres otages dans la jungle. Il a été récupéré ce lundi matin dans le département de Guaviare, alors que les trois autres l’avaient été dimanche, dans une région située un peu plus au sud.

Un raid de l’armée colombienne a libéré le général de police Luis Mendieta, le sergent de police Arbey Delgado et le colonel de l’armée Enrique Murillo dimanche dans des jungles dans la province du Sud-Est de Guaviare. Un porte-parole militaire a déclaré que plusieurs guérilleros de FARC ont été tués dans le combat qui a duré plus de trois heures. Mendieta et Murillo avaient été capturés il y a 12 ans par les FARC quand la guérilla avait envahi la ville Mitu dans la province de Vaupes en novembre 1998. Delgado avait été capturé dans la ville de Miraflores.

Cent un syndicalistes ont été tués en 2009 dans le monde, soit 30% de plus que l’année précédente. C’est le résultat du rapport annuel de la Confédération syndicale internationale (CSI). Sur les 101 syndicalistes tués dans le monde l’année dernière, 89 ont perdu la vie sur le continent latino-américain, 48 pour la seule Colombie. A propos de la Colombie, la coordinatrice du rapport expose que « Ce sont des gens qui sont assassinés en rentrant à la maison, d’autres sont enlevés. Ce sont des meurtres ciblés, il y a des gens qui sont torturés même. Il y a des gens qui reçoivent des menaces depuis des années. On a le cas de quelqu’un qui a été tué en mars, ça faisait plusieurs années qu’il était menacé. « On tue les dirigeants syndicaux aussi pour intimider et pour éviter que les gens s’organisent, pour éviter que les gens défendent leurs droits, pour éviter que les gens demandent de meilleures conditions de travail. Cette année 2010, on est déjà au 9 juin, à trente morts ».