Publié en octobre 2025, un document vient d’être publié pour recenser les différentes méthodes de surveillance utilisée par la police contre la mobilisation contre le projet de centre d’enfouissement des déchets nucléaires hautement radioactifs à Bure (voir notre article). En particulier, on retrouve l’utilisation de balise GPS, des policiers infiltrés, des mises sous écoute téléphonique ou encore l’usage d’hélicoptères et de drones.

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Depuis début septembre, des militants étaient installés dans des arbres pour s’opposer au chantier de la déviation routière de Saint-Péray, en Ardèche. Lundi 29 septembre, ils ont été violemment expulsés par des CRS et la CNAMO (Cellule nationale d’appui à la mobilité) qui est une unité de gendarmerie spécialisée notamment dans le délogement de militants installés sur les cimes des arbres. Cette intervention des forces de l’ordre a duré 11h et a mobilisé une centaine de policiers sur place. Une quinzaine de personnes a été placée en garde à vue, une cagnotte a été mise en place pour les soutenir (voir ici).

Samedi 23 septembre, au tribunal judiciaire de Paris, une militante du collectif écologiste Dernière Rénovation (DR) a été condamnée à six mois de prison ferme, tandis qu’une seconde militante a été condamnée à huit mois de détention avec sursis. Elles sont accusées de dégradations, mais aussi de violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, pour avoir aspergé de peinture orange Matignon, la résidence du premier ministre, le 8 novembre 2023. Cela avait lieu dans le cadre d’une campagne de DR pour des mesures urgentes en faveur de la rénovation énergétique.

Samedi 20 septembre à Bure dans la Meuse, 2 000 personnes ont manifesté contre le projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires hautement radioactifs. Cet événement était sous haute surveillance policière avec la présence d’hélicoptères de gendarmerie pour surveiller la zone, tandis que des véhicules blindés Centaure étaient déployés aux abords du parcours. Quelques affrontements ont eu lieu, la gendarmerie a répliqué en utilisant du gaz lacrymogène et des grenades de désencerclement.

Après avoir recouvert à la peinture lavable des axes routiers en février 2023, Extinction Rebellion Genève a été la cible d’une importante enquête de la part du Parquet. Récemment, le groupe d’activistes a déposé deux recours auprès du Tribunal fédéral pour dénoncer cette procédure qu’il qualifie de surveillance excessive par le Ministère public genevois. Ils affirment que les moyens d’enquête déployés ont enfreint les dispositions procédurales en vigueur.

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Suite à leur arrestation vendredi dernier après s’être mobilisé·es contre l’abattage d’arbres centenaires sur le tracé de la LGV Bordeaux-Toulouse (voir notre article), trois activistes ont été placé·es sous contrôle judiciaire. Iels ont l’interdiction de se rendre dans tous les départements du tracé de la LGV : Gironde, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne, Haute-Garonne, à l’exception d’un département en fonction du lieu d’habitation. Iels ont également interdiction d’être présent·es sur tous les lieux concernés par la LGV et toute manifestation en lien avec la LGV ainsi que l’interdiction de se voir. Le jugement est prévu le 4 novembre prochain.

Vendredi 29 août à l’aube, quatre personnes ont été interpellées à Saint-Jory alors qu’iels se mobilisaient contre l’abattage d’arbres centenaires sur le tracé de la LGV Bordeaux-Toulouse. L’un·e a été relâché·e avec une convocation au bout de 30H de garde à vue, un·e est sous contrôle judiciaire et les deux autres ont été placé·es en détention provisoire à la Maison d’arrêt de Seysses, en attente de leur procès en comparution immédiate qui a lieu lundi 1er septembre. Un rassemblement de soutien est annoncé à 13H45 devant le Palais de Justice de Toulouse ce même jour. Les autorités les accusent d’avoir coupé les barbelés en bas du chêne bicentenaire pour pouvoir monter dedans et « écureiller » pour s’opposer à la coupe des arbres prévue cette semaine. Par ailleurs, les personnes arrêtées dénoncent des tabassages et un harcèlement particulièrement violents de la part des forces de l’ordre.

Déluges de grenades, flics infiltrés, personne emprisonnée, coups de force juridiques, campagnes médiatiques, etc. L’État, ses flics et ses relais sortent les grands moyens pour tenter d’imposer leur projet écocidaire entre Castres et Toulouse. Face à eux, une résistance durable, multiforme et plurielle. Alors que la lutte contre l’A69 continue plus que jamais, comment développer nos solidarités pour construire une société débarrassée de leur monde ? Mercredi 3 septembre à 19H au Chat Noir, le Secours Rouge Toulouse propose sa première soirée mensuelle Faisons Front sur le thème « A69 — résistances et répression » avec des militant·es des Soulèvements de la Terre et contre l’A69.

Dans les prochaines semaines, 5 procès contre des militant·es d’Extinction Rebellion se tiendront en région parisienne : le 19 août pour une action de soutien à la Palestine, le 2 septembre pour une action contre le groupe LVMH, le 12 septembre pour une action contre BNP, le 17 septembre et 9 octobre contre les effets écocides des JO à Paris.  Pour avoir dénoncé les responsables d’un système destructeur, des activistes ont subi plus de 200h de garde à vue, des perquisitions, et sont maintenant convoqué·es devant la justice. Une cagnotte de solidarité a été mise en place (voir ici) pour couvrir les frais de défense des procès à venir, mais aussi les frais de transport pour faire venir certain·es témoins et certains activistes à leur procès.

Dans la nuit du 11 août 2025, deux agriculteurs indigènes, Belmar Garvida et Ferdinand Bangngad, ont été arrêtés sans mandat par des éléments présumés du 102e bataillon d’infanterie de l’armée philippine à Ilocos Nord. Garvida a ensuite été renvoyé au village, mais Bangngad est toujours porté disparu. Depuis longtemps, Garvida et Bangngad sont victimes de surveillance, de harcèlement et d’intimidation de la part de l’armée et de la police en raison deur leur opposition à la construction du barrage de Cabacanan qui porte atteinte à l’environnement. L’Administration nationale de l’irrigation fait pression sur les habitants de la région pour qu’ils donnent leur accord à la construction du barrage.