Il y a 17 ans, le 11 janvier 2002, une base militaire américaine à Cuba fut transformée en prison. La prison de Guantanamo Bay, fut établie hors du territoire des États-Unis, dans une zone coloniale où les lois nationales et les conventions humanitaires internationales ne s’appliqueraient pas. Dès juillet 2004, des inspecteurs de la Croix Rouge dénoncent les mauvais traitements infligés aux prisonniers, mais ce n’est qu’en décembre 2014 qu’une commission du sénat américain sort un rapport accablant sur le programme d’interrogatoire et de torture de la CIA à Guantanamo.

À partir de 2007, le sénateur Barack Obama propose de fermer Guantanamo. Élu président, il signe, le 22 janvier 2009, un décret pour fermer la prison dans l’année. Il remplace la pratique d’enlèvements vers Guantanamo (sans la fermer la prison) par des exécutions extra-judiciaires au moyen de drones. Aujourd’hui, non seulement des dizaines de détenus sont toujours à Guantanamo mais une proposition va être soumise au Congrès américain pour financer la construction de trois nouvelles ailes de la prison.

Ce vendredi 11 janvier, à Bruxelles, un rassemblement fera écho à la manifestation de de Washington et d’autres villes du monde pour exiger la fermeture de Guantanamo. Les organisateurs demandent de porter un vêtement orange, couleur symbole des détenus de Guantanamo. Rassemblement en face de l’ambassade des USA 27 boulevard du régent (côté opposé de la rue) Métro Arts-Loi, vendredi 11 janvier de 17H00 à 19H00.

Rassemblement à Washington

Rassemblement à Washington

La nouvelle année a été marquée par des tensions persistantes le long de la frontière américano-mexicaine, les gardes-frontières US ayant lancé mardi des gaz lacrymogènes sur les migrants venant de la caravane centraméricaine et franchissant la barrière pour se rendre à San Diego. Au moins trois volées de gaz ont été lancées du côté mexicain de la frontière près de la plage de Tijuana. Il touche les migrants, y compris les femmes et les enfants. Les gardes-frontières ont déclaré avoir visé les migrants qui les caillassaient et avoir arrêté 25 migrants.

De tels affrontements sont de plus en plus fréquents, car les migrants, qui ont mis leurs noms sur une liste d’attente comptant des milliers de noms, sont devenus agités, certains choisissant de forcer leur passage de l’autre côté de la frontière.

Les incidents à la frontière

Les incidents à la frontière

La défense de Mumia Abu-Jamal avait relevé le rôle du juge Ronald Castille à plusieurs étapes de la procédure, une fois comme procureur adjoint, puis comme juge à la Cour suprême d’État. Le magistrat de Philadelphie Leon Tucker a estimé, hier, qu’il aurait dû se récuser et a permis à la défense de Mumia Abu-Jamal de faire appel de sa condamnation sous trente jours. L’avenir judiciaire de Mumia-Abu Jamal est désormais dans les mains du procureur de district Larry Krasner, qui a encore la faculté de faire appel de la décision du juge Leon Tucker.

Un rassemblement poour Mumia est programmé, mercredi 2 janvier à 18 heures, place de la Concorde, près de l’ambassade des États-Unis

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

La commission de la libération conditionnelle de l’État de New York a refusé pour la neuvième fois la remise en liberté de Jalil Muntaqim, un ancien Black Panther emprisonné depuis 47 ans. Cette commission, composée de trois membres a voté à deux voix contre une le maintien en détention de Jalil Muntaqim. Jalil Muntaqim, alias Anthony Bottom, est incarcéré dans l’établissement pénitentiaire à sécurité maximale de Sullivan, dans le nord de l’État de New York.

Jalil Muntaqim avait été condamné pour la mort de deux policiers tués dans une fusillade à Harlem. À l’époque, la Black Liberation Army avait revendiqué la responsabilité de l’attaque. Muntaqim, alors âgé de 19 ans, Herman Bell et Albert «Nuh» Washington avaient été arrêtés quelques semaines après la fusillade. Albert «Nuh» Washington est mort en prison en 2000. Herman Bell a récemment été libéré, il avait exprimé sa condamnation de l’action de 1971.

Jalil Muntaqim, AKA Anthony Bottom

Jalil Muntaqim, AKA Anthony Bottom

Cela fait plusieurs années que l’armée américaine cherche à se doter d’exosquelettes. En 2008, Raytheon avait présenté un tel projet appelé XOS-2 tandis que Lockheed-Martin planchait sur son HULC [Human Universal Load Carrier]. Aucun de ces programmes ne s’était traduit par une application opérationnelle. Mais ce n’est sans doute plus qu’une question de quelques mois. En effet, le 29 novembre, Lockheed-Martin a annoncé avoir obtenu un contrat de 6,9 millions de dollars auprès du centre de recherches de l’US Army pour développer et tester l’exosquelette ONYX.

L’ONYX est un exosquelette motorisé pour les membres inférieurs et doté d’une d’intelligence artificielle (IA) pour augmenter la force humaine et l’endurance. Cet appareil minimise la surcharge sur le dos et sur les jambes. À l’aide d’actuateurs électromécaniques situés au genou, d’une série de capteurs et d’un ordinateur d’IA, l’ONYX assimile les déplacements de l’utilisateur et fournit le couple approprié au bon moment pour l’aider à monter des pentes raides et à lever ou à tirer des charges lourdes. Les soldats de la 10th Mountain Division seront les premiers à tester l’exosquelette.

Démonstration de l’exosquelette ONYX

Démonstration de l'exosquelette ONYX

Dimanche 25 novembre, après une manifestation pacifique aux abords de la frontière états-unienne, plusieurs centaines de personnes faisant partie de la caravane des migrants ont tenté de passer la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Les forces de l’ordre ont fait usage de balles de caoutchouc et de gaz lacrymogènes. Le dimanche soir, les points de passage entre Tijuana et San Diego ont été fermés aux voitures et aux piétons.

Environ 5000 personnes venant de plusieurs pays d’Amérique Centrale sont arrivées cette semaine à Tijuana (Mexique) après avoir parcouru plus de 4.000 kilomètres en un peu plus d’un mois. Face à eux, environ 9.000 militaires américains ont été déployés à la frontière avec le Mexique pour les empêcher d’entrer sur le territoire. Le président Donald Trump a déposé un décret pour rejeter automatiquement les demandes d’asile déposées par des personnes entrées illégalement aux États-Unis, mais la justice a pour l’heure bloqué cette mesure.

.

.

Le 29 octobre, une nouvelle audience s’est tenue pour demander la révision du procès de Mumia Abu Jamal. Lors de cette audience Maureen Faulkner, la veuve du policier tué dans l’affaire Mumia Abu Jamal, a dû être expulsée alors qu’elle interpellait le juge. Devant le tribunal, Maureen Faulkner s’en est pris à Pam Africa, membre du mouvement Move et soutien de Mumia et l’a insulté alors qu’elle manifestait avec des militants pour demander justice et liberté pour Mumia.

La prochaine audience publique aura lieu le 3 décembre, le juge ayant accordé un délai supplémentaire de 30 jours à la défense de Mumia dans l’attente de nouveaux documents demandés au Comité judicaire du Sénat de Pennsylvanie.

USA : Nouvelle audience pour Mumia Abu Jamal

Ce mardi 7 novembre, les États-Unis ont annoncé qu’ils offriraient des récompenses « permettant d’identifier ou de localiser » trois hauts responsables du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Cette récompense peut aller jusqu’à 5 millions de dollars (3,3 millions d’euros) pour des informations sur Murat Karayilan, jusqu’à 4 millions de dollars pour Cemil Bayik et jusqu’à 3 millions de dollars pour Duran Kalkan. La Turquie de son côté exige avant tout que les États-Unis coupent complètement leurs liens avec les YPG.

Les troupes américaines et turques ont commencé la semaine dernière à effectuer des patrouilles communes à Manbij, en Syrie. Le président américain Donald Trump et Erdogan doivent se rencontrer ce week-end lors d’un sommet à Paris.

Turquie/USA : Les USA mettent à prix la tête de trois hauts responsables du PKK

Mike Africa Sr. a obtenue une libération conditionnel et est sorti de prison ce mardi 23 octobre. Mike Africa avait été arrêté en 1978 suite à l’attaque de la communauté Move à Philadelphie. Il aura passé au total 40 ans en prison. Cette libération fait suite à celle de Debbie Africa libérée en juin de cette année (voir notre article).

Cinq membres de Move sont toujours en prison.

Mike et Debbie Africa

Mike et Debbie Africa

Environ 300 manifestants ont manifesté dimanche 16 septembre dans la Gare Centrale de New-York City contre le gouvernement philippin de Duterte et pour dénoncer la guerre et la militarisation menées par les États-Unis aux Philippines. Depuis son élection en 2016 et avec le soutien de l’administration Trump, plus de 20 000 exécutions extrajudiciaires ont eu lieu sous la présidence de Duterte. Outre le nombre de consommateurs de drogues, le nombre de morts augmente avec les assassinats de dirigeants autochtones, d’agriculteurs, de dirigeants d’organisations progressistes et de membres des églises. Parallèlement, la loi martiale est toujours appliquée à Mindanao (île des Philippines où la guérilla de la NPA est la plus active).

Manifestation à New-York contre Duterte et Trump

Manifestation à New-York contre Duterte et Trump