A l’initiative du réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun, et avec le soutien du Secours Rouge International, une semaine internationale de solidarité avec Georges Abdallah est organisée du 14 au 24 octobre prochain. Georges Ibrahim Abdallah est détenu dans les prisons françaises depuis plus de 32 ans, suite aux actions menées par les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises contre des responsables de l’armée, des services secrets et de la diplomatie des États-Unis et d’Israël au début des années ’80. Il est libérable depuis 1999, et a donc plus que doublé la peine de sûreté de 15 ans assortie à sa condamnation.

Depuis son arrestation, jusqu’au dernier refus de libération, Georges Abdallah fait l’objet d’une traitement d’exception. Deux mois après sa première condamnation (à quatre ans de prison en juillet 1986) par le tribunal correctionnel de Lyon, des juridictions d’exception se mettent en place qui conduiront à un nouveau procès. Georges Abdallah inaugura alors la nouvelle Cour d’assises, composée uniquement de magistrats, qui le condamna à la réclusion à perpétuité en février 1987. L’avocat de Georges était un agent des services secrets français, ce qui sera découvert et dénoncé après le procès sans que la régularité de celui-ci ne soit remise en cause.

Depuis, les autorités ont usé de tous les moyens, réguliers et irréguliers, pour empêcher la libération de Georges pourtant décidée à deux reprises par les tribunaux compétents. Georges Abdallah n’a jamais adopté une attitude de victime. il n’a jamais renié ou négocié son identité révolutionnaire mais, au contraire, a toujours offert au mouvement de classe sa résistance comme élément avancé d’une lutte commune. Cette cohérence, ce courage, nous devons les apprécier et les soutenir.

Tous devant le Consulat de France pour appeler à la libération de Georges Abdallah!

Rassemblement ce vendredi 20 octobre de 17h30 à 18h30, 42 Boulevard du Régent (métro Arts-Loi) suivi d’une soirée d’infos et de rencontres au Sacco-Vanzetti.

Une manifestation aura lieu le lendemain à Lannemezan (France), devant la prison où il est incarcéré.

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Manifestation pour Georges Abdallah ce 20 octobre

Affiche pour la manifestation du 20 octobre

La nuit de lundi 16 à mardi 17 octobre, une des façades du complexe administratif central de la BNP Paribas à 1000 Bruxelles a été taguée pour la libération de Georges Abdallah avec un grand pochoir à l’image du prisonnier

BNP Paribas tagué à Bruxelles

Manifestation pour Georges Abdallah ce 20 octobre
Affiche pour la manifestation du 20 octobre

La société Taser (récemment renommée Axon) bien connue pour être le leader mondiale en pistolets électriques et en body-cams policières travaille actuellement sur un nouveau projet, toujours au service des forces de l’ordre. Le projet est appelé « Evidence.com » et vise à fournir une application visant à permettre à tout le monde de filmer et d’uploader des photos et vidéos dans le cadre d’enquêtes, principalement via l’usage d’une application pour smartphone. Les matériaux ainsi récoltés seront mis à disposition des forces de l’ordre (selon Axon, la plateforme ne concernera que des enquêtes précises, mais il y a fort à parier que cela ne restera pas le cas indéfiniment), mais nourrira également des bots qui affineront leur intelligence artificielle sur base de cette base de données, cela afin de renforcer le département AI d’Axon. Ce département vise selon ses propres mots à « automatiser le travail administratif et à anticiper l’activité criminelle ». Axon a déjà des contrats très juteux avec de nombreuses agences de maintien de l’ordre aux USA et ailleurs, il offrira le matériel informatique aux agences, mais celles-ci devront payer un abonnement mensuel pour utiliser ce que le PDG d’Axon appelle déjà « Dropbox for Cops ».

A l’annonce du projet Evidence.com, de nombreuses critiques ont visé Axon et le fait que des données légales seront aux mains d’une grosse boite privée. Axon s’en est défendu, précisant que les données ne seront pas hébergées sur les serveurs de la société même mais sur le service de cloud de Microsoft (Azure). L’ACLU (Union pour les Droits Civils Américaine) a également rappelé qu’elle maintenait depuis plusieurs années une application « Mobile Justice App » destinée à filmer les violences policières et à les uploader aussi vite que possible sur les serveurs de l’ACLU puisque les copwatchers sont en général rapidement mis hors d’état de filmer par la police.

Evidence.com

Evidence.com

Des manifestants kurdes ont perturbé le discours du président Erdogan en brandissant des pancartes et scandant des slogans. Erdogan prononçait un discours à un meeting organisé à New-York par le Comité d’orientation turco-américain. Les forces de sécurité étaient immédiatement intervenues et quatre manifestants ont été placés en garde à vue pour « troubles à l’ordre public, incursion illégale dans une propriété privée et crimes contre un chef d’Etat ».

Le meeting d’Erdogan à New-York

Le meeting d'Erdogan à New-York

Vendredi 15 septembre, la justice rendait son verdict dans le procès de Jason Stockley. En 2011 à Saint-Louis dans le Missouri, celui qui était alors policier avait abattu de cinq balles Anthony Lamar Smith, un jeune noir de 24 ans coupable de délit de fuite. Et la décision du juge d’acquitter Stockley a déchaîné une vague de colère. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la ville pour réclamer justice et dénoncer le système. Des manifestations spontanées ont très vite tourné à l’affrontement entre les militants et des forces de police aux abois. Ce lundi 18, le chef de la police a annoncé que le bilan final des affrontements et de trois jours de manifestations: plus de 80 manifestants interpellés et une dizaine de policiers blessés. Le nombre de manifestants blessés est inconnu.

A Saint-Louis, Missouri

A Saint-Louis, Missouri

Dans le courant du mois août, Leonard Pelletier a dû être transféré de sa prison vers un hôpital de Floride pour un test d’effort cardiaque de routine. Lors des tests, les médecins ont découvert 3 artères obstruées. Vu la situation, il a été décidé d’opérer immédiatement. L’opération s’est bien passé et Leonard Pelletier est sorti récemment de l’hôpital. Il semble que son état soit stabilisé. Leonard Peltier se déplace actuellement en chaise roulante dû a un problème de hanche et, avec l’aide de ses avocats, se bat pour pouvoir se faire opérer ce qui permettrait d’arrêter les douleurs et de retrouver sa mobilité.

Pour lui écrire:
Leonard ­Peltier
89637-132, USP Coleman 1,
P.O. Box 1033, Coleman, FL 33521.
Etats-Unis d’Amèrique

Leonard Peltier

Leonard Peltier

Début 2015, il avait été révélé que Lenovo installait sur ses ordinateurs portables un adware (logiciels malveillant qui diffuse des publicités et vole des données personnelles) appelé VisualDiscovery et développé par Superfish. Non seulement ce programme était dissimulé et difficile à désinstaller, mais sa fonction était d’injecter des publicités dans le navigateur des utilisateurs et de voler leurs informations afin de les revendre à des boites de publicité. Après 2,5 ans de négociation, Lenovo s’en sort bien avec une amende légère comparée à sa taille de 3,5 millions de dollars à répartir en dommages et intérêts à des plaignants répartis sur 32 états américains. En plus de cela, Lenovo a l’interdiction de pré-installer des adwares, devra s’assurer de l’accord de l’utilisateur si celui-ci en télécharge un « volontairement » et devra également pré-installer un logiciel de sécurité sur tous ses nouveaux ordinateurs portables pour une durée de 20 ans dont la fonction doit être de contrôler que Lenovo respecte ses engagements.

Superfish, un logiciel malveillant préinstallé par Lenovo sur ses ordinateurs portables

Superfish, un logiciel malveillant préinstallé par Lenovo sur ses ordinateurs portables

« Tor Project » l’éditeur du célèbre navigateur sécurisé du même nom a annoncé des mesures pour amélioré la sécurité et l’ergonomie de son application mobile. Par ses mesures, Tor veut apporter plus de sécurité aux internautes qui utilisent internet dans des pays où la vitesse et la bande-passante d’internet sont limitées et où les appareils utilisés sont majoritairement des smartphones (bas de gamme et peu puissants) plutôt que des ordinateurs. Tor veut ainsi améliorer l’application Orfox qui existe déjà, en lui intégrant par exemple l’outil de sélection de niveaux de sécurités déjà disponibles sur la version « ordinateur » de Tor. Cet outil permet de choisir un niveau de sécurité allant du moins contraignant et sécurisé au plus contraignant et sécurisé, en désactivant certaines fonctionnalités des sites internet, certaines fonctions de Javascript par exemple. Tor et The Guardian Project (qui développe Orfox) intensifient leur travail sur l’expérience utilisateur, mais puisqu’ils ne collectent pas de données de la part des utilisateurs, le travail est plus long qu’avec une application classique. Une poignée de volontaires teste les nouveautés aux USA et en Inde.

Orfox, un navigateur Tor pour Android

Orfox, un navigateur Tor pour Android

Des chercheurs de l’Université de Cambridge, du National Institute of Technology et de l’Indian Institute of Science tentent de développer une intelligence artificielle capable de reconnaître un visage masqué à l’aide d’une écharpe, d’un masque ou de lunettes de soleil. Le projet est nommé « Disguised Face Identification » (Identification de Visages Déguisés) est consiste en un réseau neural entraîné à reconnaître des visages et nourris de bases de données. Le programme identifie 14 points sur le visage (10 pour les yeux, un pour le nez et trois pour les lèvres) et détermine les distances et les angles entre ces points afin de les comparer à des images de personnes non-masquées. Lors des tests, l’algorithme a réussi dans 56% des cas, mais tombait à 43% dès que le « suspect » portait des lunettes de soleil. L’objectif avoué de la recherche est de fournir un outil afin de permettre à la police d’identifier des émeutiers ou des « criminels » masqués.

Disguised Face Identification

Disguised Face Identification

9.400 CV envoyés à la firme américaine de sécurité privée TigerSwan ont été exposés en ligne. Il ne s’agit pas d’un piratage, mais d’une erreur de la part d’une firme de recrutement externe, UpGard, qui les a exposé sur un compte Amazon Web Services (AWS), via l’outil TalentPen. Upgard était chargée jusqu’en février dernier de fournir un service de tri à TigerSwan en évaluant les CV qu’elle recevait. Les aspirants mercenaires font état dans leurs CV de leur participation à la Guerre d’Irak, à la sécurité des Jeux Olympiques de Sochi ou plus récemment à contrer les manifestations autour du Pipeline dans le Dakota du Nord, à Standing Rock. Les documents contiennent la plupart du temps l’adresse postale, les numéros de téléphone, les adresses e-mail, numéros de permis de conduire, de passeport et de sécurité sociale. De très nombreux CV se vantent également de bénéficier d’autorisations d’accès à des informations top secrètes via leurs anciens employeurs dans la défense ou dans les renseignements. La très grande majorité sont Américains, mais on retrouve également des citoyens irakiens et afghans qui retrouvent ainsi leur collaboration avec l’armée américaine exposée aux yeux de tous. On retrouve également des profils très hauts gradés, comme un ancien ambassadeur américain en Indonésie ou un ancien directeur des opérations clandestines de la CIA. Les CV sont restés accessibles au moins un mois et n’ont été supprimés que le 24 août.

TigerSwan est une firme de sécurité privée, une organisation paramilitaire, dans le même genre que Black Water.

Face à face à Standing Rock

Suite à une décision de la cour supérieure de Washington DC, le Département US de la Justice obtiendra finalement les données des visiteurs du site disruptj20.org. Ces données contiennent entre autres des adresses e-mail. C’est l’hébergeur américain DreamHost qui héberge (toujours) le site internet. L’hébergeur se dit satisfait puisque le tribunal n’a pas pu obtenir toutes les données qu’il avait demandé au départ (adresses ip et adresses physiques) Le site hébergeait des informations sur la journée de mobilisation contre l’investiture de Trump le 20 janvier dernier

Le site DisruptJ20 est toujours en ligne et appelle à soutenir les 196 accusés de la journée du 20 janvier qui risquent de très lourdes peines de prison. Un appel aux dons a été fait ici et un site pour la campagne de solidarité avec les prisonniers du « J20 » a été publié ici.

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)