Dimanche 25 novembre, après une manifestation pacifique aux abords de la frontière états-unienne, plusieurs centaines de personnes faisant partie de la caravane des migrants ont tenté de passer la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Les forces de l’ordre ont fait usage de balles de caoutchouc et de gaz lacrymogènes. Le dimanche soir, les points de passage entre Tijuana et San Diego ont été fermés aux voitures et aux piétons.

Environ 5000 personnes venant de plusieurs pays d’Amérique Centrale sont arrivées cette semaine à Tijuana (Mexique) après avoir parcouru plus de 4.000 kilomètres en un peu plus d’un mois. Face à eux, environ 9.000 militaires américains ont été déployés à la frontière avec le Mexique pour les empêcher d’entrer sur le territoire. Le président Donald Trump a déposé un décret pour rejeter automatiquement les demandes d’asile déposées par des personnes entrées illégalement aux États-Unis, mais la justice a pour l’heure bloqué cette mesure.

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Le 29 octobre, une nouvelle audience s’est tenue pour demander la révision du procès de Mumia Abu Jamal. Lors de cette audience Maureen Faulkner, la veuve du policier tué dans l’affaire Mumia Abu Jamal, a dû être expulsée alors qu’elle interpellait le juge. Devant le tribunal, Maureen Faulkner s’en est pris à Pam Africa, membre du mouvement Move et soutien de Mumia et l’a insulté alors qu’elle manifestait avec des militants pour demander justice et liberté pour Mumia.

La prochaine audience publique aura lieu le 3 décembre, le juge ayant accordé un délai supplémentaire de 30 jours à la défense de Mumia dans l’attente de nouveaux documents demandés au Comité judicaire du Sénat de Pennsylvanie.

USA : Nouvelle audience pour Mumia Abu Jamal

Ce mardi 7 novembre, les États-Unis ont annoncé qu’ils offriraient des récompenses « permettant d’identifier ou de localiser » trois hauts responsables du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Cette récompense peut aller jusqu’à 5 millions de dollars (3,3 millions d’euros) pour des informations sur Murat Karayilan, jusqu’à 4 millions de dollars pour Cemil Bayik et jusqu’à 3 millions de dollars pour Duran Kalkan. La Turquie de son côté exige avant tout que les États-Unis coupent complètement leurs liens avec les YPG.

Les troupes américaines et turques ont commencé la semaine dernière à effectuer des patrouilles communes à Manbij, en Syrie. Le président américain Donald Trump et Erdogan doivent se rencontrer ce week-end lors d’un sommet à Paris.

Turquie/USA : Les USA mettent à prix la tête de trois hauts responsables du PKK

Mike Africa Sr. a obtenue une libération conditionnel et est sorti de prison ce mardi 23 octobre. Mike Africa avait été arrêté en 1978 suite à l’attaque de la communauté Move à Philadelphie. Il aura passé au total 40 ans en prison. Cette libération fait suite à celle de Debbie Africa libérée en juin de cette année (voir notre article).

Cinq membres de Move sont toujours en prison.

Mike et Debbie Africa

Mike et Debbie Africa

Environ 300 manifestants ont manifesté dimanche 16 septembre dans la Gare Centrale de New-York City contre le gouvernement philippin de Duterte et pour dénoncer la guerre et la militarisation menées par les États-Unis aux Philippines. Depuis son élection en 2016 et avec le soutien de l’administration Trump, plus de 20 000 exécutions extrajudiciaires ont eu lieu sous la présidence de Duterte. Outre le nombre de consommateurs de drogues, le nombre de morts augmente avec les assassinats de dirigeants autochtones, d’agriculteurs, de dirigeants d’organisations progressistes et de membres des églises. Parallèlement, la loi martiale est toujours appliquée à Mindanao (île des Philippines où la guérilla de la NPA est la plus active).

Manifestation à New-York contre Duterte et Trump

Manifestation à New-York contre Duterte et Trump

Ce jeudi 30 août, les avocats de Mumia Abu Jamal passaient en audience devant le Tribunal de Droit Commun de Philadelphie. L’enjeu de cette audience fait suite aux précédentes ayant eu lieu cette année (voir notre article précédente) et devrait permettre de rouvrir le droit à Mumia Abu Jamal de faire appel appel à son jugement. Pour rappel, Ronald Castille, juge à la cours suprême de Pennsylvanie, avait refusé de se récuser lorsque le cas Mumia fut porté devant cette cour Suprême de Pennsylvanie. Cela avait été jugé inconstitutionnel, puisqu’il avait été procureur du district de Philadelphie durant les précédentes procédures en appel de Mumia. Les avocats d’Abu-Jamal ont demandé plus de temps pour travailler sur l’affaire après avoir pris connaissance d’une lettre de 1988 d’un ancien législateur de Pennsylvanie à un ancien procureur qui travaillait sous le mandat du procureur de Philadelphie, Ronald Castille.

L’audience final devrait se tenir le 29 octobre.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

Les prisonniers palestiniens du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), qui font partie des quelques 6 000 Palestiniens emprisonnés par l’occupation israélienne aujourd’hui, ont rendu public une déclaration de solidarité avec la grève des prisonniers dans les prisons US, qui commence ce mardi 21 août.

Lire ce communiqué

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Le 21 août, les prisonniers états-uniens prévoient de se mettre en grève dans au moins 17 états. Ils protesteront contre les jobs dans les prisons qui les forcent généralement à travailler pour quelques cents de l’heure. Les prisonniers ont décidé de faire des grèves du travail et des grèves de la faim. Le travail des prisonniers occupe une place très importante dans l’économie états-uniène. Les prisonniers appellent donc également au boycott des entreprises qui bénéficient de ce travail.

Le choix du 21 août s’est fait afin de commémorer une célèbre révolte des prisonniers qui a eut lieu en 1971 à la prison d’Attica. Par ailleurs en 2016, une grève nationale des prisonniers avait également eut lieu dans 12 états. Celle de cette année étant plus étendue, elle devrait devenir la plus grande grève des prisonniers de toute l’histoire du pays. Plus d’infos ici et [ici
->https://twitter.com/JailLawSpeak/status/988771668670799872/photo/1?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E988771668670799872&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.vox.com%2F2018%2F8%2F17%2F17664048%2Fnational-prison-strike-2018]

Une partie des revendications des prisonniers

Une partie des revendications des prisonniers

Les employés du gouvernement américain, des agences publiques et mêmes les fournisseurs ne pourront utiliser la plupart des équipements de Huawei et de ZTE suite à la promulgation de la loi Defense Authorization Act. En fait, cette loi proscrit l’utilisation d’appareils et d’équipement servant à consulter ou diffuser les données des utilisateurs. De fait, cela touche les smartphones et les routeurs de Huawei et ZTE (et d’une poignée d’autres constructeurs chinois moins connus) ; néanmoins, les clients du gouvernement américain peuvent toujours utiliser des composants qui n’exploitent pas les données d’utilisateurs. En vérité, bien peu d’appareils.

Cette interdiction est la conséquence de plusieurs années de débats touchant à la sécurité nationale américaine. ZTE ne s’en sort pas si mal, le Sénat US ayant d’abord voté une mesure interdisant purement et simplement l’entreprise de travailler avec des constructeurs américains, ce qui lui aurait barré la route de composants indispensables pour ses produits. La Chambre des représentants a finalement revu le projet de loi pour permettre à ZTE de survivre, un texte qui a été accepté par le Sénat.

Un ZTE blade

Un ZTE blade

Dimanche 12 août à Washington, la manifestation des suprémacistes blancs de « Unite the Right » n’a réuni que très peu de personne. Cette manifestation se tenait un an jour pour jour après l’assassinat de Heather Heyer par un néo-nazi qui avait foncé avec sa voiture sur une contre-manifestation antifasciste à Charlottesville (voir notre article). Le groupe néo-nazi à l’origine de cette manifestation espérait réunir environ 400 personnes. Finalement contrairement à l’année précédente, seul 20 sont venus. Beaucoup de néo-nazis, de leur propre aveux, n’ont pas souhaité venir à cause des contre-manifestants antifascistes qui eux étaient plusieurs centaines ce jour là.

Le même jour à Toronto, la police avait protégé pendant trois heures un espace vide qui devait accueillir des manifestants islamophobes. Ces derniers n’ont également pas osés venir.

La police de Toronto protège un espace vide qui devait accueillir une manifestation fasciste

La police de Toronto protège un espace vide qui devait accueillir une manifestation fasciste