L’opérateur de téléphonie mobile Verizon a annoncé son intention de publier un rapport révélant la quantité d’informations qu’il a fourni aux agences américaines cette année. Cette déclaration fait plus que probablement suite à la décision de justice rendue en début de semaine (cf notre article) dans laquelle Verizon était directement impliqué. La société a déclaré qu’elle allait publier l’ensemble des demandes reçues dans le cadre d’affaires criminelles, mais aussi les détails concernant les autres demandes légales (ordres de tribunaux, mandats,…) Pour ce qui est des lettres de sécurité nationales qu’elle a reçues, elle affirme qu’elle travaille toujours avec le gouvernement américain pour établir la quantité d’informations qu’elle peut légalement rendre publiques. Ces lettres sont des ordres légaux permettant au gouvernement d’exiger des dossiers financiers et téléphoniques sans accord préalable de la justice. Le rapport ne publiera pas non plus d’informations sur d’autres demandes de sécurité nationales. Un rapport de transparence qui ne le sera donc pas tout à fait.

Même s’il a finalement du renvoyer le dossier vers une cour d’appel qui devra se prononcer sur le fond, le Juge Leon du tribunal civil de Washington a rendu un avis cinglant sur un programme mis en place par la NSA. Dans son injonction préliminaire, il affirme que la collecte de métadonnées du téléphone d’un particulier constitue une atteinte à la vie privée avant de mettre en doute la constitutionnalité du programme de surveillance de l’agence américaine, ‘Il est évident qu’un tel programme empiète sur les valeurs défendues par le quatrième amendement de la Constitution américaine relatif à la protection de la vie privée’. Les deux plaignants dans cette affaire ont obtenu qu’il soit interdit au gouvernement de collecter les métadonnées téléphoniques de leurs comptes et qu’il détruise toutes les données déjà collectées. Mais le juge Leon a du renvoyer le dossier en appel dans la mesure où il transcende clairement sa juridiction.

Les cookies sont de petits fichiers d’informations stockés sur notre ordinateur à la demande des sites web consultés. Ils sont essentiellement utilisés par les entreprises pour cerner les préférences des internautes, mais ils permettent de garder une session ouverte sur un site. Mais dans un article paru hier, et se basant sur de nouveaux documents fournis par Edward Snowden, le Washington Post révèle une autre utilisation des cookies, celle de la NSA. En effet, il apparait que l’agence américaine utilise ces fichiers comme porte d’entrée pour espionner les ordinateurs des internautes. De plus, le mécanisme de cookies lui permet aussi de cibler un utilisateur et d’introduire un logiciel pour hacker sa machine.

Lire l’article du Washington Post en anglais

Un sénateur a rendu public ce lundi un document concernant les données fournies par les opérateurs de téléphonie mobile à la justice américaine. En 2012, celle-ci a reçu plus d’un million de données dans le cadre de mandats, de mises sur écoute ou de demandes de géolocalisation. Le document ne révèle cependant pas à qui précisément ces données ont été fournies. AT&T et T-Mobile ont chacune fourni des données dans 297000 dossiers tandis que Verizon dans plus de 270000. Des demandes d’informations qui sont chèrement facturées: AT&T a touché plus de dix millions de dollars en 2012 dans le cadre de cette activité pour laquelle elle employe cent personnes à temps plein.

Ce week-end, le Washington Post a publié un long article détaillant comment le FBI parvient, à distance, à déclencher les caméras intégrées aux ordinateurs de n’importe qui. Grâce à une équipe de hackers, le FBI a mis au point un procédé permettant d’allumer la caméra sans accord préalable du propriétaire de l’ordinateur et sans même allumer le petit voyant qui indique l’état de marche. Cette opération technologique vient s’ajouter à tout un arsenal de techniques mises au point par ces hackers pour suivre les déplacements des personnes suspectes pour le FBI.

Lire l’article du Washington Post (en anglais)

Le Washington Post a publié ce mercredi une nouvelle information fournie par Edward Snowden. Se basant et citant des documents internes de la NSA, le quotidien révèle que l’agence américaine intercepte les données de géolocalisation de centaines de millions de téléphones portables à travers le monde. La collecte de ces données est effectuée grâce à une connexion aux câbles qui relient les différents réseaux mobiles, et son intérêt est de pouvoir, grâce à de puissants algorithmes mathématiques, ‘retracer les mouvements et mettre en lumière des relations cachées entre des personnes’. L’agence stocke des informations sur au moins des centaines de millions d’appels par jour et enregistre près de cinq milliards de données de localisation par jour, pour un volume total de 27 térabytes.

Le groupe de grande distribution Walmart est dans le collimateur des autorités américaines pour ses pratiques illégales en matière de droit du travail. Walmart a menacé ses salariés illégalement, ou en licencié ceux qui avaient manifesté ou participé à des grèves dans 14 Etats américains, a dénoncé lundi l’organisme gouvernemental National Labor Relations Board qui pourrait porter plainte.

Manifestation contre Walmart (2011)

Manifestation contre Walmart (2011)

17 millions de dollars. C’est la somme que Google a accepté de payer pour mettre fin à des poursuites pour surveillance des internautes. Cet accord à l’amiable, conclu avec 38 états américains, concerne des faits qui se sont produits entre juin 2011 et février 2012. Google est accusé d’avoir, durant cette période, placé des logiciels espions sur les ordinateurs d’utilisateurs de Safari afin de cibler les annonces publicitaires en fonction des recherches des propriétaires. Pour ce faire, Google a contourné les réglages du logiciel d’Apple qui interdit ce type de surveillance. C’est la deuxième fois en deux ans que Google passe ce type d’accord financier pour ce même type de faits. L’an dernier, la société avait déboursé la somme de 22,5 millions de dollars.

Jérémy Hammond, alias ‘Anarcheos’, affilié aux Anonymous, avait été inculpé en mars 2012 pour avoir participé à une attaque informatique contre la société américaine de renseignement et d’analyse stratégique, Strategic Forecasting Inc, en décembre 2011. Il avait alors transmis des centaines de milliers de données au site Wikileaks qui les avait rendues publiques, mettant ainsi en lumière les pratiques d’espionnage de la société. Vendredi, ‘Anarchaos’ a été reconnu coupable ‘d’avoir mis la main sur des millions de communications internes de la firme de renseignement Strategic Forecasting Inc et d’avoir dérobé les coordonnées bancaires de 860000 de ses clients’. Le hacker ayant plaidé coupable, il écope de dix ans de prison au lieu des 28 ans généralement infligés en vertu de la loi anti-piratage américaine.

Jérémy Hammond

Jérémy Hammond

Deux quotidiens américains ont révélé ce jeudi un programme secret de collecte de données électroniques mené par la CIA depuis 2006. L’agence américaine se constitue une vaste base de données de la plupart des transactions financières internationales, et ce avec l’autorisation de la cour secrète qui supervise l’application de la FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act), tout comme c’est le cas de la NSA. En pratique, la CIA récupère les données que les expéditeurs d’argent qui passent par des sociétés telles que Western Union doivent fournir lorsqu’ils envoient de l’argent à l’étranger.