La Russie a commencé à livrer à la police américaine des armes semi-automatiques Saïga-12, un dérivé du fusil d’assaut Kalachnikov fabriqué par la société d’Ijmach, conformément à un accord signé lors du salon Shot Show qui s’est déroulé à Las Vegas du 17 au 20 janvier. Le Saïga-12 est une d’arme puissante et fiable qui tire des cartouches de chasse à la chevrotine ou aux projectiles incapacitants (balles en caoutchouc). C’est une arme optimalisée pour le maintient de l’ordre en milieu urbain.

Russie/USA: Des Saïga12 pour la police américaine!

A Washington, le mouvement Occupy Wall Street a investi deux lieux publics en y installant des campements: le square McPherson et Freedom Plaza, tous deux proches de la Maison Blanche. Vendredi, les autorités ont commencé à faire savoir qu’une interdiction de camper allait entrer en vigueur ce lundi. Durant le week-end, des policiers ont distribué et accroché aux tentes des tracts avertissant les ‘indignés’ qu’ils devraient avoir évacué le campement avant lundi midi sous peine d’arrestation. De plus, les tracts indiquaient que les biens des personnes arrêtées pourraient être saisis. Plusieurs manifestants passaient derrière les forces de l’ordre pour retirer ces flyers, dans un geste de protestation pacifique, ce qui a eu le don de les énerver. Un des ‘indignés’ a ainsi été maîtrisé au Taser (pistolet à impulsion électrique) avant d’être interpellé. Le jeune homme doit comparaître aujourd’hui devant un tribunal pour trouble de l’ordre public.

Quelque 300 personnes ont été arrêtées samedi à Oakland, en Californie, à l’issue d’une journée de manifestations mouvementées inspirée du mouvement des indignés. La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, après que certains eurent lancé des pierres et fait tomber des barrières près d’un centre des congrès désaffecté qu’ils tentaient d’investir. Trois policiers ont été blessés et des voitures des forces de l’ordre ont été vandalisées. Certains manifestants leur ont lancé des pierres et des bouteilles. D’autres sont entrés dans l’hôtel de ville et l’ont endommagé.

USA: 300 arrestations à Oakland

La Belgique et les Etats-Unis ont signé un accord de coopération prévoyant l’échange d’informations, comme des données personnelles et sensibles, dans le cadre de la lutte contre « la criminalité » grave. Le texte n’est pas encore entré en vigueur, car il doit encore passer devant le Sénat et la Chambre.

Ainsi, les deux pays pourront s’échanger les empreintes digitales, consulter automatiquement les fichiers d’analyse ADN ou s’échanger des données à caractère personnel ou sensibles. Les raisons pour lesquelles les deux pays pourront s’échanger ces informations sont très larges et floues. Pourront susciter cet échange notamment les crimes contre l’Etat, les délits impliquant des armes, les délits de vols ou de fraude, les infractions graves impliquant des substances réglementées. Le texte a été cosigné par les ministres de la Justice Stefaan De Clerck et de l’Intérieur Annemie Turtelboom et le procureur général américain Eric H. Holder.

Cela fait maintenant cinq semaines que Mumia a quitté le couloir de la mort de la prison de Waynesburg et a été transféré à la prison de Frackville. D’abord placé à l’isolement, il devait rapidement rejoindre la population carcérale, selon les dires du directeur du pénitencier. Or, ses nouvelles conditions de détention ne sont que restrictions, interdits et humiliations. Depuis son arrivée à Frackville, faute de nourriture suffisante, Mumia a perdu plus de dix kilos. De plus, il se trouve en isolement total de manière permanente, la lumière de sa cellule reste constamment allumée, ses contacts hebdomadaires avec l’extérieur sont limités à une visite et à un droit d’appels téléphoniques réduit à un quart d’heure cumulé. En outre, Mumia est menotté et enchaîné dès qu’il sort de sa cellule, même pour aller prendre une douche, et il a été privé de tous ses effets personnels, de livres, de radio, de télévision et de machine à écrire. Il semblerait que la fin de ces conditions soit conditionnée par l’obligation de couper ses dreadlocks à la dimension sécuritaire et réglementaire.

A la mi-décembre 2011, le congrès américain a donné le feu vert à l’armée américaine pour mener des activités militaires offensives dans le cyberespace. La disposition adoptée stipule, ‘Le Congrès affirme que le département de la Défense peut mener, à la demande du Président, des opérations offensives dans le cyberespace pour défendre notre Nation, nos Alliés et nos intérêts’. Cette autorisation est subordonnée au respect de la loi sur le conflit armée ainsi que sur la War Powers Resolution, qui rend obligatoire la consultation du Congrès pour entrer en guerre. ‘Les congressistes reconnaissent qu’en raison de la nature en évolution de la cyberguerre, il y a un manque de précédents historiques pour ce qui constitue les activités militaires traditionnelles par rapport aux cyberopérations et il est nécessaire d’affirmer que de telles opérations peuvent être menées conformément aux mêmes principes, régimes légaux et politiques que ceux se rapportant aux capacités cinétiques’. Alors que plusieurs états avaient déjà annoncé leur intention de se doter de telles forces offensives, et que plusieurs opérations ont déjà été lancées dans une certaine clandestinité, les USA viennent ainsi de franchir un nouveau cap dans la cyberguerre.

De plus en plus d’écoles aux Etats-Unis disposent de leurs patrouilles de police. Des officiers en uniforme, munis d’armes de service, circulent dans les couloirs, à la cantine et dans la cour de récréation. Chaque jour, des enfants et adolescents comparaissent devant des tribunaux accusés de délits tels que d’avoir prononcé un juron, de s’être mal conduit dans le bus scolaire ou de s’être bagarré dans la cour. En 2010, rien qu’au Texas, la police a dressé près de 300.000 procès-verbaux à des enfants de six ans et plus pour de séduits commis à l’école ou sur le trajet se soldant par des amendes (allant jusqu’à 500 dollars), des travaux d’intérêts généraux et même des peines de prison. Dans de nombreux cas, les officiers n’hésitent pas à faire usage de la force ou du gaz lacrymogène dont elle dispose. Certains sont également muni de Taser. La semaine dernière, un étudiant a été tué par balle par un officier dans son école. Ce dernier a cru que le jeune homme pointait une arme devant le bureau du directeur, alors que celui-ci tenait en main un fusil à air comprimé. De nombreux autres cas de réaction disproportionnée et de répression dans les locaux des écoles sont recensés toutes les semaines, des plus sérieux – comme ce meurtre – au plus ‘anodins’ – un adolescent condamné par un tribunal d’Austin pour avoir versé du lait sur sa copine après qu’elle ait rompu avec lui.

Le site du California State Law Enforcement Agency a été neutralisé,
l’attaque a été revendiquée par la campagne Antisec. Depuis les attaques conjointes de Lulzsec de de cellules Anonymous pour la campagne Antisec (antirépression, qui vise spécifiquement la police), les attaques contre des cibles sécuritaires ou patronales sont courantes. Des agents du FBI impliqués dans la « guerre de la drogue » avait notamment été visés. En Belgique, c’est le site d’Arcelor Mittal qui a été victime d’une attaque vendredi.

Le collectif clame sa solidarité avec des militants tués par la police,
le mouvement Occupy et des ‘camarades Anonymous’ persécutés. Il pointe
également du doigt les conditions de détention aux Etats-Unis. ‘La police
californienne a une histoire notoire de brutalité, autant dire qu’ils sont
en tête de notre liste de tirs.’

Campagne Antisec

Campagne Antisec

Le 31 décembre, jour de résistance contre les prisons, une manifestation devant la prison municipale a débouché sur une attaque du palais de justice municipal de Pittsburgh, attenant à la prison. Plusieurs vitres ont été brisées alors même que greffiers et juges étaient en plein travail. La police est arrivée, l’arme au poing, en force, et a arrêté tous les manifestants.

Soixante-huit militants du mouvement anti-Wall Street ont été interpellés alors qu’ils tentaient de se réunir à Manhattan dans la nuit de samedi à dimanche, par la police de New York. L’une des personnes arrêtées est accusée d’avoir agressé un policier.

Plusieurs centaines de militants du mouvement anticapitaliste Occupy Wall Street (OWS), qui contestent le pouvoir des élites financières et politiques du pays, sont entrés dans le parc Zuccotti Park – que le mouvement occupait avant d’en être chassé en novembre -, pour y fêter le Nouvel An. Des incidents sont survenus lorsque certains militants ont tenté d’enlever des barrières métalliques placées autour du parc. La police est immédiatement intervenue et des confrontations avec les militants anticapitalistes sont survenues dimanche à l’aube.