Le mouvement ‘Occupy Wall Street’ de New York est en train de faire des émules, et la réaction des autorités les suit. Lundi, plus de mille personnes s’étaient rassemblées dans le centre de Boston. Lorsque celles-ci ont ont commencé à se déplacer et à dépasser la zone que les autorités leur avait réservée, la police est intervenue en masse. De nombreux manifestants ont refusé de répondre à ses injonctions. Finalement, quelques 129 personnes ont été arrêtées. Une par une, elles ont été plaquées au sol, colsonnées et emmenées. Soixante d’entre elles ont passé la nuit en cellule et ont été libérée sous caution. Elles seront inculpées pour différents délits. Selon le porte-parole de la police, ces personnes se trouvaient dans une zone ayant récemment été rénovée à grands coûts, ce qui justifie la demande d’évacuation.

En avril dernier, la cour d’appel fédérale de Pennsylvanie avait introduit auprès de la Cour Suprême des Etats-Unis une demande d’annulation de l’arrêt suspendant provisoirement la condamnation à mort de Mumia Abu Jamal dans l’attente d’un nouveau procès. Cet arrêt prononcé par la cour d’appel avait relevé que les instructions données aux jurés lors du procès de Mumia en 1982 étaient anticonstitutionnelles et la cour avait ordonné de nouvelles audiences, tout en suspendant la condamnation à mort. Hier soir, les juges de la Cour Suprême ont refusé d’accéder à la demande d’annulation de l’arrêt faite par le procureur de Philadelphie. Les effets concrets de cette décision restent flous, mais il est évident qu’il s’agit d’une victoire juridique pour l’ancien militant des Blacks Panthers qui se trouve dans le couloir de la mort depuis 28 ans.

Consultez notre dossier consacré à Mumia Abu Jamal

Le FBI vient d’annoncer l’arrestation d’un Américain qui projetait de perpétrer des attentats contre le Pentagone et le Congrès, avec la soutien d’agents infiltrés du FBI. A l’exception de trois, tous les véritables projets d’attentats initiés aux USA ont été organisés avec l’appui du FBI. 15.000 personnes sont payées par le FBI (contre 2.800 en 1980, et 6.000 et 1986) afin d’infiltrer, en majorité, les communautés musulmanes aux États-Unis. 49% des personnes arrêtées ont été dénoncées par des informateurs/provocateurs rémunérés. Sur les 158 personnes arrêtés dans le cadre d’une opération d’infiltration, 49 avaient conspiré à l’initiative d’un provocateur du FBI.

Ainsi le cas de post-ados immatures à qui un agent infiltré du FBI, qui leur avait promis beaucoup d’argent s’ils faisaient exploser une bombe, a péniblement réussi à arracher, après des mois de travail au corps, une sorte de serment d’allégeance à Al Qaeda : ils refusaient de perpétrer un attentat, cherchant essentiellement à soutirer de l’argent à leur bienfaiteur musulman. Ce dernier est reparti avec les 100.000$ que le FBI lui avait promis, les wanabees paumés inculpés de « terrorisme »… La lutte contre le terrorisme a englouti 3,3 milliards de dollars.

Depuis une quinzaine de jours, le mouvement ‘Occupons Wall Street’ prend de l’ampleur à New-York et se répand également à d’autres villes. Plusieurs centaines de militants campent dans le parc Zuccotti, dans le sud de Manhattan dans l’objectif de dénoncer la crise économique actuelle et de dire leur mécontentement provoqué par l’actuel climat politique et économique. Le 24 septembre dernier, les forces de l’ordre avaient violemment réprimé la manifestation, procédant à une centaine d’arrestations. Hier, ce sont environ 700 personnes qui ont été arrêtées. En début d’après-midi, un cortège avait démarré de Liberty Plaza pour se diriger vers le pont de Brooklyn où les manifestants ont bloqué la circulation durant plus de deux heures pendant que la police interpellait en masse pour atteinte à l’ordre public. Certains des manifestants ont été relâchés après quelques heures tandis que d’autres sont restés privés de liberté durant 24 heures. D’autres vont également faire l’objet de poursuite. Une manifestation semblable s’est déroulée à Boston, réunissant environ 3000 personnes aux abords de la Bank of America. 24 personnes ont été arrêtées.

Arrestations à New-York

Arrestations à New-York

Jeudi, deux soldats ont été tués dans une embuscade dans la province de Sirnak (sud-est). Les guérilleros du PKK ont fait exploser un IED au passage d’un convoi militaire vers dix heures du soir. Ils ont ensuite ouvert le feu avec des fusils à longue portée, entraînant une longue fusillade. Cinq soldats ont été blessés et deux sont décédés des suites de leurs blessures. Une opération a immédiatement été déclenchée dans la région du Mont Kato (province de Hakkari) où les guérilleros se seraient retirés.

Vendredi matin à la première heure, les autorités ont publié un ordre d’évacuation visant plusieurs villages de la zone, affirmant qu’elles souhaitaient protéger les civils des opérations militaires qui allaient se dérouler. Un convoi de vingt véhicules militaires est arrivé sur place dans la journée, et des véhicules blindés y sont encore attendus. Dans la soirée d’hier, de violents affrontements ont opposé les soldats turcs et les guérilleros dans la montagne dans le cadre de cette nouvelle vaste offensive de la contre-guérilla. Quatre soldats ont été blessés, et trois militants du PKK ont été tués. Il semblerait que l’un d’entre eux soit le commandant des activités du PKK dans la zone du Mont Kato. Des hélicoptères de combat ont soutenu les troupes de l’armée en bombardant la région toute la nuit.

Par ailleurs, l’ambassadeur américain à Ankara a annoncé hier que les Etats-Unis allaient fournir trois hélicoptères Super Cobra à l’armée turque afin quelle dispose de matériel supplémentaire pour mener à bien la contre-guérilla.

Hélicoptère Super Cobra

Hélicoptère Super Cobra

Depuis plus d’une semaine, une centaine de personnes occupaient le coeur de Wall Street à New York. Leur objectif: créer un mouvement de masse pour restaurer la ‘démocratie’ aux Etats-Unis et dénoncer la crise financière actuelle. Jusqu’à hier, leurs manifestations pacifiques avaient été relativement tolérées par les forces de l’ordre. Mais le mouvement prenant de l’ampleur, celles-ci sont violemment intervenue ce samedi pour déloger les manifestants.

Suite à cette opération musclée, entre 80 et 100 personnes ont été interpellées. Elles sont accusées d’entrave à la circulation et de résistance. Une personne a également été inculpée pour agression contre un officier de police.

Condamné il y a quinze ans par le tribunal de Miami pour espionnage sur le sol américain et pour conspiration en vue de commettre des crimes contre les Etats-Unis, René Gonzalez devrait être libéré le 7 octobre prochain après avoir purgé la totalité de sa peine. Mais cette remise en liberté ne sera probablement que très relative. Le gouvernement a en effet décidé de lui interdire de rentrer chez lui et de retrouver sa famille. Pour être de nationalité nord-américaine, il a été condamné à trois ans supplémentaires de liberté surveillée, assortie d’une clause spéciale qui lui interdit de s’approcher ou de se rendre dans des endroits spécifiques dont on sait qu’ils sont fréquentés par des individus ou des groupes terroristes. Son avocat a déposé une motion demandant une modification de ses conditions de libération, mais le 16 septembre dernier, le juge a estimé, en autre, que la cour aurait besoin de temps pour évaluer la conduite du condamné afin de s’assurer qu’il n’est pas dangereux pour les Etats-Unis.

Depuis le début du mois de juillet, la police de Santa Cruz utilise un nouveau logiciel dans le cadre d’une expérience qui va s’étaler sur six mois. Objectif: maintenir l’ordre de manière prédictive. Le logiciel est basé sur des modèles de prédiction des répliques de tremblements de terre. Il génère des projections sur les zones et les fenêtres de temps où des actions risquent d’être commises grâce à l’analyse des bases de données des autorités. Celles-ci sont mises à jour quotidiennement et le logiciel recalcule régulièrement ses projections. Selon les autorités, les prédictions de ‘Compsat’, c’est son nom, permet des ‘visites ciblées’ des patrouilles qui se rendent sur les lieux désignés par le programme. Si la phase de test s’avère concluante, le système devrait être étendu à d’autres villes. Rappelons que ‘Compsat’ n’est pas le premier logiciel de ce type et que d’autres villes testent déjà des dispositifs similaires.

L’opérateur américain Verizon retirera certains bénéfices aux employés qui ne cesseront pas la grève commencée le 8 août. Une mesure de représailles contre les 45.000 salariés toujours en grève. Ce sont justement ces retraites – ainsi que l’assurance-maladie et autres aides d’intérêt général – qui sont au centre du conflit. La direction veut diminuer ces avantages alors que la société enregistre d’excellents résultats. Les grévistes vont perdre l’assurance-santé de base, ainsi le remboursement de frais dentaires et optiques. Le groupe n’a en fait simplement pas renouvelé les contrats de mutuelle, qui ont expiré le 6 août dernier.

USA: Les grévistes de Verizon privés de couverture sociale?

En juin dernier, les autorités pénitentiaires ont découvert que Léonard Peltier, militant amérindien détenu à la prison de Lewisburg (Pennsylvanie) possédait un billet de banque et qu’une lumière était trafiquée dans sa cellule. Le 27 juin, il a été condamné à deux mois d’isolement carcéral, avec perte de points pour bonne conduite. Il a également été menacé de transfert vers une autre prison. Il apparait aujourd’hui que c’est son codétenu qui avait chipoté à la lumière et que le billet était un don envoyé par courrier depuis l’Ecosse par un soutien, courrier ouvert et contrôlé par l’administration pénitentiaire. Actuellement gravement malade et longtemps privé de soins (il reçoit enfin des médicaments après plus d’un an d’attente, mais toujours pas de repas adapté à son état), Peltier est incarcéré depuis un mois dans une cellule minuscule munie d’une fenêtre qu’il ne peut pas ouvrir alors qu’il fait plus de 35 degrés, avec pour tout mobilier un lit et un matelas en plastique et sans aucun effet personnel. Léonard Peltier a été condamnés à deux peines consécutives de prison à perpétuité en 1977 pour le meurtre de deux policiers, victime de la guerre secrète menée par le FBI dans le cadre du COINTELPRO conte le Mouvement Indien Américain.