Le gouvernement américain est actuellement à la recherche d’un logiciel capable d’extraire les données médiatiques afin de pouvoir prédire tout événements depuis les attaques terroristes jusqu’aux soulèvements étrangers. Des centaines d’analystes du renseignement passent déjà au crible toutes les publications étrangères sur Twitter et Facebook pour traquer les événements tels que les soulèvements dans les pays arabes. Mais dans une ‘demande d’information’ formelle des entrepreneurs potentiels, le FBI a récemment exposé dans les grandes lignes son désir d’un outil digital pour balayer l’univers tout entier des médias sociaux – ce qui représente plus de données que ce que tous les êtres humains ne pourront jamais traiter. Le département de la défense et le bureau du directeur des renseignements nationaux ont également sollicité le secteur privé pour qu’il cherche des moyens d’automatiser le processus d’identification des menaces et des soulèvements émergents en utilisant les milliards de publications que les gens partagent tous les jours à travers le monde.

Le système recherché par le bureau du directeur des renseignements nationaux fusionnerait tout, des recherches internet aux publications sur Wikipedia en passant par les webcams pour ‘vaincre les informations’ en prédisant les événements majeurs, du trouble économique aux éruptions de maladies. L’outil du département de la défense traquerait les médias sociaux pour identifier la progression des renseignements qui pourraient influer sur les soldats qui sont sur le terrain, et également donner des moyens militaires pour mener ses propres ‘opérations d’influence’ sur les médias sociaux pour neutraliser les campagnes de l’ennemi. Le FBI cherche une application internet qui creuserait automatiquement les réseaux sociaux pour trouver les données qui pourraient éveiller l’attention du centre des opérations de l’agence sur les dernières crises au moment où elles se déroulent et les pointer sur des interfaces telles que Google Maps. Afin de mettre en place ce système, les développeurs devront surmonter plusieurs défis technologiques, notamment en raison de la quantité de données impliquées. Mais aux dernières informations, la tâche ne serait pas du tout insurmontable…

Un homme qui était apparemment en état d’ébriété et qui n’était pas armé a été touché deux fois lundi par un taser utilisé par un policier à Dothan (Alabama). Il a cessé de respirer peu après et a été déclaré mort deux heures plus tard. Cela porte à 500 les morts de ce type en onze ans aux Etats-Unis, dont 92 en Californie.

Taser X26

Après avoir examinées documents des sept jours d’audience préliminaire dans ‘l’affaire Manning’, la justice militaire avait conclu que ‘les accusations étaient fondées et que des motifs raisonnables laissaient croire que l’accusé avait commis les faits qui lui sont reprochés’. Elle avait donc recommandé, en janvier, que Bradley Manning, accusé d’avoir transmis des documents militaires américains sur la guerre en Irak et en Afghanistan et plus de 260000 dépêches diplomatiques du département d’Etat à Wikileaks, soit jugé par une cour martiale. Le 3 février, l’armée a approuvé cette recommandation. Le 23 février, Manning sera formellement mis en accusation à Fort Meade, et se verra lire son acte d’accusation qui comporte 22 chefs. Cette lecture est la première étape de la procédure avant les audiences préliminaires et le procès dont les dates devraient être annoncées le 23. Le procès ne devrait pas se tenir avant le mois de mai.

Bradley Manning

Les audiences préliminaires du procès du soldat Bradley Manning, accusé d’avoir envoyé des milliers de documents classifiés à WikiLeaks, s’était déroulé durant huit jours à la mi-décembre devant le tribunal militaire de la base de Fort Meade en présence de Manning et de ses avocats. Les témoignages et les documents de cette audience ont été examiné par le général de division Michael Linnington, commandant du district militaire de Washington. Samedi, ce dernier a ordonné que le soldat soit jugé par une Cour Martiale. Cette décision ouvre la voie à l’établissement d’une date pour le procès de Manning qui encourt l’emprisonnement à vie pour ‘collusion avec l’ennemi’.

La police américaine a délogé samedi les militants du mouvement « Occupy » qui s’étaient installés dans un parc de Washington, à quelques centaines de mètres de la Maison Blanche et le long de K Street, la rue de la capitale fédérale où sont installés nombres de cabinets de lobbying. Le campement a été démantelé par plusieurs dizaines de policiers, dont des agents de la police montée. L’opération a duré toute la journée, durant laquelle la police en tenue anti-émeute a démonté des dizaines de tentes l’une après l’autre, laissant une quarantaine d’entre elles en place mais totalement vides, tout en repoussant les occupants à l’extérieur du square McPherson qu’ils occupaient depuis quatre mois.

En début de soirée, des échauffourées ont éclaté mais le campement a été presque entièrement vidé. La police a fait état de huit arrestations. Un policier a été blessé au visage. Les manifestants ont déclaré que l’un d’eux avait été frappé jusqu’à en perdre connaissance. La police n’a pas confirmé.

USA: La police attaque les « Occupy » de Washington

Depuis son transfert à la prison de Frackville et sa sortie du couloir de la mort, Mumia était soumis à des conditions de détention extrêmement pénibles. Outre son placement à l’isolement, il ne pouvait, entre autre, bénéficier que d’une heure de visite par semaine sans contacts physiques, n’avait accès ni à la radio ni à la télévision,… En fin de semaine dernière, la porte-parole des soutiens à l’étranger de Mumia a annoncé, après s’être entretenue avec l’assistant du directeur de la prison, que ce dernier avait enfin rejoint la population générale du pénitencier. Jusqu’alors, les autorités avait conditionné sa sortie d’isolement à la coupe de ses dreadlocks, ce qu’il a toujours refusé.

Mumia Abu Jamal

La taille de la liste secrète de du gouvernement ‘présumés terroristes’ qui sont interdits de pénétrer dans le pays ou d’y circuler par voie aérienne a plus que doublé au cours de l’année écoulée. La liste est passée de 10.000 ‘terroristes présumés ou connus’ il y a un an à 21.000. Parmi ceux-ci, 500 sont américains. La vague de nouveaux noms a commencé après l’action qui a échoué sur un avion en décembre 2009 lorsque le gouvernement américain a abaissé le niveau des critères d’insertion sur la liste et a fouillé tous ses dossiers pour trouver toutes les personnes susceptibles d’y être insérées. Parmi les nouveaux critères les plus significatifs, on retrouve le fait qu’une personne ne doit pas seulement être considérée comme une menace vis à vis de l’aviation pour être placée sur la liste. Sont également inclues les personnes considérées comme une menace plus générale à la sécurité intérieure ou internationale. Cette liste étant secrète, il est impossible pour un voyageur de savoir s’il y figure ou pas. Le gouvernement y inscrit les gens sans devoir donner aucune justification. Un personne empêchée d’entrer aux USA car elle se trouve sur la liste et souhaite le contester ne dispose que d’une solution: écrire un courrier au département de la sécurité intérieure des Etats-Unis. Mais la seule façon pour elle de savoir si elle figure toujours sur la liste est de retenter de prendre l’avion vers les USA.

La Russie a commencé à livrer à la police américaine des armes semi-automatiques Saïga-12, un dérivé du fusil d’assaut Kalachnikov fabriqué par la société d’Ijmach, conformément à un accord signé lors du salon Shot Show qui s’est déroulé à Las Vegas du 17 au 20 janvier. Le Saïga-12 est une d’arme puissante et fiable qui tire des cartouches de chasse à la chevrotine ou aux projectiles incapacitants (balles en caoutchouc). C’est une arme optimalisée pour le maintient de l’ordre en milieu urbain.

Russie/USA: Des Saïga12 pour la police américaine!

A Washington, le mouvement Occupy Wall Street a investi deux lieux publics en y installant des campements: le square McPherson et Freedom Plaza, tous deux proches de la Maison Blanche. Vendredi, les autorités ont commencé à faire savoir qu’une interdiction de camper allait entrer en vigueur ce lundi. Durant le week-end, des policiers ont distribué et accroché aux tentes des tracts avertissant les ‘indignés’ qu’ils devraient avoir évacué le campement avant lundi midi sous peine d’arrestation. De plus, les tracts indiquaient que les biens des personnes arrêtées pourraient être saisis. Plusieurs manifestants passaient derrière les forces de l’ordre pour retirer ces flyers, dans un geste de protestation pacifique, ce qui a eu le don de les énerver. Un des ‘indignés’ a ainsi été maîtrisé au Taser (pistolet à impulsion électrique) avant d’être interpellé. Le jeune homme doit comparaître aujourd’hui devant un tribunal pour trouble de l’ordre public.

Quelque 300 personnes ont été arrêtées samedi à Oakland, en Californie, à l’issue d’une journée de manifestations mouvementées inspirée du mouvement des indignés. La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, après que certains eurent lancé des pierres et fait tomber des barrières près d’un centre des congrès désaffecté qu’ils tentaient d’investir. Trois policiers ont été blessés et des voitures des forces de l’ordre ont été vandalisées. Certains manifestants leur ont lancé des pierres et des bouteilles. D’autres sont entrés dans l’hôtel de ville et l’ont endommagé.

USA: 300 arrestations à Oakland