Un guide interne du FBI daté du 7 janvier 2021 sur les types de données que les organismes fédéraux et étatiques peuvent demander à 9 des plus grandes applications de messagerie affirme qu’il est particulièrement facile de collecter des données à partir des services de WhatsApp et d’iMessage. Il suffit que le FBI obtienne un mandat. Selon ce document, WhatsApp est une source de données pour le FBI. Le bureau fédéral serait capable d’obtenir un accès légal en temps réel aux discussions des utilisateurs de WhatsApp. Enfin, le document indique qu’une assignation ne fournit que des informations de base sur un utilisateur, mais qu’un mandat de perquisition permet d’accéder au répertoire d’un utilisateur, ainsi qu’à d’autres utilisateurs de WhatsApp qui ont la personne dans leurs contacts.

 

Une manifestation a tourné à l’émeute dans le centre-ville de Portland, dans l’Oregon, après que Rittenhouse ait été déclaré non coupable de meurtre alors qu’il avec tiré au fusil semi-automatique lors de violentes manifestations de Black Lives Matter à Kenosha, Wisconsin en août 2020. Rittenhouse  avait tué deux hommes tués et blessé un autre. Le jury avait a jugé que le jeune homme avait agi en légitime défense. Les manifestants ont cassé des vitres de bâtiments. Lorsque la police est arrivés sur place, les manifestants l’ont caillassée.

La police de Santa Clara avait besoin d’informations sur un utilisateur de Signal dans le cadre d’une enquête. Les agents avaient donc demandé à la messagerie le nom, l’adresse postale, le numéro de téléphone, l’adresse IP et même les heures de connexion du suspect. Autant de données que Signal n’a pu délivrer, ne les ayant pas elle-même. La messagerie, chiffrée de bout en bout, ne stocke tout simplement pas les informations personnelles de ses utilisateurs. « Nous voici au second semestre 2021 », a ainsi expliqué Signal sur son blog, « Signal ne sait toujours rien de vous, mais le gouvernement continue de demander. » « Le vaste ensemble d’informations personnelles qui sont généralement faciles à récupérer dans d’autres applications n’existe tout simplement pas sur les serveurs de Signal », rappelle Signal. La messagerie a précisé qu’elle n’avait pas accès aux messages, à la liste de discussion, aux groupes, aux contacts, aux noms de profil ou avatar ou même aux GIF recherchés par ses utilisateurs. Les seules informations qu’elle peut fournir sont la date de création du compte et la dernière connexion de l’utilisateur.

L’ancien membre de Weather Underground, David Gilbert, 76 ans, a obtenu une libération conditionnelle après 40 ans derrière les barreaux pour son rôle dans l’attaque d’un fourgon Brinks près de New York en 1981. Un garde et deux policiers avaient été tués dans cette attaque et dans une fusillade à un barrage de police. David Gilbert avait été condamné « solidairement » pour homicide car il avait été établi qu’il ne portait pas d’arme: son rôle aurait été de conduire le van « de relais » qui avait pris en charge le commando.

L’attaque avait été menée conjointement par des membres de l’Organisation communiste du 19 Mai (une organisation héritière du Weather Underground) et des membres de la Black Liberation Army, le 20 octobre 1981, elle avait été revendiquée par la Force Conjointe Armée Révolutionnaire (Revolutionary Armed Task Force). Elle avait rapporté 1,6 million de dollars. La répression qui suivi cette attaque avait été terrible: des dizaines d’arrestations, un militant abattu lors de son arrestation, des séances de tortures (brulures de cigarettes, ongles arrachés) pour les coupables présumés.

David Gilbert n’était devenu admissible à une libération conditionnelle qu’après que sa condamnation à perpétuité ait été transformée en condamnation à 75 ans de prison, en août dernier, par le gouverneur Cuomo quelques heures avant qu’il ne quitte ses fonctions. Il a comparu devant la commission des libérations conditionnelles de l’État le 19 octobre et a ensuite obtenu une libération conditionnelle. Il pourra quitter la prison de Shawangunk dans la vallée de l’Hudson le mois prochain.

David Gilbert à son arrestation

 

Des agents de sécurité privée sont intervenus mercredi matin contre un piquet de grève à l’extérieur de l’usine de Nabisco, au nord-est de Portland. Les travailleurs de Nabisco font grève depuis plus d’un mois maintenant. Ils protestent contre la réduction de leur retraite, de leurs soins de santé et de leurs salaires et veulent un contrat équitable. Lundi déjà, un gréviste avait été agressé par un vigile devant le bâtiment. Plainte a été déposée contre la société de sécurité.

Une ambulance emmène un gréviste légèrement blessé

 

Un manifestant antifasciste a été blessé par balle, samedi, alors que des affrontements éclataient entre des manifestants antivax/pro-Trump et des contre-manifestants antifascistes. La fusillade est survenue après quelques heures d’affrontements intermittents au Capitole et aux alentours, où les partisans du président Donald Trump s’étaient rassemblés, affichant des pancartes remettant en cause les élections présidentielles et les mesures contre la pandémies, dans ce qui devient un événement régulier sur le campus du Capitole, à Washington. Les manifestants MAGA (« Make America Greath Again ») ont été submergés par les contremanifestants antifa, malgré une présence massive de la police d’Olympia, et ils ont été refoulés vers leurs véhicules dans un parking adjacent. C’est alors qu’un partisan de Trump a ouvert le feu. Deux personnes ont été arrêtées en lien avec la fusillade.

Les manifestants MAGA

Les manifestants antifa

Dimanche 22 août, un rassemblement du groupe fasciste « Proud Boys » se tenait dans la ville de Portland. En réaction, les militant.es antifascistes de la ville se sont mobilisés. Des affrontements ont éclaté qui se sont terminés vers 18h par une fusillade. Des manifestants antifascistes ont riposté contre un militant fasciste qui leur a tiré dessus avec une arme de poing dans une rue du centre-ville. La fusillade n’a fait aucun blessé. Plus tôt dans l’après-midi, dans la banlieue est de la ville, les Proud Boys ont tiré des balles de fusils airsoft sur les militant.es antifascistes qui ont riposté avec des munitions de feux d’artifice. Du gaz poivre a également été utilisé.

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Affrontements entre fascistes et antifascistes à Portland

Un rapport du « Movement for Black Lives » (M4BL) démontre que le gouvernement fédéral a délibérément ciblé les manifestants du mouvement Black Lives Matter en engageant des poursuites pénales musclées dans le but de perturber et de décourager le mouvement. Les données empiriques démontrent qu’à mesure que les soulèvements de l’été 2020 augmentaient, la présence policière, le déploiement d’agents fédéraux et les poursuites contre les manifestants augmentaient également.

Le rapport analyse 326 affaires pénales ouvertes par des procureurs fédéraux américains concernant des comportements présumés liés aux manifestations organisées dans le cadre de Black Lives Matter. Dans 92,6 % des cas, il existait des délits équivalents au niveau de l’État qui auraient pu être utilisés pour poursuivre contre les accusés, la plupart avec des peines potentielles moins sévères. L’une des principales conclusions du rapport est que la poussée pour utiliser des accusations fédérales contre les manifestants est venue de directives de Donald Trump et de l’ancien procureur général William Barr. Le rapport souligne également la différence flagrante dans la manière dont le gouvernement a traité les manifestations liées au Covid-19 contre les fermetures des administrations locales et l’obligation de porter un masque pendant la même période.

Black live matter

Black live matter

Dans plus d’une centaine de comtés des États-Unis, les technologies de la société ShotSpotter est utilisé afin de détecter les potentiels coups de feu se produisant au sein d’une ville (voir notre article). Cette détection acoustique des coups de feu repose sur une série de capteurs, souvent placés sur des lampadaires ou des bâtiments. Si un coup de feu est tiré, les capteurs détectent la signature acoustique spécifique d’un coup de feu et envoient l’heure et le lieu à la police. L’emplacement est mesuré en mesurant le temps qu’il faut au son pour atteindre les capteurs à différents endroits. Selon ShotSpotter, ces informations sont ensuite vérifiées par des experts acoustiques humains pour confirmer que le son est un coup de feu, et non un retour de flamme de voiture, un pétard ou d’autres sons qui pourraient être confondus avec des coups de feu.

Le 31 mai 2020, Safarian Herring, âgé de 26 ans, est mortellement blessé d’une balle dans la tête. La police de Chicago arrête un homme qui soutient qu’il n’est pas l’auteur du crime, mais qu’une fusillade en voiture aurait éclaté. L’élément à charge est une vidéo de surveillance montrant la voiture du suspect, stationné à l’heure et l’endroit où Safarian Herring aurait été abattu. La police a alors déclaré que ShotSpotter a généré une alerte à ce moment précis et à cet endroit précis. Sauf que cette nuit-là, 19 capteurs ShotSpotter ont détecté un son de percussion à 23 h 46 (soit l’heure du crime), mais ont déterminé un emplacement situé à environ 1,5 kilomètre du lieu de l’assassinat. Les algorithmes de la société ont initialement classé le son comme un feu d’artifice. Mais après l’alerte de 23h46, un analyste de ShotSpotter a annulé manuellement les algorithmes et “reclassifié” le son comme un coup de feu. Puis, des mois plus tard et après le post-traitement, un autre analyste de ShotSpotter a changé les coordonnées de l’alerte avec celles du meurtre…

Lorsque ces manipulations ont été révélées, les procureurs ont dû, à la demande de la défense, retiré les « preuves » de ShotSpotter. Ce n’est pas la première affaire de ce genre et de nombreuses ville aux USA ont annulé leur contrat avec ShotSpotter

Apple prévoit déjà d’utiliser des outils de cryptographie pour comparer les photos sur ses iPhone, iPad et son serveur iCloud aux Etats-Unis avec celles entreposées dans un fichier géré par le Centre national des enfants disparus et exploités. Quand une photo semble similaire à celle du fichier, Apple ira manuellement vérifier et enverra un rapport au Centre. Le groupe prévoit par ailleurs de scanner les images envoyées ou reçues via le service de messagerie iMessage sur les comptes d’enfants liés à un abonnement familial pour repérer des photos explicites. Ces outils seront disponibles progressivement avec les prochaines mises à jour des systèmes d’exploitation sur les iPhone, iPad, iWatch et iMac aux Etats-Unis.

Ces changements marquent une rupture significative par rapport aux protocoles de confidentialité et de sécurité établis de longue date. Apple remplace son système de messagerie crypté de bout en bout par une infrastructure de surveillance et de censure, qui est naturellement appelé à s’élargir selon le mécanisme classique qui voit des procédures d’abord appliquées aux pédophiles, puis aux copkillers, puis aux « terroristes », puis à l’ensemble des « criminels » tels que chaque état peut les définir. Il suffit qu’Apple modifie un peu les paramètres pour chercher d’autres types de contenus ou pour scanner les comptes non seulement d’enfants mais aussi de tout le monde. En savoir plus

Image retweeté par Edward Snowden