Trois personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi après qu’une manifestation de riverains en colère a tourné à l’affrontement au Gosier (commune de la Grande Terre) entre manifestants et forces de l’ordre. Les affrontements ont duré environ deux heures, jusqu’à 22 h 30 jeudi soir heure locale. La manifestation des riverains, issus du quartier Grand-Baie, au Gosier, visait à dénoncer un plan de résorption de l’habitat insalubre qui impliquerait l’expulsion de résidents du quartier. Les habitants ont d’abord occupé la route nationale, puis y ont dressé une barricade enflammée. Trois pelotons de gendarmerie mobile et des équipes de la direction départementale de la sécurité publique sont intervenus, essuyant des jets de pierres, de bouteilles et de cocktails Molotov.

Barricade sur la route nationale

Barricade sur la route nationale

Le 5 mai 2017, trois policiers de la BAC veulent contrôler et interpeller un jeune qui se réfugie dans un bar. Le chef de la BAC le poursuit dans le bar le plaque au mur, le fait tomber, lui donne un grand coup de genou dans le visage puis l’extrait du bar et le fait monter en voiture pour l’emmener au commissariat. Au commissariat, un OPJ de la Bac qui n’a pas assisté à l’interpellation rédige le PV, ce qui est illégal. Ce PV relate les raisons de l’interpellation et de la garde à vue (20 heures) et accuse le jeune de coups de pied envers le chef de la Bac, etc.

A l’appui d’un tel PV, c’était la comparution immédiate et l’incarcération. Or tout est faux et le film de la vidéo du bar le démontre… Ce genre de pratique policière n’a rien d’extraordinaire: les dizaines de manifestants contre la loi travail qui ont été inculpés à Rennes connaissent les pratiques de la BAC et ont presque toujours contesté la régularité de la procédure et des faits relatés dans les PV. Pourquoi le procureur de la République (et donc le ministère public) a choisi de poursuivre et de faire condamner à 10 mois de prison avec sursis le chef de la BAC, qui a bénéficié d’une totale impunité dans la répression féroce du mouvement contre la loi travail (250 manifestants blessés par la police à Rennes!)? Et cela dans une affaire aussi ordinaire, alors même que la victime n’a pas porté plainte ? Une analyse est proposée ici

Policiers de la BAC de Rennes

Policiers de la BAC de Rennes

Dans la nuit du 16 au 17 juillet, des anarchistes ont mené une action contre l’ambassade d’Allemagne à Paris, en soutien aux inculpés de Hambourg, dénonçant ainsi la répression subie lors des manifestations anti-G20. La façade de l’ambassade a été taguée, notament d’un « Welcome 2 hell », ses vitres attaquées à coups de marteau et la porte d’accès au public embrasée au cocktail molotov.

Lire le communiqué

Un des tags

Un des tags

Sur les 56 arrestations judiciaires effectuées durant le G20, 35 personnes sont toujours détenues dont 22 militants internationaux. Parmi ces derniers: 6 Italiens, 3 Français, 2 Néerlandais, un Espagnol, un Suisse, un Hongrois, un Serbe, un Sénégalais, un Roumain, un Autrichien, un Polonais et un Tchèque. Les internationaux sont gardés en détention parce que l’état allemand prétend un « risque de fuite ».

Les adresses des 6 Italiens

RICCARDO LUPANO
Jva billwerder
Dweerlandweg n° 100
22113 hamburg
Germany

EMILIANO PULEO
Jva billwerder
Dweerlandweg n° 100
22113 hamburg
Germany

ORAZIO SCIUTO
Jva billwerder
Dweerlandweg n° 100
22113 hamburg
Germany

ALESSANDRO RAPISARDA
Jva billwerder
Dweerlandweg n° 100
22113 hamburg
Germany

MARIA ROCCO
Jva billwerder
Dweerlandweg n° 100
22113 hamburg
Germany

FABIO VETTOREL
Hahnofersand
21635 Jork
Germany

G20 à Hambourg

G20 à Hambourg

Trois gendarmes ont été légèrement blessés samedi 22 juillet par des tirs de mortier lors d’affrontements avec de jeunes manifestants cagoulés à Beaumont-sur-Oise, après la marche organisée à la mémoire d’Adama Traoré. Le rassemblement avait réuni un millier de personnes de la gare de Persan au quartier Boyenval à Beaumont, où vit la famille Traoré, à 45 kilomètres au nord de Paris. Le jeune homme avait été tué lors de son interpellation par des gendarmes. Vers 00 h 40, une quarantaine de jeunes cagoulés ont attaqué au mortier un équipage de gendarmerie qui était posté à l’extérieur du quartier Boyenval.

Marche à la mémoire d’Adama Traoré

Marche à la mémoire d'Adama Traoré

L’apéro antirep’ mensuel sera précédé/introduit à 19h par une discussion libre sur la répression du mouvement contre la loi travail en présence d’un militant de la gauche indépendantiste bretonne. Ce jeudi 27 juillet à partir de 19h, au local Sacco-Vanzetti, 54 Chaussée de Forest, à 1060 Bruxelles (Métro Porte de Hal).

Bruxelles: Apéro antirep’ et discussion sur la répression autour de la Loi Travail ce jeudi au Sacco-Vanzetti

Mardi 13 juin, des pneus avaient été brûlés devant l’entrée arrière de l’Hôtel de Ville du Havre, après l’échec des négociations entre les territoriaux et leur direction, entraînant des dégradations et l’évacuation du bâtiment. Mickaël, un syndicaliste CGT employé par la municipalité, qui avait participé à la manifestation est passé au tribunal (voir notre article). C’est lui qui avait acheminés les pneus avec sa remorque et sa voiture. À la barre du tribunal, il a reconnu ce fait, révélé grâce à la vidéosurveillance.

Reconnu coupable de « dégradation d’un bien par moyen dangereux » par le tribunal correctionnel du Havre, mardi 18, il a été condamné à neuf mois de prison avec sursis, assortis de cinq ans de mise à l’épreuve, « pour être sûr qu’il contrôle ses actions à l’avenir » précise la juge. Il devra aussi verser près de 15 500€ à la ville au titre des dommages et intérêts. Dans ses réquisitions, le procureur de la République du Havre, avait demandé à ce que soit confisqué le véhicule qui a servi à l’infraction et que le syndicaliste soit privé de ses droits civiques, notamment, ses droits de vote et d’éligibilité.

Le feu de pneus devant la mairie du Havre, le 13 juin

Le feu de pneus devant la mairie du Havre, le 13 juin

A l’initiative de l’Union des Femmes Socialistes, une dizaine de personnes se sont rassemblées devant le consulat de Roumanie à Paris le 13 juillet dernier pour la libération de Nalan Oral, refugiée politique kurde en Belgique arrêté en Roumanie et menacée d’extradition vers la Turquie. Voir notre dossier.

Rassemblement à Paris pour la libération de Nalan Oral.

Par ailleurs, l’OCML VP a affirmé son soutien dans un communiqué et a realisé plusieurs graffitis pour exiger la libération de Nalan Oral.

Free Nalan Oral !

Rassemblement à Paris pour la libération de Nalan Oral.
Free Nalan Oral !

Un délégué CGT a été condamné la semaine passée à six mois de prison avec sursis après une altercation avec un membre de l’encadrement de l’usine PSA de Poissy (Yvelines). Farid Borsali, secrétaire général de la CGT-PSA à Poissy, a été accusé d’avoir frappé un petit chef fin septembre, ce qu’il dément. Le prévenu, qui doit verser 2.000 euros de dommages et intérêts et 600 euros en frais de justice, a immédiatement fait appel. La CGT dénonce une manoeuvre de la direction de l’usine automobile et a créé en réaction chez PSA un comité de défense des libertés ouvrières et syndicales, animé par Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail et ex-candidat à la primaire socialiste.

Farid Borsali, secrétaire de la CGT de PSA Poissy

Farid Borsali, secrétaire de la CGT de PSA Poissy