Emprisonnée en 2012 pour avoir refusé d’être fouillée lors d’une visite à un prisonnier, sa peine de 2 mois a été peu à peu allongée. Elle est toujours incarcérée à l’heure actuelle. Christine s’est régulièrement rebellée contre l’institution carcérale depuis 2004. Sa résistance lui a valu d’autres peines et le retour d’anciens sursis, c’est pourquoi elle est toujours en prison. Fin 2014, avec d’autres prisonnières, elle a émit une plateforme de revendications pour défendre leurs droits, demander de meilleurs salaires, la gratuité du courrier, parmi d’autres revendications. Lors de ce mouvement, elle a à nouveau été inculpée d’outrage et de rébellion, c’est ce qui lui vaut ce nouveau procès. Normalement prévu le 6 mai à Poitiers, le juge a finalement refusé de la transférer vers Lyon en justifiant évasivement « compte-tenu de la personnalité particulière de la prévenue ». Le procès est reporté au 6 octobre 2015.

Un blogueur français a été condamné par le tribunal de grande instance de Saint-Brieux à une amende de 750€ et à supprimer les contenus incriminants de son blog. Il avait expliqué dans trois articles comment contourner certaines protections à l’aide de failles pour pouvoir s’en protéger ensuite. Le premier article traitait d’un utilitaire pour tester la sécurité d’un réseau wifi. Le second article dévoilait une dizaines de lignes de code Python visant à cracker un hash MD5, ceci n’a rien d’illégal, c’est le seul terme de ‘crack’ qui a éveillé l’angoisse du juge. Le troisième mettait en avant une petite machine, Teensy 3.0, pour démontrer l’intêret de de ne pas laisser un pc déverouillé en étant absent. Teensy 3.0 peut simuler des frappes sur un clavier, et donc taper rapidement ce qui serait nécéssaire pour compromettre une machine.

Evidemment, pour pouvoir se protéger de ces failles informatiques, il faut comprendre de quelle façon elles fonctionnent. Cette explication n’a pas convaincu le juge. Le blogueur a décidé de plaider coupable car il ne pouvait financièrement pas se permettre une longue procédure. Il a également fermé son blog, dégouté. Voir le blog.

Le blog de Krash.in

Le blog de Krash.in

La cour d’appel de Paris a rejeté la demande de suspension de peine pour un ancien dirigeant d’ETA, Juan Ibon Fernandez Iradi dit « Susper », atteint d’une sclérose en plaques. « La cour d’appel a estimé que l’évolution de la maladie était imprévisible », a indiqué son avocate qui étudie les possibilités d’un pourvoi en cassation, ainsi qu’un recours devant la Cour européenne des droits de l’Homme. Juan Ibon Fernandez Iradi est gravement malade, atteint d’une maladie dégénérative. Incarcéré depuis 11 ans, « Susper » avait été condamné à 30 ans de réclusion en 2008 et 2009 pour avoir tiré sur un gendarme en 2001 dans le Sud-Ouest de la France.

Juan Ibon Fernandez Iradi

Juan Ibon Fernandez Iradi

Situé près de Montbéliard, Castmetal produit des aciers spéciaux. Les conditions de travail y sont particulièrement pénibles, les accidents du travail nombreux et le matériel vétuste. Une bonne trentaine d’ouvriers (sur 180) a décidé de créer un syndicat CGT. Avant les élections professionnelles (devant avoir lieu début juin), le patron a prétexté une altercation (purement verbale) entre un provocateur et les 5 travailleurs susceptibles d’avoir des responsabilités syndicales. Le directeur lance une procédure de licenciement pour 5 ouvriers. Une grève a démarré lundi 20 avril à l’appel de l’UL CGT de Montbéliard, lorsque les 5 ouvriers ont été convoquées à l’entretien préalable au licenciement. Et elle continue. a revendication de la quarantaine de grévistes, c’est le refus des 5 licenciements.

Devant l’usine de Castmetal

Devant l'usine de Castmetal

Trois syndicalistes ont été convoqués par la gendarmerie de Fumel (Lot-et-Garonne). L’origine de cette convocation : la perturbation de la vente aux enchères du matériel de Techni 47, qui devait se dérouler le 12 janvier, et qui a été annulée par 150 travailleurs s’opposant au démantèlement de l’entreprise alors qu’un plan de reprise existait. C’est l’huissière responsable de la vente qui a porté plainte contre les syndicalistes pour avoir commis ou tenté de commettre l’infraction «d’entrave à la liberté des enchères ou soumission par violence ou menace». Une cinquantaine de travailleurs de Techni 47 s’étaient rassemblés devant la gendarmerie pendant l’audition, en soutien avec les trois convoqués.

Les trois syndicalistes de Techni 47

Les trois syndicalistes de Techni 47

Le parquet a demandé le renvoi en correctionnelle de Julien Coupat, Yildune Lévy et Gabrielle Hallez pour des « sabotages en relation avec une entreprise terroriste ». Il a également requis un non-lieu pour 3 des 5 sabotages « dont l’enquête ne parvient pas à identifier les auteurs » et pour deux des autres accusés. En revanche, 5 autres sont toujours accusés de « tentatives de falsification de documents administratifs », de « recels de documents volés » ou de refus de prélèvement ADN.

Les salariés d’Itron sont mobilisés contre le plan de restructuration qui prévoit 109 suppressions de postes sur le site de Chasseneuil-du-Poitou. Alors que les grévistes bloquent l’accès au site de l’usine depuis une semaine, 11 salariés d’Itron Chasseneuil, ont été assignés par leur direction pour « délit d’entrave ». Ils ont comparu ce matin devant le juge aux référés du tribunal de grande instance. L’avocat de la direction demande une astreinte de 500 euros par salarié et par heure de blocage.Plusieurs dizaines de leurs collègues ont tenu à les accompagner dans cette épreuve.

Pour le moment, le blocage de l’usine est maintenu. Dans le même temps, un huissier accompagné de trois véhicules de gendarmerie envoyés par la direction nationale s’est rendu sur le site bloqué par les salariés pour saisir quelques compteurs. Un cortège jugé « démesuré » par les employés, qui n’ont montré aucune résistance.

La grève chez Itron

La grève chez Itron

Alors qu’au mois de janvier, un syndicaliste CGT, dénonçait vivement auprès de sa direction les conditions de travail qui se dégradent chez Ingrédia Saint-Pol, celui-ci s’est fait licencier le 24 mars ainsi qu’un collègue très proche de lui. Un rassemblement a eu lieu le 27 mars exigeant leur réintégration, qui a réuni une soixantaine de personnes. La pression a été mise avec blocage de l’accès de l’usine aux camions.

Rassemblement solidaire devant Ingrédia Saint-Pol

Rassemblement solidaire devant Ingrédia Saint-Pol

Dans la nuit de mardi 28 à mercredi 29, une trentaine de slogans anarchistes, anticapitalistes et antifascistes avaient redécoré des locaux privés et publics en centre-ville, mais aussi des véhicules et des distributeurs automatiques. Grâce aux caméras de sécurité mais aussi au signalement de riverains, la police a pu arrêter deux hommes et deux femmes âgés de 19 à 32 ans. Le conseil municipal décide de porter plainte contre les auteurs. Les quatre personnes, qui se revendiquent zadistes, sont sortis de garde à vue. La voiture de l’un d’entre eux a été saisie et ils sont convoqués devant le juge le 23 juin.

Une banque taguée boulevard de la République à Agen

Une banque taguée boulevard de la République à Agen