Hier mardi 15 janvier, des militants des Comités de Sans-papiers de la région parisienne devaient manifester à Paris en soutien aux sans papiers grévistes de Lille et pour la régularisation de tous les sans papiers. A 14h, les manifestants ont commencés à se rassembler place Saint-Michel d’où était prévu le départ en manifestation jusqu’au siège du PS, rue de Solférino. Une centaine de manifestants ont immédiatement été arrêtés et embarqués par la police. La veille déjà, lors du rassemblement place des Saussaies, une centaine avaient de même été arrêtés et conduits au commissariat du XVIIIe, pour contrôle des identités. Tous étaient finalement relâchés en début de soirée.

Environ 250 manifestants ont manifesté et bloqué la route devant les locaux de l’ambassade de France, rue de Damas, à Beyrouth, lundi après-midi, pour protester contre le report au 28 janvier de la décision d’accorder ou non une libération conditionnelle à Georges Ibrahim Abdallah en raison du blocage du Ministère de l’intérieur. La manifestation a lieu au milieu d’un déploiement massif des Forces de sécurité intérieure (FSI). Des accrochages ont été signalés entre les forces de l’ordre et les manifestants quand ces derniers ont tenté d’écrire le nom de Georges Ibrahim Abdallah (GIA) sur le mur de l’ambassade et ont lancé des œufs en direction de la représentation diplomatique.

Les manifestants brandissaient des affiches et des photos de l’activiste libanais incarcéré depuis 29 ans en France. En début de soirée, ils ont installé une tente pour poursuivre un sit-in devant la représentation française jusqu’au 28 janvier. Ils ont également inscrit sur un mur proche de l’ambassade : « France = pute américaine » en français et en arabe, reprenant les termes de l’avocat Jacques Vergès, qui a dénoncé la « mainmise des Etats-Unis » derrière le maintien en détention de son client.

L’intervention de Jacques Vergès à France24

Liban: Incidents de l’ambassade de France

Le 21 novembre, le tribunal d’application des peines (TAP) de Paris avait émis un avis positif de principe sur sa demande de libération de georges Ibrahim Abdallah avec ajournement de la décision au 14 janvier, en l’attente d’un arrêté d’expulsion. Le parquet avait fait appel mais la cour d’appel de Paris avait confirmé cette décision jeudi.
Cependant, la décision de libérer Georges Ibrahim Abdallah a été reportée lundi au 28 janvier par TAP confronté au fait que le ministère de l’intérieur n’a pas signé l’arrêté d’expulsion du territoire français, qui est le préalable indispensable à cette libération. Rappelons que le ministre de l’intérieur, Manuel Valls s’est publiquement déclaré « lié de manière éternelle à Israël ».

Les Etats-Unis ont fait part vendredi de leur opposition à la libération prévue du Libanais Georges Ibrahim Abdallah, en estimant qu’il constituait toujours une menace potentielle. La cour d’appel de Paris a accepté jeudi la libération conditionnelle en soumettant cette décision à une expulsion vers le Liban. « Nous ne pensons pas qu’il doive être libéré et nous poursuivons nos consultations avec le gouvernement français à ce sujet », a déclaré à la presse Victoria Nuland, porte-parole du département d’Etat. Sans arrêté d’expulsion du ministère français de l’Intérieur, le tribunal de l’application des peines de Paris, qui se réunit à nouveau lundi pour examiner son cas, ne pourra autoriser sa sortie de prison.

Lire la déclaration du Département d’Etat

Les autorités françaises ont, lors d’un contrôle routier ce vendredi, arrêté deux personnes suspectées d’être membres de l’ETA. Circulant dans une voiture volée, elles ont tenté d’échapper au contrôle mais ont été reprises par la police. Celle-ci a saisi une arme de poing ainsi que de faux papiers allemands, italiens et espagnols. L’enquête a été confiée à la SDAT (sous-direction antiterroriste) et à la PJ de Dijon qui n’ont pas révélé l’identité des deux personnes arrêtées.

Georges Ibrahim Abdallah pourra sortir de prison en libération conditionnelle à condition d’être expulsé du territoire français. La chambre d’application des peines de Paris, qui examinait l’affaire en appel, a accédé à la huitième demande de libération, en la conditionnant à un arrêté d’expulsion du territoire français que le ministère de l’intérieur doit impérativement prendre d’ici au 14 janvier.

Un journaliste algérien du quotidien ‘Nouvelle République’ était présent lors de la manifestation organisée par notre Secours Rouge ce mardi. Ci-dessous, l’article paru suite à notre rassemblement.

Article de ‘Nouvelle République’ consacré à Georges Ibrahim Abdallah – format pdf

Communiqué du SRI à l’occasion de la libération de Georges Ibrahim Abdallah – format pdf

Une vingtaine de personnes se sont réunies devant la résidence de l’ambassadeur de France en Belgique pour revendiquer la libération de Georges Ibrahim Abdallah. C’est après-demain que le tribunal d’application des peines devra juger en appel de la libération.

Bruxelles: Rassemblement pour Georges I. Abdalah

Quick a fait savoir au travers d’un communiqué qu’il attaquerait en justice l’employé qui avait dénoncé sur Twitter l’hygiène déplorable et les conditions de travail des salariés de Quick. La chaine de restaurants prétend que l’employé a clairement exprimé son refus de dialoguer en postant ces messages ‘anonymement’ sur internet. Cliquez ici pour la page Twitter en question.

En novembre dernier, le tribunal d’application des peines de Paris a décidé de libérer le prisonnier libanais incarcérés depuis plus de 28 ans. Le parquet avait immédiatement fait appel, et c’est ce jeudi 10 janvier qu’un tribunal décidera finalement de l’éventuelle libération de Georges Ibrahim Abdallah. Cela fait plus de dix ans que le Secours Rouge fait campagne pour la libération de ce communiste dont les convictions politiques et l’engagement solidaire aux côtés des peuples en lutte sont intacts.

Rassemblement ce mardi 8 janvier, de 17h à 18h devant la résidence de l’ambassadeur de France, 41 bd du Régent, métro Art-Loi.

Ce mardi 8 janvier à 20h, le collectif Coup pour Coup organise une conférence de présentation de l’ouvrage ‘Georges Ibrahim Abdallah’ consacré au prisonnier libanais. Celle-ci se déroulera au bar/librairie 1675 situé 44, rue Legraverend à Rennes/Roazhon.

Conférence pour Georges Abdallah

Conférence pour Georges Abdallah