150 personnes s’étaient réunies hier à Paris à l’appel du SRA, de l’AGEN et du CLGA. Rapidement, alors qu’elles se mettaient en route vers le ministère de l’Intérieur, elles ont été encerclées par les forces de l’ordre. 46 personnes ont été interpellées et interrogées tandis qu’une 47ème était placée en garde à vue. Cette dernière a été relâchée après 18 heures en cellule avec une convocation au tribunal pour le 5 avril.

Les mobilisations pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah se multiplient. En Palestine, des rassemblements ont eu lieu cette semaine devant les représentations françaises à Jérusalem et à Ramallah. Les rassemblements se poursuivent au Liban (à Beyrouth, Kobayat, Saïda, à Tyr et dans la Bekaa). des rassemblement ont également eu lieu en Allemagne (à Stuttgart) et en Jordanie.

En France, après Bordeaux, Lille et Pau, il y a aujourd’hui eu un rassemblement devant le palais de justice de Tarbes et un autre à Paris, à proximité du ministère de l’Intérieur, Place des Saussaies. La police est intervenue contre ce rassemblement embarquant 46 personnes (23 au commissariat du 16e, 23 dans un commissariat du 17e). Prochains rassemblements:

A Rennes, lundi 21 janvier, à 18h30 devant le consulat des États-unis.
A Bruay La Buissière, mercredi 23 janvier, à 10h, devant le commissariat.
A Lyon, vendredi 25 janvier à 18h30, Place du Pont.
A Toulouse, samedi 26 janvier à 14h30, allée Franklin Roosevelt, métro Jean Jaurès.
A Marseille, samedi 26 janvier à 15h, au croisement Noailles/Belsunce/Canebiere.
A Lille, dimanche 27 janvier à 10h30, rdv au métro Wazemmes.

Notre Secours Rouge enverra une délégation au rassemblement de Lille du 27 janvier et organise un co-voiturage. Si vous voulez vous rendre à ce rassemblement et que vous n’avez pas de véhicule ou si vous avez un véhicule à proposer pour ce co-voiturage, envoyez-nous un mail.

Mobilisation internationale pour Georges Ibrahim Abdallah

Eneko Bilbao a été arrêté en décembre 2006 dans le centre de la France. Il est accusé par la justice espagnole ‘d’appartenance à une organisation terroriste, tentative d’attentat et blessure dans le cadre d’une entreprise terroriste’. Aingeru Cardano a été arrêté en 2007 au Pays-Basque français. L’Espagne l’accuse de ‘destructions dans le cadre d’une entreprise terroriste’. Hier, la France a remis les deux hommes à la police espagnole. La justice espagnole a réclamé leur transfert car elle aurait établi l’existence d’un lien entre eux et l’appareil logistique de l’ETA.

Alors que la justice française, suite au refus du ministère de l’Intérieur de signer l’arrêté d’expulsion de Georges Ibrahim Abdallah nécessaire à sa libération, se prononcera sur sa libération le 28 janvier prochain, de multiples initiatives de solidarité sont organisées dans les jours qui viennent:

Paris: Samedi 19 janvier à 15 heures. Place des Saussaies, Paris 8e (non loin du ministère de l’intérieur) Rendez-vous métro Saint-Augustin (L9 / L14)

Tarbes: Samedi 19 janvier à 16h00 devant le Palais de justice

Rennes: Lundi 21 janvier à 18h30. Rendez-vous devant le consulat des USA au 30, quai Dugay Trouin

Bruay-la-Buissière (Nord-Pas-de-Calais): Rassemblement avec déploiement de banderole devant le commissariat le mercredi 23 janvier à 10h.

Lyon: Vendredi 25 janvier à 18h30 à la Place du Pont (Place Gabriel Péri – métro Guillotière)

Lille: Dimanche 27 janvier à 10h30. Rendez-vous au métro Wazemmes Lille

Hier mardi 15 janvier, des militants des Comités de Sans-papiers de la région parisienne devaient manifester à Paris en soutien aux sans papiers grévistes de Lille et pour la régularisation de tous les sans papiers. A 14h, les manifestants ont commencés à se rassembler place Saint-Michel d’où était prévu le départ en manifestation jusqu’au siège du PS, rue de Solférino. Une centaine de manifestants ont immédiatement été arrêtés et embarqués par la police. La veille déjà, lors du rassemblement place des Saussaies, une centaine avaient de même été arrêtés et conduits au commissariat du XVIIIe, pour contrôle des identités. Tous étaient finalement relâchés en début de soirée.

Environ 250 manifestants ont manifesté et bloqué la route devant les locaux de l’ambassade de France, rue de Damas, à Beyrouth, lundi après-midi, pour protester contre le report au 28 janvier de la décision d’accorder ou non une libération conditionnelle à Georges Ibrahim Abdallah en raison du blocage du Ministère de l’intérieur. La manifestation a lieu au milieu d’un déploiement massif des Forces de sécurité intérieure (FSI). Des accrochages ont été signalés entre les forces de l’ordre et les manifestants quand ces derniers ont tenté d’écrire le nom de Georges Ibrahim Abdallah (GIA) sur le mur de l’ambassade et ont lancé des œufs en direction de la représentation diplomatique.

Les manifestants brandissaient des affiches et des photos de l’activiste libanais incarcéré depuis 29 ans en France. En début de soirée, ils ont installé une tente pour poursuivre un sit-in devant la représentation française jusqu’au 28 janvier. Ils ont également inscrit sur un mur proche de l’ambassade : « France = pute américaine » en français et en arabe, reprenant les termes de l’avocat Jacques Vergès, qui a dénoncé la « mainmise des Etats-Unis » derrière le maintien en détention de son client.

L’intervention de Jacques Vergès à France24

Liban: Incidents de l’ambassade de France

Le 21 novembre, le tribunal d’application des peines (TAP) de Paris avait émis un avis positif de principe sur sa demande de libération de georges Ibrahim Abdallah avec ajournement de la décision au 14 janvier, en l’attente d’un arrêté d’expulsion. Le parquet avait fait appel mais la cour d’appel de Paris avait confirmé cette décision jeudi.
Cependant, la décision de libérer Georges Ibrahim Abdallah a été reportée lundi au 28 janvier par TAP confronté au fait que le ministère de l’intérieur n’a pas signé l’arrêté d’expulsion du territoire français, qui est le préalable indispensable à cette libération. Rappelons que le ministre de l’intérieur, Manuel Valls s’est publiquement déclaré « lié de manière éternelle à Israël ».

Les Etats-Unis ont fait part vendredi de leur opposition à la libération prévue du Libanais Georges Ibrahim Abdallah, en estimant qu’il constituait toujours une menace potentielle. La cour d’appel de Paris a accepté jeudi la libération conditionnelle en soumettant cette décision à une expulsion vers le Liban. « Nous ne pensons pas qu’il doive être libéré et nous poursuivons nos consultations avec le gouvernement français à ce sujet », a déclaré à la presse Victoria Nuland, porte-parole du département d’Etat. Sans arrêté d’expulsion du ministère français de l’Intérieur, le tribunal de l’application des peines de Paris, qui se réunit à nouveau lundi pour examiner son cas, ne pourra autoriser sa sortie de prison.

Lire la déclaration du Département d’Etat

Les autorités françaises ont, lors d’un contrôle routier ce vendredi, arrêté deux personnes suspectées d’être membres de l’ETA. Circulant dans une voiture volée, elles ont tenté d’échapper au contrôle mais ont été reprises par la police. Celle-ci a saisi une arme de poing ainsi que de faux papiers allemands, italiens et espagnols. L’enquête a été confiée à la SDAT (sous-direction antiterroriste) et à la PJ de Dijon qui n’ont pas révélé l’identité des deux personnes arrêtées.

Georges Ibrahim Abdallah pourra sortir de prison en libération conditionnelle à condition d’être expulsé du territoire français. La chambre d’application des peines de Paris, qui examinait l’affaire en appel, a accédé à la huitième demande de libération, en la conditionnant à un arrêté d’expulsion du territoire français que le ministère de l’intérieur doit impérativement prendre d’ici au 14 janvier.

Un journaliste algérien du quotidien ‘Nouvelle République’ était présent lors de la manifestation organisée par notre Secours Rouge ce mardi. Ci-dessous, l’article paru suite à notre rassemblement.

Article de ‘Nouvelle République’ consacré à Georges Ibrahim Abdallah – format pdf

Communiqué du SRI à l’occasion de la libération de Georges Ibrahim Abdallah – format pdf