Depuis le 20 février, les métallurgistes de l’aciérie de Florange mènent de multiples actions pour obtenir le redémarrage des deux hauts-fourneaux de l’usine. Depuis lundi, les ouvriers ont dressé des barrages filtrants devant la sortie des expéditions du site, ils bloquent l’accès de la gare d’Ebange approvisionnant l’usine en brames d’acier, forment des piquets de grève,… Toutes ces actions de blocage ont été jugées inacceptables par la direction qui a saisi la justice, arguant que celles-ci étaient illégales et qu’elles lui portaient un grave préjudice économique et financier. Hier, le tribunal de grand instance de Thionville a donné droit à la requête introduite en urgence par la direction, autorisant l’intervention de la force publique pour faire les piquets de grève. Cette décision a été notifiée au directeur du site qui peut désormais demander son exécution immédiate au préfet de la Moselle. Les syndicalistes ont quant à eux réaffirmé qu’ils resteraient sur les piquets.

Jeudi soir, plusieurs dizaines d’antifascistes du mouvement IPEH Antifaxista se sont regroupé devant l’hôtel où dix fascistes du Bloc Identitaire organisaient une réunion pour créer une section Pays basque. Des pierres et de la peinture ont été jeté sur l’établissement, des container à poubelle ont été incendiés. Le commissariat a alors déployé la Section d’intervention départementale (SID) et des affrontements qui ont opposé forces de l’ordre et militants antifascistes.

Un manifestant a été interpellé pour « dégradation, violence contre personne dépositaire de l’autorité publique » (il a été placé en garde à vue, puis laissé libre pour la poursuite de l’enquête). Une deuxième personne a été interpellée le soir même par la Brigade anticriminalité qui l’accuse d’avoir tenté de mettre le feu à des poubelles. Il a été présenté samedi devant le magistrat et placé sous contrôle judiciaire. Il sera jugé ce mois à l’audience correctionnelle. La police a interpellé le lendemain une autre personne qu’elle accuse d’avoir jeté des pierres.

La campagne pour la libération de G. I. Abdallah s’est intensifiée ce début d’année: rassemblement d’une soixantaine de personnes devant la Préfecture avec distribution de tracts à Pau, conférence de presse à Paris avec une cinquantaine dez participants à
Paris, rassemblement devant l’ambassade à Tunis, conférence de presse et rassemblement devant l’ambassade de France à Beyrouth (voir la vidéo), etc., tractage et tagage du consulat du Liban à Marseille (voir la vidéo), etc.

Un policier comparaît mardi et mercredi devant le tribunal correctionnel de Nantes pour « violences aggravées » sur un lycéen de 17 ans qui a perdu l’usage de son oeil droit après avoir reçu un tir de son flash-ball.
Les faits s’étaient produits en novembre 2007 lors d’une manifestation à Nantes contre la loi de réforme des universités alors que ce nouveau type de « flash-ball » – réputé plus précis et d’une plus longue portée qu’un pistolet à balles en caoutchouc ordinaire – était en expérimentation.

Le juge d’instruction n’a pas suivi les réquisitions du parquet, qui avait réclamé un non-lieu dans cette affaire, considérant que le policier était en situation de « légitime défense ». Dans son réquisitoire définitif, celui-ci avait estimé que « le gardien de la paix avait exécuté un ordre de tir ni illégal, ni disproportionné, l’information judiciaire ayant établi que des pluies de projectiles avaient été jetées sur les forces de l’ordre », ce que contestent les proches de la victime. Plusieurs syndicats de salariés appellent à se rassembler ce mercredi devant le Palais de justice de Nantes, à l’occasion du prononcé du jugement, pour manifester leur solidarité avec la famille de la victime. En mars 2009, un étudiant de 25 ans avait déjà été grièvement blessé à l’oeil par un tir de flash-ball lors d’une manifestation à Toulouse. Un accident similaire avait eu lieu quatre mois plus tard à Montreuil (Seine-Saint-Denis) lors de l’évacuation d’un squatt.

flash ball

flash ball

Sept Kurdes ont été interpellées par la sous-direction antiterroriste (SDAT) et la PJ de Reims dans le cadre d’une information judiciaire conduite par le juge Thierry Fragnoli portant en particulier sur une tentative d’extorsion de fonds pour le financement du PKK. L’ouverture de cette enquête remonte à septembre 2011. Dans un dossier similaire de financement du PKK, quatre personnes avaient été mises en examen et trois d’entre elles placées en détention provisoire en début février.

En 2006, Mickaël Prince, délégué syndical CGT à TFE-Chaulnes (Groupe STEF Transports), accuse le directeur régional des Transports Frigorifiques Européens, de lui avoir expliqué qu’il n’aurait plus d’évolution de carrière dans l’entreprise TFE, à cause de son étiquette syndicale, et de lui avoir proposé 40.000€ pour partir de l’entreprise. Le directeur avait porté plainte pour « dénonciation calomnieuse », accusant Mickaël Prince d’avoir tout simplement menti. Ce que ne sait pas le directeur, c’est que le délégué syndical a enregistré toute la discussion et la proposition avec un MP3. Le 7 septembre 2010, un tribunal condamne le directeur. Une décision confirmée par la cour d’appel en 2011.

Mais le harcèlement continue: cette fois, c’est pour « contrefaçon » que Mickaël Prince est cité en justice: Pour « atteinte au droit d’auteur » : parce qu’il a repris, détourné, posté sur YouTube, une chanson de sa multinationale – qui vantait les joies de l’alcool… Pour exiger l’arrêt du harcèlement anti-syndical et l’arrêt des poursuites judiciaires contre le délégué syndical, la CGT TFE Chaulnes organise un rassemblement devant le tribunal correctionnelle d’Amiens le 13 mars 2012. Barbecue à partir de 12H30.

France: Procès anti-syndical à Amiens

Oier Oa Pujol, 28 ans, qui aurait revendiqué son appartenance à ETA, transportait dans un sac à dos de faux documents, une fausse carte de la Guardia Civil ainsi que de l’argent liquide. Originaire de Saint-Sébastien, dans la clandestinité depuis deux ans, il vivait au Pays basque français. Il a été transféré le 28 février de la PJ de Bayonne à la direction anti-terroriste (SDAT) de Levallois-Perret (Hauts de Seine).

Chaque jour, en France, de 4 à 4500 interceptions de données (téléphoniques, SMS, Internet) judiciaires sont confiées à 5 entreprises comme Elektron (n° 1 français avec environ 40 % du marché) qui assurent la mise à disposition des plateformes, leur évolution technologique, leur maintenance, la fourniture du hardware, la R&D, la formation et la proximité avec l’enquêteur, et enfin l’interface avec les opérateurs et la Direction des interceptions de justice (DIJ). Les 5 sociétés présentes sur le marché dans ce domaine opèrent une trentaine de plateformes d’écoute, et assurent 90 % des volumes d’un marché qui pèse plus d’une vingtaine de millions d’euros par an

La future plateforme nationale d’écoute et d’interception de justice centralisée (PNIJ, confiée à Thalès et qui sera lancée en 2013, en lieu et place de celles des sociétés privées. Cette quasi-nationalisation, à rebours de la « libre concurrence » prônée par l’actuel gouvernement pourrait s’expliquer par une volonté de voir les services d’écoutes plus directement perméables aux influences politiques.

A l’issue de leur manifestation, les salariés grévistes d’ArcelorMittal à Florange (Moselle) ont décidé d’occuper le poste de contrôle ferroviaire de l’aciérie. Les trains transportant les produits fabriqués chez ArceloMittal ont ainsi été bloqués au cours de la matinée. Les gendarmes mobiles les en ont délogés une après, dans une intervention violente d’une dizaine de minute. Un blessé est à dénombrer parmi les manifestants. Ses blessures sont cependant légères.

France: Gendarmes mobiles contre sidérurgistes

La filiale française d’Ikea aurait passé un accord avec la société Sureté Internationale pour s’octroyer des informations privées sur ses employés et clients. Le Canard Enchaîné a publié des mails échangés entre le directeur de la gestion du risque d’Ikea et les responsables de la section recherche de l’entreprise de sécurité. Exemples : « Concernant la personne ci-dessous, pouvez-vous savoir pour quels motifs il a été convoqué en justice ? » ; « Personne en embauche sur le magasin de Paris Nord. Merci de me donner son casier. » ; « Son discours est antimondialiste, ses méthodes ‘vieille garde CGT’ (se bouche les oreilles et répète sans cesse la même chose concernant ses acquis). Syndicalisme ? Correspond pas trop au profil de sa dame. Prosélytisme divers ? ATAC ou autres ? Risque de menace écoterroriste ? » ; « Pourriez-vous me dire qui est propriétaire de cette Golf ? Cette personne est-elle connue des services ? »

Pour informer Ikea, la société Sûreté Internationale aurait puisé dans le fichier de police appelé « système de traitement des infractions constatées » (STIC). Une base de données qui comporte la bagatelle de 44,5 millions de noms rapportés. Le STIC serait fréquemment utilisé par de nombreuses autres entreprises pour se renseigner sur leurs salariés. Plusieurs représentants syndicaux d’Ikea ont décidé de porter plainte aujourd’hui.