La société Alyzia, une filiale d’assistance en escale dans les aéroports (chargement des avions, sûreté, etc.) basée à Toulouse, fichait ses délégués syndicaux. Or le fait de mettre ou de conserver en mémoire, sans le consentement express des intéressés, l’appartenance syndicale d’une personne est puni en France de cinq ans de prison et de 300000 € d’amende. Un délégué CFTC, a déposé devant la CNIL des échanges de mails internes à la direction, mais aussi des tableaux évoquant des périodes de grève en 2011, une année particulièrement tendue dans l’entreprise avec des débrayages répétés, des licenciements contestés et des sanctions disciplinaires retoquées par le tribunal. Sur ces tableaux, quatre colonnes : nom, marquage syndical, contrat (CDI, CDD ou intérim) et état (gréviste, non gréviste). A la colonne marquage, on peut lire selon les cas CFTC, CGT, « sans objet » voire… « opportuniste ».

Le tribunal de prud’hommes de Bobigny a ordonné la réintégration par Alyzia de six salariés qui avaient été licenciés en 2011 pour « faute professionnelle » — la plupart avaient pris part aux précédents conflits sociaux. L’entreprise devra les indemniser pour la perte de salaire engendrée, sous peine d’astreinte. D’autres rendez-vous judiciaires sont prévus : dix autres salariés licenciés pour « retards injustifiés » dénoncent, eux aussi, un licenciement abusif.

Vendredi dernier, nous annoncions le début d’une grève de la faim de 28 détenus basques en Espagne et en France en solidarité avec Iosu Uribetxeberria. Ce dernier a été condamné en 1998 à 32 ans de prison. Son état de santé étant particulièrement critique, il réclame sa libération conditionnelle ‘en raison de la gravité de son état’ et a entamé une grève de la faim mercredi dernier pour se faire entendre. Le mouvement a pris de l’ampleur ces derniers jours avec 108 prisonniers en grève dimanche soir, et la 51 déclarations de détenus annonçant leur intention de rejoindre la grève dès lundi. Selon les médias espagnols, Uribetxeberria devrait subir une batterie de tests médicaux dans les jours qui viennent pour évaluer la gravité de son état. Le rapprochement des détenus et la libération des malades sont des revendications de longue date des familles des prisonniers de l’ETA.

En 1998, Iosu Uribetxebarria a été condamné à 32 ans de prison pour une action menée par l’ETA contre un fonctionnaire pénitentiaire qui avait été fait prisonnier pendant 532 jours. Actuellement atteint d’un cancer à un stade avancé, il a entamé mercredi une grève de la faim pour réclamer une libération conditionnelle en raison de la gravité de son état. Ce vendredi, une trentaine de prisonniers basques ont entamé une grève de la faim en solidarité avec Uribetxebarria. Détenus dans les prisons de Villefranche-sur-Saône en France, de Séville et de Castellon en Espagne, les 28 prisonniers souhaitent soutenir le malade, mais plus largement, réclamer que soit appliqué aux prisonniers de l’ETA le même régime qu’aux détenus de droit commun, et notamment la liberté conditionnelle pour raison de santé et qu’ils soient rapprochés du Pays-Basque.

Inaki Imaz Munduate faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne qui l’accuse de ‘délit de collaboration avec un groupe armé’. Selon les autorités espagnoles, il habitait en Irlande clandestinement avec de faux papiers fournis par l’ETA jusqu’à il y a quelques mois. Lundi, Imaz Munduate a été arrêté au Pays-Basque français et déférré dès l’après-midi devant le parquet de Pau. D’après le ministère de l’Intérieur espagnol,il aurait, à l’époque, stocké des armes et des munitions de l’ETA dans son appartement et rédigeait aussi des rapports manuscrits en vue de commettre de futurs attentats alors qu’il serait actuellement membre de l’appareil politique de l’ETA, structure qui dirige l’organisation. Le parquet de Pau a prononcé hier son placement sous contrôle judiciaire dans l’attente de l’audience devant la chambre d’instruction de la cour d’Appel de Pau.

Inaki Imaz Munduate

L’étudiante française en échange Erasmus en Turquie avait été interpellée le 10 mai dernier pour avoir pris part au cortège du 1er mai et avoir assisté au concert du groupe Yorum. Accusée ‘d’appartenance à une organisation armée’ en vertu de l’article 316 du Code Pénal, elle était incarcérée depuis lors à Eskisehir, dans le nord-est du pays. Née en France, elle était considérée comme Turque par Ankara en raison de sa double nationalité et risquait jusqu’à 12 ans de prison. Récemment, son état de santé s’était détérioré, la jeune femme souffrant d’une hypothyroïdie dont le traitement avait été interrompu par les autorités pénitentiaires. Elle a été libérée hier, à la plus grande surprise de ses proches dans la mesure où les autorités venaient de leur confirmer le début de son procès le 26 septembre prochain.

Sevil Semvili

EDIT 14h: En fait, Sevil Semvili a été libérée et placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la Turquie avant la date de son procès, qui commencera bien le 26 septembre.

Sevil Semvili

Georges Ibrahim Abdallah, avait déposé une nouvelle demande de libération conditionnelle le 24 janvier 2012. Sur la base des entretiens subis par Georges Abdallah au Centre national d’évaluation de Fresnes, afin de mesurer la dangerosité de son engagement politique, selon la loi sur la rétention de sûreté de février 2008, la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté a rendu un avis défavorable à la libération de notre camarade. Cet avis, transmis au tribunal d’application des peines, sera consultatif.

Ce matin à 11h, des militants ont bloqué l’accès au consulat général de France à Bruxelles. Ils souhaitaient entre autre dénoncer la situation des migrants à Calais et la mort suspecte de plusieurs d’entre eux ces dernières semaines. Une vingtaine de personnes ont déployer deux calicots sur les échafaudages devant le bâtiment, provoquant l’arrivée de nombreux policiers. Les huit personnes qui se trouvaient sur la structure ont immédiatement été interpellées et emmenées à l’Amigo. Elles ont été libérées en début d’après-midi. Par ailleurs, il semblerait que les forces de l’ordre soient toujours présentes dans le quartier et continuer à rechercher des militants présents lors de l’action pour les interpeller.

Voir les photos et la vidéo de l’action sur indymedia

Une vingtaine de personnes a investi la préfecture de Haute-Garonne à Toulouse pour exiger la libération de Levent Capa, réfugié politique incarcéré en Suisse et menacé d’expulsion dans les prochaines heures. Levent risque une lourde peine de prison dans son pays d’origine, la Turquie, où il est accusé d’avoir été membre d’une organisation révolutionnaire. La police est intervenu et a arrêté les occupants qui ont depuis été libérés. L’occupation de la préfecture aura duré une demi heure, temps pendant lequel le tract pour la libération de Levent à pu être faxé au consulat de Suisse à Paris.

Un dispositif innovant, qui contrôle par biométrie les passeports des voyageurs lorsqu’ils franchissent nos frontières, a été mis en service à l’aéroport de Marseille, ce qui constitue une première pour un aéroport régional français. C’est la société Morpho, filiale du groupe Safran spécialisée dans l’électronique pour la sécurité, qui a équipé ce mois-ci l’aéroport de Marseille Provence de quatre sas automatisés PARAFE (Passage Automatisé Rapide Aux Frontières Extérieures).

Les autorités françaises ont annoncé ce vendredi avoir livré aux autorités allemandes un homme turc accusé d’être membre du PKK. Sedat K., âgé de 21 ans, avait été arrêté le 10 juillet dernier près de Paris sur base d’un mandat allemand. Il a été renvoyé en Allemagne mercredi après être resté en détention provisoire en France depuis près d’un mois. L’Allemagne l’accuse d’avoir été un membre haut placé de l’organisation des jeunes du PKK en Allemagne et en Suisse entre octobre 2009 et mars 2011, et qu’une de ses responsabilités étaient la collecte de fonds pour le collectif.