Les 22, 23 et 24 novembre sont le rendez-vous d’initiatives de solidarité avec les inculpés du procès contre l’organisation Lutte Révolutionnaire en Grèce. des grèves de la faim de solidarité ont déjà eu lieu dans les prisons grecques et des soirées d’informations ont lieu en Angleterre, au Japon et au Danemark.

Grèce: Journées de solidarité avec les inculpés de « Lutte Révolutionnaire »

Une manifestation organisée dans la soirée du dimanche 18 pour protester contre l’ouverture d’une section locale du parti ultranationaliste Aube Dorée à Agrinio, dans l’ouest de la Grèce, s’est terminée en affrontements avec les forces de l’ordre. La police locale, renforcée par des agents anti-émeutes en provenance d’Athènes, ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes contre les 200 personnes qui s’étaient rassemblées dans la ville contre la cérémonie d’inauguration de cette section, cérémonie à laquelle assistaient des membres haut placés du parti ainsi que de nombreux militants venus de tout le pays. Plus tôt dans la journée, les bureaux d’Aube Dorée à Karditsa et à Xanthi dans le nord avaient été la cible d’attaques jusqu’ici non revendiquées.

La Confédération Européenne des Syndicats (CES) a appelé ce 14 novembre a des actions dans toute l’Europe contre l’austérité, actions variant entre la grève totale et de petites actions totales. En Belgique, le réseau ferroviaire est à l’arrêt depuis 22h hier soir, des piquets de grève prennent place, entre autres, dans les gares depuis 5h ce matin et depuis 7h devant l’Université Libre de Bruxelles.

C’est en Espagne que la répression a ouvert le bal ce matin. 80 à 92% des travailleurs de l’UGT et du CCOO (deux principaux syndicats espagnols) sont apparemment en grève, des centaines de manifestants étaient dans les rues de Madrid dés 2h ce matin, le Congrès y est entouré par la police et par des clôtures. A Malaga, la police a gazé un piquet de grève de 150 personnes tôt ce matin.

Le Portugal suivra également une grève totale tandis que la Grèce sera en grève durant plusieurs heures.

Plus d’informations suivront dans la journée.

70.000 manifestants ont passé la journée d’hier devant le Parlement grec où les autorités devaient voter un nouveau train de rigueur. Des échauffourées se sont déclenchées entre les forces de l’ordre présentes en nombre et des groupes de manifestants. Des renforts de forces anti-émeutes ont été envoyées sur la place, place qu’elles ont noyée sous les gaz lacrymogènes pour repousser la foule, qui a répliqué par des tirs de cocktails molotovs.

Gaz lacrymogènes à Athènes

Gaz lacrymogènes à Athènes

Hier, quelques 25000 personnes s’étaient réunies sur la place Syntagma à Athènes avant de défiler à travers la ville. La police a rapidement fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule et l’empêcher de se déplacer en cortège, tentative qui a finalement échoué. Un militant communiste de 66 ans a été victime de ces gaz. Ceux-ci ont provoqué une insuffisance respiratoire, laquelle a entraîné une crise cardiaque. L’homme est décédé peu après son arrivée à l’hôpital alors que les forces de l’ordre empêchaient même la bonne circulation des véhicules de secours dans le centre-ville. L’an dernier, à la même époque, un homme de 53 ans était décédé dans des circonstances similaires lors d’une manifestation anti-austérité à Athènes. A l’époque, les autorités avaient nié toute implication des gaz lacrymogènes dans le décès.

La Grèce est aujourd’hui en grève générale pour 24h. La dernière grève générale qui avait eu lieu le 12 février avait donné lieu à des affrontements d’une violence extrême et à des dizaines d’incendies et d’émeutes.
Aujourd’hui des émeutes ont débuté en début d’après-midi à Athènes. Un premier bilan indique 1 mort (Un manifestant de 67 ans a fait une crise cardiaque), 103 arrestations administratives, 7 arrestations judiciaires et trois policiers blessés et hospitalisés.

Aux alentours de 15h, la police a été repoussée de la Place Syntagma avant de faire usages de gaz au poivre et lacrymogène.

Plus d’informations dans les prochaines heures.

Grèce : La situation à 18.30

Les autorités grecques ont annoncé hier avoir ouvert une enquête après que plusieurs témoins parmi lesquels des photographes de presse, aient affirmé qu’une jeune femme avait été utilisée comme bouclier humain par la police lors de la manifestation contre la visite d’Angela Merkel cette semaine à Athènes. Cette enquête vient s’ajouter à celle concernant les violences policières à l’égard des manifestants anti-fascistes arrêtés après qu’ils se soient confrontés à des militants d’Aube Dorée il y a une dizaine de jours. Une plainte pour tortures a d’ailleurs été déposée dans le cadre de cette affaire. En ce qui concerne le cas de la femme/bouclier, les photos montrent clairement une jeune femme gazée, escortée par un policier anti-émeutes puis placée devant l’unité policière au moment où celle-ci est prise pour cible des jets de pierres des manifestants. Plusieurs témoins ont déjà fait part de ce qu’ils ont vu: ‘La fille tombait et il la ramassait. Elle pleurait, clairement terrifiée…’; ‘… elle était clairement utilisée comme bouclier. Heureusement qu’il y avait des photographes et que les téléphones aujourd’hui disposent de caméras, sinon les gens nous prendraient pour des fous’.

Jeune femme bouclier humain

Jeune femme bouclier humain

Une cellule anonyme a revendiqué l’incendie de 6 véhicules privés de policiers de la MAT (anti-émeute) et de l’EKAM (anti-terroriste) dans 4 quartiers d’Athènes. Cette action répond à la vague de répression qui touche la capitale athénienne : expulsion du squat Delta, arrestations en masse de sans-papiers, torture de militants antifascistes, interdiction de manifester lors de la visite de Merkel, enchainements de procès politiques, arrestations et tabassages de manifestants,…
La Grèce est en ébulition, une nouvelle grève générale se prépare pour le 18 octobre alors que la dernière grève générale avait provoqué les pires émeutes depuis la chute du Régime des Colonels, dépassant même selon certains observateurs, les dégats qui avaient eu lieu après la mort d’Alexi Grigoropoulos le 6 décembre 2008.

Grèce : Des véhicules de policiers incendiés

210 personnes ont été arrétées à Athènes aujourd’hui alors que la police athénienne avait interdit toute manifestation à l’occasion de la visite d’Angela Merkel dans la capitale Hellénique. Les manifestants ont érigé une clinique de fortune provisoire pour soigner les 30 blessés légers de la journée. Les émeutes se poursuivent à l’heure actuelle avec plusieurs départs d’incendie et l’occupation policière de l’endroit où se trouve la chancelière allemande et des trajets qu’elle emprunte.

Les émeutiers brisent l’interdiction de manifester à Athènes

Les émeutiers brisent l'interdiction de manifester à Athènes

Cet après-midi, 80 personnes se sont rassemblées devant l’ambassade de Grèce à Bruxelles en solidarité avec la lutte du peuple grec. Des orateurs de différents pays, y compris d’Allemagne, ont exprimé cette solidarité. Une délégation du SR était présente avec le calicot à l’image de Lambros Fountas. Au même moment, la répression des manifestations commençait à Athènes…

Bruxelles: Rassemblement de solidarité avec le peuple grec