Les huit anarchistes qui ont été arrêtés le 20 décembre lors de la descente de police dans la Villa Amalias squat, ont tous été libérés le 24. Trois d’entre eux sont libérés sans restriction, les cinq autres doivent pointer une fois par mois au commissariat local. Un rassemblement au Palais de justice a été suivie par près de 300 manifestants solidaires. Tôt vendredi 21, un engin explosif et incendiaire avait visé un bâtiment administratif dans le district de Sepolia, à Athènes, en solidarité avec ces huit inculpés alors encore détenus au siège de la police municipale d’Athènes.

Grèce: Libération des 8 de la Villa Amalias

Le 20 décembre des incidents ont eu lieu lors d’une manifestation dans le centre d’Athènes qui s’est tenue juste après l’assemblée anarchiste dans l’Université d’Économie et d’Affaires d’Athènes. Le lendemain la police a pris d’assaut le squat « Villa Amalias », arrêtant six personnes (six grecs-ques et deux allemands) qui sont toujours retenus.
Le 21 décembre, ils ont comparu pour une procédure préliminaire. Le ministère public a proposé qu’ils soient accusés de crime pour la fabrication de matériaux explosifs en plus de quelques délits. Ainsi les accusés ont été obligés de comparaître devant un juge d’instruction qui a pris la décision finale concernant les accusations. La prochaine comparution est fixée au lundi 24 décembre 2012.

La campagne de solidarité avec les inculpés de « Lutte Révolutionnaire » (7 militant(e)s anarchistes accusés, dont trois qui se revendiquent de LR parmi lesquels 2 qui sont repassés à la clandestinité) qui a culminé les 23-24 novembre, se poursuit dans le monde entier. Des initiatives et des actions ont eu lieu en Grèce mais aussi au Chili, au Pays basque, en Belgique (slogan peint sur les murs de l’ambassade de Grèce à Bruxelles), en Suisse, au Danemark etc.

Un blog rend compte de ces actions: http://ipothesi-ea.espivblogs.net

Grèce: Solidarité avec les inculpés de Lutte Révolutionnaire
Grèce: Solidarité avec les inculpés de Lutte Révolutionnaire

Le local d’une permanence du parti Aube Dorée dans la banlieue ouest d’Athènes dans la nuit du 3 au 4 décembre. Une bombe a explosé devant le bâtiment abritant le local du parti, faisant de lourds dégâts matériels. La façade a été sérieusement endommagée et les vitres de l’immeuble, ainsi que plusieurs autres aux alentours, ont été brisées. Les lieux étaient inoccupés au moment de l’attaque.

La police grecque a fait usage de gaz lacrymogène aujourd’hui contre plusieurs dizaines de migrants qui manifestaient dans un centre de rétention du nord-est du pays pour protester contre leurs conditions de vie. Au moins quatre migrants et quatre policiers ont été blessés dans ces heurts qui se sont produits à la fin d’une manifestation réunissant 400 des 550 migrants du centre situé dans la ville de Komotini, près de la frontière avec la Turquie.

Grèce: Les sans-papiers détenus affrontent la police

Les 22, 23 et 24 novembre sont le rendez-vous d’initiatives de solidarité avec les inculpés du procès contre l’organisation Lutte Révolutionnaire en Grèce. des grèves de la faim de solidarité ont déjà eu lieu dans les prisons grecques et des soirées d’informations ont lieu en Angleterre, au Japon et au Danemark.

Grèce: Journées de solidarité avec les inculpés de « Lutte Révolutionnaire »

Une manifestation organisée dans la soirée du dimanche 18 pour protester contre l’ouverture d’une section locale du parti ultranationaliste Aube Dorée à Agrinio, dans l’ouest de la Grèce, s’est terminée en affrontements avec les forces de l’ordre. La police locale, renforcée par des agents anti-émeutes en provenance d’Athènes, ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes contre les 200 personnes qui s’étaient rassemblées dans la ville contre la cérémonie d’inauguration de cette section, cérémonie à laquelle assistaient des membres haut placés du parti ainsi que de nombreux militants venus de tout le pays. Plus tôt dans la journée, les bureaux d’Aube Dorée à Karditsa et à Xanthi dans le nord avaient été la cible d’attaques jusqu’ici non revendiquées.

La Confédération Européenne des Syndicats (CES) a appelé ce 14 novembre a des actions dans toute l’Europe contre l’austérité, actions variant entre la grève totale et de petites actions totales. En Belgique, le réseau ferroviaire est à l’arrêt depuis 22h hier soir, des piquets de grève prennent place, entre autres, dans les gares depuis 5h ce matin et depuis 7h devant l’Université Libre de Bruxelles.

C’est en Espagne que la répression a ouvert le bal ce matin. 80 à 92% des travailleurs de l’UGT et du CCOO (deux principaux syndicats espagnols) sont apparemment en grève, des centaines de manifestants étaient dans les rues de Madrid dés 2h ce matin, le Congrès y est entouré par la police et par des clôtures. A Malaga, la police a gazé un piquet de grève de 150 personnes tôt ce matin.

Le Portugal suivra également une grève totale tandis que la Grèce sera en grève durant plusieurs heures.

Plus d’informations suivront dans la journée.

70.000 manifestants ont passé la journée d’hier devant le Parlement grec où les autorités devaient voter un nouveau train de rigueur. Des échauffourées se sont déclenchées entre les forces de l’ordre présentes en nombre et des groupes de manifestants. Des renforts de forces anti-émeutes ont été envoyées sur la place, place qu’elles ont noyée sous les gaz lacrymogènes pour repousser la foule, qui a répliqué par des tirs de cocktails molotovs.

Gaz lacrymogènes à Athènes

Gaz lacrymogènes à Athènes