Lundi, les bureaux du parti néo-nazi Aube Dorée dans le centre d’Athènes ont été incendiés avec deux bidons d’essence de petite taille. Le parti, qui compte dans ses rangs de nombreux policiers et dispose depuis peu de représentants au parlement grec lutte ouvertement contre les migrants, les sans-papiers, les militants de gauche, anarchistes,… Il est d’ailleurs soupçonné d’être à l’origine de la vague de violence et d’expulsions menée depuis plusieurs semaines en Grèce contre des résidents en situation irrégulière. Les autorités ont affirmé que le mode opératoire de l’action de ce 13 août évoque celui des dizaines d’actions exécutées ces derniers mois par la mouvance anarchiste.

Nous avions rapporté que le Premier Tribunal de Justice du Pirée à décidé d’interrompre la peine de prison de Savvas Xiros, membre de l’organisdation 17 Novembre, pour une durée de trois mois (sous garde de la police en continu) afin de recevoir un traitement médical à Thessalonique pour ses graves problèmes de santé aux yeux, oreilles et jambes suite à l’explosion de la bombe qu’il tranportait.

Les autorités ont agi en coulisse pour mettre fin au traitement médical du prisonnier avec des procédures sommaires. Après seulement dix jours de séjour à l’hôpital, Savvas a été informé qu’il allait à nouveau être enfermé dans le sous-sol de l’aile spéciale (à l’isolement) sous la prison des femmes de Korydallos (endroit destiné à la base pour les membres emprisonné du 17N). Savvas Xiros a souffert d’une nouvelle paralysie du nerf facial juste avant son ordre de transfert. Il a malgré tout été ramené à la prison le 27 juillet. Les médecins de la prison ont déclaré qu’ils ne pouvaient traiter correctement sur plqce le prisonniers et qu’ils en refusaient la responsabilité. Ainsi, Savvas a été retransféré vers un autre hôpital public à Elefsina.

Depuis jeudi, les autorités grecques mènent une opération intitulée ‘Xenios Zeus’ dont l’objectif principal est une chasse aux sans-papiers pour ‘les reconduire à leur pays d’origine, fermer les frontières (…) et faire en sorte qu’Athènes redevienne une métropole de droit avec une qualité de vie’. Dimanche soir, la police a annoncé avoir, au cours des quatre derniers jours, interpellés 499 personnes et en avoir arrêté 1130.

Chasse aux sans-papiers à Athènes

Chasse aux sans-papiers à Athènes

Ce 30 juillet, le tribunal de Patras (ouest de la Grèce) a décidé de laisser l’anarchiste Stratigopoulos en liberté sous caution. Il est accusé par les autorités d’avoir attaqué une banque dans l’île de Kefallonia. En novembre 2010, il avait déjà été condamné pour une attaque de banque à Trikala (centre du pays), attaque dont il a revendiqué la responsabilité. Condamné à huit et neuf mois de prison, sa peine avait été réduite en appel en février dernier. Il aurait dû être libéré quelques semaines après cette décision, mais était resté incarcéré. Dans l’affaire de Kefallonia, la cour a donc décidé de laisser le militant anarchiste en liberté sous caution et a reporté le procès au 5 novembre 2012.

La police est intervenue vendredi avant l’aube pour ouvrir les portes du site sidérurgique du groupe Hellenic Halyvourgia, situé à Aspropyrgos à 50 kilomètres à l’ouest d’Athènes, et s’est opposée à des salariés en grève présents sur les lieux. Le 6 juin, un tribunal d’Athènes avait déclaré « illégale » la grève des ouvriers de ce groupe, la plus longue grève anti-rigueur dans le pays, entamée il y a neuf mois. La police a procédé à l’arrestation de neufs membres du piquet.

Grèce: La police force les piquets de grève de l’aciérie d’Asprogyros

Les deux principaux accusés du procès contre l’organisation Lutte Révolutionnaire, Nikos Maziotis et Panagiota « Pola » Roupa ont disparu depuis le 15 juin sans laisser de trace. Arrêté en avril 2010, ils avaient été libéré après avoir atteint le maximum de temps de détention sans procès. Leur procès avait commencé, ils comparaissaient libres, ainsi que 5 autres inculpés. Ils devaient pointer trois fois par mois dans un commissariat d’Exarchia, à Athènes mais ils avaient manqué leurs deux derniers rendez-vous. Le Ministre de l’intérieur a ordonné une enquête tandis que le responsable du commissariat de police Exarchia a été suspendu.

Le groupe anarchiste « Tolérance zéro » (!) a incendié le 13 juin à Athènes le cabinet de l’avocat d’affaire fasciste Tzouganatos. Cette action a été revendiquée en solidarité avec les combattants de l’organisation 17 Novembre et ceux l’accusé pour la participation dans « Lutte Révolutionnaire » et dans la Conspiration des Cellules de Feu.

Grèce: Action incendiaire solidaire des prisonniers révolutionnaires

300 personnes ont manifesté hier soir à Bruxelles en soutien à la résistance du peuple grec contre les plans d’austérité. La manifestation est partie de la Bourse, a fait une halte devant le siège du PS (copieusement hué) pour s’achever devant l’ambassade de Grèce. Notre Secours rouge était présent avec un tract de soutien aux membres de « Lutte Révolutionnaire » actuellement en procès à Athènes et avec une banderole d’hommage au militant de « Lutte Révolutionnaire » Lambros Fountas assassiné par la police.

Lire tract du SR (.pdf)

Bruxelles: Manifestation pour la Grèce

Alors que les audiences de leur procès se suivent (avec pour l’instant le défilé des témoins de l’accusation) les inculpés de « Lutte Révolutionnaire » ont organisé à Athènes un meeting auquel le Secours Rouge International a participé par des contributions et des délégations. Le meeting s’est déroulé sur deux jours, les 7 et 8 juin, avec des interventions d’anciens prisonniers de la guérilla révolutionnaire grecque et européenne. Plus de 400 personnes y ont participé chaque jour. Le premier jour, un raid fasciste a été repoussé par l’assistance à coups de meubles et de pierres. Les fascistes ont été mis en déroute, abandonnant derrière eux trois des leurs blessés. Un antifasciste a été blessé d’un coup de couteau.

Grèce: Meeting autour de « Lutte Révolutionnaire »