Onze douaniers et leur chauffeur ont été capturé par le PKK dans la région de Van au poste frontalier de Kapikoy, qui sépare la Turquie de l’Iran. Dans un autre incident, un soldat turc a été tué et trois autres ont été blessés dans des affrontements dans la région de Diyarbakir. Les combattants du PKK ont attaqué à la roquette et aux armes de longue portée une unité de l’armée qui gardait un barrage hydroélectrique dans le district de Kulp, près de Diyarbakir. En réponse, l’armée a mené une opération aérienne. De nombreux autres incidents armés ont été signalés.

Un tribunal turc a décidé dimanche d’incarcérer cinq maires de villes à majorité kurde du sud-est du pays, accusés d’avoir essayé de « détruire l’unité » nationale en appelant à l’autonomie de la région. Parmi les maires placés en détention provisoire en attente de leur jugement se trouvent les co-maires de Sur, un district de la ville de Diyarbakir, Seyid Narin et Fatma Sik Barut. La maire de la ville de Silvan (région de Diyarbakir), Yuksel Bodakci, est également détenue. Dans la région d’Hakkari (frontalière avec l’Irak et l’Iran), ce sont les co-maires de la ville, Dilek Hatipoglu et Nurullah Ciftci, qui ont été mis en détention. Le responsable local du HDP, Ismail Sihat Kaya, a également été arrêté à Hakkari.

Les maires détenus ont tous été élus sur les listes du Parti pour la paix et la démocratie (BDP), proche du HDP, qui a réalisé une percée historique lors des législatives du 7 juin en obtenant 13% des voix.La justice turque reproche à ces maires d’avoir essayé de « détruire l’unité de l’Etat et l’intégrité du pays ». Aucune date de procès n’a encore été annoncée. Enfin, les détenu-e-s du TKP/ML ont débuté une grève de la faim de 3 jours, dans toutes les prisons de Turquie, pour protester contre les massacres au Kurdistan turc et contre les opérations contre les groupes révolutionnaires perpétrés par l’armée et l’AKP.

Combattants du PKK

Combattants du PKK

Six cadres maoïstes présumés, parmi lesquels une femme, ont été arrêté dans un village du district de Cachar, dans l’Assam tôt jeudi matin. Les six – Amir Hussain, 45 ans, du district de Dhubri, Nirmala Biswas, 50 ans, du Bengale occidental, Sidhu Orang, 22 ans, du district de Cachar, Bijoy Orang, 26 ans, Bipon Orang, 25 ans et Bipul Orang, 35 ans, ont été arrêtés dans le village de Menam Punjee à proximité du commissariat de Katigorah. Bijoy, Bipon et Bipul habitent à Menam Punjee. Les autorités ont déclaré qu’Amir, un ingénieur, et Nirmala, diplômée en science, avaient été déclarés comme étant les cadres maoïstes les plus recherchés par le gouvernement du Bengale. La police du Cachar, en collaboration avec l’armée et des membres de la CRPF, a déclenché une opération conjointe à environ 3 heures du matin dans la nuit de mercredi à jeudi et ont arrêté les six guérilleros présumés chez un certain Hina Orang. Ce dernier n’a quant à lui pas été arrêté, mais la police a déclaré qu’elle le ferait si nécessaire.

La police accuse Amir et Nirmala d’être des membres actifs de l’aile politique des maoïstes. Amir aurait la responsabilité d’encourager les jeunes à rejoindre le mouvement. Nirmala, qui aurait rejoint la guérilla il y a sept ans, serait venue du Bengale mardi dernier pour renforcer la base maoïste dans la région. Selon les médias locaux, tous les deux leur auraient affirmé qu’ils travaillent à l’émancipation des classes opprimées et réprimées. ‘Nous ne sommes pas des militants. Nous sommes en mission pour libérer le peuple de l’oppression du gouvernement. Nous livrons un combat contre le gouvernement et non contre le peuple’, a déclaré Amir. Nirmala a ajouté, ‘Le peuple, tout spécialement dans les plantations de thé et dans les régions rurales, est négligé et dépossédé par les autorités. Ils n’ont pas les moyens de manger deux fois par jour’.

Arrestation de cinq guérilleros présumés

Arrestation de cinq guérilleros présumés

Tandis que la guérilla continue à embraser le Kurdistan Nord, l’armée turque a lancé mercredi une intervention terrestre dans le nord de l’Irak vers un camp du PKK. Deux brigades de bérets bleus, les unités commandos de montagne de l’armée turque, tentent de prendre le contrôle du camp du PKK à Haftanin, tout proche de la frontière. Des accrochages ont immédiatement éclaté. Les hélicoptères de transport Sikorsky turcs, au nombre de huit apparemment, ont alors été contraints de suspendre leurs rotations, pendant que des hélicoptères Cobra d’attaque bombardaient la zone. Des chasseurs bombardiers, des drones et des tanks, depuis la Turquie, interviendraient en renfort de l’opération. Le but de cette intervention, la première depuis 2011, serait de rejoindre le quartier général du PKK sur le mont Kandil, mais celui-ci aurait été partiellement évacué depuis les bombardements des dernières semaines.

Commandos de montagne de l’armée turque

Commandos de montagne de l’armée turque

Un détachement du 1er Bataillon des forces spéciales de l’armée gouvernementale, qui suivait une colonne appartenant au Front 68 de la guérilla maoïste (qui opère dans la région allant du mont Kitanglad au mont Kalatungan dans la province de Bukidnon), a finalement réussi à la rattraper mardi dans la localité de Barangay Mendis, à deux kilomètres au nord de la ville de Pangantucan. Les guérilleros étaient au repos, la fusillade a duré une heure. Cinq combattants maoïstes ont été tués, les autres ont pu disparaitre dans la jungle. Les militaires ont récupéré une vingtaine de sacs à dos. Deux soldats ont été légèrement blessés.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

La police de l’état d’Assam a annoncé ce jeudi avoir arrêté six cadres maoïstes dans le district de Cachar. Selon les autorités, deux cadres supérieurs figureraient parmi les arrêtés, dont une femme. Il s’agirait de Amiruddin Ahmed et de N. Biswas.

Quatre guérilleros présumés, dont un couple dont la tête avait été mise à prix, ont été arrêtés aujourd’hui dans différents villages du district de Kanker, dans le Chhattisgarh. Ils ont été encerclés par deux brigades de soldats à deux endroits distincts, à proximité du commissariat de Koyalibeda. Ayant reçu une information selon laquelle le commandant d’une équipe d’action régionale du CPI(Maoist) séjournait avec sa femme dans le village de Hetarkasa, à environ 250 kilomètres de la capitale, Raipur, une équipe de la Border Security Force, de la Special Task Force et de la police locale ont organisé une descente sur place. Après avoir encerclé le village, les soldats ont capturé le couple. L’homme fait l’objet de 13 accusations, tandis que sa femme, membre d’une section militaire était recherchée dans le cadre de quatre affaires. Par la suite, alors que les forces de sécurité atteignaient le village de Jugda en encerclant la zone, les soldats ont repéré deux suspects qu’ils ont capturé après une courte chasse à l’homme. Identifiés comme étant des guérilleros de second rangs, les autorités ont affirmé qu’ils avaient reconnu immédiatement leur implication dans la guérilla.

Guérilleros à l’entraînement

Guérilleros à l'entraînement

Les actions de la guérilla du PKK se poursuivent. La plus importante d’entre elles aujourd’hui a eu lieu dans la province de Siirt: un IED a explosé au passage d’une patrouille militaire dans une zone rurale du district de Pervar, tuant huit soldats turcs et en blessant plusieurs autres. Mais d’autres embuscades, tirs de harcèlements, et résistance armée aux opérations de contre-guérilla ont eu lieu dans tout le Kurdistan. Cinq autres soldats des forces armées turques ont perdu la vie ce mercredi lors des affrontements à Lice et à Hani.

A Istanbul, la police a tué pendant la nuit de mardi à mercredi un jeune manifestant kurde. Les affrontements avaient éclaté lorsqu’un groupe a tenté d’organiser une manifestation interdite dans le district d’Esenler, sur la rive européenne d’Istanbul. A Istanbul toujours, une explosion a retenti à proximité du palais ottoman de Dolmabahçe où se trouvent les bureaux du Premier ministre. Il y a aussi eu des échanges de coups de feu. Un policier a été blessé. Deux hommes ont été arrêtés très peu de temps après l’assaut, ils seraient membres du DHKP-C.

La police turque boucle le palais ottoman de Dolmabahçe

Mise à jour (jeudi 20/8): La police antiterroriste stambouliote a mené une vaste opération ce matin à l’aube contre le DHKP-C Plusieurs personnes ont été arrêtées dans les descentes de police effectuées à Sariyer et Baltalimani, deux districts de la rive européenne de la ville. Le DHKP-C a revendiqué l’attaque contre des policiers en faction devant le palais de Dolmabahçe.

La police turque boucle le palais ottoman de Dolmabahçe

Un soldat de la CRPF a été tué et un autre blessé au cours d’une fusillade avec des guérilleros maoïstes ce mardi dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). L’affrontement a eu lieu à proximité du village de Guttum, alors que les forces paramilitaires menaient une opération de ratissage dans la région. Une brigade du 168ème bataillon de la CRPF menait cette opération à Basaguda, situé à environ 450 kilomètres de Raipur, la capitale de l’état. Lorsque les soldats sont arrivés à proximité du village de Dimapur, des guérilleros ont ouvert le feu, blessant deux d’entre eux. Les maoïstes ont immédiatement battu en retraite. L’un des deux blessés est décédé lors de son transport en dehors de la jungle tandis que son collègue a été emmené par hélicoptère vers un hôpital de Raipur. Suite à ce combat, des forces additionnelles ont été dépêchées sur place, et une chasse à l’homme a été lancée pour retrouver les guérilleros.

Au moins un policier a été tué dans un combat entre des membres de la police du Jharkhand et des guérilleros dans le district de Khunti (Chhattisgarh). Il semblerait qu’un maoïste ait également été abattu, mais l’information n’a pas été confirmée.

Soldats de la CRPF en opération

Soldats de la CRPF en opération

Deux membres présumés de la NPA ont été capturés après une fusillade de 30 minutes avec des soldats du 31e Bataillon d’infanterie, samedi après-midi vers environ 16h30 à Barangay Union (Sorsogon). Les prisonniers ont été identifiés comme Joseph Esperanzate et Noli Ranger. Deux IED et des documents « subversifs » ont été récupérés en leur possession. Les militaires avaient appris que six guérilleros se trouvaient dans une maison, ceux-ci ont décelé l’approche des militaires et déclenchés un échange de tir. Quatre guérilleros ont échappés aux soldats.

Cérémonie de la NPA

Les forces de sécurité ont débusqué un camp maoïste après une longue fusillade dans le district de Kanker, dans le Chhattisgarh vendredi dernier. Les autorités ont déclaré qu’une brigade conjointe de la Border Security Force et de la police locale avait lancé une opération de ratissage après avoir été informé d’un rassemblement de guérilleros dans la région de Rampur. Lorsqu’ils se sont retrouvés nez à nez, les deux camps ont ouvert le feu. Après une heure de combat, les maoïstes ont battu en retraite, tirant profit de la dense forêt qu’ils connaissent comme leur poche, contrairement aux soldats. Ces derniers ont saisi des armes, des munitions, des chargeurs, des explosifs, des médicaments et des ustensiles de la vie quotidienne dans le campement. Les soldats auraient également vu des traces de sang, laissant croire à des blessés du côté de la guérilla.

Le district de Kanker, dans le Chhattisgarh

Après avoir mené les premiers soulèvements dans le Kurdistan du Nord dans les années 1990, la ville -et le district- de Cizre (province de Şırnak) s’est à nouveau insurgée et l’Assemblée de la ville a déclaré «l’auto-gouvernance» en réponse à la politique de guerre du gouvernement AKP. Les jeunes ont creusé des tranchées et érigé des barricades dans les quartiers de Nur, Yafes, Cudi, Sur et Konak et en dix autres zones. C’est à Varto, dans la province de Mus, après des accrochages sévères ces derniers jours, et un couvre-feu imposé des deux côtés, les insurgés ont réussi à se barricader dans le centre-ville, creusant des tranchées pour prévenir l’entrée de véhicules militaires. Toute la journée, des patrouilles du PKK, armées de fusils mitrailleurs et de lance-roquettes ont circulé dans le centre-ville. Un tir des forces de sécurité turques a tué quatre habitants de la ville.

Barricades et tranchées à Varto

Par ailleurs, l’offensive de la guérilla du PKK se poursuit: des actions armées ont eu dans les régions d’Amed (barrage routier, attaque d’une poste de garde, de deux bases militaires), de Siirt (barrages routier), de Mardin (attaque d’un poste de garde), de Bingöl (destruction de tours de télécommunication), de Bitlis (barrages routiers, attaque d’un poste de garde), d’Erzurum (barrages routiers, destruction de tour de télécom) de Hatay (destruction d’un véhicule blindé), dans le Dersim (destruction de tours de télécom), de Xakrkê (attaque d’un poste militaire). L’armée turque a lancé plusieurs opération, notamment dans la région d’Hakkari où elle a essuyé des pertes. A plusieurs reprises, les troupes turques ont effectués des tirs d’artillerie à partir de leurs bases harcelée par la guérilla. Plusieurs civils ont été tués et ces tirs ont provoqué des incendies de forêt.

Des heurts violents ont opposés de jeunes manifestants partisans du PKK (membres de l’YDG-H) pendant plus de trois heures dimanche à l’aube, à Istanbul. Les affrontements ont eu lieu après 23 nouvelles opérations policières, samedi dans la ville, dans les banlieures populaires de Kucukcekmece et Bagcilar. 15 membres présumés du PKK ont été arrêtés. La police a usé de gaz et de canons à eau face aux manifestants qui jetaient pierres et cocktails Molotov..

Barricades et tranchées à Varto