Les affrontements entre l’armée turque et les guérilleros du PKK ont fait 461 victimes cette années dans près de 1000 opérations. Ces cinq derniers mois, 373 guérilleros sont tombés sous les balles des soldats alors qu’au cours des neuf derniers mois, 88 soldats ont été tués sur le terrain. Depuis le mois de mars, l’armée a mené 974 opérations visant à éradiquer les bases de la guérilla dans diverses régions montagneuses du sud-est du pays ainsi qu’à la frontière irakienne. Depuis le mois de juillet, l’armée a également recours à des hélicoptères de combat et à des F-16 pour soutenir ses hommes au sol.

Un militaire qui opérait une mitrailleuse à bord d’une hélicoptère dans le district de Kepashiato (région de Cusco) le 6 septembre a été tué par un tir de la guérilla maoïst le lendemain du jour où les militaires ont abattu, dans cette même région, Rolando Figueroa Cabezas, alias « camarade William », un dirigeant du PCP-SL.
Le 8 septembre, une opération conjointe de la police et de l’armée contre une base du PCP-SL dans la localité de Ranrapata (province Junin) s’est soldée, après un bref combat, par l’arrestation de deux guérilleros et de trois enfants (une des maoïstes capturées étant très vraisemblablement la mère des enfants).

Deux soldats ont été tués et sept autres blessés tard hier soir dans un affrontement avec une brigade de guérilleros du PKK dans la province de Hakkari (est du pays). La fusillade s’est déclenchée dans le village de Baglar situé dans le district de Semdinli lorsque les forces de sécurité se sont retrouvées face à un groupe de guérilleros. Une opération soutenue par la force aérienne a été lancée pour capturer les membres du PKK alors que des renforts terrestres ont également été déployés à travers la région.

Force terrestre de l’armée turque

Force terrestre de l'armée turque

Un soldat de la CRPF a été tué et cinq membres des forces de sécurité blessés au cours d’une fusillade avec les maoïstes ce dimanche dans le district d’Aurangabad (Bihar). L’affrontement a eu lieu dans une zone forestière à proximité de Pachrukhiya. Le chef de la police du Bihar a immédiatement donné l’ordre de lancer les recherches pour tenter de capturer les guérilleros impliqués dans la fusillade, tous ayant réussi à battre en retraite.

Deux soldats ont été tués dans une fusillade à Sorsogon, dans la province de Camarines Sur, mardi, quand un détachement de l’armée s’est heurté à une colonne d’environ 45 combattants de la NPA. Trois militaires ont également été blessés.
Un autre combat survenu dans la même province s’est soldé par la mort de deux maoïstes à Iriga City. Edgardo Sevilla, alias Palong, un cadre de la NPA activement recherché, a été capturé.
Enfin, hier samedi, un détachement du 61e bataillon d »infanterie est tombé dans une embuscade tendue par une vingtaine de guérilleros à Barangay Tacayan Tapaz (Capiz). Un soldat a été gravement blessé, évacué par hélicoptère à l’hôpital, il est décédé peu après.

Un sergeant spécialisé a été tué ce dimanche dans l’explosion d’un IED placé le long d’une route dans la province de Sirnak (sud-est du pays). L’explosion s’est produite au passage d’un véhicule militaire qui menait une opération de ratissage dans une région du district de Beytüssebap. Les autorités ont ouvert une enquête autour de l’action qu’elles attribuent au PKK.

Hier soir, le commissaire adjoint du Kandhamal District Intelligence Bureau (état d’Orissa) a déclaré que des membres de la CRPF et de la police du Kandhamal avaient découvert deux IED le long de la route reliant Kotgarh et Srirampur. Ils étaient posés à proximité de Patmaha, l’endroit où les maoïstes avaient déclenché une explosion le 5 janvier dernier, laquelle avait tué trois policiers et en avait blessé trois autres. L’un des IED contenait vingt kilos d’explosifs alors que le second en contenait douze. Tous deux ont été désamorcés. Au même endroit, les forces de sécurité ont découvert vingt mètres de câble de raccordement utilisé pour déclenché l’IED à distance, vingt mètres de fil électrique utilisé pour établir les connexions à l’intérieur de l’IED et six détonateurs.

Ce samedi, la police a capturé un guérillero et a saisi trente kilos d’explosifs au cours d’une opération dans la province d’Antalya (sud du pays). D’après les autorités, les forces de sécurité avaient déclenché cette offensive dans les Monts Taurus suite à une information recueillie lors de l’interrogatoire du militant du PKK suspecté de l’attaque du 9 août dernier contre un complexe de sécurité et arrêté il y a quelques jours. La police a en outre découvert des armes dont elle pense qu’elles étaient destinées à de futurs ‘attentats suicides’.

Dans la soirée du 5 septembre et suite à une action du PKK contre un complexe de sécurité de l’armée au cours de laquelle vingt guérilleros et dix soldats sont décédés, les autorités ont déclenché une importante offensive dans la région montagneuse de Sirnak. Des milliers de soldats, de policiers et de gardes villageois ont été déployés. Des hélicoptères de combat, des F-16 et les hommes sur le terrain cherchent à débusquer les camps des guérilleros. Ils ont bombardé plusieurs zones dans la région ainsi qu’en Irak, dans la zone frontalière avec la Turquie. Aujourd’hui, les autorités ont annoncé avoir abattu 27 guérilleros tandis qu’un soldat a également été tué. Elles ont aussi déclaré la poursuite des opérations dans les prochains jours.

Opération militaire dans la province de Sirnak

Opération militaire dans la province de Sirnak

Le gouvernement péruvien a prolongé de 60 jours l’état d’urgence dans les différentes provinces où est active la guérilla maoïste du PCP-SL. Cela concerne les districts de Cholon, (province de Marañón), de Monzón (province de Huamalíes), les provinces de Leoncio Prado, de Tocache et de Padre Abad. Pendant l’état d’urgence le maintien de l’ordre intérieur est fait avec l’appui des forces armées, alors que les droits constitutionnels concernant la liberté individuelle et la sécurité, l’inviolabilité du domicile, la liberté de réunion et de mouvement sont suspendus.