Ce matin vers 7 heures, un escadron de soldats turcs patrouillant à proximité de Ovacik dans le district de Tunceli (sud-est du pays) s’est retrouvé face à face avec un groupe de guérilleros du PKK. Une fusillade s’est déclenchée après que les guérilleros aient refusé l’appel à la reddition des soldats. Trois guérilleros sont décédés dans l’affrontement.

Par ailleurs, 17 soldats turcs dont trois officiers ont été arrêtés aujourd’hui dans la province de Van (est du pays). Ils sont accusés d’avoir sommairement exécuté deux guérilleros du PKK et un civil lors d’une opération militaire en 2009. Deux guérilleros et un civil chez qui ces derniers avaient trouvé refuge avaient été tués au cours d’une fusillade à proximité du village de Bugulukaynak, dans la province de Van. Une enquête avait été ouverte après qu’un soldat ayant participé à l’opération ait déclaré que les trois personnes n’avaient pas été tuées dans une fusillade mais exécutées sommairement par les soldats. C’est suite à cette enquête qu’aujourd’hui, 17 suspects ont été présentés au tribunal et arrêtés pour homicide volontaire.

La police anti-terroriste péruvienne (Dircote) a annoncé aujourd’hui l’arrestation de Vidal Alejandro Taco Ochoa (56 ans), alias « camarade Carlos », qui serait selon elle impliqué dans les diverses actions du PCP-SL dans les années ’90, parmi lesquelles une embuscade dans laquelle trois policiers ont été tués dans la localité de Chamallapata.

Dans un message audio communiqué aux médias dimanche soir, le dirigeant maoïste Sabyasachi Panda (membre du secrétariat du CPI(m) de l’état d’Odissa) a averti le gouvernement de l’état qu’il pourrait subir de lourdes conséquences s’il ne respectait pas les promesses faites il y a deux mois pour la libération des deux prisonniers italiens détenus par son groupe. Panda a rappelé que le gouvernement avait promis de faciliter la libération de plusieurs prisonniers. En outre, il avait également promis de respecter d’autres demandes, dont l’arrêt des opérations contre les guérilleros et l’imposition d’une interdiction de faire du tourisme dans les régions tribales. Or, seule une prisonnière (la femme de Panda) a été libérée jusqu’à présent, libération assortie d’une nouvelle salve d’accusations à son encontre. Les autres prisonniers, pour la plupart incarcérés sur base de fausses accusations, restent incarcérés. Dans son message, Panda a affirmé que le gouvernement avait propagé des mensonges via les médias alors qu’il n’avait toujours rempli aucun de ses engagements de l’époque. S’en prenant sévèrement au gouvernement en raison du déclenchement d’une nouvelle offensive contre les guérilleros dans une zone sous contrôle maoïste, Panda a affirmé que ses guérilleros n’avaient commis aucun acte de violence depuis l’annonce du cessez-le-feu prononcée après la libération des deux prisonniers italiens. Il a conclu son communiqué en menaçant le gouvernement d’avoir recours à la violence révolutionnaire si celui-ci poursuivait ses attaques et persistait à ne pas tenir ses promesses.

Un fonctionnaire chargé de la sécurité dans le département de La Guajira situé à la frontière avec le Venezuela a déclaré hier soir qu’au moins douze soldats avaient été tués un peu plus tôt dans une embuscade. Selon lui, les troupes auraient été attaquées par un groupe de guérilleros des FARC alors qu’elles effectuaient une patrouille de routine. L’armée a quant à elle affirmé être toujours en train de chercher si d’autres soldats ou des guérilleros auraient été tués durant cette offensive. Quatre soldats ont également été blessés.

Depuis que les guérilleros du PKK ont fait prisonnier Veysel Celik, président de la section de l’AKP du district de Kulp, les forces de sécurité ont multiplié leurs opérations dans la région où l’embuscade s’set déroulée le 13 mai dernier. Aujourd’hui, de violents affrontements les ont opposées aux guérilleros dans la province de Diyarbakir. Un policier des forces spéciales a été tué et quatre officiers en charge de la sécurité ont été blessés au cours de la fusillade. Les opérations dans la région se poursuivent.

Mercredi dernier, D. K. Pandey, inspecteur-général de la CRPF a affirmé avoir demandé que ses troupes bénéficient de la protection de l’AFSPA dans les zones où elles luttent actuellement contre la guérilla maoïste dans le Jharkhand. L’AFSPA, pour Armed Forces Special Powers Act, a été adoptée en 1958 et peut être invoquée si le gouvernement qualifie une région de ‘zone perturbée’ ouvrant la voie à la prise de pouvoir pour son armée dans celle-ci. Cette loi donne des pouvoirs inconsidérés aux soldats, en particulier ceux de tirer pour tuer des civils, de fouiller des habitations et de saisir des biens sans mandat et d’ordonner la destruction de bâtiments suspectés d’être des dépôts d’armes maoïstes. En vertu de cette loi, les soldats disposent également de l’immunité contre toute poursuite en raison de leurs actes. Pandey, qui est en charge des opérations de la CRPF dans le Jharkhand a affirmé mercredi que sans la protection de l’AFSPA, ses forces n’étaient plus à même de mener leurs opérations de ratissage et a donc demandé sa couverture pour au moins six mois. Plus de 16000 hommes de la CRPF sont actuellement déployés dans le Jharkhand.

Ce samedi, la police de l’état du Tamil Nadu a arrêté J. Vivek, alias Balan (46 ans), le secrétaire du CPI(maoïste) de cet état. Le guérillero qui l’accompagnait, Padma, alias Sathyamary (37 ans) a pu échapper aux forces de sécurité. Les autorités accusent entre autre Vivek d’être impliqué dans les entraînements à la lutte armée organisés par les maoïstes dans le district de Theni en 2007. Un mandat d’arrêt à son encontre avait été émis par un tribunal local dans le cadre de cette affaire. Après avoir été renseignée sur la présence de Vivek à Shenoy Nagar (dans les faubourgs de Chennai, capitale du Tamil Nadu), la police l’a interpellé vers 6h30 samedi matin. N’ayant pu arrêter Padma au même moment, l’opération se poursuit. Padma est lui accusé par les autorités d’avoir pris part à une formation à la lutte armée destinée aux cadres maoïstes en 2004.

Trois officiers turcs, un major et deux lieutenants, ont été tués et deux soldats blessés au cours d’un raid des combattants du PKK à Hatay, jeudi matin. L’armée turque revendique la mort de quatre combattants kurdes lors des opérations de ratissage qui ont suivi, mobilisant 350 commandos de l’armée et 150 de la police, appuyés par des avions et des drones. Hatay se trouve dans le district montagneux et forestier de Dortyol, près de la Syrie et a accueilli des milliers de réfugiés fuyant la guerre civile dans ce pays. Le major tué était un vétéran de la contre-guérilla, il avait déjà été blessé lors d’un combat contre le PKK.

Un soldat a par ailleurs été tué et un autre a été blessé par un tir de mortier du PKK à Derecik, dans la province de Hakkari, riveraine de l’Irak et de l’Iran.Toujours au Kurdistan, un inconnu a abattu mercredi soir le vice-président provincial du Parti Justice et Développement (AKP au pouvoir) devant sa résidence à Sirnak, ville proche de la frontière irakienne.

Les forces de sécurité sont prêtes à déclencher une offensive de grande envergure contre les maoïstes dans le Chhattisgarh. Le chef du gouvernement de l’état a donné son feu vert pour réactiver les opérations lors d’une réunion lundi soir après avoir évalué la situation avec divers fonctionnaires de police et de son gouvernement. En clôture de ce rendez-vous, il a déclaré que la relance de l’offensive anti-maoïste était nécessaire avant que tous les succès obtenus ces derniers moins par les forces de sécurité dans le Bastar soient réduites à néant. Ce sont les guérilleros de cette région qui avaient fait un fonctionnaire prisonnier il y a quelques semaines et qui ont pris en embuscade un véhicule de la Central Industrial Security Force plus récemment. Suite aux négociations ayant abouti à la libération du prisonnier, le gouvernement du Chhattisgarh et les négociateurs pour les maoïstes étaient parvenus à un accord pour que soient réexaminées les affaires des prisonniers maoïstes ou qui sont accusés de l’être détenus dans l’état. Il est plus que probable que cette nouvelle offensive fasse avorter ce processus.

Les guérilleros de la NPA a libéré hier un policier qu’elle détenait depuis plus d’un mois dans ses maquis du Zamboanga del Sur (dans l’île de Mindanao). Un tribunal populaire a jugé que le policier n’avait commis aucune exaction. Il avait été capturé le 9 avril dernier lorsqu’une cinquantaine de guérilleros s’étaient emparé du commissariat de la ville de Tibao.