Un soldat turc a été tué et deux autres ont été blessés lors d’affrontements avec des combattants du PKK hier soir, dans une zone rurale de la province de Bingol, dans le district de Genc.

Par ailleurs, la police a arrêté dimanche 122 personnes qui voulaient participer à une manifestation dans le centre-ville d’Istanbul pour protester contre les opérations militaires contre le PKK. Les manifestants voulaient dénoncer le fait que le dirigeant emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, n’a pas été autorisé à rencontrer ses avocats pendant près de deux mois. La police a pris des mesures de sécurité strictes dans le centre de la ville pour empêcher les manifestants de se rassembler, tandis que des hélicoptères de la police survolaient les environs.

Selon les autorités, un groupe de guérilleros aurait pris d’assaut un commissariat à Las Mercedes (nord) à l’aube ce dimanche. Une trentaine de membres des forces gouvernementales qui se trouvaient dans le bâtiment ont répliqué à l’attaque, entraînant une longue fusillade au cours de laquelle six officiers de police et deux soldats ont été blessés. Parmi eux, le commandant et le commandant adjoint du poste de police. Le ministre de la défense colombien a annoncé la réunion d’un groupe d’expert ce lundi pour concevoir une nouvelle stratégie contre la guérilla menée par les FARC.

La police de l’Etat du Bastar a arrêté mardi, à leur domicile, onze maoïstes dans le district de Jagdalpur. Ces arrestations ont été effectuées sur base de renseignements qui ont fait l’objet de prime en argent. Mercredi, un habitant du district de Bijapur (Chhattisgar) a été exécuté par la guérilla pour avoir donné des informations à la police. Jeudi, des affiches maoïstes ont été collées dans la région de Jangalmahal pour dissuader les jeunes de répondre à l’appel au recrutement lancé par la Policé spéciale et la National Volunteers Force – organisations paramilitaires gouvernementales.

Aujourd’hui, une guérillero a été arrêtée dans le district de Garwah (Jharkhand). La police est intervenue dans le village de Katra après avoir été informée de sa présence sur place. En outre, les autorités ont saisi treize détonateurs, trois bâtons de gélatine, un kilo d’explosifs et de la littérature maoïste. Plus tard dans la journée, un groupe de guérilleros a effectué une attaque éclair contre un contingent de soixante hommes de la CRPF dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Les maoïstes ont tué un soldat avant de trouver refuge dans les jungles avoisinantes. Les forces de sécurité ont immédiatement répliqué, mais n’ont pas pu retrouver les guérilleros.

Deux guérilleros de la NPA ont été tués et quatre soldats blessés dans deux incidents distincts, hier vendredi, dans la région de Bicol. Dans un village proche de la ville San Pascual (Masbate) les troupes gouvernementales ont affronté une quinzaines de combattants maoïstes, tuant deux d’entre eux. Les soldats ont récupérés les deux fusils d’assaut des guérilleros tués, ainsi que des explosifs. L’avant-veille, quatre soldats ont été blessés dans le Camarines Norte, près de la ville de Labo.

L’armée de l’air et la police colombiennes ont attaqué un campement du front 48 des FARC situé non loin de San Jorge (département de Narino, sud). L’armée de l’air a bombardé le campement occupé par une trentaine de guérilleros, tuant quatre d’entre eux, avant que la police n’investisse le campement, saisissant du matériel de guerre, des explosifs et des ordinateurs. Le front 48 des FARC opère traditionnellement dans le départements de Putumayo (sud), qui partage des frontières avec l’Equateur et le Pérou et se serait ainsi également installé dans le département de Narino (sud-ouest).

Ce lundi, trois pelotons de la 86e brigade d’infanterie de l’armée philippine ont accroché une colonne d’une vingtaine de guérilleros de la NPA à Sitio (Binablayan). Une intense fusillade a eu lieu. Un soldat a été blessé, et un civil a été tué par une balle perdue. Toujours lundi, une cinquantaine de guérilleros maoïstes ont attaqué le poste de police de Hinabangan (Samar). Un guérillero a été tué et deux policiers blessés.

Dans le lot des câbles diplomatiques US publiés sur WikiLeaks, figurent deux rapports de l’ambassador américain Kristie Kenney à Manille, adressés au Département d’Etat US, indiquant que les campagnes contre le Parti communiste des Philippines et la NPA seront « longues et meurtrières » et qu’une victoire totale sur la guérilla maoïste était inaccessible, malgré l’aide massive des USA.

La guérilla maoïste a endommagé un hélicoptère Mi-17 de l’armée péruvienne, tuant deux officiers qui étaient à bord, un lieutenant-colonel et un capitaine. L’incident s’est produit dans la région de la Vallée des fleuves Apurímac et Ene (VRAE), alors que l’hélicoptère participait à une opération de contre-guérilla sur le mont Chorobamba.

Mi-17 péruvien

Mi-17 péruvien

Tard dans la soirée d’hier, un groupe de militants du PKK a attaqué un véhicule de police avec des armes à longue portée. L’affrontement s’est déroulé dans la province de Kahramanmaras, située au sud du pays. Deux policiers ont été blessés, et l’un d’entre eux est décédés quelques heures plus tard des suites de ses blessures. Dès ce matin, une vaste chasse à l’homme a été déclenchée dans la région par les autorités qui ont affirmé que d’autres affrontements avaient eu lieu durant la nuit. Plusieurs hélicoptères ont été envoyé pour fournir un support aérien. Cette nouvelle attaque du PKK intervient au lendemain de l’annonce d’une probable nouvelle offensive terrestre contre les positions du PKK au Kurdistan irakien.

Les deux policiers colombiens ont été tués ce mardi alors qu’ils sécurisaient un réservoir d’eau dans le département de Valle (sud-ouest), l’un de ceux où les FARC sont le plus actives. Lors d’autres combats le même jour dans dans la région de San Isidro (département de Caqueta), également un bastion de la guérilla, un soldat et un combattant des FARC ont été tués. Deux autres soldats ont été blessés.

La CRPF vient d’annoncer la mise en service de 70 nouveaux bataillons exclusivement destinés aux opérations de contre-insurrection. Cette initiative fait suite à la demande du gouvernement de réorganiser les forces paramilitaires à la suite de l’attaque qui avait fait 75 morts parmi la CRPF en avril 2010, et que les autorités continuent à attribuer aux maoïstes malgré leurs dénégations. Deux unités distinctes ont été créées, une pour la prise en charge des opérations et la seconde pour prendre la responsabilité d’événements tels que la tenue d’élections. Le directeur général de la CRPF a annoncé que ces 70 bataillons ne seront jamais affectés à d’autres tâches liées au maintien de l’ordre public que celles de la contre-guérilla, et qu’ils suivront un régime strict de formation, de déploiement et d’exécution de leurs tâches spécifiques. Précisons qu’un bataillon de la CRPF est composé d’environ 1000 hommes.