Une panne majeure de Cloudflare a rendu de nombreux sites et services inaccessibles le 18 novembre 2025, provoquant une vaste perturbation d’Internet. L’entreprise a signalé un pic de trafic inhabituel vers 12h20, entraînant des erreurs sur une partie de son réseau, sans cause encore identifiée. Plusieurs géants du web — de X à OpenAI, Facebook, Spotify ou encore League of Legends — ont été touchés, illustrant la dépendance mondiale à l’infrastructure Cloudflare, utilisée par près de 20% du web. Un correctif a été progressivement déployé dans l’après-midi, et Cloudflare a indiqué que les services revenaient peu à peu à la normale tout en poursuivant la surveillance et l’analyse de l’incident.

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Le système WhoFi, une technologie ultra-récente, est capable de vous identifier simplement en lisant comment votre corps interagit avec les ondes Wi-Fi environnantes. Projet académique, il n’existe actuellement aucun projet commercial ou gouvernemental pour le mettre en œuvre. Cependant, il est possible que nous voyions bientôt une application similaire, car ses avantages pour la surveillance sont importants. En effet, cette technologie peut fonctionner dans l’obscurité, à travers les murs et dans des zones obstruées ou cachées. Elle est également moins sensible aux facteurs tels que le brouillard ou la fumée et plus discrète que les caméras traditionnelles.

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La reconnaissance faciale en direct dans les espaces publics est interdite en Europe mais de nombreux commerces britanniques optent pour cette technologie aidée par l’intelligence artificielle sans garde-fous juridiques. Les ONG s’inquiètent des bases de données publiques élaborées sans aucune régulation. Ils utilisent le logiciel Facewatch pour remplir leur propre base de données. Les commerces doivent préciser leur utilisation de caméras de surveillance et si la reconnaissance faciale est utilisée, mais, tous ne préviennent pas les clients, ces derniers ne peuvent alors pas donner leur consentement à l’exploitation de leur image.

Le marché des données de localisation vire au cauchemar pour les femmes, un courtier en données vend les informations de localisation des personnes se rendant dans des cliniques d’avortement, y compris Planned Parenthood ( Planning Familial ). Ces données, qui révèlent d’où viennent les femmes, combien de temps elles passent à la clinique et où elles se rendent ensuite, servent aujourd’hui d’outils de traque aux Etats-Unis. L’accès à l’avortement est devenu un enjeu de cybersécurité et une cible pour les entreprises de données, les femmes sont traquées pour avoir cherché à contrôler leur propre corps. Dans certains États comme le Texas, un chauffeur VTC peut être poursuivi pour avoir transporté une personne vers une clinique pratiquant l’avortement.

La tech se positionne, Google, qui stocke toujours les données des recherches de ses utilisateurs, ne veut surtout pas revivre un scandale similaire à celui de Facebook, dont les données ont permis à la police d’inculper une jeune fille de 17 ans pour avoir pris une pilule abortive au Nebraska ( voir article ici ). Aujourd’hui, les États qui criminalisent l’avortement se servent des données personnelles pour repérer, poursuivre et sanctionner. La répression de l’IVG, autrefois circonscrite aux manifestations et aux groupes anti-avortement, s’infiltre désormais dans les téléphones, les trajets et les conversations en ligne.

Une enquête menée par des spécialistes de la cybersécurité qui travaille pour l’entreprise Sekoia.IO révèle qu’au moins 25 sites Web kurdes ont été victimes de quatre variantes différentes d’un script malveillant, la plus simple obtient la localisation de l’appareil, la plus complexe, incite les utilisateurs sélectionnés à installer une application Android malveillante. Les enquêteurs disent ne pas être en mesure de savoir qui se trouve derrière ces attaques, côté kurde, on pointe de doigt l’État turc qui a des armés de trolls dont le travail est de hacker les sites kurdes d’information.

 Début 2024, une équipe de détection et de recherche des menaces de Sekoia a été contactée au sujet d’un script suspect sur un site Web kurde, celui-ci incitait les utilisateurs à activer leurs webcams et à partager leurs positions. En l’absence de techniques sophistiquées, la campagne s’est distinguée par son ampleur et sa durée avant d’être remarquée. Les premiers signes de compromission remontent à la fin de l’année 2022.

 Cette campagne particulière ne correspond à aucun des TTP ( Tactiques, Techniques et Procédures ) connus associés aux attaques précédentes dans la région. Cela suggère l’émergence d’un groupe d’activités jusqu’alors inconnu ciblant la communauté kurde.

Depuis un an, les autorités saoudiennes intensifient leur répression ciblant les personnes qui se servent des espaces en ligne pour critiquer le régime. 15 personnes ont été condamnées en 2022 à des peines d’emprisonnement comprises entre 10 et 45 ans, uniquement pour des activités pacifiques en ligne. L’augmentation spectaculaire de la durée des peines de prison prononcées par le Tribunal pénal spécial fait suite à la nomination d’un nouveau juge à la présidence du tribunal en juin 2022. Cet homme faisait partie de la délégation envoyée par les autorités saoudiennes à Istanbul en octobre 2018 pour « nettoyer » les preuves de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, démembré au consulat saoudien…

Ces poursuites récentes coïncident avec des révélations selon lesquelles il a infiltré Twitter afin de recueillir des informations sur les dissident·e·s. En décembre 2022, un tribunal américain a déclaré l’ancien manager de Twitter Ahmad Abouammo coupable d’espionnage au profit de l’Arabie saoudite, l’accusant d’avoir accédé à, surveillé et transmis des informations confidentielles et sensibles susceptibles de permettre d’identifier et de localiser les utilisateurs de Twitter présentant un intérêt pour la famille royale saoudienne. D’après l’acte d’inculpation, Ahmad Abouammo a fourni les noms et les informations de comptes Twitter « publiant des informations critiques ou embarrassantes pour la famille royale saoudienne et le gouvernement de l’Arabie saoudite ». En outre, cet acte indique qu’un responsable saoudien a communiqué avec Ahmad Abouammo pour lui demander de supprimer le compte Twitter d’un utilisateur qui avait « publié des informations critiques sur la famille royale saoudienne et un membre de cette famille » et de lui transmettre des informations personnelles sur ce compte.

 

 

Des journalistes du Washington Post, du New York Times ou encore de CNN ont vu, hier jeudi, leurs comptes suspendus par Twitter. Ces journalistes, qui couvraient le réseau social ainsi que son nouveau propriétaire Elon Musk, avaient tweeté à propos de la décision prise mercredi par Twitter de suspendre un compte qui rendait publics les trajets du jet privé d’Elon Musk.
Mise à jour (17/12): Suite à un sondage sur Twitter, Musk a annoncé qu’il rétablirait les comptes des journalistes

Le 24 novembre, le troll d’extrême droite Andy Ngo a demandé à Elon Musk que le compte @crimethinc soit banni de Twitter. Quelques heures plus tard, Musk a exécuté cette demande. Le compte @crimethinc sur Twitter date de mai 2008. Le compte n’a jamais été suspendu ni reçu d’avertissement au cours des quatorze années d’administration de Twitter. Ngo n’a pas apporté de nouveaux éléments à l’attention de Musk, mais a reposté des captures d’écran vieilles de plusieurs années. D’autres utilisateurs de Twitter ont également été bannis dans des circonstances similaires aujourd’hui.

La rhétorique de Musk sur le fait de faire de Twitter un lieu de “ libre expression “ est un mensonge. Musk a acheté Twitter afin d’imposer son programme sur ce qu’il considérait comme la plateforme de médias sociaux la plus influente, échappant au contrôle de personnes comme lui. Comme Donald Trump, Musk dit effrontément le contraire de ce qu’il pense, et ses partisans interprètent cela comme une démonstration de force. En même temps qu’il fait de nouveau bon accueil à Donald Trump, aux nationalistes blancs et aux fascistes sur Twitter, Musk élimine ceux qui font obstacle à ses aspirations autoritaires. Lorsque Musk dit qu’il construit Twitter 2.0, il fait référence à la transition de la première itération d’Internet – forums de discussion, indymedia, un modèle plus ou moins ouvert et participatif – au Web 2.0, dans lequel toutes les interactions sont façonnées par les algorithmes de quelques seigneurs de la technologie. Ce qui s’est déjà produit sur Facebook et Instagram se produit maintenant sur Twitter.

Celeste Burgess, 17 ans, est ainsi poursuivie en justice en tant qu’adulte, aux côtés de sa mère, Jessica Burgess. Elles devront toutes deux comparaître devant le tribunal du Madison Country District pour avortement illégal. En effet, la nouvelle légalisation en vigueur au Nebraska interdit tout avortement après 20 semaines de grossesse. Celeste Burgess avait déclaré à la police qu’il s’agissait d’une fausse couche mais la police a obtenu de Facebook les échanges privés entre la mère et la fille faisant état d’un avortement clandestin. Au même moment, les posts Facebook et Instagram concernant l’acquisition de pilules d’avortement étaient systématiquement enlevés des plateformes et leur maison mère,  Meta, touche des revenus sur des publicités anti-avortement partageant des fausses informations pouvant être dangereuses. Par ailleurs, Facebook a collecté les données des personnes interagissant avec des pages de services d’avortement et partageait ensuite ces informations à des groupes anti-avortement.