Paul McIntyre, 52 ans, de Derry, comparaît devant la Londonderry Magistrates ‘Court. Il est accusé d’avoir tiré le coup de feu qui a tué la journaliste Lyra McKee en avril dernier  (voir notre article). Lyra McKee, qui observait des émeutes à Derry, se tenait près d’un véhicule de police lorsqu’elle a été touchée par une balle visant les forces de l’ordre. La Nouvelle IRA avait assumé la bavure dans un communiqué public. Le tribunal a entendu un long mémoire de la défense de McIntyre demandant sa mise en liberté sous caution, mais le juge a ajourné l’audience jusqu’à ce qu’il reçoive de plus amples informations de la part de l’accusation concernant les preuves liant McIntyre aux accusations. L’affaire repose sur un « instantané » d’images de téléphone portable de mauvaise qualité qui, selon l’accusation, montraient un homme portant des vêtements correspondant à ce que portait McIntyre plus tôt dans la journée. Des dizaines de militants républicains manifestaient devant le tribunal pour soutenir McIntyre, ils se font affrontés à la police.

Les heurts devant le tribunal de Derry

 

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Alex Murphy était l’un des deux membres de l’IRA emprisonné pour avoir abattu deux sous-officiers britanniques. Ceux-ci étaient tombés par hasard, le 19 mars 1988, en plein dans une funérailles de l’IRA,en 1988. En civil mais armé, ils avaient sortis leur arme mais avaient été désarmés et frappés par la foule en colère, puis amené à l’écart par des membres de l’IRA et abattus. L’événement avait frappé les esprits en Grande-Bretagne parce qu’il s’était largement passé devant les caméras de télévision. Alec Murphy avait été condamné à une peine d’emprisonnement à perpétuité avec un autre militant républicain, Hugh Maguire, mais a été libéré en 1998 en vertu de l’Accord du Vendredi Saint après avoir purgé environ 10 ans de prison. Vétéran de la cause républicaine, Alec Murphy avait été emprisonné par les Britanniques dès l’âge de 15 ans, à la prison de Long Kesh au début des années 1970.

Alex Murphy est décédé paisiblement à son domicile de Falls Road, à Belfast, âgé d’une soixantaine d’années, le 15 août dernier et ses funérailles ont eu lieu lundi après-midi en présence d’une grande foule. Une vidéo mise en ligne a montré qu’iune salve d’honneur avait été tirée au dessus de son cercueil, devant son domicile, par deux hommes portant une cagoule noire, devant une assistance. La police a déclaré que cet hommage était un « acte criminel ». Les policiers ont fouillé la maison du défunt à Belfast un jour après ses funérailles, et saisi un certain nombre d’objets, mais ils n’ont procédé à aucune arrestation.

Extrait de la vidéo de la salve d'hommmage

 

L’IRA Continuité a tenté de piéger la police à Craigavon. Ils ont attiré des policiers en les intoxiquant à propos d’une attaque au mortier sur la route de Tullygally, vendredi aux environs de minuit. Les policiers ont effectivement trouvé un dispositif évoquant un mortier près d’un arrêt de bus. Il s’agissait en fait d’une bombe les visant, conçue pour exploser lorsqu’on la déplaçait. Celle-ci n’a pas explosé suite à un problème technique, évitant à la patrouille de se faire faucher.

Le faux mortier, en fait une vraie bombe

Le faux mortier, en fait une vraie bombe

En 2016, un ancien haut responsable du Sinn Féin qui s’était avéré être un espion du MI5 avait été abattu de Glenties, dans le comté de Donegal. L’IRA véritable avait revendiqué l’attaque. La Gardai (la police de République d’Irlande) avait enquêté sur le sujet et avait remis, il y a deux ans, un dossier au procureur général de la République d’Irlande. Celui-ci a décidé, mercredi 3 juin, d’inculper Anton Duffy, un homme du compté de Donegal, qui purge actuellement une peine de 17 ans de prison en Écosse pour avoir planifié le meurtre de Johnny « Mad Dog » Adair. Ce dernier est un loyaliste ainsi qu’un ancien dirigeant de la Ulster Defence Association (UDA, une organisation paramilitaire protestante loyaliste).

Anton Duffy est l’un des trois républicains reconnus coupables en 2015 de complot en vue de tuer les dirigeants loyalistes. Le cousin de Duffy, Martin Hughes (40 ans) a été emprisonné pendant 11 ans, tandis qu’un autre homme, Paul Sands (36 ans) a été emprisonné pendant dix ans. Les trois hommes avaient été condamnés pour des opérations prolongées de police et de surveillance du MI5, impliquant des écoute par micro et des agents infiltrés.

Un mandat d’extradition contre Anton Duffy ne pourra pas être appliqué avant la fin de sa peine de prison et éventuellement après une période supplémentaire après sa libération de 3 ans de surveillance en Écosse. Les questions d’extradition pourraient également être problématiques après le Brexit.

Membres de la Real IRA

Membres de la Real IRA

Les autorités nord-irlandaises cherchent à extrader John Downey afin qu’il fasse l’objet de poursuites pour avoir participé à une attaque à la voiture piégée ayant tué deux fantassins de l’armée britannique en 1972. John Downey a été arrêté en novembre dernier à son domicile à Ards, Creeslough (dans le comté de Donegal en République d’Irlande) dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen lancé contre lui.

En mars, la Haute Court de Dublin a ordonné son extradition. Pourtant il est en possession d’une lettre émises par le gouvernement Tony Blair. Il s’agit d’une des lettres qui garantissent aux républicains qu’ils ne sont pas recherchés pour des actes effectués avant les accords de paix. Le procureur général estime cependant que l’objet de ce type de lettres était de préciser qu’il n’y avait aucune procédure connue, mandat d’arrêt ou enquête en cours à cette époque et ne signifiait qu’ils ne serait pas poursuivit dans le futur. John Downey a fait appel de la décision d’extradition. Il passait hier en audience.

En 2014, John Downey avait déjà été arrêté en lien avec l’attaque à la voiture piégé contre la garde du palais royal (menée en 1982 durant laquelle quatre soldats et sept chevaux avaient été tués) alors qu’il passait par l’aéroport de Gatwick à Londres. La lettre du gouvernement lui avait finalement permis d’échapper aux poursuites.

John Downey

John Downey

Le prisonnier républicain Seamus McGrane, âgé de 64 ans, est décédé d’une crise cardiaque alors qu’il purgeait une peine de onze ans et demi d’emprisonnement. Il avait été accusé d’être un des dirigeant de l’IRA Véritable (Real IRA) et d’avoir planifié une attaque à l’explosif contre la visite d’Etat du prince Charles en 2015. McGrane a été arrêté six jours avant l’attaque prévue. Des perquisitions ont ensuite été effectuées et des explosifs avait été trouvée (voir nos article ici et ici).

McGrane était un vieux combattant de la libération de l’Irlande. Il avait été emprisonné une première fois comme membre de l’IRA en 1976. Il avait été emprisonné une seconde fois en 2001 pour avoir organisé un camp d’entraînement clandestin avec un stand de tir.

Seamus McGrane

Seamus McGrane

La journaliste Lyra Mckee a été tuée le 18 avril à Derry, par des tirs visant la police lors d’une émeute (voir notre article). Le groupe républicain la Nouvelle Armée Républicaine Irlandaise (New IRA) a admis sa responsabilité dans cette mort.

Quatre hommes ont été arrêtés jeudi 9 à Derry dans le cadre de cette enquête, a indiqué la police d’Irlande du Nord. Ils sont âgés de 15, 18, 38 et 51 ans. Les arrestations ont eu lieu après des perquisitions dans quatre maisons. Les hommes sont actuellement en garde à vue et interrogés par des policiers à Belfast. La Nouvelle IRA avait déjà fait exploser une voiture devant un tribunal de Derry en janvier (voir notre article).

Opération policière à Derry

Opération policière à Derry

Mardi 5 et mercredi 6 mars, les polices de Londres et de Glawgow ont reçu deux colis piégé à l’explosif. Trois autres colis ont été envoyées à des cibles commerciales dont un envoyé à l’Université de Glasgow, à l’intention d’un officier de recrutement de l’armée britannique qui y travaille. Un cinquième dispositif n’a pas été découvert. Mardi 12 mars, l’opération a été revendiquée par la New IRA, le plus grand des groupes issus de l’IRA qui continuent la lutte armée (voir notre article).

Un des colis piégés envoyés par l’IRA

Un des colis piégés envoyés par l'IRA

Quatre hommes ont été arrêtés à la suite de l’attaque du palais de justice de Bishop Street, à Derry (voir notre article), tandis qu’un cinquième a été arrêté aujourd’hui lundi sur base de la loi sur le terrorisme. Il est arrêté pour l’attaque contre le palais de justice mais aussi pour un hold up dans le quartier de Meadowbank Avenue à Derry. Les cinq hommes sont toujours en garde à vue.

L’explosion de la voiture piégée devant le palais de justice

L'explosion de la voiture piégée devant le palais de justice

Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 janvier, une voiture piégée a explosé dans le centre-ville de Derry, en Irlande du Nord. Le samedi soir, deux hommes se sont emparés d’une voiture (séquestrant quelques heures le propriétaire) dans laquelle ils ont placé une bombe. Après l’avoir garé à deux pas pas du palais de Justice, ceux-ci ont appelé les autorités pour prévenir d’un attentat imminent. Ce dimanche matin, deux personnes d’une vingtaine d’années ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête de l’explosion. La police accuse l’IRA (New IRA) d’être derrière l’attentat.

Explosion d’une voiture piégée à Derry

Explosion d'une voiture piégée à Derry