Un rassemblement s’est tenu hier à 16h devant le ministère des affaires étrangères, rue des petites Carmes à Bruxelles pour condamner le blocus qu’Israël impose tant dans la bande de Gaza qu’en Cisjordanie et pour soutenir les militants belges partis en Palestine et emprisonnés à leur arrivée par les services de sécurité israéliens. Un autre rassemblement a eu lieu samedi midi devant le domicile privé du ministre des Affaires étrangères, Steven Vanackere, à Neder-over-Hembeek. Le ministre était absent lors de l’action.

38 Belges, militants pro-palestiniens sont actuellement détenus en Israël (sur 124 au total). Comme d’autres manifestants, ils voulaient se rendre en Cisjordanie mais Israël leur refuse l’accès au territoire sans motiver, pour le moment, leur enfermement. Deux militants qui ne contestent pas cette interdiction d’entrer sur le territoire israélien devaient rentrer en Belgique cette nuit. Il reste donc 38 Belges retenus en Israël. Ils sont dans deux centres de détention, l’un à Tel-Aviv, l’autre à Beer-Sheva. Parmi eux, il y a cinq jeunes filles mineures. L’ambassade belge à Tel-Aviv a pu rencontrer les détenus belges. Les services diplomatiques rapportent qu’ils sont « correctement traités ».

La porte-parole des services d’immigration d’Israël a déclaré que les manifestants « seront expulsés dès qu’il y aura des places et des vols disponibles à cet effet. Aujourd’hui, jour de shabbat, il n’y a pas beaucoup de vols et le processus d’expulsion risque de se prolonger quelque peu », a-t-elle ajouté. Israël considère qu’ils ne se trouvent pas légalement sur son territoire, bien qu’ils aient été transférés dans des prisons israéliennes faute de place au centre de rétention de l’aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv.

Le 3 mai, le tribunal en audience à la prison de Beersheba a pris la décision de prolonger la détention en isolement du dirigeant palestinien Ahmad Sa’adat. Le secrétaire général du FPLP subi ce régime depuis le 19 mars 2009, soit plus de deux ans. Et mardi, le tribunal l’a reconduit jusqu’au 3 novembre prochain. Sa’adat a refusé d’assister à l’audience, la qualifiant de manifestation illégale d’une occupation et d’un enlèvement illégitime, affirmant qu’il refusait de légitimer ce qui est clairement une parodie de justice. Ce prolongement de l’isolement du prisonnier intervient alors que les prisonniers palestiniens ont déclenché une série de grèves de la faim sporadiques pour protester contre les conditions de détention de Sa’adat, ainsi que pour exiger leur libération à tous.

Prenant acte du refus de l’ex-président Lula d’extrader Césare Battisti vers l’Italie, ses avocats ont introduit ce lundi une demande pour qu’il soit libéré de la prison de Brasilia où il est incarcéré depuis trois ans. La Cour Suprême étant en vacances judiciaires, le juge de garde pourrait ordonner sa libération immédiatement. Il peut également décider de consulter ses collègues, ce qui retarderait la décision à début février. De son côté, le gouvernement italien a annoncé qu’il allait faire appel de la décision de Lula.

Sentry Tech, surnommé ‘Spot and Shoot’ (Repère et Tire) est l’un des derniers dispositifs d’assassinat à distance développé par la Compagnie israélienne d’armement Rafael (l’ancienne division de la recherche en armement de l’armée israélienne), et maintenant firme gouvernementale autonome.

Il est opéré par des femmes soldats de 19-20 ans, situées loin de là dans une salle d’opération, qui ont la responsabilité de cibler et d’actionner les tirs des mitrailleuses télécommandées installées sur des tours de guet tous les quelques mètres le long de la grille électronique qui encercle Gaza. Ces opératrices sont assises devant un écran de télévision à partir duquel ils peuvent contrôler l’action avec une manette de style PlayStation. Elles doivent identifier les personnes suspectes qui approchent de la clôture et, si elles y sont autorisées par un agent, les exécuter en utilisant leurs manettes. Grâce à des capteurs audio fixés sur les tours, les femmes entendent le coup lorsqu’il tue la cible.

Ces jeunes femmes été choisies pour actionner les dispositifs de meurtre à distance à cause d’une pénurie de recrues masculines dans les unités de combat d’Israël. La demande pour de tels dispositifs a été en partie alimentée par une combinaison de niveaux de recrutement en déclin et d’une population moins prête à risquer la mort au combat. Les progrès rapides de la technologie ont sonné l’alarme à l’ONU. Philip Alston, le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, a mis en garde le mois dernier contre les dangers qui pourraient rapidement surgir d’une «mentalité meurtrière du style PlayStation».

L’armée israélienne, qui impose à l’intérieur de la clôture une zone interdite qui va jusqu’à 300 mètres et plus dans la minuscule enclave, a été fortement critiquée pour avoir ouvert le feu sur des civils entrés dans la zone fermée. Le système a été progressivement mis en place il y a deux ans pour la surveillance, mais ce n’est que récemment que les opératrices peuvent ouvrir le feu. L’armée a reconnu s’être servi de Sentry Tech en décembre pour tuer au moins deux Palestiniens à plusieurs centaines de mètres à l’intérieur de la clôture. L’armée israélienne, qui prévoit d’introduire la technologie le long d’autres lignes israéliennes de confrontation, refuse de dire combien de Palestiniens ont été tués par les mitrailleuses télécommandées dans la bande de Gaza. Selon les médias israéliens, il y a en plusieurs dizaines.

Tueries télécommandées à Gaza

Le tribunal du district pour les affaires administratives de Bir Saba vient à nouveau de prononcer une décision refusant à Ahmad Sa’adat (secrétaire général du FPLP) les visites des membres de sa famille. De plus, le tribunal lui a interdit de recevoir les journaux en langue arabe et anglaise et ne l’a autorisé qu’à recevoir les journaux en hébreu. Depuis le 16 mars 2009, Ahmad Sa’adat n’a pu recevoir qu’une seule visite familiale. Il est évident que l’action des tribunaux fait partie intégrante de la décision politique d’Israël pour punir le militant à cause de son rôle dans le mouvement des prisonniers, ses positions politiques et son adhésion aux principes nationaux de défense du peuple palestinien et de ses droits fondamentaux. C’est tout cela qui a guidé chaque action menée contre Sa’adat par l’occupant, y compris son enlèvement de la prison de Jericho le 4 mars 2006, sa peine de trente ans, et l’isolation qu’il subi depuis le 16 mars 2009, ce qui n’est que la dernière confirmation de leur démarche.

Aujourd’hui encore, des militants se sont rassemblés à Bruxelles en solidarité avec les victimes du raid israélien contre la flottille humanitaire qui se rendait à Gaza. Ce midi, ce sont plus de 350 personnes qui se sont retrouvées au rond-point Schuman, entre le siège du conseil européen et celui de la commission européenne. Des représentants d’ONG, de syndicats, de collectifs pro-palestinien ainsi que des militants de notre Secours Rouge ont exigé que des mesures et des sanctions soient prises envers Israël par la communauté internationale. Les manifestants se sont quittés vers 13 heures en se donnant rendez-vous ce vendredi à 16 heures devant la Bourse pour un nouveau rassemblement.

Hier en fin de journée, quelques 500 personnes, parmi lesquelles une délégation de notre Secours Rouge, se sont rassemblées devant le Ministère des Affaires Etrangères à Bruxelles pour dénoncer le raid meurtrier mené par l’armée israélienne contre des militants pro-palestiniens. Un convoi humanitaire international a été pris d’assaut en mer dans la nuit de dimanche à lundi. Entre 9 et 19 personnes (selon les sources) ont été assassinées par les soldats israéliens, alors que de nombreuses autres ont été grièvement blessées. Vers 18h, les manifestants ont formé un cortège pour se rendre devant l’ambassade d’Israël, sous haute surveillance policière.

Voir le reportage au JT de Rtl-Tvi

Un nouveau rassemblement devant le Ministère des Affaires Etrangères est prévu ce mardi à 8h30, afin d’exiger que les pays impérialistes cessent toutes relations économiques, militaires et politiques avec le pays auteur de ce massacre.

Un second rassemblement aura lieu à 17h30 aujourd’hui devant l’ambassade d’Israël (40, avenue de l’Observatoire).

Manifestation à Bruxelles contre l'attaque du convoi humanitaire vers Gaza

Ahmad Sa’adat, secrétaire général du Front Populaire pour la Libération de la Palestine actuellement en prison, a dénoncé toutes les négociations avec l’occupation israélienne, affirmant que ‘la solution à ce conflit historique critique au Moyen-Orient ne pourra être que la création, sur la totalité du sol palestinien, d’un seul Etat, depuis le fleuve [le Jourdain] jusqu’à la mer, avec l’égalité totale pour tous’.

Dans un interview du 5 mai dernier, faite avec des réponses écrites obtenues grâce à son avocat, Sa’adat a insisté sur le fait qu’aucune négociation ne pourra atteindre les objectifs du peuple palestinien et qu’elles ne feront qu’approfondir les divisions internes. Sa’adat a dit que l’établissement d’un Etat palestinien sur base des frontières de 1967 et le droit de retour sont considérés comme une étape vers la résolution du conflit historique. Cependant, il a souligné que les négociations indirectes poussées par les Etats-Unis ne sont qu’une couverture pour la ‘poursuite d’une politique israélienne construite sur la continuation de l’occupation’.

Sa’adat a condamné toute participation palestinienne à ces négociations indirectes, soutenant qu’elles font échouer toute tentative pour rétablir l’unité nationale. Sa’adat a dit ‘Les négociations proposées par les Etats-Unis pour relancer le ‘processus de paix’ en cours depuis vingt ans ne fait que montrer clairement l’échec de Barack Obama, président américain, à remplir les engagements pris vis à vis du monde islamique pour ‘un nouveau départ’. Sa’adat a affirmé qu’accepter de telles négociations signifie l’abandon total des exigences du leadership palestinien, en ce y compris l’arrêt complet de la mise en place de colonie. Il a dit que les forces dominantes de l’OLP devraient au moins être tenues de respecter leurs propres conditions.

L’armée turque a réceptionné six drones de surveillance de type Heron (photo), et quatre autres doivent lui êtres livrés d’ici fin avril. Le contrat, déjà ancien, signé avec le consortium israélien IUP (qui regroupe Israeli Aircraft Industries et Elbit Systems) porte sur 185 millions de dollars, et dont les livraisons avaient été interrompues lors de l’invasion de Gaza. Les premiers Heron livrés en 2008 ont été basés à Batman et ont été engagés contre le PKK.

Afghanistan, Irak, Géorgie, Cachemire, Kurdistan, Sud-Liban, il n’est pas de théâtre d’opérations où les drones israéliens ne sont pas engagés. Jusqu’ici, près de 650 drones ont été construits par l’IAI. Dans ce domaine de l’aéronautique, Israël représente le seul concurrent sérieux des Etats-Unis. Israël est le deuxième pays constructeur de drones (650 appareils produits) après les USA et compte jusqu’à l’Allemagne et la France parmi ses clients. C’est dans l’aviation israélienne que les drones ont débutés leur carrière en 1982, lors de la deuxième invasion du Liban : les israélien avaient développé cette technologie pour lutter contre le puissant dispositif de missiles sol-air syrien. Inhabités, ils peuvent être pilotés par plusieurs télé-équipages se relayant, sans connaître la fatigue ni le stress. Les possibilités de cette catégorie d’engin pour la contre-guérilla apparurent immédiatement, et c’est à cet usage que les appareils israéliens (et notamment les Hunter et Heron) ont été massivement exportés. Les drones constituent d’ailleurs le système militaire que les Israéliens exportent le mieux.

Le Heron, choisi par la Turquie, a une envergure de 16 mètres, pèse 1200 kg, il est capable de voler pendant plus de 52 heures et à une altitude de 10.000 mètres. Il est propulsé par un moteur turbo de 1200 chevaux. Engin idéal pour la contre-insurrection, le Heron a été utilisé en Irak et en Afghanistan par les forces de l’OTAN. L’Inde en a acheté (en attendant de développer un modèle national) pour combattre la guérilla maoïste et les infiltrations des islamistes et des indépendantistes kashemiris à la frontière pakistanaise. La Turquie envisage maintenant de se doter de drones armés. En février, la Pologne a acheté un autre type de drone israélien pour son contingent en Afghanistan.

drone israelien Heron

Un important rassemblement de soutien à la lutte du peuple iranien a eu lieu ce samedi de 14h à 16h30 devant l’ambassade d’Iran, avenue Franklin Roosevelt, à Bruxelles. Le rassemblement était composé de deux parties égales bien distinctes, et qui ne se sont pas mélangées: les forces monarchistes/pro-occidentales, et les forces de la gauche anti-islamiste et anti-impérialiste. Le Secours Rouge avait répondu à l’appel des forces révolutionnaires iraniennes qui appelaient à cette manifestation pour soutenir les masses confrontées à la répression des milices du régime islamique. Une prise de parole du SR a permis de rappeler la situation abominable des prisonniers révolutionnaires dans les prisons iraniennes, et notament le massacre des prisonniers appartenant à l’organisation des Guérilleros Fedayins du Peuple d’Iran.

Manif en soutien au peuple iranien