Mercredi 2 janvier, le ministre de la sécurité intérieure israélienne, Gilad Ardenne a annoncé une nouvelle série de mesures punitives de détention contre les prisonniers palestiniens. Parmi les mesures de punition, l’abolition de la séparation des prisonniers sur une base organisationnelle, la suppression des dépôts financiers, le rationnement de l’eau et de l’accès à la télévision, des mesures visant à empêcher les détenus de préparer leur propre nourriture, ainsi que la réduction des visites des familles au minimum.

Le nombre total de prisonniers palestiniens à l’intérieur des prisons israéliennes était d’environ 6 000 prisonniers répartis entre 22 prisons à la fin de l’année 2018. Parmi eux se trouvent 250 enfants, 8 députés du Conseil législatif, 27 journalistes et 450 détenus administratifs.

Arrestation d’un enfant en Cisjordanie occupée (archive)

Arrestation d'un enfant en Cisjordanie occupée (archive)

Le gouvernement israélien aurait approuvé l’achat par l’Arabie saoudite d’une cyber-technologie d’esionnage, laquelle aurait été utilisée lors de la planification de l’assassinat de Khashoggi. Selon le Washington Post, les représentants du groupe NSO technologies – une entreprise connue pour son logiciel espion Pegasus – avait tenu une série de réunions en 2017 à Vienne et au moins dans un pays du Golfe au cours de laquelle un contrat de 55 millions de dollars a été négocié pour fournir à l’Arabie le logiciel Pegasus 3. Un dissident saoudien proche du journaliste Jamal Khashoggi assassiné en octobre dernier a par ailleurs poursuivi en justice NSO, l’accusant d’avoir aidé Riyad à surveiller ses communications avec Khashoggi.

NSO Group avait connu une première fois la célébrité lorsqu’une tentative d’espionnage d’un dissident émirati avait permis de découvrir le logiciel espion sur iPhone le plus sophistiqué jamais détecté, et développé par NSO Group. Cette découverte avait contraint Apple à déployer un correctif en urgence (voir notre article).

Le siège de NSO Group

Le siège de NSO Group

Samedi 10 novembre, Mohammed Ibrahim Shraiteh, membre du FPLP, est mort des suites de ses blessures causées par l’armée d’occupation il y a 2 semaines à Gaza. Lundi 12 novembre, c’est le militant Mohammed Al Tatari qui a été assassiné par l’Etat sioniste lors de son incursion dans la bande de Gaza. En réaction, les Brigades Abu Ali Mustapha (branche armée du FPLP) ont annoncé que « ce terrible crime contre nos martyrs héroïques réaffirme que notre ennemi ne connaît que le langage du meurtre et du sang ».

EDIT : Le FPLP annonce aussi la mort d’un autre combattant des Brigades Abu Ali Mustapha, Mohammed Odeh qui était âgé de 22 ans.

Mohammed Ibrahim Shraiteh (à gauche) et Mohammed Al Tatari

Mohammed Ibrahim Shraiteh (à gauche) et Mohammed Al Tatari

La cour du tribunal d’Haïfa a annoncé aujourd’hui la libération du dirigeant palestinien Raja Eghbarieh (voir notre précédent article) et sa mise en résidence surveillé avec de nombreuses contraintes (notamment ne pas utiliser de moyens de communication et ne pas donner d’interview).

Raja Eghbarieh à sa sortie du tribunal

Raja Eghbarieh à sa sortie du tribunal

Samedi 13 octobre, des colons israéliens ont pris pour cible la voiture d’une palestinienne à Ramallah. Aicha Mohamed Rabi a été touchée à la tête. Elle est décédées dans un hôpital à Naplouse. Son mari a également été blessé lors de l’attaque. Ce type d’agression est récurent en Cisjordanie occupée.

Arrestation d’un enfant en Cisjordanie occupée (archive)

Raja Eghbarieh, secrétaire général fondateur du mouvement Abna’a el-Balad, est toujours détenu par l’occupation israélienne (voir notre précédent article). Le dimanche 7 octobre, l’Etat sioniste a de nouveau prolongé sa détention. Par ailleurs, il a reçu une lettre de l’ambassade des États-Unis en Israël, dans laquelle il déclarait que son visa pour se rendre aux États-Unis avait été révoqué.

Raja Eghbarieh au tribunal de l’occupation.

Raja Eghbarieh au tribunal de l'occupation.

La Cour centrale de la ville de Haïfa a prolongé mardi la détention du leader d’Abna’a el-Balad, Raja Eghbarieh, jusqu’au dimanche 7 octobre (voir notre précédent article). Le tribunal a également accordé au parquet une période de deux jours (jusqu’à jeudi) pour qu’il réponde à plusieurs de ses questions sur le contenu du dossier. Parallèlement à l’audience, un rassemblement de solidarité a été organisé le même jour en face du bâtiment du tribunal, à l’appel de la Campagne de soutien. Des initiatives similaires ont aussi été organisées à Gaza, au Liban et à Ramallah.

Rassemblement à Haïfa pour Raja Eghbarieh.

Rassemblement à Haïfa pour Raja Eghbarieh.

Après avoir été emprisonné durant 13 mois par Israel, Salah Hamouri est sorti ce 30 septembre de prison. Ce Franco-Palestinien était détenu depuis plus d’un an dans l’une des plus grandes prisons israéliennes, Ktzi’ot, dans le désert du Néguev. Sans connaître l’ampleur des charges qui pesaient contre lui, sans assurance sur sa date de libération parce qu’ en « détention administrative ». Cette spécificité israélienne permet d’incarcérer pour des durées renouvelables toute personne suspectée de menacer la sécurité de l’Etat. La décision est prise par un juge lors d’audiences à huis clos, sur les recommandations confidentielles du Shabak (le renseignement intérieur israélien) que l’accusé n’a même pas le droit d’entendre.

Né à Jérusalem d’un père palestinien et d’une mère française, le binational de 33 ans a passé la moitié de sa vie d’adulte en prison. La dernière arrestation d’Hamouri a eu lieu trois jours après avoir passé l’examen du barreau palestinien. Le Shabak prétendait qu’Hamouri avait « renoué » avec le FPLP. Le 1er juillet, un juge israélien avait ordonné trois mois de détention supplémentaire, le temps d’étudier « de nouvelles informations ». Sans accès au dossier, Hamouri, présent à l’audience, avait refusé d’être défendu, s’inscrivant dans le boycott des tribunaux israéliens engagés en février par les Palestiniens en détention administrative (autour de 500, soit 8 % des prisonniers palestiniens).

Salah Hamouri est libre !

Salah Hamouri est libre !

Le dirigeant palestinien Raja Eghbarieh, responsable du mouvement de gauche palestinien Abna’a el-Balad en Palestine occupée, a été arrêté par les forces israéliennes à son domicile à Umm el-Fahm dans la matinée du mardi 11 septembre. Sa détention a été prolongée à plusieurs reprises. Une large campagne de mobilisation s’organise en Palestine et en Europe pour exiger sa libération.

La page Facebook du Comité de soutien.

Raja Eghbarieh

Raja Eghbarieh

Le directeur de la publication du Jerusalem Post confirme que l’armée israélienne a exigé et obtenu, pour «des raisons évidentes de sécurité», la dépublication d’un article posté sur son site relatant l’aide militaire fournie par Tsahal à des rebelles en Syrie. L’article, toujours accessible par le cache des moteurs de recherche quelques heures après sa dépublication avant d’être entièrement supprimé, expliquait que l’armée israélienne avait fourni de l’argent, des armes et des munitions à des combattants syriens basés près de la frontière syro-israélienne. Sept groupes islamistes auraient ainsi reçu de l’aide militaire israélienne.

L’article censuré

L'article censuré