La société israélienne Cellebrite a vendu à la police russe la technologie permettant de pirater le téléphone sur lequel le mot de passe est défini. Actuellement en Russie, des manifestations sont organisées contre la fraude électorale à Moscou et l’interdiction des candidats de l’opposition.  Lors de ces actions, les téléphones portables sont largement utilisés. Grâce à cette technologie, la police peut pénétrer dans le téléphone des manifestants arrêtés en masse (voir notre article), accéder aux réseaux sociaux et lire tous les messages dans des messageries instantanées. La société Cellebrite a déclaré à ce propos : « La société développe une technologie permettant aux forces de l’ordre de lutter contre le terrorisme et les crimes graves. La société vend uniquement à des entités juridiques autorisées et applique les lois de différents pays. »  Une des sociétés israéliennes de cybersécurité avait déjà aidé les autorités saoudiennes à surveiller le téléphone du journaliste d’opposition Khashoggi, assassiné par les services saoudiens (voir notre article).

Le dispositif de Cellebrite

La biométrie comportementale est une technologique de cyber-sécurité et de cyber-flicage qui identifie les personnes par la façon dont ils font ce qu’ils font – plutôt que par qui ils sont (reconnaissance faciale, empreinte digitale…), ce qu’ils savent (questions secrètes, mots de passe) ou ce qu’ils ont pour s’identifier (code éphémère envoyé par SMS…). Chaque personne a une façon qui lui est propre de déplacer une souris, taper sur un clavier ou sur un téléphone, et la biométrie comportementale est capable de mesure et d’analyser ces schémas.

La société israélienne BioCatch a développé un logiciel qui vérifie 500 bio-comportements et paramètres cognitifs et physiologiques pour créer des profils d’utilisateurs uniques et une présence web personnalisée pour chaque utilisateur de sites bancaires et commerçants. Elle vend ses produits de détection aux banques et à ses autres clients dans le monde entier. Elle développe maintenant des outils capables de détecter quand une personne effectue des opérations anormales et anxiogènes par l’étude de centaines de ces petits signaux comportementaux très subtils. Chaque signal est un indicateur très faible mais leur combinaison est opérante.

 

Schémas de scrolling sur tablette

Mardi 30 juillet, 20 autres prisonniers palestiniens de la prison du désert du Néguev ont rejoint huit détenus administratifs déjà en grève de la faim pour réclamer la liberté des détenus administratifs et la fin de l’emprisonnement sans accusation ni jugement. Les 20 prisonniers qui ont pris part à la grève étaient dirigés par Wael Jaghoub , le chef de de la branche pénitentiaire du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP).

En guise de représailles, des unités israéliennes ont pris d’assaut deux parties de la prison, notamment celles où sont détenus des prisonniers du FPLP. Les pièces des sections 10 et 13 ont été perquisitionnées et fouillées, tandis que de nombreux prisonniers ont été transférés de section en section. Des prisonniers ont notamment été menacés de transfert dans d’autres prisons s’ils poursuivaient leur grève.

Plus d’infos sur les prisonniers ici

Six des 28 prisonniers en grève de la faim

Six des 28 prisonniers en grève de la faim (archive)

Mardi 30 juillet à Saïda au Liban, des milliers de palestiniens et libanais manifestaient pour les droits des réfugiés palestiniens au Liban, pour le droit au Retour et contre la tentative de liquidation de la cause palestinienne. La campagne pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah et les amis du Collectif Palestine Vaincra étaient également présents pour exiger la libération du communiste libanais tout comme celle d’Ahmad Sa’adat, le secrétaire général du FPLP emprisonné par l’occupation sioniste (voir notre article).

Une vidéo de la manifestation ici

Manifestation au Liban pour le droit au retour en Palestine

Manifestation au Liban pour le droit au retour en Palestine

Lundi 24 juin, plusieurs habitant·e·s de la ville d’Hébron ont manifesté devant un checkpoint de l’armée d’occupation pour protester contre la conférence de Bahreïn (une conférence organisée par les États-Unis qui met fin au projet d’un état palestinien indépendant). L’armée d’occupation a tiré des balles en caoutchouc ainsi que du gaz lacrymogène sur les manifestant·e·s. On compte au moins 4 personnes blessées.

Manifestation contre la conférence de Barheïn

Manifestation contre la conférence de Barheïn

Comme chaque année, une manifestation nationale pour la libération de Georges Abdallah a lieu à Paris à la fin-juin, cette année cette mobilisation aura lieu le 22 juin, elle partira à 14h de la Place des Fêtes pour rejoindre la Place de la République. Comme chaque année, le Secours Rouge enverra une délégation sur place. Pour participer à ce co-voiturage, contactez-nous au plus vite par e-mail, ou via Facebook, en précisant si vous disposez d’un véhicule ou d’un permis de conduire. Vous pouvez également soutenir ce co-voiturage en prêtant votre véhicule ou en faisant un don pour couvrir les frais de déplacement (ici). Le rendez-vous du jour même (sous réserve de place disponible si vous n’avez pas réservé au préalable) aura lieu Place Van Meenen, à 1060 Saint-Gilles à 8h30.

La mobilisation de cette année sera d’une importance particulière, puisqu’au mois d’octobre prochain, Georges Ibrahim Abdallah aura passé 35 années dans les prisons françaises.

Co-voiturage pour Georges ce 22 juin.

Co-voiturage pour Georges ce 22 juin.

Lundi 29 avril, Les troupes israéliennes de l’occupation ont envahi tôt ce matin, plusieurs régions en Cisjordanie occupée et à Jérusalem, ont pris d’assaut et fouillé plusieurs maisons et ont arrêté 21 Palestiniens. Parmi les arrêtés, on compte un ex-prisonnier qui a déjà passé 15 ans dans les geôles israéliennes.

Par ailleurs, six prisonniers palestiniens sont en grève de la faim depuis plusieurs semaines dans les prisons israéliennes. Ils luttent contre la détention administrative, l’emprisonnement sans inculpation et sans procès, indéfiniment renouvelable pour des périodes allant jusqu’à six mois à la fois. Plus d’infos sur les grévistes de la faim.

Arrestation en Palestine (archive)

Arrestation en Palestine (archive)

Mercredi 24 avril, un militant du Collectif Palestine Vaincra s’est vu refuser l’entrée en Palestine occupée alors qu’il arrivait par l’aéroport Ben Gourion. Avant même l’enregistrement dans un aéroport français, un agent privé (de la société « HubSafe » société de « sûreté aéroportuaire ») l’avait interrogé sur les motifs de son voyage, ses connaissances du pays et collé un numéro de contrôle au dos de son passeport.

Une fois à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv un agent de l’immigration lui a confisqué son passeport et lui demandé de me rendre dans une salle « pour des questions complémentaires ». Il s’agit de bureaux occupés par les services de renseignements israéliens. Après une longue attente il est appelé pour un premier interrogatoire. Les interrogatoires vont s’étaler sur environ 6h. Les agent·e·s cherchant à recueillir des informations sur les connaissances et les précédents séjours du militant. Ils demandent à avoir accès à son téléphone, ses contacts, photos, mails et multiplient les tentatives d’intimidation.

Après ces interrogatoire, il lui est notifié une interdiction de séjour de 10 ans pour « raisons de sécurité ». Les agents ont ensuite relevé ses empreintes digitales et l’ont pris en photo avant de l’expulser vers la France. À Paris le militant sera accueilli par des agents de la Police Aux Frontières. Ces interdictions de territoire touchent régulièrement des personnes arrivant en Palestine occupée. Elles entrent dans le cadre d’une criminalisation des mouvements de soutien au peuple palestinien dont BDS. Dans ce sens, le gouvernement israélien a créé un « groupe de travail » chargé d’identifier, d’expulser ou de refuser l’entrée aux internationaux impliqués de près ou de loin à ces mouvements.

Plus d’infos ici

Le formulaire d’interdiction reçu par le militant du Collectif Palestine Vaincra

Le formulaire d’interdiction reçu par le militant du Collectif Palestine Vaincra

Un juge de la cours fédéral au Texas a bloqué l’application d’une loi de l’état du Texas interdisant aux employés de l’Etat et aux sous-traitants de boycotter Israël. Le juge estimait, en effet que cette loi contrevenait au premier amendement de la constitution états-unienne relatif à la liberté d’expression.

La loi texane obligeait les employés de l’État ou ses contractants à signer un engagement déclarant qu’ils « ne boycottaient pas actuellement Israël », qu’ils « ne boycotteront pas Israël pendant la durée du contrat » ​​et qu’ils éviteront toute action « qui est destiné à pénaliser, infliger un préjudice économique à, ou limiter les relations commerciales avec Israël, ou avec une personne physique ou morale faisant affaire dans Israël ou dans un territoire sous contrôle israélien.

Le Texas est le troisième État depuis 2017 à bloquer ou à annuler une législation anti-BDS, à la suite des décisions de tribunaux rendues dans le Kansas et en Arizona. Notons que 25 autres États ont ou prévoient d’adopter des lois ou des décrets anti-BDS.

Le mouvement BDS au États-Unis

Le mouvement BDS au États-Unis