Des incidents ont eu lieu lors du défilé du premier mai à Turin entre les forces de sécurité et des militants des centres sociaux. Les problèmes ont commencé à l’entrée de la Via Roma, Piazza Castello, quand la police a bloqué les militants déterminés à se rendre à la Piazza San Carlo où parlait le dirigeant du syndicat CGIL. Il y a eu des heurts et des jets de pierres. Trois manifestants ont été arrêtés et emmenés au quartier général de la police, ils ont été accusés de résistance aux forces de l’ordre.

Les incidents de Turin

Un mouvement de protestation se tenait dans l’après-midi du 10 avril à Lucques alors que les ministres des Affaires étrangères du G7 se retrouvaient pour aborder plusieurs sujets, parmi lesquels la lutte contre le terrorisme, le nucléaire iranien, ou encore la situation en Syrie. Les manifestants ont défilé autour du centre historique de la cité toscane, interdit pour l’occasion aux voitures et quasiment vidé de ses touristes en raisons des mesures de sécurité. Les manifestants brandissaient des banderoles hostiles à la tenue du G7 et scandaient des slogans comme : «Vos guerres, nos morts, chassons les patrons du monde». Le sommet des chefs d’Etat des sept pays les plus industrialisés aura quant à lui lieu les 26 et 27 mai 2017. Des heurts ont éclaté quand des manifestants ont tenté de rompre l’imposant cordon de sécurité pour s’approcher du centre historique.

Les affrontements hier à Lucques

Les affrontements hier à Lucques

À Vintimille (Ventimiglia), trois bénévoles français sont accusés d’avoir donné à manger à des migrants et font désormais l’objet d’une enquête. Les personnes migrantes passent par cette ville espérant franchir la frontière et entrer sur le territoire français. Un décret municipal, signé en août 2016 par le maire de la ville interdit de donner de la nourriture aux migrants en dehors du centre officiel. Mais cet arrêté n’a jusqu’à présent jamais été appliqué. Ce décret fait partie des nombreux « crimes de solidarité » ayant été adoptés en Italie et à travers l’Europe : il participe à la criminalisation de la solidarité envers les personnes en situation de migration et les réfugiés.

Les forces de l’ordre italiennes face à des migrants et des activistes réfugiés sur les rochers de Vintimille (archives)

Les forces de l'ordre italiennes face à des migrants et des activistes réfugiés sur les rochers de Vintimille (archives)

Des affrontements se sont produits hier samedi à Naples entre la police et des manifestants antifasciste qui protestaient contre la venue du chef de la Ligue du Nord, Matteo Salvini. Les forces de l’ordre ont fait usage d’un canon à eau et de gaz lacrymogènes pour disperser quelques centaines de manifestants cagoulés ou casqués, qui sont sorti d’une manifestation de masse avant de lancer des pierres et des bouteilles incendiaires. Les incidents se sont produits dans l’ouest de la ville, près du stade de football San Paolo.

Les affrontements hier à Naples

Les affrontements hier à Naples

Après un an d’enquête des procureurs de Brescia, deux anarchistes, Juan et Manu, ont été interpellés, interrogés et accusés « d’attaque avec des intentions de terrorisme et de possession et fabrication d’explosifs », en relation avec l’attaque contre Centre de formation de la police Polgai, à Brescia. L’attaque avait eu lieu dans la nuit du 17 au 18 décembre 2015, avec une bombe faite avec huit kilogrammes de poudre noire. L’explosion avait endommagé l’entrée de l’immeuble et avait a été revendiquée par la Cellula Anarchica acca (C.A.A) dans le cadre de Décembre noir (voir notre article de l’époque).

L’attaque contre l’école de police de Brescia en décembre 2015

L'attaque contre l'école de police de Brescia en décembre 2015

Un objet avait attiré l’attention d’une patrouille de police tôt dimanche matin, se trouvait devant l’entrée d’une librairie proche de l’organisation fasciste italienne Casa Pound. Des artificiers ont été aussitôt appelés sur les lieux et c’est au moment où ils s’approchaient de la devanture de cette librairie, situé dans le centre historique de la capitale toscane, que l’explosion a eu lieu, blessant grièvement un artificier de la police à une main et à un oeil. L’engin était doté d’un système de déclenchement à retardement.

Le lieu de l’explosion à Florence

Alfredo Cospito purge actuellement une peine de prison de 9 ans et demi pour la jambisation de Roberto Adinolfi, le PDG d’une entreprise d’énergie nucléaire, il est également inculpé dans une nouvelle opération judiciaire anti-anarchiste « Scripta Manent ». Il est emprisonné en aile de haute sécurité à la prison de Ferrara. Il a récemment été invité à participer à une nouvelle publication anarchiste qui paraîtra probablement au début de l’année prochaine. Il s’est rendu compte que sa longue contribution avait été censurée une dizaine de jours plus tard en recevant des demandes de ses camarades. C’est le chef de l’aile, chargé de photocopier le moindre courrier entrant ou sortant, qui a transmis la contribution au procureur en charge de Scripta Manent, qui a décidé d’en empêcher la publication.

Scripta Manent est une opération de la police italienne qui vise actuellement 8 anarchistes (dont deux étaient déjà emprisonnés), accusés d’appartenir à une « organisation terroriste », à savoir la FAI.

Alfredo Cospito

Alfredo Cospito

Le 28 juin 2011, 2500 policiers expulsaient la « Libre République de la Maddalena » qui occupait le terrain du chantier du tunnel du TAV. Le 3 juillet suivant 60.000 manifestants participaient à la « bataille de la Maddalena » dans l’intention de reconquérir le terrain. Après ces journées, 53 personnes subirent des poursuites judiciaires. Ce jeudi 17 novembre s’est clôturé le procès en appel qui condamne 38 de ces 53 No Tav à 80 ans de prison (avec des peines qui vont de 6 mois, à 4 ans et 6 mois), et des amendes qui ne sont pas encore définies. C’est moins que les 140 ans de prison ferme auxquels avait été condamné 47 No Tav lors du procès en première instance de janvier 2015, mais cela restent des condamnations très lourdes.

A la Maddalen le 27 juin 2011

A la Maddalen le 27 juin 2011

La police s’est affronté à des manifestants étudiants mardi devant un restaurant universitaire de la ville, Piazza Puntoni. Les manifestants voulaient effectuer une initiative d’auto-réduction et se sont heurtés aux policiers. Au moins deux manifestants ont reçu un traitement pour des blessures après avoir été frappé par des matraques. Après ces affrontements, un groupe de manifestants a forcé la porte et envahi des bureaux de l’université.

Les incidents de Bologne

Les incidents de Bologne

A l’aube du 6 septembre, une opération dirigée par la DIGOS de Turin a mené à la perquisition d’une trentaine d’habitations et à l’arrestation de cinq anarchistes, avec l’accusation d’association subversive avec finalité de terrorisme, savoir la FAI (voir notre article). Il s’agit d’Anna, Marco, Sandrone, Danilo et Valentina, en plus de la notification de l’enquête en cours à Nicola et Alfredo, déjà emprisonnés.

Les huit anarchistes poursuivis dans le cadre de cette opération policière baptisée « Scripta Manent » sont dans quatre prisons différentes et dans les sections AS2 de haute sécurité. Ils sont tous à l’isolement (pas de contact avec les autres prisonniers etc.), mais le courrier peut arriver. Alfredo Cospito et Anna Beniamino sont en grève de la faim depuis respectivement le 3 et 10 octobre contre le régime d’isolement.

Voici leurs adresses
BISESTI Marco: Strada Alessandria, 50/A – 15121 San Michele, Alessandria (AL)
MERCOGLIANO Alessandro: Strada Alessandria, 50/A – 15121 San Michele, Alessandria (AL)
BENIAMINO Anna: Via Aspromonte, 100 – 04100 – Latina LT
CREMONESE Danilo Emiliano: Str. delle Campore, 32 – 05100 Terni TR
SPEZIALE Valentina: Via Aspromonte, 100 – 04100 – Latina LT
COSPITO Alfredo et Nicola sont détenu à Ferrara AS2
CORTELLI Daniele: Str. delle Campore, 32 – 05100 Terni TR

L’opération policière

L'opération policière