Ce matin aux alentours de 9h30, des unités de police se sont présenté sans mandat (via l’article 41 du TULPS, qui permet à la police de rechercher des armes via des perquisitions sans mandats) au domicile de jeunes activistes proches du Centre Social Askatasuna. Cette opération semble être une intimidation contre le mouvement antifasciste qui prépare une manifestation ce soir à 19h contre la venue de Simone Di Stefano, leader de Casapound.

Manifestation antifa ce soir à Turin.

Manifestation antifa ce soir à Turin.

De nouveaux affrontements ont eu lieu sur le chantier du site du terminal du pipeline TAP à San Foca. Peu après 5H30, des manifestants, souvent masqués, ont barré l’accès aux portes 4 et 5 du chantier avec la des barrières composées de grilles et de pierres, puis allumé des feux. Ils ont barré la route aux véhicules de police, y compris un autocar du bataillon San Marco des carabiniers et des véhicules de la société de sécurité privée Alma Roma. Dans l’intervention de la police, une manifestante a été blessée. Elle a dû être transportée à l’hôpital Vito Fazzi par une ambulance. En réaction, les manifestants ont commencer à caillasser les tours d’éclairage du chantier et les véhicules présents, endommageant certains voitures de la police et de la société privée de sécurité dont deux agents ont été blessés. Ce n’est pas la première fois que ce chantier est le théâtre d’affrontements (voir notre article).

Incidents sur le chantier du TAP

Incidents sur le chantier du TAP

Aux abords du château Saint-Ange, à quelques centaines de mètres du Vatican, des manifestants kurdes sont venus dénoncer l’invasion turque du canton d’Afrin par l’armée turque et ses alliés jihadistes. Au même moment Erdogan était reçu par le pape François à Rome. Il y a eu des incidents: au moins deux manifestants ont été arrêtés par la police.

Face à face à Rome

Face à face à Rome

Ces 18-19-20 janvier avaient lieu trois conférences à Bruxelles, dans le cadre d’un week-end de solidarité avec Nadia Lioce et les autres combattants des BR-PCC emprisonnés en régime d’isolement absolu 41bis. Le jeudi 18, Silvia Baraldini, combattante et ancienne prisonnière de la ‘Black Liberation Army’ a donné une conférence en anglais sur les luttes révolutionnaires qui ont secoué les États-Unis dans les années 60, 70 et 80, livrant son propre témoignage. Le vendredi 19, Silvia Baraldini et Paola Staccioli et Silvia Baraldini ont présenté leur livre ‘Sebben che siamo donne’ sur 10 femmes révolutionnaires. Et le samedi 20, Alfredo Davanzo a présenté l’histoire des mouvements révolutionnaires italiens de 1969 à nos jours qu’il avait écrit en 2006 dans une brochure de ‘Solidarité internationale’ (retrouver ce texte sous format .pdf). Au cours des trois jours, une petite centaine de personne a assisté à au moins l’une des conférences.

Succès du week-end de solidarité avec Nadia Lioce

Succès du week-end de solidarité avec Nadia Lioce

Stasera alle 19h. Conferenza con Paola Staccioli e Silvia Baraldini. SOLO IN ITALIANO. Presentazione del libro di Paola Staccioli e Silvia Baraldini. Testimonianze, video, reading e interventi. Dieci militanti politiche che, in Italia, dagli anni 70 all’inizio del nuovo millennio, hanno impugnato le armi per la causa della lotta rivoluzionaria. Fino al sacrificio della propria vita, ma sempre nella convinzione della possibile liberazione sociale, di un mondo migliore.

Local Sacco-Vanzetti (54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles)

Sebben che siamo donne

Week-end de solidarité avec les militant.e.s emprisonnés des BR-PCC

Sebben che siamo donne

Tonight 8pm at the Sacco-Vanzetti (54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles), a conference with Silvia Baraldini. Silvia is an Italian militant who participated in Black struggles in the USA from the late 60’s until her arrest in 1982. She was sentenced to 43 years in prison for armed robbery, for the escape of Assata Shakur, leader of the Black Liberation Army. She was transfered to serve the end of her sentence in Italy in 1999. She was eventualy released on September 26th 2006.

Black Liberation Army

Week-end de solidarité avec les militant.e.s emprisonnés des BR-PCC

Black Liberation Army

Ces derniers jours, un dispositif d’écoute a été trouvé dans l’Espace de documentation Il Tribolo, à Bologna. Il était caché dans une prise électrique et dans la boite de dérivation à côté. Les deux micros (les deux petits fils qu’on peut voir dans les photos), bien que cachés, sortaient de la boite, pour permettre un meilleur écoute.

Le dispositif découvert à Bologne

Voir ici un dossier sur les dernières découvertes de micros, caméras et gps en Italie

Le dispositif découvert à Bologne

Vendredi soir, une groupe fasciste appelé «Défendre Modène» a organisé un rassemblement dans le centre de la ville pour protester contre le Jus soli – ou le droit du sol – un principe juridique qui permet à toute personne née sur le territoire d’un État d’obtenir son citoyenneté. Actuellement, l’Italie n’utilise pas ce principe pour accorder la citoyenneté, mais les législateurs locaux de Modène ont discuté de la possibilité de son introduction.

La manifestation fasciste a provoqué la tenue de quatre contre-manifestations de protestation. L’une d’elle a débouché sur de violents affrontements entre la police et les antifascistes, lorsque ces derniers ont tenté de forcer le passage pour parvenir au rassemblement fasciste. Des fumigènes des pétards et des pierres ont croisés les grenades lacrymogènes et les jets d’eau. Plusieurs antifas ont été sévèrement matraqués alors même qu’ils gisaient sur le sol. Il y a plusieurs blessés et au moins deux arrestations.

Matraquage à Modène

Matraquage à Modène

De nouveaux incidents ont eu lieu sur le chantier du gazoduc TAP à Melendugno. Des manifestants avaient débordés le dispositif policier et pénétrés dans la zone interdite. Ils ont résisté à la police en lançant des bouteilles, des pierres, des fumigènes et des pétards. Cinquante-deux manifestants ont été arrêtés, pour être identifiés et transférés au poste de police de Lecce. Ils ont été remis en liberté mais inculpés pour diverses raisons (manifestation non autorisée, intrusion dans une zone interdite, usage d’engins incendiaires). Il y avait quelques mineurs parmi eux, dont le dossier sera transmis au tribunal pour mineurs. Des affrontements ont régulièrement lieu sur ce grand chantier controversé (voir notre précédent article).

La manifestation à Melendugno

La manifestation à Melendugno