Demain vendredi janvier à 19h, se tiendra une soirée pour commémorer la prise d’Afrin par l’État turc et ses alliés djihadistes. La soirée aura lieux au Sacco-Vanzetti (54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles).

Le 20 janvier 2018, l’État turc lançait son armée et les milices djihadistes contre le Canton d’Afrin, l’un des trois cantons du “Rojava”, le Kurdistan Syrien. Afrin est l’un des berceaux du mouvement révolutionnaire kurde, et depuis 2012, elle était l’une des rares zones préservées des horreurs de la guerre civile, l’exemple même du modèle kurde défendu par les Unités de Protection du Peuple et des Femmes : un système démocratique, communaliste, écologique, défendant les femmes et les minorités ethniques et religieuses. Des milliers de Syriens s’étaient d’ailleurs réfugiés à Afrin pour fuir les exactions de Daesh, des milices islamistes de l’Armée Syrienne Libre et du régime. C’est ce modèle de société qu’a voulu détruire Erdogan.

Le 18 mars suivant, la Turquie annonçait sa victoire et entamait l’annexion d’Afrin. La victoire d’Erdogan: 300.000 déplacés internes, 2.000 Afrinois, Kurdes et Syriens tués, la région rasée. Depuis cette date, les exactions et les violences se poursuivent contre les habitants restés sur place, mais l’occupant est combattu par la résistance locale, les “Forces de Libération d’Afrin”.

Ce vendredi, nous vous invitons à une soirée de soutien au Rojava. Deux vidéos tournées pour l’occasion apporteront le témoignage et les perspectives d’un internationaliste ayant pris part à la défense d’Afrin ainsi que les témoignages d’internationalistes poursuivis en Italie. La projection sera suivie d’un débat en présence de militants du mouvement kurde et du mouvement de solidarité avec le Kurdistan dont le thème sera “La guerre commence ici, qui sont les responsables en Europe ? Les acquis de la révolution sont aussi les nôtres, comment les défendre ?”

Le lien vers l’événement facebook

Soirée Defend Rojava

Soirée Defend Rojava

Paolo, Davide, Jak, Eddy et Jacopo, cinq internationalistes de Turin qui ont soutenu la révolution au Rojava dans le cadre des YPG, devaient comparaitre au palais de justice suite à la demande de la Digos (police politique) de leur imposer des mesures de surveillance spéciale et l’interdiction de séjourner dans la ville (voir notre article). L’audience avait lieu ce mercredi après-midi. Une soixantaine de personnes, dont une délégation internationale du SRI, ont assuré une présence solidaire à l’audience et devant le palais de justice. Le tribunal a refusé de laisser entrer les journalistes puis décidé de renvoyer tout à dans deux mois, le 25 mars.

Lire la déclaration du Secours Rouge International à propos du procès de Turin

Rassemblement solidaire devant le palais de justice à Turin (Archive)

Leyla Güven est une députée et coprésidente du HDP en Turquie. Elle est détenue depuis le 31 janvier 2018 dans la prison de haute sécurité de type E de Diyarbakir et est poursuivie en justice dans une affaire où elle risque jusqu’à 31 ans et 6 mois de prison pour ses déclarations critiques sur l’invasion d’Afrin.

Le 7 novembre 2018, elle a entamé une grève de la faim pour protester contre l’isolement d’Abdullah Öcalan. Aujourd’hui marque le 78e jour cette grève qui a notamment permis à Öcalan de rencontrer son frère après plus de deux ans d’isolement complet (voir notre article). Cette grève a également été suivie par d’autres prisonniers politiques (voir nos articles : ici, ici, ici et ici) et d’autres militants (voir nos articles ici, et ici). Si on ne peut pas connaitre le nombre exact de grévistes de la faim, il dépasse facilement la centaine de personnes.

Des actions sont prévues à Bruxelles pour soutenir Leyla Güven :, par les groupes NavBel, TJK-E et Tevgera Ciwanen Soresger qui appellent à la mobilisation
Le 24 janvier 2019: Place du Luxembourg, Bruxelles 14h à 16h
Le 25 janvier 2019: Place Schuman, Bruxelles 14h à 16h
Le 26 janvier 2019: Place de la onnaie, Bruxelles 14h-16h

Une affiche de solidairté avec Leyla Güven (archive)

Lors d’une soirée organisée à Paris par l’AKP-MHP auquelle assistaient des centaines de personnes dont Bilal Çoban, le candidat-maire de la ville d’Elazığ, des jeunes kurdes sont venus protester contre l’isolement d’Ocalan. Les jeunes kurdes ont été attaqué par des personnes armées. Deux manifestants kurdes ont été blessés par balle et au moins 13 jeunes Kurdes ont été arrêtés.

L’île-prison d’Imrali où est incarcéré Abdullah Öcalan

Le samedi 12 janvier, le Conseil Démocratique Kurde en France organisait une marche pour la justice pour Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, trois militantes kurdes assassinées en janvier 2013 (voir notre article). Suite au décès, en décembre 2016, du meurtrier présumé, le procès n’a jamais eu lieu, ne permettant pas de mettre en lumière l’implication de l’état turc dans cette affaire. En mars 2018, les familles des trois militantes kurdes ont déposé une nouvelle plainte, demandant la saisie d’un juge d’instruction pour poursuivre l’enquête.

La marche a rassemblé plusieurs milliers de personnes venant de toute la France, mais aussi de Grande-Bretagne, de Suisse et de Belgique. Une délégation de membres et sympathisant.es du Secours Rouge de Genève et de Bruxelles se sont joints aux camarades internationalistes avec la campagne Shengal pour commémorer la mémoires de trois militantes assassinées et réaffirmer leur soutien aux combattant.es au Kurdistan et en Turquie.

Banderole de la campagne Shengal – Secours Rouge de Genève


Banderole de la campagne Shengal – Secours Rouge (Belgique)

Banderole de la campagne Shengal - Secours Rouge de Genève
Banderole de la campagne Shengal - Secours Rouge (Belgique)

Un rassemblement pour la libération de Inan Dogan (révolutionnaire d’origine kurde et réfugié en Belgique arrêté en Allemagne sur demande de la Turquie), a réuni quelques solidaires devant l’Ambassade d’Allemagne à Bruxelles ce mercredi (voir photo). Un nouveau rassemblement aura lieu ce vendredi 11 janvier de 11h à midi, toujours devant l’ambassade allemande, Rue Jacques de Lalaing 8, à Bruxelles.

Devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles

Une soixantaine de personnes ont manifesté ce 9 janvier devant le Consulat de France, répondant à l’appel du Mouvement des Femmes Kurdes d’Europe et de l’Union des Femmes Socialistes (SKB). Sakine, Rojbin (Fidan) et Leyla sont trois militantes kurdes, exécutées à Paris dans une opération orchestrée par les services secrets turcs (MIT). L’assassin est mort en prison d’une légionellose quelques semaines avant la date prévue du début de son procès. Le début du procès avait été retardé plusieurs fois. Cinq ans après ces assassinats, ni exécutants ni commanditaires n’ont été inquiétés alors que la responsabilité turque est avérée et reconnue.

Après avoir scandé « Justice pour Sakine, Rojbin et Leyla », « Erdogan assassin, Macron complice » et « Jin Jiyan Azadi » (« Femme Vie Liberté »), deux interventions ont été faites au micro, la première du mouvement kurde et la seconde du Secours Rouge. Notre intervention a rappellé la connivence entre les autorités européennes et impérialistes avec le régime turque et réaffirmé la solidarité du camp révolutionnaire européen avec la résistance kurde, dont le PKK.

Une grande manifestation aura lieu à Paris ce samedi pour commémorer les 5 ans de cette exécution. Des délégations du Secours Rouge International seront présentes.

60 manifestants pour Sakine, Rojbin et Leyla

Mobilisation à Paris

60 manifestants pour Sakine, Rojbin et Leyla
Mobilisation à Paris

Ce matin, la police turque a effectué plusieurs raids à Ankara. Plusieurs personnes ont été interpellées puis transférées à la direction de la sécurité d’Ankara.
Parmi les personnes arrêtées dans l’opération figurent plusieurs militants et responsables du HDP ainsi que des responsables des syndicats Tüm Bel-Sen et El-Sen. Enfin la coprésidente de l’association du Rojava, Banu Erdoğan figure également parmi les arrêtés.

Ces arrestations se font dans le cadre du plan de répression du régime turc contre ses opposants politiques qui vise particulièrement le HDP. Plusieurs militants de ce parti ont déjà été arrêtés lors de raids menés dans leurs locaux (voir notre article). Plusieurs responsables et députés ont également été condamné à de la prison ferme (voir nos articles ici et ici).

Selahattin Demirtaş militant du HDP condamnés à de la prison ferme (archive)

Selahattin Demirtaş militant du HDP condamnés à de la prison ferme (archive)

Mercredi 9 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez étaient froidement exécutées d’une balle dans la tête dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan à Paris. L’enquête menée en France a révélé que le meurtrier présumé, Ömer Güney, arrêté quelques jours après le crime, avait agi pour le compte des services secrets turcs, comme le confirme le réquisitoire du Procureur de la République dans cette affaire. La mort, le 17 décembre 2016, a empêché la tenue d’un procès public qui aurait permis de juger non seulement l’exécutant, mais aussi, et surtout, le commanditaire, l’Etat turc.

Comme chaque année, depuis six ans, des manifestations seront organisées pour commémorer la mémoires des 3 militantes et exiger que justice soit faite.

Événement facebook

Un bus au départ de Bruxelles est organisé le samedi matin (départ 1h du matin) pour se rendre à la manifestation. Pour les personnes interressées, veuillez-nous contacter par email (srapapc@gmail.com) ou via message privé sur le facebook du Secours Rouge. Date limite pour nous contacter pour le bus, mardi 8 janvier 20h.

Marche pour Sakine, Rojbîn et Leyla, le 12 janvier 2019

Marche pour Sakine, Rojbîn et Leyla, le 12 janvier 2019

Le 9 octobre, 141 personnes ont été arrêté lors d’une opération policière dans la ville kurde de Diyarbakir. Parmi elles, Esra Solin Dal, journaliste de l’agence kurde Mezopotamya qui sera relâchée quelques heures plus tard. Dans le cadre de son travail, Esra Solin Dal a pris des renseignements sur les décès d’enfants et de femmes survenus à la suite d’affrontements armés à Afrin et rencontrer le musicien arménien Yervant Bostanci pour parler du génocide arménien. Pour la justice turque, il s’agit, dans le premier cas d' »activité en faveur d’une organisation terroriste » et de « diffamation flagrante contre les forces armées turques » et pour le second, de travail journalistique « contre l’état ». L’acte d’accusation concluait que Esra Solin Dal travaillait pour l’Union des communautés du Kurdistan (KCK), considéré par la Turquie comme une composante du PKK. Le procureur a requis une peine de prison de 7,5 à 15 ans d’emprisonnement pour la journaliste.

Esra Solin Dal

Esra Solin Dal