Mardi 4 juillet, des manifestations se sont déroulées à Lumaco, contre le racisme et en soutien aux prisonniers politiques Mapuche qui sont en grève de la faim depuis plus de 90 jours. Les quelques dizaines de manifestant·es ont brièvement occupé le pont de Lumaco. Les forces spéciales des Carabineros sont rapidement intervenues blessant au moins cinq personnes en leur tirant dessus à bout portant avec des plombs. La communauté mapuche ne cesse de manifester pour exiger la libération du « Machi » (autorité traditionnelle) Celestino Cordova et d’autres prisonniers politiques (voir notre article).

Les forces spéciales des Carabineros ont tiré sur les manifestant·es avec du plombs

Les forces spéciales des Carabineros ont tiré sur les manifestant·es avec du plombs

Les villageois de Kafr Qaddum, dans le nord de la Cisjordanie occupée, organisent chaque semaine une marche condamnant les colonies et exigeant l’ouverture de la route principale que les autorités d’occupation ferment depuis 16 ans. Vendredi, l’armée d’occupation est intervenue pour disperser cette manifestation. Elle a utilisé des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène, faisant sept blessés, alors que des dizaines de Palestinien ont été victimes d’étouffement. Les manifestants ont riposté par des jets de pierres.

Affrontements à Kafr Qaddum (archive)

Des manifestants mapuches ont affronté les carabiniers dans les rues de Temuco le 31 juillet, alors que le nouveau ministre chilien de l’intérieur Victor Perez est arrivé dans la ville pour rencontrer les autorités locales. La communauté mapuche ne cesse de manifester pour exiger la libération du « Machi » (autorité traditionnelle) Celestino Cordova et d’autres prisonniers politiques.

Affrontements à Temuco

 

 

Les pompiers travaillent sur le site.

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Des manifestations insurrectionnelles ont éclaté à la suite du discours du président Sebastián Piñera, dans plusieurs villes du Chili et en 19 points de la capitale. 1006 personnes ont été arrêtées dans la seule région de Santiago. Des commissariats on été attaqués, des véhicules incendiés. Le nombre des manifestants blessés est inconnu mais un homme a été blessé d’une balle tirée par les carabiniers. Trois carabiniers ont été blessés.

Les affrontements de Santiago

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Plusieurs incidents se soldant par huit arrestations ont eu lieu le 29 juillet lors de manifestations BLM à Springfield  (Oregon). Les manifestants s’étaient rassemblés aux alentours du Jesse Maine Memorial Park avant de se mettre en marche vers l’autoroute 126, et la police a érigé des barrières pour les en empêcher. Les manifestants ont tenté de forcer ces barrières, ce qui a conduit à l’arrestation de cinq personnes. Le département de la police a déclaré que plusieurs agents avaient été blessés alors qu’ils procédaient à ces arrestations.

Des contre-manifestants étaient également présents dans les environs. Un contre-manifestant a été arrêté. Il est soupçonné d’avoir agressé un manifestant. Enfin, deux autres personnes ont été arrêtées jeudi matin à l’aube. Elles sont soupçonnées d’avoir tagué la prison de la ville.

Les incidents de Springfield

La première audience qui devra traiter du meurtre de Mawda aura lieu le jeudi 6 aout au tribunal de Mons. À cette occasion, le Comité Mawda – Justice et Vérité ainsi que le groupe Montois de soutien aux sans-papiers appelle à un rassemblement devant le tribunal de Mons. Les deux organisations, rappelle que les luttes contre les violences et les meurtres policiers ici en Belgique, comme ailleurs en occident, dans le sillage de Black Lives Matter ont révélé le rôle de la justice dans la construction de l’impunité policière.

Il rappelle également le meurtre de Akram, le 19 juillet, décédé après une interpellation policière, suite à un placage ventral. Un policier s’était agenouillé sur lui pendant une dizaine de minutes. Des pièces à conviction ont disparue et des témoins ont été intimidés alors que le corps d’Akram présentait des marques de coups.

Pour rappel, Mawda n’avait que deux ans lorsqu’elle a été tuée d’une balle dans la tête par un un tir policier au cours d’une course poursuite. L’enquête a également été continuellement sabotée (voir nos articles ici et ici). Plus d’infos ici.

Mawda

Mawda

Mercredi 29 juillet, des centaines d’enseignants ont marché vers le bureau du Premier ministre dans la capitale Amman. La police est intervenue et a battu plusieurs manifestants, dont certains, blessés, sont tombés au sol. Des dizaines d’enseignants ont été arrêtés. Un journaliste a également été frappé à la tête avec un gourdin. Il est tombé au sol, et un autre policier lui a alors donné des coups de pied. La police a brisé son téléphone portable, détruisant les images qu’il avait filmées des affrontements.

Les manifestants dénonçaient l’arrestation de 13 membres de leur syndicat et l’interdiction d’activité pour celui-ci pendant deux ans. Ils avaient été arrêtés après avoir menacé de manifester parce que le gouvernement refusait d’augmenter les salaires des enseignants de 50% comme convenu après une dure grève l’année dernière (voir notre article). Mais après que les restrictions liées à l’épidémie de coronavirus ont frappé l’économie, le gouvernement a « reporté » l’augmentation promise. Les autorités avaient averti que tout rassemblement de plus de 20 personnes, en violation des restrictions relatives aux coronavirus, susciterait une réaction sévère.

Manifest

Des membres du syndicat sud-africain des travailleurs municipaux (Samwu) se sont à nouveau engagés dans de violentes manifestations à Ekurhuleni, le mardi 28 juillet. Des informations font état d’affrontements avec la police depuis le début de la grève lundi. Trois manifestants ont été arrêtés et plusieurs autres blessés.

Manifestants à Ekurhuleni

Trois manifestants antigouvernementaux ont été tués et 21 blessés à Bagdad lors de nouveaux affrontements entre des manifestants et les forces de sécurité irakiennes. La violence survient après des mois de calme à la suite de la pandémie de coronavirus. La tension entre les forces de sécurité et les manifestants est montée en flèche lorsque des dizaines de manifestants ont coupé la route reliant deux intersections principales – la place Tayaran et la place Tahrir. Certains ont brûlé des pneus tandis que d’autres scandaient des slogans sur les coupures de courant pendant les mois d’été torrides, lorsque les températures peuvent dépasser 50 degrés. Les trois manifestants ont été mortellement touchés par des grenades lacrymogènes, deux lundi 27 et un mardi 28.

Manifestant·es à Bagdad (archive)

Vendredi 17 juillet, Roland Veuillet, Gilet Jaune emprisonné à Nîmes, a refusé de regagner sa cellule pour protester contre les mauvaises conditions de détention. Près de 40 prisonniers se sont ralliés à sa cause, créant un mouvement de révolte dans la prison. Les prisonniers ont manifesté pendant 45 minutes avant d’être dispersés. Roland Veuillet est emprisonné depuis le 31 mai en attente de son procès lié à sa participation à une manifestation. Il lui était en effet interdit d’y prendre part car il se trouvait sous contrôle judiciaire, poursuivi pour « outrages, rébellion et tentatives d’intimidation » envers un policier (voir notre article).

Le 2 juillet dernier, une cinquantaine de personnes, soutenant le militant Gilets jaunes, s’étaient rassemblées devant le palais de Justice de Nîmes pour réclamer sa libération C’est ce jour-là que s’est tenu son procès, initialement prévu en novembre, devant le tribunal de grande instance. Il a été condamné à 12 mois de prison dont six avec sursis, ainsi que 1.700 euros d’amende.

Rassemblement de soutien à Roland Veuillet (archive)

Rassemblement de soutien à Roland Veuillet (archive)