Samedi 8 février, l’acte 65 des Gilets Jaunes était organisé dans plusieurs villes de France. Voici un compte-rendu, non exhaustif des événements. À Paris, un arrêté pris par la Préfecture de Paris interdisait les rassemblements dans un périmètre comprenant les institutions, mais aussi les Champs-Élysées, la gare Saint-Lazare et les grands magasins. Plusieurs dizaines de manifestant·es se sont tout de même rassemblé·es à la mi-journée aux abords du Conseil d’Etat pour défiler vers les Champs-Elysées. La police a alors verbalisé 140 personnes et en a arrêté 32.  À Bordeaux, la manifestation a été durement réprimée. Le dispositif policier comprenait un hélicoptère, un canon à eau ainsi qu’un nombre très important de policiers. Dès le départ la tension est montée du côté des forces de l’ordre qui ont attaqué les manifestant·es à coup de gaz lacrymogène et de flashball. Plusieurs blessé·es sont à déplorer dont deux qui ont du être transportés en ambulance. Plusieurs autres personnes ont également été violemment arrêtées par la brigade anti-criminalité (BAC).

Acte 65 des Gilets Jaunes à Bordeaux

Un manifestant palestinien a été tué vendredi par les forces israéliennes lors d’affrontements en Cisjordanie occupée. Ce décès porte à cinq le nombre de morts lors des manifestations protestant contre le plan Trump. Badr Nafla, âgé de 19 ans, est décédé après avoir été blessé par balles au cou par les forces israéliennes lors de heurts près de la ville de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Des affrontements ont éclaté dans plusieurs secteurs de la Cisjordanie vendredi, ainsi au niveau du mur qui sépare le village de Bilin, en Cisjordanie occupée, de la colonie de Modiin Illit, au nord de Ramallah.

Manifestation au pied du mur, hier vendredi

Jeudi 6 février, des tireurs de précision était déployé dans le cadre du dispositif policier visant en contrôler la manifestation contre la réforme des retraites. Ils étaient équipés d’armes de guerre (des fusils d’assaut HK G36) avec des viseurs militaires. Plus d’infos ici.

Des tireurs de précision déployés à Nantes dans le cadre des manifestations

 

Un Palestinien a foncé avec une voiture-bélier dans un groupe de militaires des forces d’occupation dans le centre de Jérusalem mercredi soir, blessant 12 soldats de la brigade d’élite « Golani » avant de parvenir à quitter les lieux. L’un des 12 soldats a été grièvement blessé et a été opéré et un autre a été blessé moins gravement. Les 10 autres ont été légèrement blessés. Toujours mercredi soir, un adolescent palestinien a été tué dans des affrontements qui ont éclaté dans la ville de Jénine, en Cisjordanie, après que les soldats israéliens aient démoli la maison de la famille d’Ahmed Kunba, qui participé à l’action de mitraillage de voitures de colons en septembre 2018 près de Naplouse. Cette mesure visait seulement la famille du résistant puisque celui-ci avait été abattu par les forces de sécurité israélienne en février 2018. C’est la deuxième fois que cette maison est détruite comme représailles contre la famille. Le jeune manifestant assassiné avait 19 ans, il a été touché par une balle dans l’abdomen.

Des émeutes ont également éclaté mercredi à Ramallah, en Cisjordanie, des Palestiniens lançant des pierres et des bombes incendiaires sur un convoi de Tsahal dans la région procédant à des arrestations. Enfin, une militaire israélien a été blessé par des coups de feu tirés d’une voiture près de la colonie de Dolev, au centre de la Cisjordanie.

Le manfizestant tué par les militaires israéliens

 

 

Lundi 3 février, la police de l’île de Lesbos, dans l’est de la mer Egée, s’est heurtée à des manifestant·es alors qu’elle cherchait à empêcher une marche de quelque 2 000 migrant·es du camp de Moria d’atteindre la capitale Mytilène (Mytilini). La marche était organisée pour protester contre les conditions de vie épouvantables dans ce camp surpeuplé géré par l’État. Les migrant·es sont également en colère contre la lenteur du traitement de leur demande d’asile, qui les maintient piégé·es dans le camp. La police a notamment utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser des groupes de manifestants qui tentaient de percer un cordon installé sur la route principale menant de Moria à Mytilène. Les affrontements se sont poursuivis alors que la marche progressait pour atteindre la capitale de l’île.

Affrontement entre une manifestations de migrant·es et la police sur l'île de Lesbos

Affrontement entre une manifestations de migrant·es et la police sur l’île de Lesbos

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Les manifestations contre le plan Trump se sont poursuivies dimanche et lundi en Palestine. Des affrontements ont été signalés dans toute la Cisjordanie, y compris à Hébron et Tulkarem.  La police des frontières de l’armée d’occupation a été confronté lundi à des manifestants Palestiniens lançant des pierres et des cocktails Moltov à Hébron. Un militaire a été légèrement brûlé (un autre l’avait été la veille), tandis que trois Palestiniens étaient blessés par des balles en caoutchouc et des dizaines d’autres ont souffert d’avoir respiré de trop hautes doses de gaz lacrymogène. De multiples arrestations ont été signalées dans plusieurs villes et localités de Cisjordanie.

Un soldat des forces d'occupation touché par un cocktail Molotov à Hebrton

Un jeune homme est mort, vendredi, après avoir été touché d’une balle dans la tête, portant à quatre le bilan des décès au Chili en trois jours de regain d’affrontements.  Cet étudiant âgé de 24 ans est décédé vendredi des suites de ses blessures, après avoir été hospitalisé dans un état grave. Une nouvelle flambée de violence insurrectionnelle est intervenue alors que les affrontements avaient baissé en intensité depuis plusieurs semaines, se limitant à des manifestations tous les vendredis dans le centre de la capitale. Officiellement, 31 personnes sont mortes entre le 18 octobre 2019 et le 28 janvier 2020.

Manifestant au Chili

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Une consultation publique a été lancée l’année dernière en République d’Irlande afin de mettre à jour la loi contre les « discours de haine ». L’extrême-droite irlandaise organisait hier une manifestation contre cette loi, dans le centre de Dublin, et les forces antifascistes ont formé une contre-manifestation. Plusieurs heurts ont opposés les antifas et membres de la Garda Síochána, ces policiers s’interposant pour protéger le rassemblement d’extrême-droite. Il en a résulté plusieurs blessés dont un policier, et six arrestations. Ces six personnes ont depuis été relâchées dans l’attente de leur comparution.

Membres de la Garda Síochána

Pour l’Acte 64 des gilets jaunes, un appel national à manifester avait été lancé à Montpellier. Si le début de la journée a été calme, avec une manifestation marchant vers la place de la Comédie, la situation s’est tendue en milieu de journée quand des centaines de manifestants venus d’autres villes ont rallié le cortège. Il y avait d’ailleurs eu quatre interpellations en amont de la manifestation au motif que les personnes transportaient du matériel prohibé en manifestation. Les vitrines d’un restaurant MacDonald’s, une boutique SFR et une agence du Crédit Mutuel ont été taguées et dégradées. Certains manifestants ont ensuite jeté des pavés et des pierres en direction des forces de l’ordre qui ont eu recours à des gaz lacrymogènes et à un canon à eau pour disperser les manifestants place de la Comédie. Selon la préfecture de l’Hérault, 23 personnes ont été arrêtées. A Paris, la préfecture de police avait pris un arrêté d’interdiction de manifestation mais des gilets jaunes se sont bien rassemblés samedi en début d’après-midi place du Palais-Royal, devant le Conseil d’Etat. Nassé, le cortège n’a jamais pu réellement s’élancer pour se diriger vers l’Assemblée nationale, lieu d’arrivée initialement envisagé avant l’arrêté de la préfecture de police. Selon cette dernière, trois personnes avaient été arrêtées et 403 autres verbalisées. D’autres rassemblements ont eu lieu, notamment à Toulouse, Lyon, Bordeaux, Lille ou Nantes.

La place de la Comédie ce samedi

L’armée d’occupation a violemment dispersé des marches condamnant le plan de Trump dans toute la Cisjordanie, en ayant recours à des balles réelles, des balles en caoutchouc et des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants. En plusieurs occasions, de jeunes palestiniens ont caillassé les forces d’occupation après avoir mis le feu dans des pneus. Plusieurs manifestants ont été blessés par les tirs des forces d’occupation, dont un adolescent de 15 ans qui a été gravement blessé. Des dizaines de Palestiniens ont dû être soigné parce qu’ils avaient respiré des doses massives de lacrymogènes.

Les forces d'occupation à Hebron