Une nouvelle manifestation d’étudiants s’est terminée jeudi par de violents affrontements dans le centre d’Athènes. Plusieurs centaines de manifestants ont tenté de forcer les barrages de la police anti-émeute qui les empêchaient d’atteindre le Parlement grec. Il s’agissait d’un incident presque identique à celui qui s’est produit au même endroit il y a deux semaines (voir notre article). Les policiers ont également utilisé des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants. Un étudiant et un policier auraient été blessés à la suite des affrontements. En même temps, des affrontements ont éclaté devant le Ministère de la Macédoine et de la Thrace à Thessalonique, où les étudiants ont organisé une autre manifestation. Les étudiants sont opposés à la décision du gouvernement d’abolir l’«asile universitaire», ce qui permettra aux policiers de pénétrer dans les locaux des universités.

Les affrontements à Athènes

 

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Mercredi 23 octobre en soirée, trois dirigeant·e·s de la jeunesse communiste ont été arrêté·e· à Santiago. La police a arrêté ces trois personnes à l’intérieur d’un bâtiment et à l’aide de gaz. Elles ont été emmenées au 3ème commissariat des carabiniers de Santiago et leurs camarades redoutent qu’elles subissent des maltraitances.

Les trois personnes arrêtées sont Valentina Miranda, porte-parole du CoNES (Coordination Nationales des étudiants de Secondaire), Pablo Ferrada, responsable du secteur étudiant de la Jeunesse Communiste au Chili, et Anaís Pulgar, secrétaire politique de l’Université régionale de Santiago. Seule Valentina Miranda a pour l’instant été libérée.

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Les affrontements au Chili

Mardi 22 octobre, après 5 jours d’émeutes et d’affrontements notamment entre manifestant·e·s et l’armée, Sebastian Piñera, le président du Chili a demandé « pardon » au peuple et a proposé des mesures sociales. Les mesures annoncées n’ont cependant pas affaibli le mouvement de contestation. Les manifestantes et manifestants réclament des changements plus radicaux que ceux annoncés hier soir, comme l’adoption d’une nouvelle Constitution, l’actuelle étant héritée de la dictature d’Augusto Pinochet. De plus, Sebastian Piñera n’a pas répondu à l’une des demandes les plus pressantes de la population : le retrait de l’armée qui occupe actuellement les rues des grandes villes (voir notre article). Depuis le début du mouvement et suite à la répression violente qui a suivi, entre 15 et 20 personnes seraient mortes. De nombreuses arrestations violentes ont également été recensées, ainsi que des cas de violences sexuelles. Enfin, plus de 250 personnes seraient blessées, dont la moitié par arme à feu.

Émeutes au Chili

Émeutes au Chili

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Ce samedi 26 octobre aura lieu la manifestation lilloise pour revendiquer la libération de Georges Abdallah.
Le rassemblement de départ est fixé place Charles de Gaulle à 14H30.

Le Secours rouge organise un co-voiturage à partir de Bruxelles.
Rendez-vous devant l’hôtel de ville de Saint-Gilles, place Van Meenen, samedi à 12H pour un départ à 12H30.

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Rassemblement à Lille

 

 

 

Un mouvement de révolte a commencé début octobre en Irak contre le chômage et la corruption dans le pays (voir notre article). Cette semaine, un rapport officiel, faisant le bilan de la répression, a été rendu public. Au moins 149 manifestant·es ont été tué en grande majorité à Bagdad.  La majorité des mort·es (70) ont été touché.e·s à balles réelles «à la tête et au torse». Il a notamment été établi que des snipers embusqués sur des toits dans le centre de Bagdad ont tiré sur la foule.

des manifestations en Irak contre le gouvernement sont réprimés dans le sang

Des manifestations  contre le gouvernement irakien réprimées dans le sang

Jeudi 17 octobre, un mouvement social d’une ampleur inédite a éclaté spontanément au Liban suite à l’annonce par le gouvernement de la mise en place d’une taxe sur les appels réalisés via des systèmes de messagerie instantanée comme WhatsApp. Cette annonce a déclenché la colère de milliers de libanaises et libanais qui manifestent depuis 5 jours pour réclamer le départ de l’ensemble de la classe politique corrompue et ne proposant pas de solutions face à la crise économique et sociale qui mine le pays. Le mouvement comporte également des blocages de route (ré-ouvertes par l’armée) ainsi que des fermetures de banques, d’universités et d’écoles.

Il n’y a que peu d’informations au sujet de la répression. On sait cependant que des affrontements on éclaté vendredi et que les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes ainsi que des balles en caoutchouc sur les manifestant·e·s. Le lendemain, on dénombrait 70 arrestations à Beyrouth, la capitale. Face à ce mouvement, la taxe sur les messageries instantanées a été rapidement abandonnée et le gouvernement a également annoncé un plan de réformes.

Liban : Mouvement social d'une ampleur inédite

Liban : Mouvement social d’une ampleur inédite

Au Chili, les affrontements durent maintenant depuis trois jours, et le gouvernement a étendu l’état d’exception à cinq régions. Pour la troisième nuit consécutive, une mesure de couvre-feu a été décrétée à Santiago entre 19h et 6h locales. Près de 10.000 policiers et militaires ont été déployés. Les patrouilles de militaires dans les rues sont une première dans le pays depuis la fin de la dictature du général Augusto Pinochet. Cinq personnes ont péri dimanche dans l’incendie d’une usine de vêtements en proie à des pillages, dans le nord de Santiago, ce qui porte à onze le nombre de morts depuis le début des émeutes. 1.462 personnes ont été arrêtées, dont 644 dans la capitale et 848 dans le reste du pays.

Les affrontements au Chili

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Plusieurs groupes venus du Puy-de-Dôme mais aussi du Cantal ou de la Creuse, se sont rejoints en début d’après-midi place de Jaude, à Clermont-Ferrand, choisie comme « capitale nationale » pour ce 49e acte du mouvement. Cette journée était dédiée aux pompiers dont la manifestation, la semaine passée, s’était conclue par des affrontements avec les forces de l’ordre. Au moins un pompier avait été blessé à l’oeil. Un cordon de CRS leur a ensuite barré l’accès à la place de Jaude où la préfecture avait interdit toute manifestation. Neuf interpellations avaient eu lieu en milieu d’après-midi. À Toulouse, quelques centaines de gilets jaunes ont commencé à manifester vers 14H00. Les manifestants se sont arrêtés devant une caserne de pompiers en scandant « merci, merci » tout en applaudissant. Ils ont ensuite tenté de rejoindre le centre par un pont, bloqué par les forces de l’ordre qui ont lancé des gaz lacrymogènes sur la foule, l’obligeant à faire demi-tour. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs autres villes, dont Bordeaux, Lille et Lyon. Des Gilets jaunes ont aussi bloqué la frontière franco-espagnole en solidarité avec les Catalans.

Barrage policier à Clermont-Ferrand

Ce sont au total cinq jours et cinq nuits d’affrontements qui ont eu lieu à Barcelone, faisant au total près de 600 blessés. La police a utilisé balles de caoutchouc, gaz lacrymogènes et un canon à eau pour disperser les manifestants indépendantistes. Dans la seule nuit de vendredi à samedi, 182 personnes ont été blessées dans toute la Catalogne, dont 152 à Barcelone, le plus lourd bilan depuis le début des manifestations lundi, déclenchées par la condamnation à de lourdes peines de prison de neuf dirigeants indépendantistes pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017. L’Audience nationale, haut tribunal madrilène, a ouvert une enquête pour «terrorisme» sSuite aux mobilisations survenues à l’appel du « Tsunami démocratique », cette nouvelle plateforme qui communique via les réseaux sociaux et des applications de messagerie cryptée, et qui est notamment à l’origine du blocage de l’aéroport de Barcelone du lundi 14 octobre. Les sites web du « Tsunami Démocratique » ont été fermé par les autorités. Environ 300 personnes ont été interpellées en Catalogne depuis lundi.

Barricade à Barcelone vendredi

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Lundi 21 octobre à 17h30, un rassemblement contre les violences policières aura lieu Place de l’Albertine, à 1000 Bruxelles. Cette manifestation qui porte le nom « United against police violence » vise à répondre à la répression policière subie par les Gilets Jaunes le 26 mai et par les activistes d’Extinction Rebellion Belgium le 12 octobre (voir notre article). Les organisateurs dénoncent également les violences policières dont sont victimes quotidiennement plusieurs minorités.

Plus d’infos ici.

United against police violence le 21 octobre