Les manifestants se sont affrontés avec la police anti-émeute devant le siège du Comté de Salt Lake City-County tard samedi et tôt dimanche. Ces affrontements sont survenus lorsque la police a voulu dégager les tentes installées devant le bâtiment pour critiquer la façon dont la ville gère sa population de sans-abri. La police de Salt Lake a arrêté 16 personnes qui ont participé à ce rassemblement de type « occupy » à Washington Square, dans le centre-ville. La plupart des campeurs ont traversé la rue samedi soir avant qu’une quarantaine de policiers ne s’approchent du camp avec boucliers, casques et matraques. Une douzaine de manifestants restés dans le camp se sont tenus par les bras et ont chanté, entourés d’une barricade de meubles et d’objets divers. Certains manifestants ont repoussé les boucliers de la police et se sont fait gazer.

Face à face à Salt Lake City

Des manifestations ont eu lieu ce samedi 4 janvier partout en France pour demander le retrait de la réforme des retraites, à l’appel des unions départementales CGT, FO, Solidaires et FSU.  A Paris, après l’arrivée du cortège sur la place de la Bastille, des projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Les manifestants ont ensuite repris leur route, en direction de la place de la République où des grenades lacrymogènes ont à nouveau été tirées. Les manifestants ont une nouvelle fois repris leur route en direction de la gare de l’Est. Là, des manifestants vêtus d’un gilet jaune ont tenté de forcer le portail pour entrer dans le hall de la gare, avant d’être repoussés par les forces de l’ordre. Des gendarmes mobiles barraient les accès de la gare, tandis que des manifestants jetaient des projectiles et déplaçaient des barrières de chantier. Des grenades lacrymogènes ont à nouveau été tirées. Les personnes massées devant la grille – environ une centaine – ont par la suite été encerclées par des CRS. Alors que la manifestation était terminée, des manifestants sont entrés dans la gare de du Nord peu après 17h. Comme pour l’épisode de la gare de l’Est, les forces de l’ordre sont rapidement intervenues, comme le montrent des vidéos postées sur les réseaux sociaux. Dans les rues alentours, quelques poubelles ont été renversées, et d’autres mises à feu. Des grenades lacrymogènes ont été tirées par les forces de l’ordre.

Des manifestations ont eu lieu dans d’autres villes (Marseille, Rouen, Le Havre, Rennes, Caen, Nimes, Strasbourg, etc.). A Toulouse, plusieurs dizaines de « gilets jaunes » sont entrés dans la gare Matabiau et certains ont bloqué des rails en soutien aux cheminots grévistes. Des opérations « péages gratuits » ont eu lieu samedi matin dans plusieurs villes : Vinci Autoroutes a fait état de manifestations au péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines, mais aussi à Perpignan, Nîmes, Béziers et Carcassonne.La grève dans les transports, SNCF et RATP, est entrée ce samedi dans son deuxième mois, une durée inégalée qui a dépassé le précédent record de 28 jours consécutifs, établi en 1986-87. Une intersyndicale CGT, FO, CFE-CGC, Solidaires, FSU demande le retrait de la réforme des retraites, qui prévoit la fusion des 42 régimes existants en un seul, universel et par points. Une prochaine manifestation est prévu le 9 janvier, ainsi qu’une autre, deux jours plus tard, le samedi 11 janvier.

Manifestants de la RATP à Paris hier samedi

Une église consacrée aux services religieux de la police chilienne a été incendiée vendredi en marge de la première manifestation de l’année au Chili pour exiger des réformes sociales. Située près de la Plaza Italia à Santiago, épicentre de la plupart des manifestations qui ont éclaté en octobre, l’église de San Francisco de Borja a été incendiée par des manifestants cagoulés. De grandes colonnes de fumée étaient visibles depuis le centre-ville. Construite en 1876, l’église est consacrée aux forces de police depuis plus de 40 ans. Les manifestants ont retiré des meubles de l’intérieur de l’édifice et mis le feu à d’importantes barricades à l’extérieur. Les manifestants s’étaient violemment affrontés avec la police dans les alentours de l’église. Depuis octobre, les manifestations ont fait 29 morts. Un référendum sera organisé le 26 avril pour que les Chiliens décident de la modification ou non leur Constitution, héritage de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). Un changement de l’actuelle Constitution est une des revendications exprimées lors des manifestations sociales qui secouent le pays.

La mise à feu de l'église

Dossier(s): Amérique Latine Tags: ,

Vendredi 3 janvier, un Gilet Jaune, placé en détention provisoire à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone depuis le 25 novembre 2019, a été condamné à trente mois de prison, dont six avec sursis et mise à l’épreuve. Il sera donc emprisonné deux ans au total. Sur la base d’une déclaration anonyme, le tribunal de grande instance de Montpellier l’a jugé coupable de destruction de biens par moyen dangereux, en l’occurrence d’avoir brûlé une voiture de police municipale lors de l’acte 43 des gilets jaunes, le 7 septembre 2019. Cette voiture avait été incendié à l’aide d’un fumigène qui avait pu être introduit dans la voiture par une fenêtre brisée par des jets de pierres de manifestant·es. Une vingtaine de personnes étaient présentes à l’audience pour soutenir le prisonnier. Elles ont été évacuées après avoir exprimé leur colère suite à l’annonce de la condamnation, après avoir été menacées par le juge de poursuite pour outrage.

Plus d’infos ici.

Voiture de police municipale incendiée le 7 septembre à Montpellier lors de l'acte 43 des gilets jaunes

 

Le 6 décembre 2019, Odile Maurin, une militante pour les droits des personnes handicapées active dans le mouvement des Gilets Jaunes de Toulouse, a été condamnée à deux mois de prison avec sursis et à une interdiction de manifester pendant un an pour « violences » sur des policiers. Concrètement, elle était accusée d’avoir foncé sur des policiers avec son fauteuil roulant électrique lors d’une manifestation des Gilets Jaunes le 30 mars 2019. Elle devra également verser 400 euros à deux policiers prétendument blessés. Une centaine de personnes étaient présente devant le palais de justice pour la soutenir lors de son passage au tribunal.

Odile Maurin était également accusée d’entrave à la circulation d’un véhicule de secours pour s’être positionnée devant le canon à eau utilisé par les CRS. Elle était également accusée d’outrage aux forces de l’ordre et d’avoir incité à porter atteinte à l’intégrité physique d’une commissaire en affichant sa photo sur ses réseaux sociaux, la désignant comme « la gazeuse en chef ». Elle a été jugée non coupable pour ces deux derniers chefs d’accusation. Odile Maurin a refusé de se soumettre à l’interdiction de manifester et a participé à l’acte 56 de la manifestation des gilets jaunes à Toulouse avec un porte-voix.

Odile Maurin

Odile Maurin

A l’occasion de la mobilisation contre le 50ème Forum économique mondial (WEF) à Davos organisée par une coalition d’organisations révolutionnaires, Revolutionäre Aufbau organise un weekend de mobilisation à Zurich du 10 au 12 janvier 2020. Il sera notamment question de la solidarité avec le Rojava, de la résistance anti-OTAN en Sardaigne, du féminisme, des mobilisations populaires en Amérique Latine etc. Le dimanche 12 janvier après-midi, le Secours Rouge Toulouse interviendra lors d’une conférence « Gilets Jaunes et grève générale : combattre la bourgeoisie ! »

La lutte  contre la réforme des retraites en était, ce samedi, à son 24e jour. Plusieurs syndicats avaient appelé à des manifestations samedi, rejoints par les Gilets Jaunes, notamment dans la capitale. Un cortège est ainsi parti de la place de la Bourse peu avant 12h30 pour rejoindre la gare du Nord et la manifestation interprofessionnelle des unions régionales de la CGT, FO, Solidaires et de la FSU qui s’est ensuite dirigée vers Châtelet. Des pancartes proclamaient «Âge pivot, âge tombeau », en écho à l’ « âge d’équilibre » assorti d’un bonus-malus que le gouvernement veut fixer à 64 ans en 2027, ou encore « Grève, blocage, Macron dégage ». Près du centre Georges-Pompidou, devant le théâtre du Renard des manifestants cagoulés, ont dressé des barricades avec des barrières de chantiers et mis le feu à des poubelles. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et ont essuyé des jets de projectiles. Les forces de l’ordre ont également utilisé des drones pour visualiser les mouvements de foule dans les rues étroites entre le centre Pompidou et l’hôtel de ville. Six personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police. D’autres manifestations ont eu lieu en province, et notamment à Nancy (Meurthe-et-Moselle) où les manifestants ont été repoussés par les forces de l’ordre place de la République.

Incidents à Päris hier samedi

La contestation ne faiblit pas au Chili. Hier vendredi, plusieurs milliers de manifestants ont affronté les forces de l’ordre lors d’une manifestation dans le centre de Santiago, la capitale du pays. Par le biais des réseaux sociaux, les manifestants s’étaient réunis vendredi comme à leur habitude Plaza Italia, haut lieu de la contestation depuis le début des manifestations massives contre le gouvernement de Sebastián Piñera. Les forces antiémeute ont pris le contrôle de la place en milieu d’après-midi, à grand renfort d’effectifs pour empêcher tout rassemblement. Elles ont dispersé la foule à coups de jets d’eau et de gaz lacrymogène. Une situation déjà vue il y a une semaine, lorsque de violents affrontements avaient éclaté entre policiers et manifestants (voir notre article). Mais après près de deux heures d’affrontements et un incendie dans un centre culturel voisin, des milliers de manifestants ont finalement réussi à atteindre le centre de la place.

Les affrontements d'hier au Chili

 

Dossier(s): Amérique Latine Tags: ,

Des affrontements violents ont éclaté entre un groupe de manifestants et les forces de police devant la banque centrale du Liban, alors que le pays traverse actuellement sa pire crise économique et financière depuis des décennies, ce qui a provoqué des protestations dans tout le pays.  Les manifestants ont également distribué des tracts disant  » Nous ne payons pas « , appelant tous les Libanais à cesser de payer des taxes et des frais au gouvernement et à s’abstenir de rembourser les prêts aux banques jusqu’à ce qu’ils puissent obtenir la totalité de leurs droits. Les forces de sécurité sont intervenues et ont déclenché de fortes confrontations avec les manifestants lorsqu’ils ont tenté de bloquer la route.

Devant le siège de la banque du Liban

Dossier(s): Non classé Tags: ,

Des centaines de militants et de grévistes de trois syndicats, en lutte contre la réforme des retraites, se sont rassemblés lundi devant la gare de Lyon à Paris. Ils ont déclenché des fusées éclairantes et des feux d’artifice, et se sont affrontés aux policiers qui ont tiré des gaz lacrymogènes. Des manifestants ont bloqué la circulation sur la ligne 1 du métro parisien en envahissant les quais de la station Gare de Lyon. Automatique, la ligne 1 est l’une des deux lignes du métro parisien qui fonctionne normalement depuis le début de la grève. Elle a été interrompue entre Châtelet et Nation en raison des manifestants à Gare de Lyon. La ligne 14, deuxième ligne automatisée, passe également par la station Gare de Lyon. La manifestation a été une première fois nassée, elle a pu rompre la nasse (provoquant un large usage de gaz par les CRS) avant d’être une seconde fois nassée.

Le rassemblement devant la gare de Lyon