Les vagues de protestation et leur répression se poursuivent au Nicaragua. Le vaste mouvement de protestation est, comme au Venezuela, un mélange de légitimes protestations populaires (en l’occurrence, contre le népotisme et la corruption du gouvernement Ortega, héritier de la guérilla sandiniste) et de manoeuvres de déstabilisation des forces de droite liées à l’impérialisme et à la grande bourgeoisie. Le bilan du mouvement, dont l’étincelle a été une protestation contre la réforme de la loi sur les retraites (voir notre article) serait de plus de 200 morts et 1300 blessés.

L’Église catholique est la principale force médiatrice. C’est ainsi qu’elle a obtenu la libération de jeunes protestataires. C’est aussi sous ses auspices que les négociations gouvernement/opposition ont repris ce lundi. Il est question d’élections anticipées qui devraient en mars 2019 (au lieu de fin 2021 comme prévu par la loi).

Insurgés défendant une barricade avec des armes artisanales

Insurgés défendant une barricade avec des armes artisanales

La manifestation annuelle pour la libération de Georges Abdallah à Paris aura lieu ce samedi 23 juin (départ : 15h00 de la Place des Fêtes, arrivée estimée entre 17h30/18h00 à la Place de la République). Comme l’année dernière, un co-voiturage sera organisé par le Secours Rouge à Bruxelles . N’hésitez pas à nous contacter via e-mail ou via Facebook. Nous demandons également aux personnes qui ne peuvent pas venir mais qui peuvent prêter leur voiture de nous contacter (nous sommes actuellement 17 pour trois voitures, ce qui est tout juste puisque deux personnes ont choisi le train). Rendez-vous place van Meenen, à Saint-Gilles, entre 9H00 et 9H30.

Un départ collectif en minibus est organisé également à Charleroi par « L’appel belge pour la libération de Georges Abdallah ». rendez-vous 9 h, rue de la Villette, 6001 Marcinelle (derrière la gare du Sud). Réservez votre place en écrivant à charleroi.palestine@gmail.com ou en téléphonant à 0473.28.63.75.

Co-voiturage pour la manifestation du 23 juin

Co-voiturage pour la manifestation du 23 juin

Cela fait déjà plusieurs semaines que la tension est palpable à Faraba Banta, petite ville située à une cinquantaine de kilomètres de Banjul. Les habitants craignent que l’exploitation de sable n’aboutisse à la destruction de leur environnement et de leurs rizières. Des manifestants s’étaient rassemblés ce lundi 18 juin pour défendre leur environnement et pour protester contre l’exploitation du sable. L’unité de la police détachée sur place depuis le début du mois est intervenue pour disperser les manifestants et a tiré à balles réelles, tuant deux jeunes manifestants.

Les corps des victimes gisant à l’hôpital Edward Francis, à Banjul

Les corps des victimes gisant à l'hôpital Edward Francis, à Banjul

Aujourd’hui mercredi, à 10h, 120 membres du collectif #NotInMyName a bloqué le chantier du centre fermé pour familles avec enfants, qui ouvrira bientôt ses portes à côté de l’aéroport de Zaventem. Banderoles toutes déployées, les activistes se sont attachés aux portes et clôtures du chantier, d’autres sont montés sur le toit des nouvelles unités familiales, brandissant leurs slogans : « Une heure en centre fermé = une heure de trop » et « Personne n’est illégal ».

Peu avant 13h, la police a réussi à entrer sur le site et a commencé une série d’arrestations. Une équipe de la RTBF, composée de deux journalistes et trois techniciens, était sur place pour réaliser un reportage. Peu avant 13h, la police les a enjoints d’arrêter de filmer puis les a embarqués pour les conduire au commissariat.

L’action à Steenokerzel

Au moins dix personnes ont été blessées hier mardi lors d’affrontements entre les manifestants et la police près du parlement ukrainien, à Kiev. Environ 2.000 mineurs de charbon, liquidateurs de l’accident de Tchernobyl et anciens combattants de la guerre en Afghanistan organisent un rassemblement permanent place de la Constitution, dans le centre de Kiev pour demander au parlement de ne pas réduire leurs avantages sociaux. Les échauffourées ont commencé lorsqu’un groupe de manifestants a essayé d’entrer dans le bâtiment du parlement. La police a cependant réussi à les en empêcher. Il y aurait eu une dizaine de blessés. Deux manifestants ont été arrêtés.

Une arrestation hier à Kiev

Une arrestation hier à Kiev

Le recours à des balles réelles par Israël contre des manifestants palestiniens dans la bande de Gaza a fait au moins 13.000 blessés depuis mars, a déclaré aujourd’hui lundi le responsable pour le Moyen-Orient au Comité international de la Croix-Rouge (CICR). La grande majorité des blessés hospitalisés sont atteints sérieusement, certains souffrant de multiples blessures par balles. Quelque 1.400 Palestiniens ont été touchés chacun par trois à cinq balles, principalement dans les jambes. Au moins 132 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le 30 mars, début d’un mouvement de protestation le long de la frontière de Gaza. Aucun Israélien n’a été tué.

Manifestant blessé à Gaza

Des dizaines de milliers de manifestants (les chiffres vont de 20.000 à 80.000) ont protesté samedi dans les rues d’Irunea (Pampelune) contre la condamnation des quatre jeunes d’Altsasu. Ceux-ci avaient été condamnés, pour une bagarre dans un bar avec deux gardes civils, à des peines allant jusqu’à 13 ans de prison (voir notre article). Le caractère politique du verdict, qui s’explique par l’appartenance des jeunes à la gauche indépendantiste, est démontré par la lourdeur des peines (le maximum prévu par la loi) et la motivation des condamnations qui a retenu comme circonstances aggravantes « les raisons idéologiques et de l’animosité envers la Garde civile ».

La manifestation de samedi à Irun

La manifestation de samedi à Irun

Environ 1.600 personnes ont manifesté samedi à Bayonne, à l’appel de plusieurs organisations pour réclamer la libération de quatre prisonniers basques français, dont trois sont incarcérés en France et un quatrième en Espagne. Les manifestants ont défilé à l’appel de « Bagoaz » (« J’y vais »), un collectif composé de 25 organisations dont la Ligue des droits de l’Homme (voir notre article). Les familles et proches des quatre détenus basques brandissaient des pancartes à leur effigie.

« Bagoaz » dénonce le rejet par la justice française de chacune des demandes de libération conditionnelle à laquelle les trois détenus sexagénaires ont pourtant droit. Leur peine de sûreté a été fixée à 15 ans pour Jon Parot, et 19 ans pour Xistor Haranburu et Jakes Esnal, mais la justice oppose un refus. Il demande également la libération d’Unai Parot, incacéré depuis 1990 dans le sud de l’Espagne. Xistor Haranburu détenu en France, tout comme Jakes Esnal et Jon Parot, ainsi que Unai Parot incarcérés en Espagne, ont été interpellés en 1990 comme appartenant à un commando d’ETA,. Xistor Haranburu, Jakes Esnal et Jon parot ont été condamnés en France en 1996 à la réclusion criminelle à perpétuité. Unai Parot, lui, a été condamné par la justice espagnole à plusieurs sentences représentant 5.145 années de réclusion criminelle.

La manifestation de Bayonne

La manifestation de Bayonne

Samedi 16 juin à 17h à Bayonne, se tiendra une manifestation pour la libération de T Haramburu, J Esnal, J Parot et U Parot, prisonniers politiques Basques de France. Ces prisonniers appartenaient au « Commando Argala » de ETA. Ils avaient été condamné pour avoir mené des action de lutte armée contre l’état espagnol entre 1978 et 1989.

Les trois premiers ont été condamnés à perpétuité en 1997 par la Cour d’assises spéciale de Paris et U Parot a été condamné à 40 ans de détention par le Tribunal Suprême espagnol. Ayant accompli leur peine de sureté, ils sont libérables depuis maintenant plusieurs années.

A l’occasion de cette manifestation, X Aranburu a écrit depuis sa prison une lettre expliquant sa situation. Dans cette lettre il dénonce les mesures de détention prises à son égard qui transforme sa condamnation en condamnation à une mort lente en prison. Par ailleurs il demande la commutation de sa peine à perpétuité, sans limite dans le temps, en une peine de 30 ans, la peine maximale à laquelle il aurait été condamné s’il avait été jugé par l’état espagnol.

Fresque pour ETA au Pays basque

Fresque pour ETA au Pays basque

Dimanche 10 juin, 175.000 personnes, ont participé dimanche à une chaîne humaine de 202 kilomètres à travers le Pays Basques pour revendiquer le droit à l’autodétermination de la région.

Cette chaine était organisée par le groupe Gure Esku Dago (qui signifie « C’est entre nos mains »), une plateforme créée en juin 2013 en faveur du droit à l’autodétermination aux Pays Basques. Cette manifestation a reçu le soutien de plusieurs partis politiques et syndicats de la région. Elle avait également pour but de soutenir le mouvement indépendantiste catalan, qui compte une partie importantes de personnes incarcérées ou forcées de fuir à l’étranger.

La chaine humaine pour revendiquer le droit à l’autodétermination des Pays-Basques

La chaine humaine pour revendiquer le droit à l'autodétermination des Pays-Basques