La police a utilisé des canons à eau sur la manifestation de militants communistes, d’agriculteurs et d’étudiants, qui progressait sur l’avenue Taft, à environ 6 kilomètres du lieu où se réunissaient les dirigeants de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). Les affrontements ont alors commencé entre manifestants et policiers. Le chef du district de police de Manille a déclaré que six policiers avaient été blessés, tandis que les organisateurs du rassemblement ont déclaré que 10 manifestants avaient été blessés, dont deux ont été transportés à l’hôpital après avoir été frappés à la tête par la police.

Les manifestants ont crié des slogans anti-américains, exigeant que les forces américaines quittent les Philippines et que Washington cesse d’imposer des politiques économiques impérialistes dans le pays. Ils ont mis le feu à l’effigie de Trump de 4 mètres alors que le président américain devait rencontrer le président des Philippines, Rodrigo Duterte. Cette rencontre a dû être retardée. L’effigie sous la forme d’une croix gammée symbolisait le fascisme, la guerre et le pillage, a déclaré le Secrétaire général de Bayan, un des organisateurs des manifestations.

Les affrontements à Manille

Les affrontements à Manille

Vendredi midi, des affrontements ont opposés, sur les avenues voisinant l’Université pédagogique de Bogotá, les policiers des unités anti-émeute (ESMAD) à de jeunes manifestants cagoulés. Les affrontements, qui ont commencé lorsqu’une manifestation de quelques centaines d’étudiants a occupé l’important carrefour entre la 9e et 72e rue, ont perturbé la circulation dans la capitale colombienne. Certains manifestants ont fait usage de petites bombes artisanales tandis que les ESMAD usaient de canons à eau et de gaz lacrymogènes.

Affrontement à Bogota

Affrontement à Bogota

Ce vendredi 5 novembre, des manifestants portant le masque et parfois le costume de Guido Fawkes tel que popularisé par « V comme Vendetta » (voir notre article) ont apporté leur message anticapitaliste au cœur de Londres pour la marche annuelle du Million Mask – initiée il y a 6 ans par les Anonymous. Ils scandaient en faveur des libertés individuelles et contre l’establishment, bloquant le quartier de Westminster. La police a maintenu une forte présence à l’extérieur des endroits clés tels que Downing Street ou Scotland Yard, imposant des restrictions sur l’ampleur et l’emplacement de la manifestation suite aux affrontements des années précédentes. Alors que des feux d’artifice ont été laissés le long du parcours, aucune perturbation majeure n’a éclaté.

Des marches et rassemblements ont eu lieu ailleurs en Europe et aux USA. A Bruxelles, quelque 200 manifestants se sont rassemblés sur la place de la Monnaie, portant des pancartes «Nous sommes les 99%», des drapeaux Anonymous, et scandant «Revolution !»

A la marche de Londres

A la marche de Londres

Malgré les tentatives d’intimidation des autorités administratives et celles en charge de la sécurité, à l’appel de l’Union Syndicale des paysans de Côte d’Ivoire, les paysans producteurs de café cacao, se sont rassemblés ce vendredi 3 novembre à Issia pour une marche de protestation contre le nouveau prix bord champ du cacao. Pour cette marche qui devait se terminer par la remise d’une motion de protestation au Préfet, les organisateurs comme le prévoit la loi avaient pris le soin d’informé les autorités sur la tenue de cette marche et de son itinéraire. Contre toute attente, les autorités ont lâché contre eux la police. Celle-ci à coup de gaz lacrymogène et de matraques ont réprimé violemment la manifestation, faisant des blessés graves et procédant à des arrestations illégales.

Producteurs ivoiriens de cacao

Producteurs ivoiriens de cacao

De violents affrontements ont opposés sur la route panaméricaine les communautés autochtones et les forces anti-émeutes (ESMAD) qui voulaient les en déloger. Des incidents ont eu lieu dans les secteurs de Quinamayó, El Pital, La Agustina, Santander de Quilichao, La Maria et Piendamó. Lors des affrontements à La Agustina, un policier a été grièvement blessé, les autochtones utilisant des grenades artisanales. L’autoroute panaméricaine était toujours fermée suite à ces affrontements, et les autorités s’emploient à la ré-ouvrir.

Manifestation autochtone dans le Cauca

Manifestation autochtone dans le Cauca

Après l’interdiction par la police du rassemblement prévu à la place de la Monnaie, c’est finalement dans les locaux des associations kurdes, à Anderlecht, que s’est déroulé à Bruxelles la journée de solidarité avec Kobanê. Différents intervenants représentants des organisations turques et/ou kurdes ont pris la parole, dont le HDP, ainsi qu’un représentant de notre Secours Rouge qui a présenté la campagne Celox, commencée lors de la bataille de Kobanê. Une centaine de personnes ont assisté à l’événement.

Le Kobane Day à Bruxelles

Le Kobane Day à Bruxelles

La loi anti-squat a été votée le 5 octobre à la chambre des représentants. Cette loi visant à criminaliser l’occupation d’immeubles ou d’habitations vides permettra des peines allant de 15 jours à 2 ans d’emprisonnement et une amende allant de 26 à 300€. Elle supprime aussi l’inviolabilité du domicile de fait qui protégeait jusqu’alors les occupations contre la police et les propriétaires. Un rassemblement aura lieu à la place du Jeu de Balle à 17h ce mercredi 1er novembre pour lutter à nouveau contre cette loi.

Rassemblement contre la loi anti-squat

Rassemblement contre la loi anti-squat

A l’automne 2014, un appel mondial « Urgence Kobané » avait été lancé pour soutenir la ville kurde de Kobané qui résistait aux assauts des forces de Daesh. Cet appel à descendre dans la rue le 1er novembre dans le monde entier est devenu annuel. La victoire des Unités de Protection du Peuple kurdes et des Forces Démocratiques Syriennes sur Daesh ne lève qu’une des menaces qui planent sur le Rojava. Si les forces d’Al Qaïda (les « rebelles ») sont affaiblies, le régime de Damas et surtout la Turquie pourraient à tout moment envahir le Rojava. La journée internationale pour Kobané est l’occasion de manifester son soutien à la libération du Kurdistan et au projet social démocratique, populaire et internationaliste qui se fraie un chemin au Kurdistan syrien.

A Bruxelles, c’est l’Union des Femmes Socialistes (SKB, Turquie-Kurdistan) et le HDK qui organisent un rassemblement ce mercredi de 14h à 15h Place de la Monnaie.

EDIT: Le rassemblement a été interdit par la police

Journée mondiale pour Kobane

Des centaines d’étudiants de l’Université de Cape Town (UCT) et de l’Université de Technologie de la Péninsule du Cap (CPUT) ont défilé devant le Parlement pour exiger la publication du rapport de la Commission d’enquête sur l’enseignement supérieur et la formation. Plusieurs étudiants ont été arrêtés lors de la dispersion de la manifestation par la police, alors que le ministre des Finances présentait sa politique budgétaire à moyen terme. Les étudiants ont été escortés par la police du Parlement vers le campus de Cape Town du CPUT. Ils ont exigé la dissolution de toute la sécurité paramilitaire, la publication du rapport de la commission sur la gratuité de l’éducation et l’arrêt des poursuites contre les étudiants.

Plus tôt dans la journée, un bureau de l’ancien bâtiment de l’éducation sur le campus de Bellville a également été incendié. Lundi, le bureau de la direction de la recherche de l’établissement à Bellville a été fermé à la suite d’un présumé incendie criminel. Cinq personnes ont été arrêtées dans le cadre de l’incendie d’une navette d’étudiants et d’un autre véhicule le même jour. Des gardes de sécurité privés ont utilisé des grenades assourdissantes pour disperser un groupe d’étudiants protestataires qui tentaient de prendre d’assaut la bibliothèque de Bellville.

Arrestation d’un manifestant étudiant à Cape Town

Arrestation d'un manifestant étudiant à Cape Town

Le premier jour de visite présidentielle de Macron a vu éclater des affrontements ont éclaté ce jeudi en fin de journée entre manifestants et forces de l’ordre devant la préfecture de Cayenne. Les incidents ont éclatés suite à la manifestation organisée par le collectif Pou Lagwiyann Dekole . À 20h15, les manifestants ont renversé les barrières dressées devant la préfecture, et ont fait face aux forces de l’ordre qui ont alors fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont poursuivis aux abords de la préfecture. Le commissariat a aussi été la cible de projectiles. Ce jeudi soir, la situation reste tendue près de la place des palmistes où manifestants et forces de l’ordre échangent jets de verre contre gaz lacrymogènes. A 23h30, heure locale, un hélicoptère survolait toujours les rues de Cayenne, plongées dans la fumée de gaz lacrymogène. Au moins cinq personnes ont été interpellées.

Affrontements à Cayenne