Aux abords du château Saint-Ange, à quelques centaines de mètres du Vatican, des manifestants kurdes sont venus dénoncer l’invasion turque du canton d’Afrin par l’armée turque et ses alliés jihadistes. Au même moment Erdogan était reçu par le pape François à Rome. Il y a eu des incidents: au moins deux manifestants ont été arrêtés par la police.

Face à face à Rome

Face à face à Rome

Le samedi 3 février, 5000 personnes ont participé de manière non-violente à la manifestation autorisée « lutte contre la dictature en Turquie ». La police n’a autorisé que peut de temps avant la manifestation avec comme point de ralliement le Claramatte (lieu proche de Claraplatz, point de ralliement officiel) à 13h, et non à 14h. Ce qui a permis de considérer tout rassemblement sur le Claraplatz comme illégal. Toutes les personnes qui s’y rendaient étaient soumises à des contrôles et devaient se laisser prendre en photo. Deux personnes ont été arrêtées sur place. Cet harcèlement policier visait surtout les soutiens solidaires non-kurdes. Tou-te-s celles et ceux qui, aux yeux de la police, n’avaient pas « l’air d’être kurdes » encouraient le risque d’être poursuivi-e-s et arrêté-e-s. Plusieurs manifestant-e-s ont rapporté que des policer-e-s leur ont dit que cette manif n’était « pas pour les « suisses » et que seul-e-s les « kurdes » avaient l’autorisation d’y participer.

Avant même que la manifestation n’ait lieu, des unités de police cagoulées sont entrées dans un appartement du Revolutionärer Aufbau Basel, sans mandat de perquisition. Trois personnes en train de préparer la manifestation ont été provisoirement arrêtées et un calicot a été confisqué. Selon un témoin, la police aurait menacé les personnes présentes que ceux qui participeraient à la manifestation seraient arrêtés. Dès le début de a manifestation, des policier-es- cagoulé-e-s armé-e-s de fusils à balles en caoutchouc se sont dirigé-e-s vers la partie de la manifestation regroupant le plus de « non-kurdes » et ont tenté d’arracher un calicot aux manifestant-e-s. La police s’est heurtée à une résistance unie et s’est finalement retirée. Au final au moins 15 participant-e-s ont été arrêté-e-s. Tou-te-s ont été relâché-e-s depuis.

Manifestation pour Afrin à Bâle

Manifestation pour Afrin à Bâle

La police iranienne a arrêté 29 femmes (chiffre officiel) à Téhéran pour avoir enlevé leur voile en public pour protester contre son port obligatoire depuis la révolution islamique de 1979. Ces derniers jours, les réseaux sociaux ont publié des photos apparemment prises à Téhéran mais aussi dans d’autres villes de femmes tête nue dans la rue, leur voile pendu au bout d’une perche en signe de défi. Ces actions de contestation contre le port obligatoire du voile ont suivi l’exemple d’une Iranienne arrêtée fin décembre après être montée tête nue sur une armoire électrique dans une artère animée de Téhéran en arborant son voile au bout d’une perche. La jeune femme a été emprisonnées un mois. La justice avait fixé à près de 90.000 euros la caution pour la libération d’une autre contestatrice arrêtée cette semaine.

La pionnière du mouvement

La pionnière du mouvement

La mobilisation (grève et manifestations), commencée lundi dernier, des paysans producteur de pommes de terre a donné lieu à plusieurs incidents au Pérou. Trois policiers et quatre civils ont été blessés jusqu’à présent dans la région de Junín. En outre, 15 personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette mobilisation, qui a lieu dans cinq régions du pays. C’est ainsi qu’un groupe de manifestants est entré dans le grand centre commercial de la Real Plaza de Huancayo. Une demi-heure plus tard, la police est intervenue pour les déloger, provoquant des heurts qui se sont soldés par une arrestation. Les autres manifestants ont été repoussés. Ils se sont ensuite rendu dans un autre magasin, dans le district de Chilca, avec la même intention, mais ils ont également été repoussés.

Arrestation lors d’une manifestation de paysans

Arrestation lors d'une manifestation de paysans

Un adolescent palestinien a été tué mardi lors d’affrontements avec les militaires israéliens dans le village d’Al-Mughayyir, au nord de Ramallah, en Cisjordanie. Le jeune homme de 16 ans, nommé Haitham Abu Naim, a reçu une balle dans la tête.

Manifestation en Cisjordanie (archive)

Manifestation en Cisjordanie (archive)

Un rassemblement s’est tenu ce samedi 27 janvier devant l’ambassade de Pologne à Paris en solidarité avec le Parti communiste polonais (KPP) dont deux militants sont poursuivis par la justice polonaise (voir notre article). Ils risquent deux ans de prison pour avoir écrit des articles dans Brzask, la revue du KPP, et sur le site internet d’une organisation pourtant légale. Des manifestations similaires ont eu lieu à Berlin, Londres, Moscou, Saint Petersbourg, Madrid et Barcelone.

France/Pologne: Rassemblement de soutien aux communistes polonais poursuivis

Les militaires de l’armée d’occupation ont fait irruption à l’aube dans le village à Bayt Rima au nord-ouest de Ramallah. ils ont commencer à défoncer les portes d’une série de maison pour délivrer à plusieurs de familles des convocations à se présenter devant les services secrets israéliens pour interrogatoires. Des affrontements ont alors éclaté avec la jeunesse locale. Les soldats israéliens ont tiré des balles en métal revêtues de caoutchouc, touchant en plein visage un jeune manifestant.

Le village de Bayt Rima

Le village de Bayt Rima

La prise de fonction du président hondurien Juan Orlando Hernandez a été marquée samedi 27 janvier par des manifestations de l’opposition qui proteste contre sa réélection entachée, selon elle, de fraudes. Juan Orlando Hernandez, 49 ans, membre du Parti national (PN, droite) et réélu le 26 novembre, a été investi au cours d’une session du Congrès qui s’est déroulée dans le grand Stade national de Tegucigalpa, la capitale. Des manifestants de l’opposition, qui cherchaient à se rendre au stade, en ont été empêchés par la police qui a fait usage de gaz lacrymogène. À d’autres endroits de la capitale, des routes étaient bloquées par des barrages qui ont été levés par les autorités.

Affrontements à Tegucigalpa

Affrontements à Tegucigalpa

De nouveaux heurts ont éclaté mercredi soir entre manifestants et policiers dans plusieurs villes de Tunisie, au troisième jour d’une contestation provoquée par des mesures d’austérité. A Siliana, dans le nord-ouest, des jeunes ont jeté des pierres et des cocktails molotov sur des agents sécuritaires et tenté de s’introduire dans un tribunal dans le centre de cette ville. La police a riposté par des tirs lacrymogènes.

Des échauffourées ont également repris à Kasserine, dans le centre défavorisée du pays où des jeunes de moins de 20 ans tentent de bloquer les routes par des pneus en feu et jettent des pierres sur des agents sécuritaires. Plusieurs dizaines de manifestants sont descendus aussi à Tebourba, à 30 km à l’ouest de Tunis où a été enterré mardi l’homme décédé lors de heurts dans la nuit de lundi. La police a riposté par des tirs massifs de lacrymogène, a indiqué un habitant. Des scènes similaires ont eu lieu dans des quartiers près de Tunis. Selon un nouveau bilan du ministère de l’Intérieur quelque 237 personnes ont été arrêtées.

Les affrontements en Tunisie

Les affrontements en Tunisie

La police allemande a ordonné aujourd’hui samedi la dispersion à Cologne d’une manifestation de Kurdes contre l’offensive turque en Syrie en raison de la présence dans le cortège de symboles, interdits en Allemagne, du PKK. La manifestation à laquelle participaient plus de 14.000 personnes a été stoppée et dispersée après que plusieurs manifestants ont montré des drapeaux à l’effigie du dirigeant historique du PKK Abdullah Öcalan. Deux personnes ont été interpellées.

La manifestation de Cologne

La manifestation de Cologne