Les forces israéliennes ont tiré ce jeudi sur un adolescent palestinien lors d’affrontements dans le village de Beit Einun, au nord-est d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. Les forces israéliennes avaient installé des portes métalliques aux entrées des villages de Beit Einun et de Sair mercredi soir pour restreindre le mouvement des voitures, provoquant des affrontements avec les résidents locaux. Des jeunes manifestant contre la fermeture ont jeté des pierres sur les soldats israéliennes qui ont riposté avec des grenades lacrymogènes et des tirs à balle, blessant un jeune homme de 16 ans à la jambe avant de le capturer.

Check-point israélien à Beit Einun

Check-point israélien à Beit Einun

Les soldats israéliens ont tiré mercredi sur un adolescent palestinien lors d’affrontements à l’entrée d’un village au nord de Naplouse. Muhyi al-Din Salah, 16 ans, a été blessé au cou lors d’affrontements à l’entrée du village de Burqa. Il a été transféré à l’hôpital Rafidia de Naplouse. Par ailleurs, citoyens palestiniens ont dû recevoir des soins suite à de violentes confrontations avec les forces d’occupation israéliennes dans la ville d’Azzun, à l’est de Qalqilya en Cisjordanie. Les services médicaux de la ville ont du fournir une assistance médicale à six jeunes hommes blessés par des balles en caoutchouc et à sept autres qui avaient souffert d’une inhalation de surdose de gaz lacrymogènes.

Affrontements en Cisjordanie (archive)

Affrontements en Cisjordanie (archive)

Des tirs de gaz lacrymogène ont résonné ce mardi à l’Université de Lomé (UL), lors de la répression par les forces de l’ordre des étudiants qui y tenaient une Assemblée générale (AG). Regroupés en masse le matin à l’appel du Mouvement pour l’épanouissement des étudiants Togolais (MEET), les étudiants ont été dispersés à coups de matraques par la police sollicitée par l’administration qui a déclaré que l’espace occupé par les étudiants n’était pas celui convenu.

Policiers sur le campus de Lome

Policiers sur le campus de Lome

Une centaine de manifestants kurdes et turcs, ainsi qu’une délégation de notre Secours Rouge, se sont rassemblés dans le quartier européen en solidarité avec le canton d’Afrin, au Riojava, attaqué par l’armée turque et ses complices d’al Quaïda. Ce petit rassemblement annonce celui, plus important, qui se tiendra samedi 27 à 14H à la gare centrale.

Au rassemblement de cet après-midi


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Au rassemblement de cet après-midi
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Deux villes du bassin minier tunisien ont connu des tensions pour la troisième nuit consécutive suite à l’annonce des résultats d’un concours de recrutement de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), principal employeur dans la région. A Mdhilla, dans le centre du pays, des jeunes ont bloqué une route et mis le feu à des pneus dans la nuit de lundi à mardi. Dimanche soir, la police avait fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants de Metlaoui qui avaient brûlé des pneus. Certains avaient aussi endommagé une succursale bancaire.

Jeudi passé, les forces de sécurité ont arrêté plusieurs dirigeants des partis formant le Front populaire, une coalition de partis de la gauche tunisienne et un syndicaliste. Les personnes arrêtées sont: Habib Tebas, coordinateur régional du parti du Travail, Jemal Cheaïcha, secrétaire général de l’union syndicale régionale à El Guettar et Talal Tabassi, activiste au sein du Front populaire. Ils sont accusé d’avoir inspiré des manifestations violentes qui avaient notamment débouché sur l’incendie des deux sièges sécuritaires et de la recette des finances à Gafsa.

Blocage d’une route à Mdhilla

Blocage d'une route à Mdhilla

L’Association des Prisonniers Bulgares (BPRA) a été fondée en 2012 à l’initiative de Jock Palfreeman, un prisonnier antifasciste d’origine australienne. En Bulgarie en décembre 2008, il avait assisté à l’agression de deux jeunes garçons roms par une 15 militants d’extrême-droite. Jock s’est interposé et un nazi a été tué dans l’altercation. Il a ainsi été condamné à 20 ans de prison.

L’Association des Prisonniers Bulgares (Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association), appelle à la solidarité internationale alors qu’elle se mobilise contre les abus qui ont lieu notamment dans la prison de Sofia. La situation déjà difficile des prisonniers a empiré depuis avril 2017, quand Peter Krestev a été réinstallé comme directeur de la prison. Celui-ci avait été démis de ses fonctions et son remplaçant avait procédé à plusieurs réformes, les premières depuis le début des années 1990, comme l’installation de caméras dans des locaux où les matons torturent les prisonniers. Mais ces réformes n’ont pas fait long feu au retour du directeur Krestev. Son administration protège également les gangs de narcos qui font la loi dans la prison. Récemment, ceux-ci ont violé un autre prisonnier avec du piment, au beau milieu de la cour de promenades, sous l’oeil des caméras complices. Les rackets, agressions et viols avaient déjà lieu auparavant, mais le fait qu’elles ne se produisent plus derrière le secret de portes closes en dit long sur la complaisance de l’administration pénitentiaire. Qui plus est, le directeur diminue les temps dans la cour, interdit aux prisonniers de jouer au football, ferme l’accès aux espaces de travail et diminue l’accès aux activités religieuses. L’Association des Prisonniers Bulgares se mobilise donc (c’est la première fois d’histoire récente qu’une telle mobilisation a lieu dans les prisons bulgares) pour la destitution du directeur Krestev. Cette mobilisation a lieu alors que la Bulgarie prend pour six mois la présidence du Conseil de l’Union Européenne. En plus des exactions régulières commises par son système pénitentiaire, la justice bulgare démontre clairement ses logiques racistes et anti-prolétaires: la majorité des prisonniers sont d’origine rom. Elle appelle à la solidarité internationale et notamment à des manifestations devant les représentations bulgares, afin que le mouvement des prisonniers ne soit étouffé par la répression dans le silence.

Deux dates à Bruxelles:
– Ce vendredi 26 à 18h: Manifestation devant la représentation bulgare auprès de l’UE.
– Ce samedi 27 à 19h: Soirée d’info avec une intervention téléphonique avec Jock Palfreeman, militant antifasciste emprisonné en Bulgarie. Cette soirée aura lieu au Sacco-Vanzetti

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La tension reste vive au Honduras, où une personne a été tuée lors des manifestations contre la fraude électorale, samedi 20 janvier. Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes contre des manifestants armés de pierres, qui avaient érigé des barrages fait de pneus en feu dans les rues de la capitale Tegucigalpa et ailleurs dans le pays. Le Honduras connaît une crise politique larvée depuis le scrutin du 26 novembre. L’opposition hondurienne a, mercredi, déposé un recours pour fraude afin de faire annuler la réélection du président sortant Juan Orlando Hernandez. Au moins 31 personnes ont été tuées au cours de violences qui ont suivi l’élection (voir notre article). La cérémonie d’investiture du président sortant se tiendra le samedi 27 janvier.

Affrontements au Honduras

Affrontements au Honduras

Des affrontements ont éclaté, vendredi pour la septième semaine consécutive, entre des jeunes manifestant palestiniens et les forces de l’armée israélienne, près de la région frontalière du village de Jabaliya, dans le nord de la Bande de Gaza et à la frontière orientale de la ville de Khan Younès, dans le sud de la Bande de Gaza. Des dizaines de jeunes ont lancé des pierres en direction des unités de l’armée positionnées au-delà de la barrière de séparation, et l’armée a répondu par les balles réelles et en caoutchouc ainsi que par les grenades lacrymogènes.

Affrontements aux frontières de la bande de Gaza

Affrontements aux frontières de la bande de Gaza

Des affrontements ont éclaté, hier en fin d’après-midi, entre les forces de l’ordre et les demandeurs de logements sociaux et les forces de l’ordre au niveau de la commune de Sour El-Ghozlane (sud de Bouira). Ceux-ci réclamaient l’affichage des listes des bénéficiaires des 350 logements sociaux. Après un sit-in de plus de 45 minutes, où aucun incident notable n’a été enregistré, les manifestants ont voulu défoncer le portail de l’immeuble et pénétrer de force à l’intérieur du bureau de son chef. Les services de l’ordre ont violemment donné l’assaut et aux coups de matraques des policiers, les manifestants ont répondu par des jets de pierres. L’artère principale de la ville a été barricadée par les émeutiers avec des pneus enflammés et autres objets hétéroclites. Bilans : un policier grièvement blessé à la tête, six manifestants blessés à divers endroits et une dizaine d’interpellations.

Les rues de Sour El-Ghozlane après les affrontements

Les rues de Sour El-Ghozlane après les affrontements

Un manifestant palestinien a été tué hier mercredi lors d’affrontements avec les forces israéliennes dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les forces israéliennes sont entrées dans la ville palestinienne de Jénine mercredi soir, provoquant de violents affrontements dans lesquels la police israélienne a blessé plusieurs personnes et abattu Ahmed Jarrar, 22 ans. Au moins deux Palestiniens ont été arrêtés, et on signale de nouveaux affrontements ce jeudi matin.

Affrontement en Cisjordanie (archive)

Affrontement en Cisjordanie (archive)