Une manifestation des étudiants de l’Université des sciences de santé (USS) a été réprimée par les forces de l’ordre, le 24 octobre à Owendo. Depuis le 23 octobre, en effet, les étudiants de l’USS protestent contre l’augmentation des frais d’inscription et d’écolage au sein des universités et grandes écoles. Les manifestants n’ont pas cédé aux sommations des éléments de la police, qui leur demandaient de cesser leur mouvement. Déterminés à aller jusqu’au bout, ils répondaient aux injonctions de la police par des injures et moqueries. Les policiers ont alors usé de bombes lacrymogènes et chargé. Si aucune interpellation n’a été signalée, les étudiants ont cependant enregistré quelques blessés.

Nuage de lacrymogènes sur l’Université des sciences de santé

Nuage de lacrymogènes sur l'Université des sciences de santé

Des heurts ont éclaté hier dimanche 22 octobre entre des manifestants venus protester contre la politique menée par le Premier ministre Justin Trudeau, comprenant les fascistes de Proud Boys et de Northern Guard, et un groupe de contre-manifestants antifas. La SAFE (Solidarity Against Fascism Everywhere, solidarité contre le fascisme partout), à l’origine de la contre-manifestation, dénonce la présence des suprématistes blancs et le fait que derrière la revendication générique de la critique contre Justin Trudeau il y avait une dénonciation de l’accueil de réfugiés aux Canada. La police est intervenu à plusieurs reprises lorsque des bagarres éclataient entre fascistes et antifas. Quatre personnes ont été arrêtées à la suite de ces affrontements.

Inciidents à Toronto

Inciidents à Toronto

Le corps de Santiago Maldonado, le jeune militant qui avait disparu le 1er août dernier après une manifestation Mapuche violemment réprimée à Esquel, dans le sud du pays, (voir notre article) a été retrouvé dans une rivière cette semaine. Ce samedi 21 octobre, des milliers de personnes ont défilé dans les rues de la capitale en scandant « Justice pour Santiago, le gouvernement est responsable ». Les organisations ayant appelé à la manifestation ont dénoncé la gendarmerie pour le crime et les autorités politiques et judiciaires pour avoir couvert les gendarmes, dissimulés les preuves et harcelé des témoins et la famille. Des affrontements ont eu lieu à la fin de la manifestation. Des manifestants masqués ont attaqué à coups de marteaux plusieurs immeubles avenue Rivadavia, notamment le siège du Gouvernement de Buenos Aires.

Les affrontements du Buenos Aires

Les affrontements du Buenos Aires

Vendredi après midi, 100 manifestants se sont rassemblés à Bruxelles à l’appel du Secours rouge face au consulat de France et à la résidence de l’ambassadeur de France pour revendiquer la libération de Georges Abdallah.

Au rassemblement de Bruxelles

Vendredi soir à Toulouse 160 personnes ont participés à la soirée d’information et de solidarité. Un meeting a également été organisé à Hambourg.

A la soirée de Toulouse

Samedi, 400 personnes ont manifesté de la gare de Lannemzan à la prison de la ville où est détenu Georges Abdallah. Des rassemblements ont aussi eu lieu à Dublin, à La Haye, à Barcelone et à Berlin. Nosu présenterons un bilan détaillés de ces initiatives prochainement.

A la manifestation de Lannemezan

Au rassemblement de Bruxelles
A la soirée de Toulouse
A la manifestation de Lannemezan

Les syndicats FO, CGT, FSU et Solidaires avaient appelé à manifester hier jeudi à Paris, Marseille, Rennes, Nantes et dans d’autres villes contre les ordonnances Travail. Comme lors de la manifestation précédente, les forces de l’ordre étaient très présentes. A Rennes, les vitrines des Galeries Lafayette et de la société immobilière Blot ont été dégradées. Deux manifestantes ont été interpellées puis placées en garde à vue pour ces jets de peintures. A Nantes, des manifestants, munis de parapluies et de protections ont tagué la préfecture.! Sur l’immense tag, on peut lire : « Aujourd’hui, on la peint, demain, on la prend. » (et accessoirement d’un « Michel Fugain m’a radicalisé »). Arrivée au Miroir d’eau, fin officielle de la manifestation syndicale, la volonté de jouer les prolongations a amené à des incidents avec les CRS qui ont usé de lacrymogènes.

A la préfecture de Nantes

A la préfecture de Nantes

200.000 Catalans sont descendus dans la rue hier mardi contre la mise en détention de deux importants responsables indépendantistes inculpés de sédition. A midi, des milliers d’employés avaient déjà quitté sous un ciel bleu leur poste de travail pour se masser en silence dans la rue, quelques minutes, le temps de réclamer « la libération des prisonniers politiques ». En début de soirée, 200.000 personnes s’étaient massées sur l’une des plus grandes intersections de la ville armées de bougies, et criant « Libertad, Libertad, Libertad ».

Les deux responsables indépendantistes incarcérés lundi soir sont Jordi Cuixart et Jordi Sanchez, qui dirigent les deux principales associations indépendantistes de Catalogne, Omnium Cultural et l’Assemblée nationale catalane (ANC), à l’énorme capacité de mobilisation. La juge a estimé qu’ils risquaient de « détruire des preuves » et « récidiver », expliquant qu’ils appartenaient à un « groupe organisé » dont le but est de rechercher « en dehors de la légalité » l’indépendance de la Catalogne. Toujours sur le front judiciaire, la Cour constitutionnelle espagnole a définitivement annulé, a posteriori, la loi catalane organisant le référendum. Dans son arrêt, elle souligne qu’il n’existe pas un « droit à l’autodétermination » pour les « peuples d’Espagne ».

Le rassemblement d’hier à Barcelone

Le rassemblement d'hier à Barcelone

Comme l’an dernier, les monarchistes de l’Action française Provence organisaient ce samedi leur réunion de rentrée dans leur local de la rue Navarin à Marseille. La réunion était protégée par un important dispositif policier en raison de l’appel à un rassemblement antifasciste, d’autant qu’un jeune homme avait été agressé vendredi soir par une trentaine de fascistes à quelques mètres de là. La manifestation antifa, au cris de «Louis XVI est mort» et «Massilia antifascista !» a été bloquée par les CRS. Protégés par le cordon de CRS, les monarchistes ont lancé des dizaines de bouteilles sur les antifas. Lorsque ceux-ci ont riposté, la BAC et les CRS les ont violemment chargé.

Les affiches monarchistes sont arrachées

Les affiches monarchistes sont arrachées

Dans le cadre des protestations étudiantes contre une loi qui prévoit la fin de la gratuité des livres scolaires, des manifestants anarchistes ont affrontés la police à coups de meubles, pierres et de cocktails Molotov vendredi soir à Athènes. Des barricades ont été dressées autour de l’Université polytechnique. Aucun blessé n’a été signalé.

Attaque d’un groupe de policier par des manifestants

Attaque d'un groupe de policier par des manifestants

Des tracts dans les manifestations contre la loi Travail XL et un groupe Facebook intitulé « Chasse aux DRH » appelaient à venir le 12 octobre perturber le 34e Congrès de décideurs de ressources humaines, où Muriel Pénicaud, ministre du travail, devait venir. Dans la matinée, plusieurs dizaines d’opposants à la réforme du code du travail ont dégradé, selon la préfecture de police, sept véhicules – dont trois ont été incendiés – aux abords du Pré Catelan, restaurant chic de l’Ouest parisien où se tenait le congrès. En début d’après-midi, les forces de l’ordre avaient procédé à l’interpellation de 41 personnes. Cinq manifestants âgés entre 18 et 30 ans étaient en garde à vue, jeudi soir, pour « attroupement armé », « violence sur personnes dépositaires de l’autorité publique » et « dégradation par substances incendiaires ». Quant à la ministre, elle avait finalement annulé sa visite en raison « d’un changement d’agenda ».

Quatre des cinq personnes poursuivies ont été présentés à un juge, la cinquième bénéficiant d’un classement sans suite. Ces derniers devaient être jugés ce samedi en comparution immédiate, mais le procès de deux d’entre eux a été reporté au 21 novembre et, pour les deux autres, une information judiciaire a été ouverte afin de procéder à des investigations supplémentaires.

BMW en feu aux abords du Pré Catelan

BMW en feu aux abords du Pré Catelan

Des affrontements ont eu lieu entre des manifestants masqués et des policiers anti-émeutes (ESMAD) à l’Université d’Antioquia, dans le nord de Medellin ce mercredi. Des manifestations avaient eu lieu sur le campus et sur la route 67 qui a été barrée. Les activités de l’université ont été suspendues pour la journée. Un véhicule a été incendié. D’autres incidents ont eu lieu au campus de Bogota.

Lacrymogènes sur le campus d’Antioquia

Lacrymogènes sur le campus d'Antioquia