Des affrontements ont éclaté jeudi dans le quartier de Bab al-Zawiyah, à Hébron, entre de jeunes manifestants palestiniens et les forces de l’armée et de la police des frontières israéliennes. Ces affrontements se sont déroulés dans le souk le matin avant qu’ils ne s’étendent à midi, lorsque plusieurs groupes de soldats israéliens, accompagnés de la police des frontières, sont entrés à Bab al-Zawiah dans la zone sous contrôle de l’Autorité palestinienne.

En solidarité avec les 1500 Palestiniens actuellement en grève de la faim, tous les magasins et les transports publics étaient fermés. Un rassemblement solidaire se tenait dans le quartier de Bab al-Zawiyah. Les forces israéliennes ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades sonores contre les jeunes manifestants qui leur lançaient des pierres. Au moins deux Palestiniens ont été gravement blessés après avoir été touché par des tirs à balles de guerre. Une nouvelle incursion de soldats dans l’après-midi a entraîné une reprise des affrontements.

Véhiule anti-émeute israélien rue Faisal al-Maliki, à Bab al-Zawiyah

Le lendemain, le Fatah et le Comité national en solidarité avec les prisonniers palestiniens a appelé au «Jour de la colère». La journée a commencé calmement alors que les forces de sécurité palestiniennes qui tentaient de séparer les manifestants et les soldats israéliens. Mais les forces israéliennes ont de nouveau avancé dans Bab al-Zawiyah, en matinée et dans l’après-midi, tirant des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, provoquant la reprise des affrontements.

Véhiule anti-émeute israélien rue Faisal al-Maliki, à Bab al-Zawiyah

A Portland, la police a arrêté plus de deux douzaines de personnes après avoir annulé une autorisation de manifestation «en raison d’actions d’anarchistes». Une voiture de police a été détruite, des vitrines ont été endommagées et des policiers attaqués. Des manifestants ont jeté des bombes fumigènes, des cocktails Molotov et d’autres objets contre la police. À Olympie, la police déclare avoir arrêté neuf personnes après des affrontements avec la police dans lesquels plusieurs policiers auraient été blessés légèrement. À Seattle, une manifestation a traversé le centre-ville pour soutenir les immigrants et les travailleurs du 1er mai. Cinq personnes ont été arrêtées.

Les incidents de Portland (Oregon)

Les incidents de Portland (Oregon)

Près de deux cents syndicalistes ont été dispersés par les forces de l’ordre lors d’une manifestation organisée lundi à Libreville à l’occasion du 1er mai, et qui n’était pas autorisé selon la police. Ces militants membres de Dynamique unitaire (DU), une coalition de syndicats de plusieurs secteurs d’activité (éducation, santé, industrie, etc), ont été chassés par les forces de sécurité gabonaises qui ont invoqué la loi d' »interdiction d’attroupement ».

La coalition syndicale avait décidé de ne pas participer à la cérémonie et au défilé organisés par le gouvernement d’Ali Bongo Ondimba. Le Gabon est toujours en proie à des tensions politiques, économiques et sociales, sept mois après la réélection contestée du président sortant Ali Bongo Ondimba. La proclamation de la victoire d’Ali Bongo Ondimba avait débouché sur des manifestations marquées des émeutes, des arrestations et des morts.

La banderole des syndicalistes gabonais

La banderole des syndicalistes gabonais

Des milliers de manifestants ont bloqué les routes et ont marché lundi dans San Juan, la capitale de Porto Rico pour protester contre une décennie de crise économique et de mesures d’austérité. Les manifestants ont dénoncé les dirigeants U.S. des territoire des Caraïbes américaines. Ils accusent le comité de contrôle fédéral de superviser leurs finances pour leurs problèmes économiques et exigent un audit pour identifier les responsables de l’augmentation de la dette publique de 70 milliards de dollars. A la fin de la manifestation la police a lancé des gaz lacrymogènes, des bombes fumigènes et a utilisé un spray de poivre contre un groupe de manifestants ayant cassé plusieurs devantures de banques et brûlé des drapeaux américains.

La manifestation à San Juan

La manifestation à San Juan

Des milliers de militants et de travailleurs ont défilé lundi 1er mai à Manille pour l’augmentation des salaires, contre les emplois contractuels temporaires mais également pour protester contre les assassinats extrajudiciaires présumés de la politique de la lutte anti-drogue du président Rodrigo Duterte. Des manifestants ont tenté de forcer le barrage vers l’ambassade des Etats-Unis et se sont affrontés à la police anti-émeute.

Devant l’ambassade des USA à Manille

Devant l'ambassade des USA à Manille

Des incidents ont eu lieu lors du défilé du premier mai à Turin entre les forces de sécurité et des militants des centres sociaux. Les problèmes ont commencé à l’entrée de la Via Roma, Piazza Castello, quand la police a bloqué les militants déterminés à se rendre à la Piazza San Carlo où parlait le dirigeant du syndicat CGIL. Il y a eu des heurts et des jets de pierres. Trois manifestants ont été arrêtés et emmenés au quartier général de la police, ils ont été accusés de résistance aux forces de l’ordre.

Les incidents de Turin

La manifestation berlinoise pour un 1er mai révolutionnaire (« Revolutionären 1. Mai Demonstration ») a réuni 10.000 personnes et, encore une fois cette année, a été émaillée d’incidents à Kreuzberg et à Neukölln. Divers projectiles ont été lancés sur les policiers et leurs véhicules. La police a fait usage de spray au poivre et a procédé à environ 40 arrestations.

La manifestation à Berlin

EDIT: A Halle, à 170 km de la capitale allemande, cinq agents ont été blessés alors que les forces de l’ordre défendaient un rassemblement de 500 manifestants d’extrême droite contre une contre-manifestation antifasciste de plusieurs milliers de personnes. La police a fait usage de matraque et de gaz contre les antifas et compte cinq blessé dans ses rangs. A Stuttgart, un policier a également été blessé lors de la manifestation de la gauche révolutionnaire.

La manifestation à Berlin

300 personnes ont participé à Bruxelles pour le Premier Mai à une manifestation co-organisée par le Secours rouge. Le cortège est parti du « carré Moscou » à Saint-Gilles et s’est terminé à proximité de la place Rouppe en passant par la rue Haute. Les organisations de l’immigration ou de l’exil politique de Turquie étaient particulièrement bien représentées dans le cortège qui s’est arrêté à trois reprises à proximité de lieu de mémoires des luttes antifasciste, ouvrière et internationalistes. De brève intervention ont été faites pour rappeler que saint-Gilles abritait des bases de la résistance anti-nazie, que les gendarmes avaient fait un massacre d’ouvrier rue Haute, et que la rue du Poiçon était l’endroit où s’organisait la solidarité internationale.

Lire les interventions sur les lieux de mémoires

1er Mai: Reportage sur la manifestation de Bruxelles

La police turque a fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc à Istanbul, ce lundi 1er mai, pour disperser les manifestants qui souhaitaient rallier la place Taksim malgré l’interdiction des autorités. Un manifestant de 57 ans a perdu la vie, écrasé par une arroseuse de la police. La police locale a annoncé l’arrestation de 165 personnes, dont 139 pour des « manifestations non autorisées » à Istanbul. La place Taksim fut le principal lieu de rassemblement pour le 1er Mai jusqu’en 1977, date à laquelle 34 personnes furent tuées. Après avoir été réautorisés en 2010, les rassemblements y ont été à nouveau interdits après les grandes manifestations antigouvernementales de 2013.

Des barrages policiers ont ainsi été installés lundi pour bloquer les accès à la place située sur la rive européenne d’Istanbul. Plus de 30.000 policiers ont été déployés à Istanbul pour la journée. A Ankara, au moins 6 000 personnes ont manifesté, brandissant des lettres géantes formant le mot hayir (« non », en turc), ainsi que des banderoles « Non, c’est non », en référence au referendum constitutionnel augmentant les pouvoir du président Erdogan.

Arrestation à Istanbul

Arrestation à Istanbul

A l’occasion du premier mai, le consulat de Turquie a été attaqué à Zürich. Un groupe de soixante manifestants masqués ont jeté des bouteilles de peintures et des pierres sur le bâtiment et tagué les alentours du fameux « Kill Erdogan » devenu célèbre depuis la manifestation du 28 mars à Berne (voir notre article).

Les tags à Zürich

Les tags à Zürich