Des affrontements ont éclaté entre des manifestants masqués et les forces de l’ordre lors du défilé du 1er mai, lundi après-midi à Paris. Les premiers ont visé les policiers avec des jets de cocktails Molotov, blessant trois CRS, dont un a été sérieusement brûlé au visage et aux mains. Les forces de l’ordre ont répliqué avec des grenades lacrymogènes. Trois fonctionnaires d’une compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI) ont également été blessés. Deux sont légèrement brûlés, la troisième souffre d’importantes blessures à la main suite à la manipulation d’une grenade.

Les affrontements ont éclaté avant 15 heures, peu après le départ de la manifestation de la place de la République, en direction de Nation via la place de la Bastille. Le cortège, emmené par une intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires, a dû s’arrêter à plusieurs reprises, en raison des affrontements. Les heurts se sont concentrés principalement aux abords immédiats de la place de la Bastille. Cinq personnes ont été interpellées pour port d’arme prohibé, violences envers des agents de la force publique et dégradations.

Les affrontements à Paris

Les affrontements à Paris

Le centre-ville de Rio de Janeiro était plongé dans le chaos vendredi, lors d’affrontements entre police et manifestants qui ont répondu à l’appel à la grève générale au Brésil contre les mesures d’austérité du président conservateur Michel Temer. Dès les premières heures de la journée, les transports étaient fortement perturbés dans tout le pays, notamment à Sao Paulo, capitale économique brésilienne. Selon une estimation du syndicat Força Sindical, 40 millions de travailleurs ont adhéré au mouvement. La mobilisation porte notamment contre la réforme des retraites et la flexibilisation du travail

À Rio, environ 2.000 manifestants ont été dispersés par les forces de l’ordre qui lançaient des bombes lacrymogènes pour les éloigner de l’assemblée législative locale. Tous les commerces avaient baissé leur rideau et les vitrines de plusieurs banques ont été brisées à coups de pierre. D’autres manifestations avaient lieu dans la plupart des grandes villes du pays. À Sao Paulo, la police a utilisé du gaz lacrymogène pour les disperser et libérer les voies, alors que métros, bus et trains de banlieue étaient à l’arrêt.

Bus incendié à Rio

Bus incendié à Rio

Quatre lycées étaient bloqués hier matin à Paris et six autres partiellement. Des blocus mis en place par des lycéens mobilisés contre les candidats présents au second tour de l’élection présidentielle. Devant le lycée Voltaire, dans le 11e arrondissement, des barricades ont été dressées avec des poubelles et des panneaux électoraux. Une pancarte « Ni Marine, ni Macron, ni patrie, ni patron », a été hissée sur la barricade.

Plusieurs centaines de personnes (1.500?) se sont ensuite rassemblées place de la République. Une partie s’est dirigé orienté vers la place de la Bastille et des affrontements ont eu lieu sur la place et à proximité boulevard Beaumarchais avec jets de bouteilles ou de pierres contre gaz lacrymogènes. Sur le chemin du cortège, plusieurs agences bancaires ont été attaquées. Plusieurs centaines de personnes s’est dirigé vers l’avenue de Daumesnil mais ont été pris dans un kessel. Une autre partie du cortège, très dispersée, s’est retrouvée devant l’entrée du lycée Hélène-Boucher, près de la porte de Vincennes.

Les affrontements hier à Paris

À Rennes, un millier de personnes ont aussi défilé dans le centre-ville à la mi-journée. Une cinquantaine d’entre eux ont ensuite brièvement investi les voies à la gare de Rennes avant d’en être chassés par les forces de l’ordre avec des grenades lacrymogènes. Les affrontements se sont ensuite poursuivis dans le centre-ville. Au moins deux manifestants ont été interpellés. D’autres manifestations ont eu lieu à Lyon et à Nantes.

Les affrontements hier à Paris

Un certain nombre de Palestiniens ont été blessés par des balles réelles, des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes que des affrontements ont éclaté dans différentes parties de la Cisjordanie enter les jeunes et les forces d’occupation israéliennes à la suite des manifestations en solidarité avec 1.500 prisonniers en grève de la faim. Deux Palestiniens ont été blessés dans les affrontements ont éclaté dans le centre d’Hébron. Deux autres ont été frappés par des balles en métal recouvertes de caoutchouc et d’autres ont souffert de l’inhalation de gaz lacrymogène dans la ville de Béthanie à Jérusalem-Est.

Les affrontements comprenaient également les points de contact dans la ville d’Azzoun, au sud de Qalqilya, et devant la prison d’Ofer, à l’ouest de Ramallah. Des colons israéliens ont également ouvert le feu à des manifestants palestiniens près de la colonie de Jabal Tawil dans la ville de Al-Bireh, en Cisjordanie. Les affrontements ont également commencé à l’entrée nord de Bethléem près du point de contrôle 0, un jeune a été blessé par des munitions en direct jusqu’à l’instant. L’Autorité palestinienne a annoncé jeudi une grève générale pour faire preuve de solidarité avec les prisonniers.

Les forces d’occupation tirant sur les manifestants à Hébron

En solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim, il y aura un rassemblement à Bruxelles ce vendredi 28 avril à 17h, au Carrefour de l’Europe (gare centrale).

Le rassemblement de vendredi passé rond-point Schuman

Les forces d'occupation tirant sur les manifestants à Hébron
Le rassemblement de vendredi passé rond-point Schuman

Un certain nombre de Palestiniens ont souffert de suffocation mardi suite à une inhalation massive de gaz lacrymogène lors d’affrontements qui ont éclaté avec des forces israéliennes dans la localité de Rummanah, au nord-ouest de la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée. Les villageois ont résisté lorsque l’armée israélienne a attaqué la localité. Les soldats israéliens ont tiré des gaz lacrymogènes contre les Palestiniens et leurs maisons causant des cas d’étouffement. Par ailleurs, des forces israéliennes ont attaqué le village d’Anin, également près de Jénine, et ont effectué des recherches à grande échelle dans les zones agricoles et les maisons, sans arrêter personne.

Rummanah, près de Jénine

Rummanah, près de Jénine

Les forces de l’ordre ont réprimé avec du gaz lacrymogène l’avancée d’hommes armés d’arcs et de flèches qui tentaient de pénétrer dans le bâtiment en portant de faux cercueils représentant les Indiens de 305 ethnies qui sont mort ces dernières années. La manifestation dénonçait notamment le lobby de l’agro-business tente de détruire les droits des indigènes en transformant le Brésil en grenier du monde et en liquidant sa biodiversité. La manifestation a eu lieu dans le cadre d’une semaine d’activités politiques et culturelles visant à promouvoir les droits des peuples autochtones.

Les affrontements à Brasilia

Les affrontements à Brasilia

Une manifestation de 50.000 personnes contre le parti anti-immigration Alternative für Deutschland à Cologne a donné lieu samedi à des affrontements avec les forces de l’ordre. Les manifestants dénonçaient la tenue du congrès du parti antimigrants Alternative für Deutschland (AfD). Deux policiers ont été blessés et un véhicule de police a été incendié. Des incidents ont eu lieu dans plusieurs quartiers de la ville. Quelque 600 délégués de l’AfD participent ce week-end au congrès protégé par plus de 4.000 policiers.

La manifestation de Cologne

La manifestation de Cologne

A l’appel de mouvements antifascistes qui entendaient organiser une nuit des barricades au soir du premier tour de la présidentielle, des centaines de militants ont commencé à se rassembler hier dimanche fin d’après-midi autour de la Bastille à Paris. Certains ont tenté d’arracher les palissades puis ont lancé sur les CRS des bouteilles et des pétards. Les forces de l’ordre ont alors chargé les manifestants.

A Nantes, derrière une banderole de tête proclamant « ni banquier, ni raciste » et aux cris de « Nantes debout soulève toi, ni Le Pen, ni Macron » une manifestation a démarré vers 21H15 dans le centre-ville, avant d’être dispersé par les forces de l’ordre moins d’une heure plus tard. Des manifestants ont lancé des cocktails Molotov contre la FNAC et ont cassé des vitrines d’agences bancaires. Les forces de l’ordre, présentes en nombre, ont tiré des grenades lacrymogène et de grenades de désencerclement, ainsi qu’au flashball.

A Rennes, une centaine de manifestants ont défilé dans le centre ville malgré un arrêt préfectoral interdisant toute manifestation. Il y a eu quelques incidents mais pas d’affrontements.

A Nantes hiers soir

A Nantes hiers soir

Hier samedi, la manifestation « pour un 1er tour social » a réuni environ plus de 2000 personnes et a été émaillée d’incidents. Près de 70 organisations avaient appelé à manifester (CGT, SUD, CNT, le N PA, des collectifs, Droits Devant !…). La manifestation, partie vers 15H30 de la place de la République, s’est dispersée vers 17H30 place de la Bastille. Les manifestants ont défilé derrière une banderole affichant « 22 avril, premier tour social, tous dans la rue ». Parmi les slogans: « Grève générale dans tous les pays, en Guyane comme à Paris ! ». Des premiers heurts ont éclaté durant la manifestation entre manifestants masqués et forces de l’ordre. Les jets de pierres fumigènes et bouteilles, ont croisés les tirs de gaz lacrymogènes. Un policier a été très légèrement blessé.

A Paris hier samedi

A Paris hier samedi

Au moins quatre personnes ont été blessées, hier samedi en matinée dans la ville de Rio Gallegos, dans le sud de l’Argentine, lorsque la police s’est affrontée à des manifestants qui essayaient de forcer l’entrée de la résidence officielle du gouverneur de la province de Santa Cruz. Santa Cruz connaît une grave crise financière et les salaires des fonctionnaires ne sont pas payés, ce qui a provoqué plusieurs manifestations ces dernières semaines, notamment devant le palais du gouverneur de la province.

Manifestants devant l’entrée de la résidence officielle du gouverneur de la province de Santa Cruz

Manifestants devant l’entrée de la résidence officielle du gouverneur de la province de Santa Cruz