Trois personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi après qu’une manifestation de riverains en colère a tourné à l’affrontement au Gosier (commune de la Grande Terre) entre manifestants et forces de l’ordre. Les affrontements ont duré environ deux heures, jusqu’à 22 h 30 jeudi soir heure locale. La manifestation des riverains, issus du quartier Grand-Baie, au Gosier, visait à dénoncer un plan de résorption de l’habitat insalubre qui impliquerait l’expulsion de résidents du quartier. Les habitants ont d’abord occupé la route nationale, puis y ont dressé une barricade enflammée. Trois pelotons de gendarmerie mobile et des équipes de la direction départementale de la sécurité publique sont intervenus, essuyant des jets de pierres, de bouteilles et de cocktails Molotov.

Barricade sur la route nationale

Barricade sur la route nationale

Depuis des semaines, la police et l’armée mènent une campagne nationale pour raser les logements, commerces et terrains occupés illégalement sur l’île al-Waraq, située sur le Nil en banlieue du Caire, en particulier ceux situés sur des propriétés de l’État. Mais ces opérations de répression ne se passent pas sans heurts. Ce dimanche 16 juillet, la résistance des habitants a été encore plus forte que les jours précédents. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et vraisemblablement d’armes à feu, vu le nombre de blessés et les conditions du décès d’un des habitants en lutte. Il y aurait eu officiellement au moins 19 blessés et un mort côté manifestants. La police affirme avoir eu 37 blessés dans ses rangs. Une dizaine de personnes auraient été arrêtées et seraient poursuivies pour violences à agents des forces de l’ordre. Les opérations d’expulsion-démolition ont été interrompues…

Affrontements sur l’île al-Waraq

Affrontements sur l’île al-Waraq

Une manifestation solidaire avec le peuple sahraoui a eu lieu hier jeudi en fin d’après midi à Madrid pour exiger la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis, récemment condamnés à de lourdes peines par une cour marocaine. Les manifestants qui ont répondu à l’appel de la coordination espagnole de solidarité avec le Sahara occidental et la fédération des associations amies avec le peuple sahraoui de Madrid, se sont regroupés en masse à la Puerta del sol où ils ont exigé la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik , récemment condamnés par la cour de Sale (Rabat) à de lourdes peines allant de 20 ans à perpétuité. D’autres manifestations similaires ont eu lieu dans les régions de l’Etat espagnol, ancienne puissance coloniale du Sahara occidental.

La manifestation d’hier

La manifestation d'hier

Des affrontements ont éclaté hier jeudi entre la police israélienne et des Palestiniens sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est annexée, alors que des milliers de fidèles pénétraient sur ce site pour la première fois depuis deux semaines. Le Croissant rouge palestinien fait état de 46 blessées. Les autorités politiques et religieuses palestiniennes avaient appelé au boycott du site en raison de nouvelles mesures de sécurité mises en place. Les Palestiniens avaient vu dans l’installation de ce dispositif de sécurité une tentative d’Israël d’affermir son contrôle sur ce site. Israël en contrôle les entrées mais il est géré par la Jordanie. Les protestations à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée avait cinq morts et des dizaines de blessés. Les dispositifs avaient été retirés hier et l’appel au boycott levé.

Evacutation d’un manifestant blessé

Evacutation d'un manifestant blessé

Plus de deux douzaines de Palestiniens ont été blessés lors de nouveaux affrontements dimanche soir à Jérusalem, alors que les Palestiniens continuaient de protester contre de nouvelles mesures de sécurité à l’esplanade des mosquées à Jérusalem. En Cisjordanie, un Palestinien a été légèrement blessé par un tir de soldats israélien alors qu’il tentait de fuir un contrôle et deux adolescents palestiniens ont été légèrement blessés par des tirs de soldats israéliens près de la ville de Qalqilya, en Cisjordanie. Il y a eu également des affrontements au point de contrôle Qalandiya, situé entre Jérusalem et Ramallah. Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré qu’il traitait 10 personnes blessées dont trois par des impacts de balle acier-caoutchouc.

La poursuite des affrontements survient après que trois Palestiniens aient été tués lors des affrontements avec les forces israéliennes vendredi lors d’émeutes suite à l’installation de détecteurs de métaux (voir notre article). Deux autres sont mort samedi, dont l’un par l’explosion prématurée de sa bombe à essence.

Les affrontements du 22/7 à Jérusalem

Les affrontements du 22/7 à Jérusalem

Trois gendarmes ont été légèrement blessés samedi 22 juillet par des tirs de mortier lors d’affrontements avec de jeunes manifestants cagoulés à Beaumont-sur-Oise, après la marche organisée à la mémoire d’Adama Traoré. Le rassemblement avait réuni un millier de personnes de la gare de Persan au quartier Boyenval à Beaumont, où vit la famille Traoré, à 45 kilomètres au nord de Paris. Le jeune homme avait été tué lors de son interpellation par des gendarmes. Vers 00 h 40, une quarantaine de jeunes cagoulés ont attaqué au mortier un équipage de gendarmerie qui était posté à l’extérieur du quartier Boyenval.

Marche à la mémoire d’Adama Traoré

Marche à la mémoire d'Adama Traoré

Le 19 juin 1986, les militants du PCP-SL emprisonnés à El Fronton, Lutigancho et Callao s’étaient révolté : l’armée en avait profité pour les massacrer, assassinant 250 d’entre eux. Les proches de militants maoïstes assassinés lors du soulèvement d’El Fronton se sont rassemblés devant l’entrée du siège de la Cour supérieure de justice de Lima pour empêcher la démolition du mausolée de Comas, où sont enterrés plusieurs de ces militants (voir notre article). La police nationale a dispersé les manifestants de l’association AFADEVIG qui brandissaient des photos de leurs proches tués par les forces de sécurité en 1986. Les autorités péruviennes, essentiellement le maire de Comas et le ministre de la Justice ont décidé de détruire le mausolée et exhumer les corps des membres du PCP-SL qui y reposent, parce qu’ils le considère comme expression d’une « apologie du terrorisme ».

Le rassemblement avant l’intervention de la police

Le rassemblement avant l'intervention de la police

La police turque a arrêté ce dimanche plusieurs dizaines de personnes qui manifestaient à Ankara pour soutenir les grévistes de la faim Nuriye Gülmen et Semih Özakça, et fait usage de gaz lacrymogène et d’un canon à eau pour disperser le rassemblement. Les manifestants s’étaient rassemblés dans le centre de la capitale turque pour dire leur solidarité avec Nuriye Gülmen, une universitaire, et Semih Özakça, un enseignant, en grève de la faim depuis 137 jours pour protester contre leur limogeage. Un des manifestants a eu le bras cassé en résistant à son arrestation.

Après avoir manifesté pendant plus de 100 jours pour contester leur limogeage par décret-loi émis dans le cadre de l’état d’urgence instauré après le putsch manqué de juillet 2016, Nuriye Gülmen, une universitaire et Semih Özakça ont entamé en mars une grève de la faim. Ils ont été incarcérés en mai sous l’accusation d’appartenance au DHKP-C et des procureurs ont requis contre eux jusqu’à 20 ans de prison. Un rassemblement solidaire a eu lieu hier à Bruxelles, à la place de la Monnaie.

La répression de la manifestation


Le rassemblement d’hier à Bruxelles

La répression de la manifestation
Le rassemblement d'hier à Bruxelles

Al-Hoceïma et les localités voisines ont été hier le théâtre d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre qui ont tenté d’étouffer brutalement dans l’oeuf une grande marche prévue de longue date (voir notre article) de se tenir.

En début d’après-midi, la police avait commencé à quadriller les principales places de la ville, y interdisant tout accès, alors que la quasi-totalité des commerces étaient fermés. Au moins une dizaine d’arrestations préventives ont été opérées. Peu avant 17h00, les manifestants ont commencé à se regrouper dans plusieurs points de la ville, mais les forces de l’ordre, déployées en nombre, intervenaient systématiquement pour les charger et les disperser. Des dizaines de manifestants ont été blessé, l’un d’eux étant dans le coma. 72 policiers auraient été blessés suite à des jets de pierres jeudi soir à Al-Hoceïma dont deux seulement restent hospitalisés. Deux véhicules des forces publiques ont été endommagés et incendiés par des manifestants à Ajdir, près d’Al-Hoceïma.

La répression hier à Al-Hoceïma

La répression hier à Al-Hoceïma

Trois Palestiniens ont été tués ce vendredi par les Israéliens à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. Un premier Palestinien a été tué d’une balle dans la tête dans le quartier de Ras al-Amoud, près de la Vieille ville à Jérusalem-Est annexé. Il n’était pas clair dans l’immédiat si sa mort était liée aux heurts qui ont éclaté plus tôt dans la journée entre manifestants palestiniens et forces de sécurité israéliennes aux abords de la Vieille ville. Un second Palestinien a été tué peu de temps après dans le quartier de Al-Tur, toujours à Jérusalem-Est et un troisième avait été abattu, cette fois en Cisjordanie.

Les Palestiniens dénoncent depuis une semaine l’installation de détecteurs de métaux aux entrées de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem. Israël a décidé d’installer ces détecteurs après une attaque meurtrière par balles contre des policiers israéliens à proximité de l’esplanade des Mosquées.

Arrestation d’un manifestant palestinien

Arrestation d'un manifestant palestinien