Au moins six Palestiniens ont été blessés par les forces israéliennes mercredi lors d’affrontements dans un camp de réfugiés de Qalandia, au nord de Jérusalem. Les forces israéliennes sont venues à l’aube démolir des petits commerces (magasins, car-wash) dans le camp sous le prétexte qu’ils ont été construits sans permis. Lors de ces démolitions, ils ont détruit plusieurs véhicules. Les habitants du camp ont résisté en lançant des pierres et des cocktails Molotov. Les soldats ont ouvert le feu et tiré des balles réelles, des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, blessant au moins six manifestants. Les militaires ont empêchés les ambulances et les pompiers palestiniens d’entrer dans le camp.

Les affrontements à Qalandia

Les affrontements à Qalandia

Un Palestinien de 17 ans a été abattu par la police des frontières israélienne lors d’affrontements entre manifestants et forces d’occupation dans le village de Tuqua, près d’une colonie sioniste, au sud de Bethléem. L’adolescent, nommé Qusai al-Amour a été touché de trois balles de guerre dans la poitrine.

Qusai al-Amour

Qusai al-Amour

78.000 personnes ont manifesté samedi dans les rues de Bilbao au Pays Basque en soutien aux prisonniers d’ETA, sous la pluie, brandissant des pancartes en forme de doigt pointé vers le ciel, afin de dénoncer les conditions réservées aux détenus de l’organisation séparatiste. Les manifestants réclament notamment que les prisonniers puissent accomplir leur peine près de leur famille. 79 prisonniers politiques basques sont écroués en France, dans 24 prisons, et environ 279 dans 42 prisons en Espagne.

La manifestation de samedi à Bilbao

La manifestation de samedi à Bilbao

Les troupes israéliennes ont lancé hier samedi un raid sur le village de Beit Ummar près d’Hébron, en Cisjordanie occupée. Des affrontements ont éclaté lorsque les Israéliens ont brutalement confisqué le véhicule appartenant à un activiste anti-colonisation palestinienne. Les forces israéliennes ont alors noyé les environs de gaz lacrymogènes pour disperser les Palestiniens qui protestaient contre le raid dans la zone d’al-Bayyada du village. Un certain nombre de manifestants ont dû être soignés pour avoir inhalé trop de gaz.

Le gazage du village de Beit Ummar

Le gazage du village de Beit Ummar

Des milliers de Palestiniens se sont rassemblés dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, arborant des banderoles et lançant des slogans comme « nous voulons de l’électricité ». Alors qu’ils se dirigeaient vers le siège de la compagnie publique d’électricité dans le nord du territoire, les forces de sécuritédu Hamas ont tiré en l’air et dispersé avec des matraques les manifestants, et maltraités plusieurs journalistes. Plusieurs manifestants ont jeté des pierres sur le bâtiment.

La bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis 2007 et soumise à un blocus israélien et égyptien, a été le théâtre ces derniers jours de manifestations d’habitants protestant contre la dégradation de leur alimentation en électricité. Les quelque deux millions de Gazaouis bénéficient seulement de quatre heures d’électricité par jour depuis la fin 2016, au lieu de huit heures en temps normal.

La manifestation de Gaza

La manifestation de Gaza

1000 policiers genevois, mais aussi fribourgeois, neuchâtelois et vaudois étaient réunis en nombre hier à Genève. Environ 400 manifestants s’étaient réunis durant l’après-midi à la place des Nations pour dénoncer les exactions du régime d’Erdogan. Le dispositif policier était énorme : camion à eau, blindé « piranha » et des dizaines de fourgons venus de toute la suisse romande. Il y eu de nombreux contrôles préventifs.

Le soir, une manifestation non autorisée a débuté du parc des Cropettes vers 21h05, direction Plainpalais. Environ 150 personnes y participaient. Vers 21h10 et à hauteur de la gare, 3 personnes s’étaient déjà fait arrêter. Le reste des manifestantes ont continué en courant direction bel-air. Vers 21h20 environ 30 personnes se sont fait prendre dans un kessel en face de l’Usine, elles ont toutes été arrêtées et d’autres arrestations ont eu lieu autour des Pâquis et des Cropettes vers 23h. Il y a eu plusieurs passage à tabac et 40 arrestations en tout. La plupart des personnes ont été relâchées dans la nuit, une seule aurait été mise à disposition du ministère public.

Le rassemblement de l’après-midi

Le rassemblement de l'après-midi

Ce matin aux environs de 10 h, des brigades antiémeutes ont usé de violence pour disperser une action de protestation menée par des étudiants en chirurgie dentaire venus des facultés de médecine d’Oran et d’Alger pour réclamer plus d’opportunités de travail pour les diplômés et une reconsidération des statuts actuels de la corporation. Plusieurs d’entre eux ont été embarqués et conduits dans des commissariats de la capitale.

Ce même mercredi, la police également a empêché brutalement des dizaines d’étudiants en pharmacie d’organiser pacifiquement un rassemblement devant le siège du Parlement à Alger-Centre. Plus de 70 étudiants ont été interpellés et embarqués manu militari dans des bus pour les évacuer à l’extérieur de la capitale. Ces étudiants sont venus des dix départements de Pharmacie répartis à travers le pays pour manifester pacifiquement leur colère après deux mois de grève enclenchée sur les bancs de leurs universités.

Les étudiants en pharmacie embarqués manu militari à Alger

Les étudiants en pharmacie embarqués manu militari à Alger

Les forces de répression marocaines sont violemment intervenues samedi pour disperser une manifestation pacifique organisée à El Aaiun, la capitale du Sahara occidental occupé, par la coordination des diplômes chômeurs sahraouis pour dénoncer le pillage illégal du Sahara occidental. Les manifestants ont scandé des slogans et levé de banderoles contre les politiques de paupérisation et de marginalisation menée par l’occupant marocain contre les Sahraouis et son pillages des richesses de leur pays. Les forces militaires marocaines a assiégé le lieu de la manifestation avant d’intervenir contre les manifestants, faisant plusieurs blessés parmi eux.

La répression de la manifestation d’El Aaiun

La répression de la manifestation d'El Aaiun

Les forces de l’ordre marocaines sont intervenues dans la nuit de mercredi à jeudi pour disperser un sit-in d’activistes à al-Hoceima trois mois après l’émotion provoquée par la mort le 28 octobre d’un vendeur de poisson, Mouhcine Fikri, happé par une benne à ordures alors qu’il tentait apparemment de s’opposer à la destruction de sa marchandise par des agents de la ville. Cette mort avaient suscité une vague de colère et de manifestations populaires à al-Hoceima. Ces manifestations ont cessé depuis lors mais des activistes locaux poursuivent leur mobilisation. Ils réclament de faire toute la lumière sur les circonstances du décès et les éventuels responsables, posant également des revendications comme la lutte contre le chômage ou la corruption, la défense de l’identité berbère et de la région du Rif.

Après avoir demandé par mégaphone l’évacuation de la place centrale de la ville, où les autorités préparaient un salon commercial, des policiers ont chassé des dizaines de personnes réunies sur les lieux. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants à terre, apparemment contusionnés, et d’autres arrêtés par les forces de l’ordre, qui ont été relâchés peu après. C’est la première fois que la police utilise la force dans cette ville pour disperser un rassemblement en mémoire à Mouhcine Fikri

Manifestation d’hommage à Mouhcine Fikri (archive)

Manifestation d'hommage à Mouhcine Fikri (archive)

Le mercredi 9 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez étaient froidement assassinées d’une balle dans la tête, dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan, 147 rue La Fayette à Paris (voir notre article). De nombreux éléments de l’enquête font apparaître que le meurtrier présumé, Ömer Güney, mort depuis, avait agi pour le compte des services secrets turcs. Depuis le début de l’enquête, on ne peut pas dire que les autorités françaises se soient efforcées de faire la lumière sur ce triple assassinat. Le gouvernement a refusé de lever le secret-défense sur les renseignements qui auraient pu permettre l’avancement de l’enquête et les juges chargés de l’instruction ont finalement clos le dossier.

Les organisations kurdes appellent à une participation massive à une marche demain samedi 7 janvier – rassemblement 11H00 gare du Nord – pour honorer la mémoire de Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, et de toutes les victimes des assassinats politiques commis en France et dénoncer l’inertie des autorités françaises.

Les militantes kurdes assassinées à Paris

Les militantes kurdes assassinées à Paris