Une tribu sioux a protesté ce week-end à Standing Rock contre la construction d’un oléoduc tout près de son territoire, dans le Dakota du Nord, conduisant à de violents affrontements. La société Energy Transfer Partners, en charge du projet, a en effet démarré les premiers travaux. Les Sioux estiment que les équipes de construction ont déjà détruit plusieurs sites d’inhumation et de prières. En colère, les manifestants ont affronté des gardes de sécurité. Certains d’entre eux ont été mordus par des chiens de garde, et trois gardes ont également été blessés. La tribu assure que l’oléoduc, qui sera long de 1.900 kilomètres, menace l’accès à l’eau potable et à plusieurs de ses sites historiques.

Incidents à Standing Rock

Incidents à Standing Rock

Les villageois qui manifestaient contre l’exploitation pétrolière à Paujil, dans le Caquetá, se sont affrontés hier en deux points avec les forces anti-émeutes de la police colombienne, les ESMAD. Les manifestants ont lancé des pierres et divers projectiles contre les policiers qui ont fait un large usage de gaz lacrymogènes. Les affrontements ont été à ce point sévères que le maire de la ville a décrété un couvre-feu qui était en vigueur jusqu’à ce matin. Six manifestants ont été arrêtés.

Les ESMAD

Les ESMAD

Au Zimbabwe, l’opposition ne désarme pas. Une nouvelle manifestation a eu lieu à Harare, la capitale, hier vendredi pour réclamer une réforme électorale et de nouveaux affrontements avec la police ont eu lieu. Le rassemblement organisé par 18 partis d’opposition avait pourtant été autorisé. Mais les forces de l’ordre n’ont pas laissé les manifestants se rassembler, utilisant gaz lacrymogènes, matraques et canons à eau. Une cinquantaine de personnes ont été blessées. C’était la première fois depuis 2007 que l’opposition contre le président Robert Mugabe se réunissait en un seul bloc.

Les policiers avaient été déployés en force dans les rues de la capitale. Ils étaient notamment nombreux autour de siège du principal parti d’opposition, le Mouvement pour un changement démocratique. Des barrages policiers avaient aussi été érigés sur les grandes artères menant à la ville. Plusieurs commerces de la capitale ont fermé leurs portes plus tôt, alors que d’autres étaient pillés.

Les affrontements d’hier à Harare

Les affrontements d'hier à Harare

Les travailleurs sans emploi des organisations Barrios Pie et Anibal Veron ont organisés des barrages sur l’autoroute reliant Buenos Aires à La Plata, au kilomètre 9, à la hauteur de Dock Sud, provoquant des kilomètres de files de voitures. La gendarmerie nationale est intervenue et a expulsé les manifestants, blessant plusieurs d’entre eux. Le ministère de la Sécurité va porter plainte contre les manifestants, qui ont jeté des pierres et s’en sont pris aux camions qui voulaient contourner le barrage.

Les affrontements sur l’autoroute Buenos Aires-La Plata

Les affrontements sur l'autoroute Buenos Aires-La Plata

Les populations de Zéglé, non loin de Kpomé, dans la préfecture de Zio, ont été déplacées de leur ancien lieu d’habitation pour être réinstallées un peu plus loin, afin de faire place à la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) pour l’exploitation du phosphate. Ces populations lassées des promesses non tenues, (elles restent sans école, sans transport et même sans eau alors que l’exploitation du phosphate engendre d’énormes profits), avaient projeté de manifester lundi, mais des forces de l’ordre et de sécurité avaient été déployées sur les lieux et autour du site d’exploitation.

Ainsi, leur manifestation pour réclamer de meilleures conditions de vie sur le nouveau site où elles ont été déplacées a tourné à un affrontement très violent. Les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes, pour disperser ces manifestants, décidés à perturber les activités au niveau de la carrière des phosphates. Les affrontements ont fait de nombreux blessés et peut-être un mort.

Une mine de phosphate au Togo

Une mine de phosphate au Togo

Un défilé a été organisé au début du mois à Belfast pour marquer le 45e anniversaire de l’internement: en août 1971, des centaines de militants républicains avaient été emprisonnés sans procès par les autorités britanniques. Le défilé voulait aussi marquer sa solidarité avec les prisonniers républicains. Ce défilé avait été interdit et la police d’Irlande du Nord (PSNI) a bloqué les voies d’accès au centre-ville avec un important dispositif anti-émeute. Un barrage de véhicules blindés a arrêté la manifestation à Divis Street, à proximité du centre.

Avant le défilé, une minute de silence a eu lieu à la mémoire de Sean Downes qui avait été tué par une balle en plastique tirée par un gendarme (RUC) lors d’un rassemblement anti-internement en Andersonstown, en août 1984. A la tête de la manfiestation, des banderoles appelaient à la fin de l’internement et au soutien au prisonnier palestinien Bilal Kayed qui est en grève de la faim depuis le 15 juin. Son régime de « détention administrative » est similaire à celui de « l’internement ».

A la manifestation de Belfast

A la manifestation de Belfast

Hier, mercredi, la police zimbabwéenne a dispersé à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau une manifestation de militants du principal parti d’opposition qui protestaient justement dans la capitale contre les violences policières. Des affrontements ont éclaté entre policiers et manifestants, ces derniers répondant aux gaz lacrymogènes par des jets de pierres. Deux voitures de police et une voiture de la ZBC – la télévision nationale – ont été brûlées. La police a une nouvelle fois été d’une grande brutalité. Depuis le mois de juin, le Zimbabwe connaît une série de manifestations contre le président Mugabe, 92 ans, au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1980 et notamment contre sa politique économique.

Manifestation à Harare

Manifestation à Harare

Au lendemain de la mort d’un Palestinien frappé par des policiers palestiniens, des affrontements ont encore éclaté ce 24 août à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, entre des jeunes Palestiniens et les forces de l’ordre de l’Autorité palestinienne. La plupart des magasins de la vieille ville de Naplouse ont gardé toute cette journée de mercredi leur rideau baissé en signe de protestation. Les jeunes se rassemblent et affrontent avec des pierres les policiers palestiniens qui répliquent avec des gaz lacrymogènes.

Les incidents se sont surtout concentrés dans la vieille ville de Naplouse, là où vendredi dernier, une fusillade avait fait quatre morts dont deux policiers. Les policiers affirment qu’ils vont continuer à rechercher les armes qui circulent toujours depuis la fin de la Seconde Intifada, il y a plus de dix ans. Ahmed Halaoua, l’homme mort en détention, était membre de la Brigade des martyrs d’al-Aqsa, liée au Fath, et soupçonné d’être l’instigateur d’une fusillade ce vendredi.

Policiers palestiniens patrouillant à Naplouse

Policiers palestiniens patrouillant à Naplouse

Dans le Cauca, les enseignants sont en grève de puis 11 jours, ce qui affecte environ 200.000 étudiants. Ils ont manifesté vendredi dans la capitale provinciale, Popayan, mais des incidents ont eu lieu avec la police. La police a déclaré être intervenue pour prévenir une occupation par les manifestants du siège de la Procurature. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et les affrontements ont commencés. Le bilan de l’intervention policière est de 17 arrestations, y compris celle du dirigeant du syndicat ASOINCA, l’Association des Enseignants et Travailleurs de l’éducation du Cauca. Les enseignants ont été accusés de « dommages à la propriété du gouvernement » et détenus pendant plusieurs heures au siège de la police. Après une audience publique, ils ont été mis en liberté provisoire.

Les enseignants arrêtés à Popayan

Les enseignants arrêtés à Popayan

Une journée de solidarité avec les prisonniers politique a eu lieu au Rathausbrücke, à Zürich. Si l’accent était mis sur les acteurs de l’insurrection d’Oaxaca réprimé par l’état mexicain, d’autres initiatives ont eu lieu en faveur d’autres prisonniers révolutionnaires: accrochages de banderoles, projection de vidéo etc.

Une banderole pour Georges Abdallah ce samedi à Zürich


Projection d’une vidéo de soutien à Andreï Sokolov ce samedi à Zürich

Une banderole pour Georges Abdallah ce samedi à Zürich
Projection d'une vidéo de soutien à Andreï Sokolov ce samedi à Zürich