À Nantes, les 1 000 manifestants ont défilé derrière une banderole «Contre les violences policières, sociales, économiques… Résistance» un an après la manifestation du 22 février 2014 contre l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. La tension est montée peu avant 16h, quand des manifestants cagoulés ont caillassé vers les forces de l’ordre, qui ont répliqué avec des canons à eau. 12 policiers ont été légèrement blessés et un plus sérieusement (une côte fracturée). Au moins deux manifestants ont également été blessés. Des abris bus ont été détruits, de la voirie dégradée et des poubelles incendiées. Dix manifestants ont ainsi été interpellés à Nantes.

À Toulouse, une manifestation en soutien aux «zones à défendre» (ZAD) a donné lieu à des incidents à partir de 16h00: les forces de l’ordre ont répliqué aux jets de peinture des manifestants par des gaz lacrymogènes. Trois policiers ont été légèrement touchés. Pendant ce temps, d’autres manifestants lançaient des projectiles contre des vitrines. Des dizaines d’impacts de masses ou de pics étaient relevés sur les vitrines d’organismes bancaires, d’agences immobilières, de magasins. En tête de cortège figurait une banderole noire aux lettres blanches, à la mémoire de Rémi Fraisse. Les manifestants ont aussi scandé des slogans comme «Tout le monde déteste la police», «Flics assassins». Quinze manifestants ont été interpellés à Toulouse. Aujourd’hui dimanche, un rassemblement de soutien aux manifestants inculpés de la veille devait se tenir devant le commissariat central de Toulouse.

A Toulouse…

A Toulouse...

Une cinquantaine de parents et amis du révolutionnaire libanais Georges Ibrahim Abdallah, en prison en France depuis trente ans, ont bloqué vendredi quelque heures l’entrée de l’ambassade de France à Beyrouth. Ils ont scandé « liberté pour Abdallah » et chacun avait une pancarte sur laquelle était écrit en français et en arabe « Je suis Georges Abdallah », avec la photo du prisonnier.

Une trentaine d’activistes ont pénétré mercredi dans une agence bruxelloise de BNP Paribas Fortis, où ils se sont emparés de comme « une première saisie pour commencer à récupérer les milliards d’euros que la banque place dans les paradis fiscaux ». Ils ont été brièvement arrêtés par la police. Les chaises, tables et plantes vertes dans l’entrée de l’agence située place De Brouckère ont été déposées sur le trottoir, avec un écriteau « Ceci n’est pas un siège, mais un début de réappropriation ». Les militants ont été interpelés par la police, qui a procédé à des contrôles d’identité. Ils ont été rapidement libérés.

Bruxelles: Interpellations lors d’une action contre Paribas Fortis

La loi 10 visant à faire des économies annuelles de 220 millions de dollars sur le secteur de la santé a été adopté après près de 15 heures de débats en vertu d’une procédure accélérée d’exception appelée « de bâillon ». Des syndiqués membres des principales centrales syndicales représentant le personnel du secteur de la santé avaient manifesté tout l’après-midi devant le parlement pour dénoncer l’adoption sous bâillon du projet de loi 10.

La « journée du bâillon » sur le projet de loi 10 a été marquée par l’expulsion de vingt-cinq syndicalistes de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) qui s’étaient frayés un chemin jusqu’à la galerie des visiteurs du Salon bleu. Un premier groupe de quinze personnes a été expulsé de l’Assemblée nationale, vers 15h, après avoir crié «non» au projet de loi 10, perturbant temporairement les travaux en chambre. Les policiers ont expulsés les manifestants. Une trentaine de minutes plus tard, un deuxième groupe, presque aussi nombreux, a récidivé, avant d’être soumis au même traitement que leurs prédécesseurs.

Canada: Syndicalistes de la santé expulsés du parlement

Dans un quartier populaire d’Ankara, les forces de l’ordre ont intercepté deux bus qui transportaient des militants du Halk Cephesi (Front Populaire), puis l’ont investi en noyant ses occupants de gaz lacrymogènes. Soixante personnes ont été interpellées. Les manifestants entendaient honorer la mémoire de Berkin Elvan, 15 ans, mort en mars 2014 après 269 jours de coma. Le jeune homme avait été atteint à la tête par une grenade lacrymogène tirée par la police lors d’une manifestation contre le gouvernement d’Erdogan, alors Premier ministre.

Turquie: 60 manifestants arrêtés

De nombreux incidents ont éclaté et trois personnes ont été blessées par balle lundi à Port-au-Prince, où des syndicats de transport ont lancé une grève de deux jours pour exiger une baisse de 100 gourdes (un peu plus de 2 dollars) sur le litre de l’essence. Au moins trois personnes ont été blessées par balle dans un quartier au sud de la capitale suite à des échauffourées entre des jeunes et une patrouille de la police. Des vitres de véhicules ont été cassées par des jets de pierres dans des quartiers du centre de Port-au-Prince où des jeunes ont bloqué des artères pour contraindre des automobilistes à respecter le mot d’ordre de grève.

Des patrouilles de la police haïtienne ont ouvert le feu et lancé des grenades lacrymogènes pour disperser des rassemblements de jeunes qui bloquaient des rues avec des pierres et des branches d’arbre. Les établissements scolaires et commerciaux ainsi que l’administration étaient très perturbés en raison de l’absence de véhicules de transport en commun.

Plusieurs initiatives ont été organisées le 29 janvier en soutien aux anarchistes arrêtés à Minsk pour résistance présumée à la police, il y a une semaine. Ils ont été soupçonnés de participation à des actions de solidarité avec d’autres militants, qui avaient eux-mêmes été arrêtés lors d’un concert punk et accusés de distribution de « littérature extrémiste ». Le 29 janvier à Minsk, donc, des affiches ont été placardées au domicile juge qui a autorité sur le cas des anarchistes. Des affiches ont aussi été collées en ville et sur le commissariat de police. Enfin, une banderole indiquant « Liberté aux prisonniers politiques » a été accrochée à un pont routier.

Action de solidarité avec les prisonniers anarchistes le 29 janvier 2015.

Six policiers ont été légèrement blessés et 54 manifestants antifascistes, arrêtés ce soir à Vienne, où se sont multipliées les manifestations hostiles à la tenue du bal annuel de l’extrême droite autrichienne. Entre 2.000 et 9.000 personnes ont investi le centre de la capitale de l’Autriche pour dénoncer cette soirée organisée à la Hofburg, le palais impérial d’hiver. Le « bal des diplômés de l’université » (Akademikerball), anciennement nommé bal des corporations étudiantes, est organisé par la section viennoise du parti d’extrême droite FPÖ.

Une cinquantaine de personnes (dont une délégation de notre Secours rouge) s’étaient rassemblées sous la pluie à proximité du Palais de justice de Paris durant l’audience d’appel. Celle-ci a une nouvelle fois vu le procureur et l’avocat représentant des Etats-Unis exprimer leur opposition à une libération, avec force tentatives d’amalgames entre Georges et les jihadistes… Le non-repentir de Georges était également au coeur des réquisitoires. Décision le 26 février.

Au rassemblement de cet après-midi

Au rassemblement de cet après-midi