Donald Trump a été contraint d’annuler l’un de ses meetings, vendredi, à la toute dernière minute, à Chicago. De nombreux militants de Bernie Sanders et des membres du mouvement anti-raciste « Black Lives Matter » s’étaient infiltrés dans la salle. Des violences ont éclaté entre partisans et opposants lors de l’annonce du report. Insultes et coups de poings ont fusé tandis que la sécurité a fait de son mieux pour faire revenir le calme. A l’extérieur de la salle, les affrontements ont repris de plus belle. La police à procédé à des arrestations.

Les incidents de Chicago

Les incidents de Chicago

Onze policiers ont été blessés dans la nuit de samedi à dimanche dans des heurts autour du centre alternatif de la Reitschule à Berne. Des barricades enflammées ont été érigées et tant la police que les pompiers ont été caillassés.

Des heurts de moindre ampleur avaient déjà eu lieu la nuit précédente. Dimanche, les échauffourées ont débuté vers 00h15, et les policiers ont été accueillis dès leur arrivée sur place par des jets de pierres, de bouteilles et d’engins pyrotechniques. Les forces de l’ordre ont répliqué à coups de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Leur position était précaire du fait que certains des émeutiers s’étaient postés sur le toit de la Reitschule. Les agents ont en outre dû couvrir les pompiers venus éteindre deux barricades, qui se faisaient eux-mêmes bombarder de projectiles. Plusieurs véhicules ont en outre été endommagés. La police a lancé un appel aux témoins afin d’identifier les émeutiers.

Affrontements autour de la Reitschule

Affrontements autour de la Reitschule

Une grande mobilisation contre la loi Travail s’est déroulée dans toute la France. Des incidents ont éclaté à Lyon en fin d’après-midi. Plusieurs milliers de personnes (20.000 selon les syndicats) s’y étaient mobilisées. En fin de parcours, une partie des manifestants a décidé de poursuivre le mouvement pour rejoindre le point de départ. Les CRS se sont interposés, ils ont essuyés quelques jets de cannettes et ont fait usage de gazeuses et de grenades lacrymogènes, ils ont brutalement chargés et effectués des tirs de flashball, blessant gravement deux manifestants. Les affrontements avec la police se sont poursuivis avec environ 200 personnes jusqu’à 17 heures. À l’issue de ces incidents, il y a eu trois interpellations.

Incidents à Lyon

À Nantes, cinq interpellations ont également eu lieu après de légers heurts avec les forces de l’ordre. Des projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre qui ont répliqué avec du gaz lacrymogène. En outre, plusieurs sièges du PS ont été dégradés par les manifestants, comme à Rouen.

Incidents à Lyon

Les jeunes habitants d’Assuéfry, dans le département de Transua, ont protesté contre la rétention de leur production d’anacarde par les forces de l’ordre qui les accusaient de vouloir faire traverser leur produit à la frontière pour le revendre à 800 FCFA au Ghana contre 300 FCFA en Côte d’Ivoire. Certains habitants accusent des membres des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) de saisir la récolte dès le retour du champ sous prétexte d’intention de vente en contrebande. Des échauffourées ont alors éclaté dans la nuit entre manifestants et des éléments des FRCI causant deux morts (une femme et un adolescent) et une dizaine de blessés parmi les populations.

Manifestation à Assuéfry

Manifestation à Assuéfry

Dimanche à Istanbul , la police de l’Etat turc a interpellé au moins une femme et a tiré les balles en caoutchouc sur le groupe d’une centaine de personnes pour les empêcher de manifester à l’occasion de la journée internationale des femmes. Les manifestants s’étaient reunis ce 6 mars pour marquer la journée internationale des femmes malgré l’interdiction de manifester décrétée par les pouvoirs publics d’Istanbul pour des « raisons de sécurité ». Une nouvelle manifestation était prévue aujourd’hui.

Les Palestiniens ont marqué la Semaine contre l’Apartheid israélien par de nombreuses manifestations vendredi, en Cisjordanie occupée. Les forces d’occupation ont attaqué plusieurs de ces marches de protestation à coups de grenades lacrymogènes et de tirs à balles réelles. A Kafr Qaddum, les soldats ont blessé Khalid Murad Shtewei, 12 ans, à la jambe droite, puis ont froidement tiré sur Mashhour Jumaa, 45 ans, le blessant à la hanche alors qu’il se précipitait pour secourir l’enfant. Une vidéo montre clairement des soldats surarmés tirant à courte distance sur un gamin qui était en train de fuir. De même pour les tirs sur Mashhour, qui court vers l’enfant et le prend dans ses bras, les soldats qui le visent étant derrière lui.

Les militaires tirant sur l’adulte emportant l’enfant

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Les militaires tirant sur l'adulte emportant l'enfant

La police turque a une nouvelle fois fait usage de gaz lacrymogènes et tiré des balles en caoutchouc samedi à Istanbul pour disperser des manifestants qui dénonçaient la prise de contrôle par les pouvoirs publics du principal quotidien turc, le journal Zaman. Avec 650 000 exemplaires imprimés chaque jour, Zaman est le plus gros tirage de la presse turque. La justice turque a ordonné vendredi la désignation d’un administrateur pour diriger le quotidien et sa version anglophone, Today’s Zaman. Plusieurs centaines de manifestants s’étaient rassemblées dès vendredi soir devant le siège du journal pour empêcher les forces de l’ordre d’y pénétrer. Ils avaient déjà été dispersés (photo).

Répression des premières manifestations de soutien à Zaman

Répression des premières manifestations de soutien à Zaman

L’Université Autonome de Santo Domingo (UASD) a suspendu mercredi toutes ses activités à la suite de violents incidents qui ont eu lieu sur le campus. Une grenade lacrymogène a même explosé dans le grand amphithéâtre en pleine réunion de l’Association des employés de la UASD (Asodemu). Ils ont ensuite attaqué les gens qui se préparaient à marcher à la Chambre du gouvernement, comme ils l’avaient prévu. Les autorités accusent le Front Ample de Lutte Populaire (FALPO) et le Mouvement Rebelle d’être à l’origine des troubles.

Incidents à l’USAD

Incidents à l'USAD

La cité universitaire de la faculté des lettres et des sciences humaines de Saiss à Fès a été le théâtre de nouveaux affrontements. De violentes échauffourées ont eu lieu entre les étudiants bassistes membre de la Voie Démocratique et les forces de l’ordre. Les affrontements ont éclaté après que les agents de l’ordre ont essayé d’obliger les étudiants à passer les examens de fin de semestre, malgré le boycotté. Des blessés ont été recensés dans les deux camps. Plusieurs étudiants auraient été interpellés toujours selon les étudiants. En signe de solidarité, les étudiants de la faculté de Dhar El Mahraz, ont boycotté les cours aujourd’hui. Ils dénoncent ainsi l’intervention des forces de l’ordre contre les étudiants de Saiss.

Affrontements à la faculté de Saiss

Affrontements à la faculté de Saiss

Une nuit de lourds affrontements entre les troupes israéliennes et des Palestiniens a transformé le camp de réfugiés de Qalandiya en champ de bataille. Le combat, déclenché par une opération de sauvetage après que deux soldats soient entrés lundi par erreur dans le camp et ont alors été attaqués, a impliqué des centaines de soldats et des dizaines de véhicules blindés qui sont arrivés dans Qalandiya pour chercher dans les allées et les ruelles du camp les soldats égarés. Presque chaque jour, des unités d’élite de l’armée israélienne mènent des opérations à Qalandiya, sous couverture ou en uniforme. Ce camp de 0,35 km², qui est situés entre Jérusalem et Ramallah et qui héberge 11.000 personnes, est un des foyers de la Résistance.

Check point à Qalandiya

Check point à Qalandiya