En Cisjordanie, une vingtaine de Palestiniens ont été blessés vendredi quand les soldats israéliens leur ont tiré à balles réelles dans les jambes lors de heurts près de Ramallah et Hébron. La mort lors d’une manifestation de Ziad Abou Eïn, ancien prisonnier, ancien vice-ministre et vétéran populaire de la cause palestinienne, laissait prévoir de nouvelles manifestations. L’armée israélienne a déployé en Cisjordanie deux bataillons de soldats et deux compagnies de garde-frontières supplémentaires. Une centaine de Palestiniens ont manifesté devant la prison militaire d’Ofer, près de Ramallah. Les soldats israéliens ont tiré à balles réelles dans les jambes et blessé dix manifestants. À Hébron, neuf personnes ont été blessées, l’un avec des balles réelles, les autres avec des balles en caoutchouc quand des jeunes ont affronté les soldats israéliens qui leur ont également tiré dans les jambes.

Un rassemblement a eu lieu à l’occasion de la journée des droits humains devant le siège de l’association des avocats à Téhéran pour appeler le régime à libérer les prisonniers politiques dont les avocats emprisonnés, d’arrêter les exécutions et de mettre fin à la répression contre la liberté d’expression. Cette assemblée a été attaquée par des gardes et plusieurs personnes ont été arrêtées. Quelques heures plus tard, Nasrin Sotureh a été arrêtée.

Iran: Arrestations à un rassemblement pour les prisonniers politiques

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier vendredi en Italie lors d’une grève générale contre les mesures économiques et sociales du gouvernement de centre-gauche, grève de huit heures organisée par deux grandes confédérations syndicales. La principale cible de la colère syndicale reste le «Jobs Act », la réforme du marché du travail qui prévoit de faciliter les licenciements et de réduire les droits et protections des salariés dans leurs premières années de contrat. Mais le texte a été définitivement adopté par le Parlement la semaine dernière. Les syndicats dénoncent aussi le projet de budget 2015, jugeant ses mesures de relance de l’économie insuffisantes.

Il y avait 50 000 manifestants à Milan, 70.000 à Turin, 40.000 à Rome, 50.000 à Naples, 15 000 à Palerme. De brefs heurts ont opposé des manifestants aux forces de l’ordre à Milan, Turin et Rome.


Italie : échauffourées en marge de… par lemondefr

La police britannique a arrêté 76 personnes lors d’une manifestation mercredi 10 décembre à Londres en soutien à la vague de protestations contre les violences policières aux Etats-Unis. Des centaines de manifestants ont bloqué le centre commercial Westfield dans l’ouest de Londres en organisant un « die-in », une forme de protestation dans laquelle ils s’allongent, comme morts, sur le sol. Certains brandissaient de pancartes portant les inscriptions « Les vies noires comptent » et « Mains en l’air », des slogans utilisés dans les défilés américains.

Une des banderoles brandies par les manifestants portait ainsi l’inscription « Solidarité avec Ferguson ». La foule scandait également « Nous ne pouvons pas respirer », en référence aux derniers mots répétés par Eric Garner, un père de famille noir âgé de 43 ans mort étouffé en juillet lors d’une interpellation brutale par la police de New York. Selon la police britannique, pendant la manifestation, un groupe a tenté de pénétrer de force dans le centre commercial, « agressant le personnel de sécurité et causant des dégâts matériels ». Un cordon de sécurité a alors été déployé devant le bâtiment et 76 personnes ont été arrêtées pour trouble à l’ordre public et l’une d’entre elles est également soupçonnée d’agression. Il s’agit de la deuxième grande manifestation à Londres sur la question depuis deux semaines.

Grande-Bretagne: Arrestations lors d’une manifestation contre les violences policières aux USA

Quelque 200 manifestants armés de barres de fer et pour la plupart masqués, ont saccagé dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 décembre le centre de Zurich, la plus grande ville de Suisse. Les manifestants portaient une banderole avec l’inscription en anglais « Reclaim the Streets ». Beaucoup d’entre eux étaient munis de barres de fer, certains portaient des casques, des masques à gaz et des vêtements de protection. La police a utilisé des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des lances à eau pour les disperser.

Dès l’annonce de ce cortège, qui s’est formé vers 22 heures, les manifestants ont jeté des projectiles sur la police. Ils ont arraché la portière d’un véhicule où s’étaient réfugiés des policiers, et y ont lancé une torche enflammée. L’équipement d’une policière a pris feu, mais la fonctionnaire n’a pas été blessée. Les manifestants ont également dérobé du matériel aux forces de l’ordre. DOutre les pierres, pétards et fusées lancés sur la police, des manifestants étaient également munis de laser. Le cortège a mis le feu à plusieurs containers à ordures et à des voitures. Plusieurs véhicules d’intervention ainsi que des locaux de la police ont été gravement endommagés. De nombreuses vitrines de magasins ont été brisées ou endommagée. Les manifestants ont également brisé toutes les vitres d’un restaurant bondé. Lors des échauffourées, sept policiers ont été blessés. Le montant des dommages n’a pas encore été chiffré, mais devrait s’élever à plusieurs centaines de milliers d’euros.

Suisse: Affrontements à Zurich

Le parquet de Bruxelles a requis jeudi après-midi un an de prison à l’encontre de deux dockers qu’il accuse d’avoir lancé des pavés sur la police lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier. Les deux ouvriers nient toute implication et réclament l’acquittement. Les deux dockers, l’un travaillant à Zeebrugge et l’autre à Anvers, ont bien participé à la manifestation nationale du 6 novembre. Alors que le cortège allait se disloquer, le docker de Zeebrugge a appris que des affrontements avec la police avaient lieu loin du lieu où il se trouvait. « J’étais dans un café avec quelques collèges », a-t-il affirmé. « Ensuite, alors que je me dirigeais vers la gare du Midi, j’ai été contrôlé par un policier qui a affirmé que j’avais lancé des pavés. » L’homme nie avec insistance son implication dans les émeutes.

Le deuxième docker, celui d’Anvers, a admis être présent du côté de la Porte de Hal, là où les incidents ont éclaté. « Par curiosité, j’ai regardé », a-t-il affirmé. « Je suis resté là pendant une demi-heure avant que la police ne charge. Je me suis mis à courir, je suis tombé et je me suis blessé. Alors que j’allais être embarqué en ambulance, la police m’a demandé ma carte d’identité, tout en affirmant que j’avais jeté des pierres. » Ce docker nie aussi son implication dans les émeutes et son avocat a réclamé l’acquittement. Jugement le 8 janvier.

L’incident s’est déroulé à Enarotali, la capitale du district de Paniai. Quatre personnes officiellement, parmi lesquelles trois lycéens, ont été tués par balles. Les activistes locaux accusent la police d’avoir ouvert le feu sur la foule. Selon le récit de plusieurs habitants, l’affrontement entre les manifestants et la police faisait suite à des heurts, qui s’étaient déroulés la veille au soir entre un groupe d’adolescents et des militaires. Les jeunes s’en seraient pris à un militaire, qui conduisait une moto, phares éteints. Ce dernier serait ensuite revenu, accompagné par un groupe d’hommes. Ils auraient alors agressé une jeune garçon de douze ans, qui travaillait à un poste de contrôle. Depuis plusieurs années, la province de Papouasie occidentale, une région riche en ressources naturelles mais sous-développée économiquement, est le théâtre d’affrontements sporadiques entre les forces de sécurité indonésiennes et des rebelles armés, opposés au gouvernement de Jakarta.

Lundi matin, quelques dizaines de manifestants qui ont pris la rue, afin de protester contre le Plan Nord. À peine 10 minutes après le début de la marche qui avait lieu par un temps glacial, les manifestants se sont retrouvés face à face avec une masse de policiers anti-émeute. Refusant de battre en retraite, les manifestants ont été chargés par les policiers. Les manifestants, dont plusieurs étaient masqués, se sont ensuite dispersés dans les rues du Vieux-Montréal, suivis de près par la brigade anti-émeute. Deux participants à la marche ont alors été arrêtés; l’un pour agression armée, l’autre pour voies de fait sur un agent de la paix. Un troisième manifestant a été interpellé en vertu du règlement P6 (manifestation non autorisée).
Cette manifestation avait été organisée dans le cadre du Forum stratégique de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain sur les ressources naturelles, qui se tient au palais des congrès, réunissant plusieurs conférenciers des milieux miniers et gaziers, en autres. Plusieurs graffitis dénonçant la nouvelle mouture du Plan Nord rebaptisé «Plan Mort», ont été faits sur l’édifice. Des grosses taches de peinture ont aussi été lancées sur les murs.

Canada: Arrestations à la manifestation contre le « Plan Nord »

La soirée inaugurale de la nouvelle saison à la Scala de Milan a été marquée par des affrontements entre manifestants et policiers qui ont fait deux blessés parmi ces derniers dimanche. Quelque trois cents manifestants brandissant des pancartes portant les inscriptions «Combattez le pouvoir» et «Nous résistons!» ont lancé des engins incendiaires et des cocktails Molotov en direction de la police devant la Scala. Les manifestants protestaient contre les mesures d’austérité en Italie, et pour la défense des droits au logement après de récentes évictions de squats alors que les grands patrons et hauts responsables politiques, économiques et culturels italiens assistaient à cette soirée mondaine milanaise comme chaque 7 décembre, jour de la Saint-Ambroise, saint patron de la ville.

La police est intervenu ce vendredi soir à Bâle pour maîtriser une manifestation contre la conférence de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à la fin de la réunion de deux jours qui s’est déroulée dans la ville. Des affrontements, qui ont opposé policiers et manifestants après une action qui a rassemblé quelque 500 personnes, ont débuté après 20 heures sur la Claraplazt, où s’achevait la manifestation autorisée. Bouteilles, pétards et autres objets ont été projetés contre les policiers, qui ont riposté par des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes. Des poubelles ont été incendiées et les transports publics ont été bloqués un long moment. La police, qui avait reçu des renforts de plusieurs cantons, n’a pas fait état de blessés ou d’interpellations.

Suisse: Affrontements à la manifestation anti-OSCE