Depuis samedi 16 août, un appel à former un blocus pacifique autour du navire commercial israélien Zim qui avait accosté à Oakland mobilisait des dizaines de manifestants. Ceux-ci, venant de toute la région de la Baie de San Francisco, formaient un cercle avec instruments de musique et pancartes dénonçant le massacre des Palestiniens à Gaza. A chaque fois, les dockers ont décidé de ne pas briser le piquet. Au quatrième jour, le Zim a été forcé de quitter la Baie de San Francisco et d’aller chercher un nouveau port d’asile pour y débarquer sa marchandise.

Le consul israélien à San Francisco a alors fait une remarquable déclaration en disant que les manifestants « ont peut être choisi un symbole et tentent de faire croire que ce qu’ils font nuit au gouvernement israélien mais en vérité tout ce qu’ils font c’est nuire aux gens qui vivent ici et pour moi ceci est l’exacte définition du terrorisme politique : ils essaient d’atteindre un objectif mais ils se soucient peu des innocents à qui cela peut faire du mal ».

EDIT: Le navire israélien avait bien quitté le port d’Oakland, il était même sorti totalement de la baie de San Francisco, mais il est revenu, plus tard, de nuit, sur une autre aile du port d’Oakland où il a effectué le déchargement à la hâte sans que les habituelles procédures n’aient été respectées.

USA/Palestine: Du bon usage du mot « terrorisme »

La grève illimitée se poursuit à l’université de Dakar. Les étudiants réclament le paiement de leur bourse. Le 14 août, un étudiant en sciences, Bassirou Faye, a été tué par la police lors d’affrontements avec la police. Plusieurs étudiants ont été blessés et 27 d’entre eux ont été placés en garde à vue. Une enquête est en cours. Mais les étudiants et les enseignants sont en colère. Ils réclament la démission des ministres de l’Intérieur et de l’Education.

A l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (Ucad), les amphithéâtres sont vides, le pavillon D est ravagé par les affrontements de la semaine dernière. Les étudiants en grève exigent que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de leur camarade le 14 août. Une partie des enseignants se sont également mis en grève. Le porte-parole du Syndicat autonome des enseignants. Il dénonce la présence policière sur le campus : « Depuis l’année dernière, les forces de l’ordre se sont installées à l’université Cheikh-Anta-Diop, ils se sont mis à l’aise. Ils ont pris leur quartier et ils l’ont transformée en une sorte de caserne. Au rythme où vont les choses, un enseignant ou d’autres étudiants risquent d’être victimes de l’excès de zèle des policiers. »

Sénégal: Grévistes et policiers à l’université

Le 5 de ce mois, un groupe de militants du réseau Londres Palestine Action ont enchaîné les portes fermées d’une usine d’armement israéliennes, basée près de Birmingham au Royaume-Uni et occupé le toit. Ils exigent la fermeture permanente de l’usine et la fin de toutes les formes de commerce et de coopération militaire avec Israël. L’usine produit des moteurs de drones qui sont exportés vers Israël et utilisés sur la bande de Gaza. L’usine est détenue par Elbit Systems, la plus grande entreprise militaire israélienne et le plus grand producteur de drones dans le monde. A Melbourne, l’entrée de l’usine Elbit a été bloquée avec de grands blocs de béton et, là aussi, le toit a été occupé. La police est intervenue à chaque fois.


Angleterre/Australie: Actions contre l’industrie militaire israélienne
Angleterre/Australie: Actions contre l’industrie militaire israélienne

Le 15 août est le jour de l’indépendance en Inde. C’est aussi une journée de solidarité avec les prisonniers politiques. Dans ce cadre, une banderole a été déployée devant le consulat de l’Inde à Bruxelles, une fresque a été peinte à Toulouse, des calicots et des affiches ont été apposées au festival international du fil à Locarno (Suisse).



France/Belgique: Solidarité avec les prisonniers maoïstes en Inde (2)
France/Belgique: Solidarité avec les prisonniers maoïstes en Inde (2)
France/Belgique: Solidarité avec les prisonniers maoïstes en Inde (2)

Bassirou Faye, un étudiant inscrit en faculté des sciences est mort d’une balle dans la tête jeudi suite à de violents affrontements qui ont éclaté en marge d’une manifestation estudiantine réprimée par la police sénégalaise. Plusieurs étudiants et policiers ont été blessés et soignés aux urgences d’hôpitaux de Dakar.

Les violences ont débuté en fin de matinée, jeudi 14 août, lorsque des étudiants, venant souvent de milieux pauvres et ruraux, ont protesté contre le retard du paiement de leurs bourses. Certains étudiants n’ont pas perçu de bourse depuis dix mois. Les affrontements avec les policiers durent tout l’après-midi. Les forces de l’ordre seraient entrées dans les logements étudiants, mettant à sac plusieurs chambres, cassant des ordinateurs et des téléviseurs des étudiants.

Sénégal: La police tue un manifestant étudiant

Le 15 août est le jour de l’indépendance en Inde. C’est aussi une journée de solidarité avec les prisonniers politiques. Dans ce cadre, le SR a organisé une distribution de tract dans le centre de Bruxelles en solidarité avec les prisonniers de la guerre populaire en Inde.

Lire le tract

De nouveaux affrontements ont éclaté lundi 11 août à Ferguson (Missouri) après qu’un adolescent noir ait été abattu par un policier de la ville. A l’annonce de sa mort, des membres de la communauté noire de cette ville de 23.000 habitants de la banlieue de Saint Louis s’était rassemblés pour dénoncer le racisme de la police. Des manifestations similaires ont à nouveau tourné à l’affrontement hier lundi.

Notre article sur l’incident de la manif Gaza du 6 août, où une déléguée du PTB a demandé à la police de chasser du rassemblement une délégation des Iraniens de Bruxelles parce que ceux-ci étaient hostiles à la République islamique, a eu des suites sur les réseaux sociaux. Certains internautes (à l’étiquette politique transparente) parlent d’un « communiqué mensonger du (pseudo) secours rouge, affirmant sans preuve que le PTB aurait envoyer la police contre des manifestants démocrates iraniens lors d’un rassemblement pour Gaza ».

Le site du comité des Iraniens racontent en détail l’incident (d’abord en farsi et en-dessous en anglais)

Le lien vers ce site

Un membre du Secours Rouge était sur place et a assisté à l’incident. Nous confirmons mot pour mot le communiqué iranien. Cet incident n’était certes pas spectaculaire. La déléguée du PTB est d’abord venue voir les Iraniens pour leur demander de renoncer à manifester leur hostilité à la république islamique, puis devant leur refus, elle est allée trouver les policiers en civils (les éternels préposés à ce genre de manifestation), et ce sont ces policiers qui sont venus dire aux Iraniens qu’à la demande des organisateurs ils devaient quitter les lieux.

Rien de spectaculaire donc, rien d’étonnant à ce que l’incident soit passé inaperçu de ceux qui n’étaient pas à proximité directe. Nous ne savons pas à quel niveau la décision a été prise chez PTB ce jour là: excès de zèle d’une personne? Décision de parti difficile à assumer lorsqu’elle est dévoilée publiquement? Que ceux qui s’intéressent à la soupe de PTB (et nous ne sommes pas du nombre) s’amusent à éclaircir cette question…