Fin septembre, le général David Petraeus, ancien commandant en chef des forces US en Irak, a été nommé pour donner des conférences à la City University de New York. Les étudiants de la CUNY ont protesté à plusieurs reprises contre cette nomination. Six d’entre eux ont été brutalisés et arrêtés par la police de New York. Les manifestation se poursuivent à New York, à la fois contre le général Petraeus et pour la défense des « CUNY 6 ».

Voir une vidéo des étudiants interpellant le général

Voir la vidéo des arrestations

CUNY 6

CUNY 6

Ce jeudi, le premier ministre italien s’est rendu à Bologne pour inaugurer un nouveau bâtiment multi-fonctionnel destiné à accueillir, entre autres, diverses manifestations et activités culturelles. Un appel à la mobilisation avait été lancé via les réseaux sociaux afin d’accueillir Enrico Letta et lui faire entendre le mécontentement de la population vis à vis de ses politiques d’austérité. Des centaines de personnes s’étaient rassemblées devant le bâtiment et ont bloqué la voie de circulation le longeant pour appeler à la manifestation nationale contre l’austérité à Rome du 19 octobre prochain. La police anti-émeute est intervenue en nombre et en force pour disperser la foule et bloquer les accès au bâtiment.

Manifestation à Bologne

Manifestation à Bologne

Le commissaire Sedat Selim Ay est un des tortionnaires les plus sinistrement renommés de Turquie. Son « équipe n°2 » du commissariat central d’Istanbul a fait usage de tortures et de violences sexuelles contre les militants et les sympathisants de la gauche révolutionnaire, principalement dans les années ’90. Ces faits ont été reconnu par la Cour européenne des droits de l’homme qui a condamné Sedat Selim Ay comme tortionnaire. Deux tribunaux régionaux turcs l’ont aussi condamné, mais il a pu échapper au verdict grâce à une cour d’appel. C’est ce même tortionnaire qui, en juillet 2012, a été promu comme co-directeur du commissariat et responsable de la lutte anti-terroriste pour Istanbul !

Plusieurs organes de presse alternatif, dont l’agence de presse ETHA, ont immédiatement dénoncé cette promotion et publié des témoignages d’hommes et de femmes torturé(e)s et violé(e)s par Sedat Selim Ay et ses subordonnés. Le tortionnaire a porté plainte contre ces médias et ce lundi 7 aura lieu le procès contre l’agence ETHA. L’AvEG-Kon a organisé à Bruxelles la venue de 9 victimes des sévices de Sedat Selim Ay. Ils et elles mènent une grève de la faim d’une semaine et tiendront un rassemblement de protestation devant le Parlement européen.

Venez les soutenir Place du Luxembourg, devant le Parlement européen, ce lundi 7 octobre de 14H00 à 16H00 !

rassemblement contre la torture

EDIT: Une grosse centaine de personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, ont participé au rassemblement.

manifestation grèvistes de la faim Turquie Bruxelles

rassemblement contre la torture
manifestation grèvistes de la faim Turquie Bruxelles

Ce vendredi a été rendu public le rapport d’autopsie et le rapport d’enquête concernant la mort d’Abdullah Cömet. Le jeune homme de 22 ans est décédé le 3 juin dernier au cours d’une manifestation dans la province d’Antakya (sud du pays) en soutien aux rassemblements de Taksim Square qui battaient leur plein à ce moment-là. Le département de médecine légale a confirmé hier dans ses conclusions que Cömet est décédé des suites d’un traumatisme crânien et de blessures à la tête causées par un tir de gaz lacrymogène, dont le projectile l’a heurté de plein fouet. De son côté, la gendarmerie a déclaré que les deux policiers dont le nom est mentionné dans le rapport sont actuellement interrogés en tant que témoins et non en tant que suspects. Ils ont par ailleurs déclaré avoir tiré le gaz lacrymogène à un angle supérieur à 45 degré, ce qui est clairement démenti par le rapport publié vendredi. Le Ministère de la Justice a affirmé que l’enquête allait se poursuivre.

Abduallah Cömet

Abduallah Cömet

Mercredi, plus de 1000 tribaux indiens s’étaient réunis devant le bâtiment du Congrès à Brasilia. A travers le pays, des centaines d’autochtones ont bloqué des autoroutes et ont occupé des bâtiments officiels pour s’opposer à la diminution de leurs droits sur leurs terres ancestrales. Ces droits sont continuellement menacés par des agriculteurs (soutenus par des politiciens locaux) mais aussi par les récentes propositions législatives du Congrès visant à faciliter l’investissement privé dans les régions tribales. Les tensions se sont ravivées depuis que le gouvernement a expulsé 7000 fermiers et leurs familles d’un territoire indien dans l’état de Mato Grosso plus tôt cette année. Mercredi, la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les centaines d’Indiens qui tentaient de prendre d’assaut le bâtiment du Congrès.

Le procès d’un groupe de 35 personnes accusées de violences liées à la contestation provoquée par la hausse des prix des carburants au Soudan s’est ouvert jeudi à Khartoum. Ces accusés font partie des centaines de personnes arrêtées depuis le 23 septembre. Ils sont accusés de destructions et de tapage, qui pourraient leur valoir entre 3 et 7 ans de prison. Le verdict est attendu dimanche.

Mercredi, 48 personnes arrêtées en marge du mouvement de contestation avaient été jugées, et certaines condamnées, Le gouvernement soudanais a fait état de l’arrestation de 700 « criminels » après les manifestations, dont certaines ont tourné au pillage, dénonçant une levée de subventions sur les carburants qui a fait bondir leurs prix de 60%. La répression aurait fait entre 34 (chiffre officiel) et plus de 200 morts. Jeudi, une cinquantaine de femmes et d’enfants ont manifesté pendant plusieurs heures dans le calme devant le siège des services de sécurité à Khartoum (photo) pour réclamer la libération des personnes arrêtées.

manifestation à Khartoum

manifestation à Khartoum

Deux policiers sud-africains ont tiré à balles réelles à Cato Manor, tuant une jeune manifestante. Selon la version de la police, un véhicule de police s’est retrouvé encerclé par 500 personnes et a vu ses vitres brisées par des jets de pierres. La victime est une jeune femme de 17 ans, Nqobile Nzuzua. La population protestait contre le manque de logements, a expliqué Mnikelo Ndabankulu.

police afrique du sud

police afrique du sud

Hier, comme chaque année à la même date, des milliers de personnes ont défilé dans le centre de la capitale en commémoration de la tuerie de centaines d’étudiants en 1968. Ce jour-là, l’armée avait ouvert le feu sur des manifestants étudiants sur Tlatelolco Square, faisant 40 morts selon les bilans officiels, plus de 300 selon les rapports des organisations civiles. Hier, les manifestants réclamaient justice pour ce massacre et ont été violemment réprimés par les forces anti-émeutes. La police a tiré des gaz lacrymogènes, les manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotov. Au moins 50 personnes ont été blessées, parmi lesquelles de nombreux manifestants, mais aussi des journalistes et des policiers. Quinze personnes ont été arrêtées.

Affrontements à Mexico

Affrontements à Mexico

A 7 heures du matin mercredi, des centaines de membres des Compagnies Nationales de Sécurité (CNS) sont intervenues pour déloger 120 familles de logements sociaux qu’elles squattaient depuis un an dans la localité de Merabout, à dix kilomètres de Tizzi Ouzou. Exclus des listes des bénéficiaires de logements sociaux pour des raisons qui leurs sont inconnues, les familles contestaient cette éviction en occupant ces logements, n’ayant par ailleurs nulle part d’autre où aller. Les habitants ont tenté de s’opposer à ce délogement en bloquant une voie de circulation. Cette action de solidarité n’a pas empêché l’action musclée des CNS vis à vis des familles et a entraîné une violente réaction de leur part à l’égard des manifestants. Les heurts ont duré près de trois heures à l’issue desquelles quatre jeunes manifestants ont été embarqués.

Emeutes du logement près de Tizzi Ouzzou