Ce mercredi, des centaines d’habitants du bidonville de Waterworks, à l’ouest de Soweto ont manifesté et bloqué une route à Protea Glen pour exiger une amélioration des services publics dans leur ‘habitat informel’, comme on appelle ces bidonvilles, ou leur relogement. Plus de 1000 personnes vivent là sans eau courante et avec vingt latrines. Hier, ces habitants se sont affrontés à la police. Les manifestants ont brûlé des pneus sur la route et ont jeté des pierres aux forces de l’ordre qui sont intervenues à coups de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Des dizaines de personnes ont été blessées. Les autorités ont déclaré avoir interpellé plus de 200 personnes qui seront poursuivies pour violence dans l’espace public.

Répression dans la banlieue de Soweto

Répression dans la banlieue de Soweto

La population est descendue dans les rues de plusieurs villes turques cette nuit pour prendre part à de multiples rassemblements pour dénoncer la mort d’un jeune manifestant lundi. Le mot d’ordre général de ces manifestations était ‘AKP Assassin’ alors que le ministre de l’Intérieur turc a déclaré hier que la police n’était pas responsable de la mort du jeune dont il dit qu’elle aurait été causée par une chute parmi la foule. Plus de mille personnes s’étaient réunies sur la place de Kadiköy à Istanbul où les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogène et des jets d’eau. Les 2500 manifestants rassemblés à Izmir ont eux fait face à des grenades lacrymogène, tout comme ceux réunis à Ankara, Mersin et Antakaya.

Répression à Istanbul

Répression à Istanbul

Hier à Mexico City, des centaines de professeurs se sont rendus aux bureaux du président, où se trouve également sa résidence. Les représentants syndicaux souhaitaient y faire entendre leur voix et dénoncer la réforme du système éducatif adopté la veille contre laquelle ils se battent depuis des mois. Ils n’y ont été reçus que par quelques fonctionnaires. Estimant s’être fait snober, ils ont tenté de bloquer deux voies principales de circulation dans la capitale, provoquant des embouteillages et entrainant une violente intervention policière. Des manifestations similaires ont eu lieu dans plus de dix états, dont le Michoacan, le Tabasco, le Guerrero et Aguascalientes.

Policiers contre professeurs à Mexico

Policiers contre professeurs à Mexico

La mort d’un jeune manifestant lundi, à Antakya, lors de heurts avec la police, a ravivé la contestation contre le pouvoir islamo-conservateur. Une nouvelle vague de manifestations a secoué le pays mardi soir. De jeunes manifestants ont affronté les policiers anti-émeutes dans les rues d’Istanbul et d’Antakya (sud du pays). A Istanbul, 2.000 à 3.000 personnes se sont rassemblées aux abords de la place Taksim pour saluer la mémoire du jeune mort la veille à l’hôpital à Antakya. De nombreux policiers ont interdit l’accès des manifestants à la place et à son parc Gezi. Ces deux lieux avaient été, en juin, les épicentres de manifestations antigouvernementales sans précédent contre le régime du Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan. Mardi, les forces de l’ordre ont également repoussé les manifestants en faisant usage de gaz lacrymogène et de billes en plastique. Les protestataires ont riposté par des tirs de feux d’artifice.

Ce lundi 9 au soir, un manifestant âgé de 22 ans a été tué dans le sud de la Turquie au cours d’affrontements avec les forces de l’ordre. L’homme faisait partie, selon une agence de presse turque, d’un groupe de jeunes gens rassemblé à Antakya à la mémoire de l’une des victimes du mouvement de contestation contre le pouvoir du Premier ministre Erdogan Depuis plusieurs jours, réveillés par des affrontements à l’université du Moyen-Orient d’Ankara, les rassemblements avaient repris à Istanbul et dans plusieurs d’autres villes de Turquie, comme à Hatay justement où un manifestant avait été tué déjà en juin. Hier, une jeune manifestante a également été grièvement blessée à Istanbul.

Selon le gouverneur de la province du Hatay, Ahmet Atakan, 22 ans, serait décédé en tombant d’un toit. Mais tout indique qu’il était bien dans la rue parmi les manifestants affrontant la police depuis le début de la soirée, et essuyant des tirs de gaz lacrymogènes. Des images vidéo le montrent même s’effondrant tout près d’une voiture de police en train de passer les barricades érigées par ces manifestants. Le médecin qui a fait son autopsie dit n’avoir constaté aucun signe étayant la thèse d’une chute, mais bien en revanche celui d’un traumatisme crânien. Autrement dit, le symptôme de tous ceux qui, dans les manifestations de Gezi à Istanbul et de soutien aux protestations de Gezi, en juin, avaient été victimes de tirs tendus, et parfois à bout portant, de capsules de gaz lacrymogènes.

police surveillant l’endroit où est mort ahmet atakan

police surveillant l'endroit où est mort ahmet atakan

La préfecture de Paris a lancé une procédure d’interdiction de deux manifestations prévues pour le samedi 14 septembre, après la mort de Clément Méric, militant antifa assassiné en juin à Paris. Un premier rassemblement était prévu par les fascistes en soutien à Esteban Morillo, principal suspect dans la mort du jeune étudiant, toujours en détention préventive. Un appel à une contre-manifestation anti-fasciste avait été lancé, et cette contre-manifestation pourrait également être interdite, , la Préfecture craignant des « troubles à l’ordre public ».

Ce lundi après-midi, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser des manifestants qui marchaient vers le Palais de Justice d’Istanbul aux cris de « Nous voulons que justice soit faite pour Berkin Elvan », l’adolescent de 14 ans plongé dans le coma depuis la fronde antigouvernementale de juin dernier. Les manifestants, la plupart issus de groupes de la gauche radicale et masqués, ont répliqué avec des pierres et des cocktails Molotov et en érigeant des barricades. Les affrontements ont cessé en fin d’après-midi, mais policiers et manifestants se faisaient toujours face. Plusieurs manifestants ont été légèrement blessés, principalement à cause du gaz. L’un d’eux s’est brûlé la main suite à l’explosion d’un cocktail Molotov. Plusieurs personnes ont été arrêtées.

affrontements à Istanbul

affrontements à Istanbul

Des dizaines de milliers de Chiliens ont défilé dimanche dans la capitale Santiago, à deux jours du quarantième anniversaire du coup d’Etat du général Augusto Pinochet. Les proches de victimes de la répression pendant la dictature portaient quelque 2.000 photographies de détenus et de disparus. Des pancartes proclamaient : « Quarante ans après le coup d’Etat, rien ni personne n’est oublié. » Portant des banderoles et scandant des slogans contre la dictature, qui s’est imposée au Chili de 1973 à 1990, les manifestants ont défilé pendant près de deux heures au rythme des tambours, avant d’arriver au cimetière principal de Santiago, dans lequel se trouve un mémorial consacré aux victimes.

Au cours d’incidents survenus à la fin de la marche, une centaine de manifestants masqués ont détruit du mobilier urbain, édifié et incendié des barricades, et affronté avec des pierres et des bâtons la police, qui les a dispersés avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes.

Santiago, commémoration 11 septembre

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Santiago, commémoration 11 septembre

A l’occasion de la fête nationale, plus de cent manifestations ont eu lieu à travers le pays. A l’appel des syndicats nationaux, mais aussi de groupes d’étudiants, de collectifs anarchistes,…, la population est descendue dans la rue pour dénoncer un gouvernement corrompu ainsi que pour exiger une amélioration des services publics dans les domaines de la santé, des transports, de l’éducation et de la sécurité. A Brasilia, plus de 1000 personnes s’étaient rassemblées devant le Congrès où des heurts sporadiques les ont opposées à la police. A Rio, les forces anti-émeutes ont utilisé du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc pour disperser les manifestations. Au moins six manifestants ont été blessés. Selon les autorités, les forces de l’ordre ont procédé à plus de dix arrestations.

Manifestation anti-gouvernementale à Rio

Manifestation anti-gouvernementale à Rio

Des dizaines de milliers d’étudiants chiliens ont manifesté jeudi dans le centre de Santiago pour demander une réforme du système éducatif mis en place par la dictature d’Augusto Pinochet. La manifestation intervient à moins d’une semaine de la commémoration du 40ème anniversaire du coup d’Etat. Avant la fin de la marche, organisée par la Conféderation des Etudiants du Chili (Confech), des heurts ont opposé une centaine de protestataires encagoulés armés de cailloux et de bâtons aux agents des forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de lances à eau. Selon un rapport de la police, quelque 214 personnes ont été interpellées lors des incidents au cours desquels 34 policiers ont été blessés.

manifestation étudiants chili

manifestation étudiants chili