Depuis lundi, un vaste mouvement de contestation traverse l’île de la Réunion. Les lycéens sont descendus dans les rues des principales villes pour exiger que leur calendrier scolaire soit adapté aux conditions climatiques. Ils dénoncent les conditions de chaleur inhumaines dans lesquelles ils doivent travailler, situation qui pourrait être évitée grâce à l’aménagement d’une ‘calendrier scolaire climatique’. Lundi, à Saint-Pierre et à Saint-Louis, des poubelles ont brûlé, des vitrines ont été brisées. Mardi, au Port, des affrontements ont opposé forces de l’ordre et lycéens durant une grosse heure. Les jets de galets ont répliqué aux tirs de gaz lacrymogène alors que les lycéens dressaient des barricades.

Face à face entre lycéens et policiers à la Réunion

Face à face entre lycéens et policiers à la Réunion

Quelques 200 ouvriers du textile ont tenté de se réunir ce dimanche dans le parc de la Démocratie à Phnom Penh, toujours pour réclamer une augmentation du salaire minimum dans le secteur. Par ailleurs, ils entendaient également exiger la libération de 23 personnes arrêtées lors des derniers mouvements de contestation au début du mois. Les forces anti-émeute, qui avaient été averties du rassemblement, avaient dressé un cordon de sécurité pour l’empêcher. De violents affrontements ont éclaté quand les ouvriers ont essayé de passer de force à travers le barrage policier. Les policiers ont réagi à coups de matraque, essuyant ensuite des jets de pierres et de bouteilles d’eau. Au moins dix personnes ont été blessées dans chaque camp.

Cordon policier à Phnom Penh

Cordon policier à Phnom Penh

Samedi soir, plus de 8000 personnes s’étaient réunies à Vienne pour protester contre le bal annuel de l’extrême-droite qui se déroulait le même soir. Les forces de l’ordre avaient été déployées en nombre et de violents heurts les ont opposées aux manifestants alors qu’elles avaient bouclé un vaste périmètre autour du palais impérial d’hiver où était organisé le bal. Les violences policières ont fait 17 blessés parmi la foule et 5 autres dans les rangs de la police. Certains manifestants souffrent de fractures après avoir été frappés à coup de matraques par des policiers. Durant la nuit, onze véhicules de police ont été détruits. Les dégâts ont été évalués à plus d’un million d’euros, des vitrines de banques et de magasins ayant également été brisées. Quinze personnes ont été interpellées et ont été relâchées. Des organisateurs de la manifestation ont dénoncé une violence extrême de la part des forces de l’ordre et l’opposition a jugé ‘irresponsable’ la stratégie de la direction des forces de l’ordre.

Affrontements entre la police et des manifestants antifa

Plus d’un millier de personnes ont défilé dans le centre-ville de Sao Paulo hier pour dénoncer l’accueil de la Coupe du Monde en juin/juillet prochain dans plusieurs villes du pays. Les manifestants se sont rassemblés durant une heure devant le Sao Paulo Art Museum avant de défiler à travers la ville en scandant des slogans contre le tournoi. Des protestataires ont incendié un véhicule de police avant de briser les vitres de plusieurs banquets. Les forces anti-émeute ont tiré des gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc pour disperser la foule. Plus de cent personnes ont été interpellées. Plusieurs manifestations se sont également déroulées dans les autres villes-hôtes de la Coupe du Monde.

Voiture incendiée à Sao Paulo

Voiture incendiée à Sao Paulo

Mercredi, un groupe d’une centaine de paysans ont tenté d’empêcher la fumigation d’une plantation de soja située à vingt mètres de leurs maisons. Le terrain appartient à un Brésilien qui détient plus de 40.000 hectares dans la région de General Resquin, dans le nord du Paraguay. 250 policiers avaient été déployés pour protéger les tracteurs épandant des pesticides toxiques dans les champs. Ceux-ci ont tiré des balles en caoutchouc pour permettre aux tracteurs de poursuivre la pulvérisation. Un homme de 67 ans a été touché au visage. Il a été immédiatement hospitalisé, mais les chirurgiens n’ont pas pu sauver son oeil.

La police d’Istanbul a fait usage de gaz lacrymogène contre un groupe de personnes qui avaient organisé un sit-in devant un tribunal de la ville en soutien avec 56 membres de la KESK (Confederation of Public Sector Trade Unions) dont le procès était en cours à l’intérieur. Tous sont accusés d’être membres d’une organisation illégale et 29 d’entre eux comparaissent alors qu’ils sont détenus. Le groupe de soutien a fait face aux tirs de gaz lacrymogène sans se disperser avant que la police ne leur permette de faire une déclaration. Le président de la KESK a appelé à la libération des membres de l’organisation détenus depuis le 19 février 2013 et a dénoncer l’attitude des autorités qui qualifient dorénavant d’illégales les activités syndicales.

Gaz lacrymogène devant un tribunal d’Istanbul

Gaz lacrymogène devant un tribunal d'Istanbul

Ce mardi les organisation de la gauche, de la gauche révolutionnaire, de mon ouvrier et des minorités nationales – à commencer par les Kurdes, ont participé à un rassemblement de protestation contre la visite du premier ministre turc Erdogan à Bruxelles.

manifestation anti-erdogan à Bruxelles

manifestation anti-erdogan à Bruxelles

C’est ce matin que le verdict est finalement tombé pour les membres du CAS qui étaient poursuivis après avoir fait irruption dans une réunion de partis libéraux européens en avril 2009. Ils étaient accusés d’avoir fait usage de violence à l’égard des policiers venus les expulser. Prévenus de ‘rébellion à l’autorité, avec violence ou menace’, ils ont été acquittés par la cour d’appel qui a donc suivi l’avis de l’avocat général qui, lors de l’audience du 18 décembre dernier, avait plaidé l’acquittement. Ce matin, le juge a estimé qu’ils n’avaient fait que de la résistance passive et que cela n’était pas punissable par la loi. Ils avaient tous les six été condamnés à un mois de prison avec sursis en première instance.

Episode loufoque: un rassemblement des conspirationnistes partisans de Dieudonné avait également lieu ce matin devant le palais. Comme les calicots sont maintenant interdit devant le palais, il y a eu un certain moment de confusion, certains manifestants venus soutenir le CAS se trouvant un moment dans le groupe des conspirationnistes avant de comprendre de quoi il retournait…

Le gouvernement local de la province de Fujian a récemment vendu des terres côtières, des zones humides et des eaux côtières cultivées par les villageois de Aosha. Ces derniers ont reçu une indemnisation de 4000 yuan (500€), ce qui est perçu comme largement insuffisant dans la mesure où cela ne couvre pas la moitié de leur manque à gagner annuel. Une pétition a été déposée devant le gouvernement local, entraînant une vaste opération policière dans le village. Samedi, plus de 200 policiers ont fait irruption dans le village, armés de matraques électriques. Ils ont interpellés des dizaines de personnes avant que les villageois, non-armés, réagissent en leur lançant des pierres. Cette réaction a entraîné de violents affrontements. Plus de vingt personnes ont été grièvement blessées, plusieurs d’entre elles sont entre la vie et la mort. Les autorités n’ont pas commenté l’action policière et ont depuis instauré un black-out autour du projet et du mouvement de contestation. Selon les villageois, sept personnes sont toujours actuellement détenues.

Déploiement policier à Fujian

Déploiement policier à Fujian