Un rassemblement s’est tenu le 2 juillet à Paris, devant le Ministère de la Justice, pour demander la libération de Georges Ibrahim Abdallah, communiste libanais emprisonné en France depuis 1984, symbole de la résistance palestinienne et libanaise contre le sionisme. Durant près de trois-quarts d’heure, la quarantaine de manifestants, portant banderole et affiches et brandissant des drapeaux palestiniens, ont crié des slogans tels que « 25 ans de prison, 25 ans de résistance, libérez Georges Abdallah ! », « Alliot-Marie, complice des USA et d’Israël! » ou « Palestine vaincra, libérez Georges Abdallah ! ».

Plus d’un millier de personnes ont dénoncé le 3 juillet la répression politique sauvage qui s’est abattue sur les manifestations anti-G20 la fin de semaine dernière à Toronto. Appelée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-2010) la manifestation a reçu l’appui de tous les groupes de gauche et d’extrême-gauche et même, chose rare, de plusieurs mouvements sociaux officiels (comme la Fédération des femmes et la CSN). Les manifestant-e-s, encore très remontés par ce qui s’est passé à Toronto, ont chassé de la marche une vingtaine de policiers undercovers. La marche, qui serpentait dans les rues de Montréal, s’est terminée à un coin de rue de l’édifice de la Fraternité des policiers de Montréal. La CLAC-2010 revendique la libération de toutes les personnes encore incarcérées.

Manifestation anti-répression à Toronto

Manifestation anti-répression à Toronto

Finalement, ce sont pas moins de 600 personnes qui ont été interpellées durant ce week-end à Toronto. En effet, la police a sévi en force dimanche afin d’empêcher toute action des militants qui manifestaient contre le sommet du G20. Il semblerait que 70 manifestants aient été arrêtés après que les forces de l’ordre aient organisé une descente sur le campus de l’université de Toronto. Elles auraient également saisi des briques et des bâtons. Les derniers affrontements se sont déroulés dimanche soir lorsque plusieurs centaines de manifestants se sont dirigés vers le centre de détention temporaire où les militants arrêtés samedi se trouvaient. La police canadienne a fait usage pour la première fois officiellement de gaz lacrymogène pour disperser les foules lors des rassemblements de ce week-end. Les manifestants ont quant à eux affirmé que la police, très maladroite, avait fait usage de tactiques qui incitaient à la violence plutôt qu’à la réprimer.

75 militants ont été interpellés par la police canadienne ce samedi après-midi en marge de la vaste manifestation contre le sommet du G20 qui se déroule ce week-end à Toronto. Les autorités les suspectent d’avoir mis le feu à deux voitures de police, d’en avoir endommagé deux autres et d’avoir brisé de nombreuses vitrines à coup de pierre dans le centre-ville. Plusieurs centaines de policiers à pied, à bicyclette et à cheval encerclaient la zone de rassemblement.

Vers 22 heures, le porte-parole de la police a annoncé qu’au total, 103 personnes avaient été arrêtées sur la seule journée de samedi, en ce y compris les 27 militants accusés des saccages. Le chef de la police a pour sa part confirmé l’usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. En fin d’après-midi, les forces de l’ordre sont même allées jusqu’à restreindre l’accès à certains secteurs et édifices de la ville. Certains hôpitaux étaient également interdis d’accès. Au moins un manifestant a été blessé au cours de l’après-midi.

Ce vendredi, une soixantaine de militants belges et étrangers ont mené une vaste action de blocage sur le chantier de construction du nouveau centre fermé de Steenokerzeel. Ils sont arrivés sur place vers 5h30 du matin et se sont enchaînés à l’aide de lock-ons (photo) à divers endroits du chantier afin d’empêcher les ouvriers de commencer à travailler. Un lock-on de plusieurs centaines de kilos a été placé pour bloquer l’accès aux portes d’entrée. La police est rapidement arrivée sur les lieux tout en laissant, chose rare, l’action se poursuivre et quittant finalement les lieux sans en déloger les militants, mais en leur demandant de ne pas perturber les ‘résidents’ du centre fermé 127bis situé juste en face! Les militants dénoncent les politiques racistes en matière d’immigration, réclamant la fermeture des centres fermés et la régularisation des sans-papiers.

Lock-on sur le chantier du centre fermé de Steenokerzeel

Lock-on sur le chantier du centre fermé de Steenokerzeel

Vendredi à San Carlos de Bariloche, en Argentine, a eu lieu une marche de protestation après la mort d’un gosse de 15 ans poursuivi pour vol. Les autorités provinciales ont confirmé le limogeage de quatre officiers de police impliqués dans ce décès, mais la tension entre les habitants de la petite ville et les forces de l’ordre est à son comble. Des troubles très violents ont eu lieu la semaine dernière, faisant trois morts et douze blessés chez les émeutiers.

Emeute anti-policière en Argentine (2)


Emeute anti-policière en Argentine (1)

Emeute anti-policière en Argentine (2)
Emeute anti-policière en Argentine (1)

Une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles une délégation de notre Secours Rouge, avaient répondu à l’appel du Comité Mapuche de Belgique à manifester ce mercredi devant l’ambassade du Chili. Il s’agissait de se solidariser avec les 50 prisonniers politiques mapuches et particulièrement avec Pascual Pichún Collonao, arrêté le 26 février et détenu à la prison de Traiguén, avec d’autres prisonniers politiques mapuches.

Manifestation devant l’ambassade du Chili à Bruxelles


Manifestation devant l’ambassade du Chili à Bruxelles (2)

EDIT: A l’issue de la manifestation, deux personnes ont été brièvement arrêtées.

Manifestation devant l'ambassade du Chili à Bruxelles
Manifestation devant l'ambassade du Chili à Bruxelles (2)

Pascual Pichùn Collonao est un étudiant mapuche de 27 ans de la Faculté de journalisme de la UNLP, Argentine. Il est accusé d’avoir participé en 2002 à l’attaque incendiaire d’un camion transportant du bois, non loin du village dans lequel il vit avec sa famille. En 2003, il est condamné, au même titre que son frère Rafael à 5 ans et un jour de prison, suite à un procès inéquitable et irrégulier. La loi anti-terroriste a été appliquée, ce qui signifie dans cette affaire des peines trois fois supérieures aux peines de droit commun.
Pascual Pichun a longtemps échappé à l’arrestation, mais il a finalement été arrêté à Temuco le 26 février 2010, et il est aujourd’hui détenu à la prison de Traiguen avec d’autres prisonniers politiques mapuches. Parallèlement le père de Pascual à lui-même été condamné sur base de la loi antiterroriste, héritage du régime pinochétiste et essentiellement appliquée dans les conflits politiques opposant gouvernement et communautés mapuches. Cette loi permet notamment que des civils soient jugés par des tribunaux militaires utilisant des « témoins sans visage »

Pour exiger la liberté immédiate de Pascual Pichun, la cessation du harcèlement quotidien vécu par sa famille et son peuple, la liberté de tous les prisonniers politiques de l’État Chilien, l’abrogation de la loi anti-terroriste et le respect des droits des peuples indigènes, une manifestation aura lieu ce mercredi 23 juin devant l’ambassade du Chili, Rue des Aduatiques, 106 (Metro Montgomery), de 15 à 17 H.

Affiche de la manifestation pour les prisonniers mapuches

Affiche de la manifestation pour les prisonniers mapuches

Le samedi 12 juin a eu lieu à Fribourg une manif contre les violences policières. Un cortège d’environ 150 à 200 personnes, surtout des anarchistes et des communistes, derrière une grande banderole de front, a atteint la prison à la Karrweg où Erdal est incarcéré.
Erdal est le frère du jeune lyonnais Sébastien abattu par la police vaudoise, deux personnes sont toujours en prison : Yunus, le chauffeur de la voiture dans laquelle Sébastien a été tué et Erdal, le frère de Sébastien qui a été arrêté lorsqu’il était venu chercher le corps du défunt avec sa famille.

Arrivés à la prison, les manifestants ont allumés divers engins pyrotechniques. La polcie a alors tiré des balles en caoutchouc. Le le cortège a commencé à se disperser après que des vitres d’un poste de police ont été brisées. Apparemment, il y a aussi eu un début d’incendie. 47 personnes interpellées, 29 ont été relâchées durant la nuit de samedi à dimanche, et les 18 autres dimanche en fin d’après-midi.

manifestation à Fribourg contre les violences policières

manifestation à Fribourg contre les violences policières

Une nouvelle opération visant le KCK (Kurdish Communities Union) a été menée par la police antiterroriste turque dans la soirée de mardi dans la province de Hakkari. Le KCK est présenté par les autorités comme la « branche civile » du PKK. C’est la deuxième offensive contre ces militants depuis le début du mois. Onze personnes ont été interpellées durant les perquisitions de résidences privées et du quartier général de la province du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party). Des documents ont également été saisis. Siddik Akis, le dirigeant provincial du parti, fait partie des personnes qui ont été arrêtées. Les autres sont soit des membres haut placés du BDP ou du DTP, le Democratic Society Party, récemment dissout. Le maire d’Hakkari a affirmé ne pas avoir été informé des causes probable de ces interpellations. ‘Ceci est une continuation des actes violents contre la population kurde’ a-t-il déclaré. Des militants du BDP ont manifesté ce mercredi pour dénoncer les arrestations. La police est intervenue après que les manifestants aient pris la parole, entraînant des affrontements.

Manifestation pour le BDP

Manifestation pour le BDP