Dans le cadre de la campagne pour la libération de Georges Cipriani et de Jean-Marc Rouillan menée par plusieurs comités, Dominique Grange, Jacques Tardi et des plasticiens manifesteront leur solidarité dans l’espace Louise-Michel, à Paris, du 26 au 28 mars.

Plusieurs plasticiens vont ainsi participer, du 26 au 28 mars, à une exposition-vente pour exprimer leur solidarité avec Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan, prisonniers politiques incarcérés depuis vingt-trois ans. Parmi les dessins, peintures et collages, on notera des travaux de Jacques Tardi, de Thierry Guitard, d’Hellyette Besse, de Jean Halfen…

Parallèlement, le 26 mars, au même endroit, Dominique Grange accompagnée par Philippe Mira (piano) et Jacques Tardi vont présenter le spectacle tiré de la BD-CD ‘Des Lendemains qui saignent’ publié chez Casterman. Dans ce nouveau spectacle consacré aux horreurs de la Première guerre mondiale, aux côtés de ses propres textes, Dominique Grange interprètera des textes de Montéhus, de Sébastien Faure, de Louis Aragon, de Boris Vian et, incontournable, La Chanson de Craonne. Entre ces titres, le dessinateur de BD Jacques Tardi, par ailleurs créateur de nombreuses affiches militantes, lira des textes extraits de l’ouvrage réalisé avec l’historien Jean-Pierre Verney.

Les rendez-vous à l’Espace Louise-Michel, 42 bis rue des Cascades 75020 Paris: Du vendredi 26 mars au dimanche 28 mars, exposition-vente. Vernissage le 26 mars à 18 heures.

Depuis quelques années, la répression policière s’est accentuée dans divers quartiers de Montréal et notamment à Hochelag. C’est là qu’on été repoussés de nombreux jeunes de la rues et travailleurs-euses du sexe qui se trouvaient dans le centre-ville. Mais non contente de les y avoir rejeté, la police intensifie aujourd’hui ses opérations dans ce qui ressemble de plus en plus à une volonté de ‘nettoyage’ de Hochelag dans le but d’y permettre l’installation d’une nouvelle catégorie de résidents privilégiés. Les agents de police font usage d’une violence sans nom, abusant de leur pouvoir en toute impunité.

Depuis 1987, 60 personnes ont été tuées par les forces de l’ordre à Montréal. Quotidiennement, les personnes vivant dans les quartiers les plus pauvres (marginalisés et ethnoculturels) sont victimes d’intimidations, de harcèlement, de profilage social et racial et d’agressions. Ce n’est que très rarement que les auteurs de ces actes sont renvoyés vers la justice et lorsque cela arrive, ils écopent de peines minimes qui sont en outre souvent renvoyées en appel. Ayant leur direction, les magistrats, la loi et la classe politique de leur côté, les policiers agissent comme bon leur semble.

C’est pour cela que le Collectif Opposé à la Brutalité Policière a lancé un appel à la manifestation ce 15 mars dans le quartier d’Hochelag. Ce quartier a été spécialement choisi au vu du profilage social qui s’y opère et de la répression qui en découle. En cette 14ème Journée Internationale contre la Brutalité Policière, le rassemblement se fera sous le slogan ‘Qui nous protège de la police?’ afin de mettre fin au silence et de faire cesser l’impunité.

Site du Collectif Opposé à la Brutalité Policière

Jeudi 11, plus de 150.000 personnes sont descendues dans les rues d’Athènes, contre les mesures d’austérité, dans une marche de protestation de masse qui se sont concluent par de longues batailles dans la capitale grecque. Toute la Grèce a été paralysée pour 24h suite au second appel à la grève générale en moins d’un mois. Les transports en commun étaient totalement paralysés pendant que la grève des aiguilleurs du ciel paralysait les vols à l’intérieur comme l’extérieur du pays. Les hôpitaux fonctionnent seulement avec le personnel d’urgence. Toutes les banques sont fermées au public, ainsi que les bureaux des services publics et les services municipaux. Le canal de Corinthe a été fermé par les travailleurs qui le contrôlent. Tous les bateaux ont été immobilisés dans les ports. Les bureaux de poste sont restés fermés, tandis que les travailleurs de la compagnie nationale d’électricité, de la compagnie des Eaux et celle des Télécom participent à la grève par la fermeture pour toute la journée de tous les bureaux de ces secteurs. Toutes les écoles et universités sont aussi restées fermées. En raison de la participation à la grève de la télévision, de la radio, des sites d’informations en ligne, et de la presse, il n’y a pas de bulletins d’information pendant 24h. Plus de 3 millions de personnes (sur une population totale de 11 millions) sont censés avoir pris part à la grève.

De violents affrontements ont éclaté entre des centaines de jeunes manifestants et des policiers à Athènes, suite à la manifestation de masse contre les mesures d’austérité. Les manifestants ont fait tomber plusieurs policiers motocyclistes, tandis que les forces anti-émeute tiraient des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour tenter de disperser la foule. Des pierres et cocktails Molotov ont été lancés sur la police, cassant à coups de masses les vitrines d’une dizaine de magasins, banques et bijouteries. La police a déclaré avoir arrêté au moins neuf manifestants et compter deux blessés dans ses rangs. Des incidents moins graves ont également perturbé la manifestation à laquelle participaient environ 14.000 personnes dans le centre de Thessalonique, la deuxième ville du pays, dans le nord.

Affrontements en Grèce

Affrontements en Grèce

Six des huit Kurdes interpellés jeudi dans le cadre d’une vaste opération policière menée en différents endroits du pays, et soupçonnés d’appartenir à une organisation terroriste, ont vu leur mandat d’arrêt confirmé. Parmi ceux-ci, figurent Remzi Kartal et Zubeyr Aydar, les deux parlementaires leaders du Kongra-Gel, successeur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

La chambre du conseil de Bruxelles a confirmé les mandats d’arrêt de cinq inculpés, dont ces deux hommes. Quant à la chambre du conseil de Charleroi, elle a confirmé un mandat d’arrêt. Deux personnes, alors qu’elles ont été libérées sous condition par la chambre du conseil de Bruxelles, seront toutefois maintenues en détention, après appel du parquet fédéral. La chambre des mises en accusation examinera le cas de ces deux personnes dans les quinze jours.

Quelques centaines de Kurdes étaient présents hier devant le palais de justice de Bruxelles pour manifester leur soutien aux inculpés. Notre Secours Rouge a assuré une présence solidaire.

Jeudi, une cinquantaine de policiers ont fait expulser le camp qui résistait à l’intérieur de la forêt de Lappersfort. L’expulsion a duré 10h30 (de 8h à 18h30), et au moment où la dernière personne quittait le site, la plus grande partie de la forêt était déjà abattue.

La police a utilisé une violence extrême. Les policiers tordaient les bras des militants qui s’étaient immobilisés avec les lock-on, ils ont même eu recours au taser! L’équipe de grimpeurs, bien connue des activistes comme étant la plus violente en Belgique lors des expulsions, a sérieusement mis en danger la vie de plusieurs occupants, coupant des cordes sans regarder où elles étaient attachées. Ils ont ainsi failli faire tomber une personne qui se trouvait dans un filet à une douzaine de mètres de hauteur. Pour faire descendre deux personnes qui se trouvaient dans un lock-on sur un pont de singe à vingt mètres de hauteur, ils ont coupé la corde du haut à laquelle ils étaient accrochés; en tombant jusqu’à la corde du bas (à laquelle ils étaient aussi assurés), un occupant s’est retrouvée pendu la tête en bas. Les policiers n’ont rien trouver de mieux que d’attacher cette corde à la grue, puis la couper aussi pour la faire descendre jusqu’au sol, avec les deux personnes qui pendaient.

46 personnes ont été arrêtées en tout le jour de l’expulsion. D’abord les 21 personnes qui résistaient dans la forêt ont été amenées en garde à vue, et fichées avec photos et empreintes digitales, mais toutes ont refusé de déclarer leur identité. 11 d’entre elles ont été libérées après environ 12 heures (une a reçu un avis d’expulsion valable pour toute la zone Schengen). Les 9 autres ont été détenues au centre fermé à Bruges, ceci y compris quelques personnes de nationalité belge. Une personne apatride qui se trouvait dans la forêt a été détenue en prison, accusée d’avoir une affaire ouverte. Selon les dernières nouvelles, il devrait passer au moins 3 mois en prison.

Dès le début de l’expulsion, des gens se sont rassemblés près de la forêt. Quatre personnes se sont encore fait arrêter dans la forêt; elles ont été libérées le soir même, mais avec des accusations de coups et blessures envers des policiers. Leur procès aura lieu le 25 mars. Une manif sauvage était prévue pour 20h, mais la police a bloqué préventivement la zone et a arrêté 6 autres personnes. La manif a quand même eu lieu et s’est terminée devant le commissariat pour attendre les personnes qui se faisaient libérer une par une. 9 personnes ont été arrêtées lorsque les policiers ont décidé de dissoudre la manif (y compris 2 des personnes qui étaient dans la forêt, et qui ont rejoint la manif après avoir été libérées). Encore 5 autres personnes ont été arrêtées par la suite.

Alors que l’expulsion avait encore lieu, le bourgmestre de Bruges et le boss de Fabricom ont donné une conférence de presse, dans laquelle quelqu’un est rentré pour poser des questions et poser une banderole. A la sortie, les keufs l’attendaient et ont voulu l’identifier. Ayant refusé de donner son identité, il s’est aussi retrouvé détenu en centre de rétention (alors que lui aussi a un passeport belge). En ce moment, deux personnes qui étaient au centre fermé ont été relâchées (après avoir été identifiées), avec elles-aussi un avis d’expulsion du territoire Schengen. Il reste donc encore 7 personnes enfermées qui sont toujours anonymes, plus une personne en taule.

Evacuation du Lappersfort

Evacuation du Lappersfort

Un policier suspecté d’avoir éborgné un lycéen de 16 ans avec un flash-ball de grande puissance, lors d’une manifestation à Nantes fin 2007 a enfin été mis en examen par lettre pour ‘violence volontaire avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique’. Selon Me Franck Boëzec, les parents de Pierre D. qui bataillent depuis plus de deux ans, vont maintenant ‘réclamer la mise en examen du supérieur de ce gardien de la paix qui lui a donné l’ordre de tirer’. Pour le père de la victime, ‘la responsabilité de la hiérarchie policière et préfectorale est écrasante dans ce dossier’.

Ce 27 novembre 2007, des lycéens mineurs manifestent à Nantes contre la loi sur l’autonomie des universités puis franchissent les grilles du rectorat. Les forces de l’ordre les évacuent manu militari, à coups de matraque. En réponse, certains jeunes lancent des pierres. Comme les autres, Pierre D., se fait éjecter. Il se trouve donc à l’extérieur du rectorat lorsqu’il reçoit une balle en caoutchouc en plein dans l’oeil droit. C’est un policier en uniforme, casqué et cagoulé qui a tiré à 10 ou 15 mètres de distance avec un Lanceur de Balles de Défense 40 mm sept fois plus puissant qu’un simple flash-ball.

Les parents de Pierre, devenu quasiment aveugle d’un oeil, déposent plainte contre X pour violences illégitimes le 6 décembre 2007. L’enquête demandée par le procureur de Nantes à l’inspection générale des services se perd en contradictions voire en dissimulations. Un groupe de soutien aux parents collecte les films amateurs captés par des téléphones portables sur lesquels apparaît un policier cagoulé armé d’un lanceur de balles 40 mm. Ces pièces sont transmises en mai 2008 au procureur de Nantes qui, en juillet 2008, ouvre une instruction confiée à deux juges qui finissent par identifier un gardien de la paix de la compagnie départementale d’intervention de Loire-Atlantique.

Alors que des milliers de Kurdes s’étaient rassemblés hier à Bruxelles afin de dénoncer les perquisitions et les arrestations visant le PKK en Belgique, quelques 600 personnes ont manifesté au même moment à Rennes. La manifestation, organisée par ‘La maison du peuple kurde de Rennes’ a rassemblé de nombreux militants de l’association ‘Amitiés kurdes de Bretagne’ ainsi que des personnes venant de différentes villes de l’ouest de la France. Le cortège s’est déroulé dans le calme, au son des slogans scandés par les manifestants ‘Le PKK n’est pas un parti terroriste’ et ‘Libérez nos camarades’.

Entre cinq et huit mille Kurdes, venus des quatre coins de la Belgique mais aussi d’Allemagne et des Pays-Bas, ont défilé ce samedi dans les rues de Bruxelles afin de protester contre les perquisitions et les arrestations opérées jeudi dans des associations culturelles et politiques kurdes, dont la station de télévision Roj-TV, à Denderleeuw.

Huit personnes ont été inculpées pour ‘participation aux activités d’un groupe terroriste’ et placées en détention préventive. Un juge d’instruction bruxellois a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de sept des douze personnes qui lui ont été présentées, sur les 18 qui avaient été interpellées lors des perquisitions menées par le parquet de Bruxelles. Un juge d’instruction de Charleroi, qui dirigeait une autre série de perquisitions qui se sont également déroulées jeudi, a pour sa part placé une personne sous mandat d’arrêt sur les quatre qui lui ont été présentées. Ces huit personnes comparaîtront mardi matin, à Bruxelles et à Charleroi, devant une chambre du conseil, une juridiction d’instruction qui décidera s’il y a lieu de prolonger leur maintien en détention préventive.

Les organisateurs ont dénoncé la vague de perquisitions menée jeudi par la justice belge qui soupçonnait des membres du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) de financer les opérations de guérilla et d’entraîner de jeunes Kurdes dans des camps, notamment situés dans l’Est de la Belgique: ‘Nous dénonçons fermement les mises en garde à vue de personnalités politiques comme Remzi Kartal et Zubeyir Aydar (deux des personnes arrêtées et inculpées ‘d’appartenance à une organisation terroriste’) dont les activités en faveur du peuple kurde sont déployées au grand jour et connues de tous: la Belgique doit mettre fin à ces agressions et les personnes mises en garde à vue doivent être immédiatement libérées. (…) Nous dénonçons ces manœuvres télécommandées par l’Etat turc et par l’OTAN qui font du gouvernement belge le complice de l’Etat turc’.

Dans la manifestation figurait un groupe de militants turcs, belges et iraniens solidaires, parmi lesquels une délégation de notre Secours Rouge (photo du bas).

Manifestation pour le PKK

Manifestation pour le PKK

Manifestation pour le PKK
Manifestation pour le PKK

Au moment où les Kurdes manifestaient à Bruxelles, 4.000 personnes manifestaient ce samedi dans les rues de Bruxelles, au cours de la 3e marche mondiale des femmes. Cette marche s’inscrit également dans le cadre du 100e anniversaire de la journée internationale des femmes, qui a lieu le 8 mars. Une délégation de notre Secours Rouge a participé à cette marche (photos).

Marche mondiale des femmes 2010

Marche mondiale des femmes 2010

Marche mondiale des femmes 2010
Marche mondiale des femmes 2010