Deux soldats de l’armée péruvienne ont été abattu par des guérilleros du PCP-SL armés de fusils d’assaut, tandis qu’ils décrochaient des drapeaux rouges avec la faucille et le marteau de divers arbres entre Aucayacu et Pucayacu. Les soldats appartiennent au bataillon de commandos Nº 26, qui siège dans la même localité.

Des membres de la COBRA et de la CRPF ont déclenché une vaste opération de ratissage dans la région la forêt de Dekai (Purulia, Bengale occidental) hier matin. Une fusillade a éclaté dès leur arrivée devant un camp de la guérilla maoïste. Un membre de la CRPF est décédé tandis que quatre autres ont été blessés par balles. Selon certaines sources non confirmées, il y aurait également eu une violente explosion durant le combat. La police locale a également affirmé que des guérilleros avaient été blessés, mais aucun corps n’a été retrouvé sur les lieux. A Calcutta, le ministre délégué de l’état a immédiatement annoncé une intensification des actions de contre-guérilla dans le district de Purulia.

En outre, quatre membres de la CISF (Central Industrial Security Force) ont été blessés vendredi après que leur bus soit tombé dans une embuscade maoïste dans le district de Giridih (Jharkhand). Les guérilleros auraient attaqué à l’arme lourde le bus qui les ramenaient d’une mission de surveillance et de protection de fonctionnaires dans le cadre d’élections régionales. Une opération de ratissage de la police d’état et de la CISF est toujours en cours afin de retrouver les responsables de l’attaque.

Hier, nous rapportions l’information selon laquelle deux membres de la guérilla maoïste avaient été tué au cours d’une opération de ratissage menée par les forces de sécurité dans le Jharkhand durant le week-end. Aujourd’hui le commandant Samerjee a démenti cette information. Par un coup de fil, il a contacté la presse afin de signaler que les affirmations de la police concernant le décès de deux guérilleros étaient fausses. Il a également ajouté que les forces de sécurité n’avaient détruit aucun camp d’entraînement maoïste dans sa zone, contrairement à ce qui a été annoncé par les autorités.

Depuis plusieurs jours, les offensives des forces de sécurité dans les zones occupées par les maoïstes ont redoublé de vigueur. Hier, un commando de la CRPF effectuant une opération de ratissage a entraîné une fusillade dans le district de West Singhbhum (Jharkhand) lorsqu’il s’est retrouvé face à face avec un groupe de guérilleros. Selon la police, deux membres de la CRPF ont été blessés et deux maoïstes tués. Néanmoins, leurs corps n’ont pas été retrouvé. Un peu plus tôt durant même ce ratissage, le commando avait déjà détruit un camp d’entraînement abandonné par la guérilla et y avait saisi deux bombes pesant chacune entre vingt et trente kilos, et une grande quantité de documentation maoïste.

Ce matin, trois maoïstes ont été arrêtés lors d’un raid des forces de sécurité dans les forêts à la frontière de l’Orissa et du Bengale occidental. Elles sont parvenues à détruire totalement un camp géré par les guérilleros. Les deux dirigeants présents sur place sont parvenus à leur échapper, mais trois de leurs adjoints ont été appréhendés. Après avoir minutieusement fouillé la zone, elles ont également retrouvé trois fusils, 14 chargeurs et 21 bâtons de gélatine.

Ce matin, à un kilomètre du lieu où s’est déroulée la fusillade d’hier ayant fait trois morts dans le camp de la guérilla maoïste, une nouvelle confrontation a opposé les forces de sécurité et les maoïstes. Des membres de l’unité Greyhounds de la police qui effectuait une opération de ratissage dans la zone sont tombés sur un groupe de militants de la People’s Liberation Guerilla Army. Le combat a duré une vingtaine de minutes avant que les guérilleros ne fassent retraite, laissant derrière eux le corps d’une femme tuée par la police, allongée à côté de son fusil .303. Ce décès porte à quatre le nombre de guérilleros tués en deux jours, alors que les guérilleros ont intensifié leurs activités ces dernières semaines dans la zone.

Trois membres du CPI(maoïste) ont été tués ce matin au cours d’un combat avec la police locale à proximité de Cheruvuru dans l’Andhra Pradesh. Selon les autorités, l’affrontement aurait eu lieu ce matin et une douzaine de sacs auraient été retrouvés sur place. Elles ont déclaré qu’outre les trois guérilleros tués, dont l’identité est toujours inconnue, un agent de police a été grièvement blessé au cours de la fusillade.

Une trêve de Noël a été convenue entre l’armée gouvernementale et la guérilla communiste à partir du 16 décembre. Cette trève se fait sur un double fond de pourparlers pour trouver une solution politique et d’un regain des combats. Actifs dans presque 80 provinces de tout le pays, les combattants de la NPA ont dernièrement attaqués de nombreuses plantations, mines d’or et de cuivre, des tours de relais de téléphone portable.

Trois guérilleros maoïstes présumés ont été arrêtés ce dimanche dans le district de Sundargarh (Orissa) au cours d’une opération de ratissage conjointe de la CRPF, du Special Operations Group et de la police. Les autorités les accusent d’être responsables de la mort de cinq civils la semaine dernière dans deux villages de la région. Au cours du raid contre le camp, les forces de sécurité ont saisi du matériel de propagande.

Par ailleurs, une grande quantité d’affiches du CPI(maoïste) ont été collées dans différents quartiers de Calcutta au cours de la nuit. Les textes affichés exigent la libération des guérilleros prisonniers et l’interruption de l’opération anti-naxalite déclenchée par les forces de sécurité dans la zone de Jangalmahal. Depuis ce matin, la police s’attèle à l’arrache de tous ces posters collés dans le métro, devant l’Académie des Beaux Arts et d’autres lieux culturels. Le préfet de police de la vile a affirmé que cette vague de propagande ne signifiait pas un regain de présence maoïste dans la ville et a immédiatement ajouté que les personnes responsables de cette action seraient rapidement arrêtées.

Quant à l’opération de contre-guérilla menée actuellement dans la zone de Jangalmahal, elle est également dénoncée par plus de 200 détenus de la Prison Centrale de Midnapore au Bengale occidental. Ces derniers ont débuté hier une grève de la faim illimitée jusqu’à l’arrêt définitif de l’opération conjointe des forces de sécurité. Parmi eux, 101 prisonniers sont accusés dans des affaires de violence maoïste, alors que les autres sont tous des sympathisants en accord avec les exigences de la grève.

Cinq cadres maoïstes ont été arrêtés le 3 décembre par le Groupe de travail Spécial de la Police de l’Etat de Kolkata. Il s’agit du secrétaire du comité régional du PCI(m), Sudip Chongdar (alias « Kanchan »), Kalpana Maity (alias « Anu »), Anil Ghosh (alias « Ajay »), Barun Sur (alias « Bidyut ») et Bimal Mullick alias « Sankar » dans différents endroits de Kolkata. Des munitions du matériel ont été saisi (photo), ainsi que des documents sur plusieurs actions de la guérilla, y compris l’attaque du 15 février contre un camp des forces de sécurité dans Silda dans lequel 24 militaires de l’Eastern Frontier Rifles avaient été tués. L’enquête a révélé une voie d’approvisionnement de la guérilla maoïste partant de la Chine et s’étirant du Nord-est à Junglemahal. Par cette voie, les guerilleros s’approvisionnent en matériel IT (ordinateurs, matériels de télécom, télécommandes pour IED, etc.).

Les actions de guérilla continuent. Des bâtiments d’une plantation de café gérée par le APFDC (Andhra Pradesh Forest Development Corporation) dans le district de Nalgonda ont ainsi été détruits au cours d’un assaut auquel plus de 200 personnes ont pris part. Cette attaque intervient alors que le CPI(M) a exigé récemment que ces plantations de café soient restituées aux locaux qui les ont cultivées, d’autant plus que ces terres leurs appartiennent. Le parti a annoncé une vague de troubles tant que la situation restera inchangée.

Inde: Guérilla et contre-guérilla

Un militant du PCP-SL a été arrêté hier par les agents de la Direction Contre le Terrorisme (Dircote) de la Police Nationale. Il s’agit de Charles Torres Peña (25 ans), contre lequel un dossier avait été ouvert en 2008. Six autres personnes ont été arrêtées dans le Lambayeque, sans que l’on sache les motifs des arrestations.